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écologie - Page 104

  • Non au retour des néonicotinoïdes

    Monsieur le Ministre,

    Mercredi 5 août vous avez annoncé votre volonté d’accorder