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écologie - Page 105

  • Chasse à la tourterelle des bois : la France tente de pigeonner l’Europe

    Le Ministère de la transition écologique s’apprête à laisser tuer 17 460 tourterelles des bois dès la rentrée de septembre. Alors qu’une infraction a été ouverte par la Commission Européenne contre la France qui laisse chasser cette espèce en danger, et que le candidat Emmanuel Macron s’était engagé à stopper la chasse des espèces en mauvais état de conservation.

    La LPO invite ses sympathisants à participer à la consultation publique ouverte jusqu’au 12 août afin de s’opposer à ce projet d’arrêté incompréhensible. 

    Inscrite sur la liste rouge de l’UICN, la Tourterelle des bois est menacée d’extinction au niveau mondial. Ses effectifs en Europe sont en chute libre (-80% depuis 1980). Ce déclin apparaît comme particulièrement prononcé sur la voie de migration occidentale dont fait partie la France. Des pays comme le Royaume Uni pleurent déjà sa disparition. Et ce ne sont pas les milieux favorables qui manquent.

    Le 2 juillet dernier, la Commission Européenne a pourtant adressé un avis motivé à la France afin qu’elle prenne des mesures urgentes contre la chasse des espèces en mauvais état de conservation et en premier lieu la Tourterelle des bois.

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  • STOP au nourrissage en période de reproduction

    Communiqué repris du site du ReNArd

     
     
    De plus en plus d'études montrent les effets nocifs du nourrissage à l'année. Vous pouvez mettre du tournesol dès les premières gelées et arrêter progressivement mi-mars maximum.
     
     
    En période de reproduction, c'est-à-dire d'avril jusqu'à septembre les oiseaux se nourrissent d'insectes afin d'avoir un apport conséquent en protéine. En nourrissant toute l'année vous avancez la date de ponte (souvent plus d’œufs) mais les oisillons sont plus fragiles et sensibles. Le pic de ressource alimentaire disponible (insectes) ne va pas coïncider avec la date d'éclosion et d'élevage des premiers jeunes. Le rassemblement d'oiseaux autour des mangeoires va également favoriser le développement de maladies comme la trichomonose qui va toucher un grand nombre d'oiseaux et conduire à une sur-mortalité. D'autres études ont montré que le nourrissage systématique conduisait à un déséquilibre des sexes, c'est-à-dire qu'il y a plus de mâles ou de femelles. Résultat : une chute des populations.
     
     
    Et enfin si vous observez plus de Mésanges charbonnières, c'est peut-être l'inverse pour d'autres espèces. Le nourrissage peut en effet favoriser cette espèce sauf qu'il va aussi induire une compétition inter-spécifique ce qui aura pour effet de réduire la densité dans votre jardin.
     
     
    Nous ne pouvons que vous encourager à stopper le nourrissage le printemps et l'été. Par contre vous pouvez mettre à disposition de l'eau (attention de les nettoyer régulièrement néanmoins) ce qui sera d'une grande aide pour les oiseaux de votre jardin et aux alentours.
     
     
    Pour améliorer la diversité et l'abondance dans votre jardin, n'hésitez pas à planter des haies sauvages avec des essences diverses, gardez des carrés de prairies fleuries, ne tondez pas toutes les semaines, installez des zones d'eau ou si c'est possible une mare... Faîtes de votre jardin une oasis de biodiversité :)

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  • Discours de politique générale de Jean Castex : Greenpeace vote la défiance


    Récemment nommé Premier ministre, Jean Castex exposait les grandes lignes de son mandat lors du discours de politique générale qu’il a donné cette après-midi à l’Assemblée nationale.

    Selon Clément Sénéchal, porte-parole politiques climatiques pour Greenpeace France :
    « Après l’intervention floue d’Emmanuel Macron hier, le nouveau Premier ministre a tenté de donner plus de précisions aujourd’hui sur cette “relance verte” indéfiniment ressassée. Piochant de nouvelles promesses parmi les 149 propositions de la Convention pour le climat, comme la régulation de la publicité sur les produits les plus polluants, il a en réalité renvoyé l’adoption sans filtre de l’ensemble des mesures à plus tard, en ouvrant une nouvelle période de concertations. Une manière de multiplier les entractes au lieu de passer aux actes.
    Comment faire confiance à Jean Castex quand le premier texte voté par la majorité parlementaire sous sa conduite, à savoir le 3e projet de loi de finances rectificative, a consisté à attribuer 15 milliards d’euros pour l’aérien et 8 milliards pour l’automobile, sans contreparties climatiques, en dépit des recommandations de la Convention comme du Haut Conseil pour le climat ? Dans la continuité de ces trois dernières années, le nouveau contrat de gouvernement semble davantage noué avec les lobbies industriels et financiers qu’avec les citoyen-es. » 

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  • 14 juillet : réaction à l’interview d’Emmanuel Macron

    Communiqué de Greenpeace le 14.07.2020.

    Emmanuel Macron était interrogé ce mardi 14 juillet par les journalistes Léa Salamé et Gilles Bouleau. Il a évoqué succinctement les questions écologiques.

    Pour Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France : « Depuis le début de son quinquennat, Emmanuel Macron n’a jamais réalisé les rêves d’écologie avec lesquels il tente de nous endormir à chaque discours. Il se fait le promoteur d’une écologie du “mieux” mais pas du “moins”. Pourtant, sans réduire notre consommation d’énergie, le nombre de voitures sur les routes et d’avions dans le ciel, la taille de nos élevages, sans décrue rapide des secteurs polluants, il ne sert à rien de parler de transformation. Les accointances idéologiques d’Emmanuel Macron avec les milieux industriels et financiers réfrènent toute avancée réelle. Les milliards d’euros accordés aux secteurs polluants de l’aérien et de l’automobile sans conditionnalités écologiques ou sociales véritablement contraignantes, le choix de ne pas remettre en cause le CETA et de laisser la ratification du Mercosur poursuivre son chemin européen, la volonté de ne pas s’attaquer aux dividendes ou aux publicités climaticides sont autant de preuves de l’aveuglement écologique d’Emmanuel Macron ».

    Après trois ans de mandat, plus personne n’est dupe des discours en trompe l’œil d’Emmanuel Macron sur l’écologie. La symbolique d’un « nouveau chemin » associée au remaniement se heurte au reniement des précédentes promesses présidentielles.

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  • Center Parcs Roybon : quelle belle victoire !

    Le projet de Center Parcs à Roybon est abandonné après un contentieux de 11 ans. Reconnaissance de l’importance majeure des zones humides, mise en lumière du rôle majeur des associations et des citoyens. Le virage vers un tourisme durable ?

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    Un contentieux de 11 ans avec de multiples rebondissements

    Depuis les premières batailles juridiques, suivies de l’action en référé contre les autorisations administratives, permettant la destruction des espèces protégées et des zones humides de la forêt des Chambarans, les jugements favorables sur le fond au Tribunal Administratif de Grenoble puis à la Cour Administrative d’Appel de Lyon, la douche froide du Conseil d’Etat, les changements de définition des zones humides pour finir par le rejet de question prioritaire de constitutionnalité de Pierre et Vacances et abandon de la partie…
    Cette guerre d’usure laisse exsangue la trésorerie des associations de protection de la nature…

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  • EPR de Flamanville : un échec opérationnel, des dérives de coûts et de délais considérables

    Et ce n'est pas nous qui le disons, mais la Cour des Comptes, vénérable institution chargée de veiller sur la bonne utilisation des fonds publics.

    Voici le communiqué qu'elle publie ce jour (pour voir le rapport complet, cliquer ici)

    Le projet de réacteur nucléaire européen à eau pressurisée (EPR) est issu d’une coopération franco-allemande engagée en 1989, dont l’Allemagne s’est retirée en 1998. À partir de 2001, le groupe Areva, nouvellement constitué, a développé une stratégie de vente d’EPR « clé en main », s’opposant à EDFqui se voulait chef de file du « nouveau nucléaire » en France et à l’étranger.
    Les rivalités entre ces deux groupes publics, non arbitrées à l’époque, se sont traduites par le lancement précipité des chantiers des deux premiers EPR, en Finlande et à Flamanville. Cette préparation insuffisante a conduit à sous-estimer les difficultés et les coûts de construction, qui ont dérivé, et à surestimer la capacité de la filière nucléaire française à y faire face, au prix de risques financiers pour les entreprises du secteur.
    Malgré un choix technologique désormais éprouvé en Chine et l’amélioration apportée au pilotage de ces grands chantiers, les gains financiers et techniques attendus du projet EPR 2 doivent être confirmés. La construction de nouveaux EPR en France ne saurait en tout état de cause être envisagée sans réponses préalables claires sur les modes de financement et la place de la production électronucléaire dans le mix électrique de demain.

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  • Danger à Caussade : des études montrent le risque d'effondrement du barrage

    Communiqué de FNE le 02 juillet 2020

    Alors qu’une audience se tient devant le tribunal correctionnel d’Agen le 3 juillet prochain dans le cadre du barrage de Caussade, France Nature Environnement dévoile aujourd’hui le contenu de plusieurs études démontrant la dangerosité de cet ouvrage. En plus d’avoir été construit illégalement et par la force, ce dernier a été édifié à la hâte, sans respecter les règles de l’art. Résultat, il présente des malfaçons manifestes entraînant des risques avérés de rupture. Plus inquiétant encore, des orages pourraient suffire à avoir raison de lui.

    Des malfaçons évidentes qui pourraient conduire à une rupture de la digue

    Dans le dossier du barrage de Caussade, plusieurs études ont été réalisées depuis le début des travaux fin 2018. Trois ont été commanditées par la Chambre d’Agriculture 47 : une étude du bureau ANTEA sur la solidité de l'ouvrage (2019) qui n’a jamais été communiquée dans son intégralité ; un rapport géotechnique du bureau Geofondation (mars 2020) ; et une étude du cabinet IES[1] (avril 2020), que la Chambre d’Agriculture 47 a dû mandater après avoir obtenu par l’Etat le droit d’utiliser l’eau du barrage cet été.

    De son côté, l’INRAE[2] a récemment réalisé des analyses critiques du rapport Geofondation et de l’étude IES. Les documents de l’INRAE fournissent des éléments consternants. Morceaux choisis[3] :

    • « La mise en eau d’un tel ouvrage durant la saison 2020 ne devrait pas s’envisager à pleine charge car il n’y a pas de maitrise des mécanismes de rupture par glissement et par érosion interne »
    • « Un dispositif d’évacuation des crues à reprendre en très grande partie : plusieurs défauts majeurs de réalisation sont apparents. La mise en charge de l’évacuateur de crue lors d’une crue significative (pas nécessairement exceptionnelle) conduirait à des désordres majeurs, voire la ruine du barrage »
    • « Non maitrise des conditions de drainage et d’étanchéité du barrage et de sa fondation »
    • « De multiples composants du barrage à reprendre »

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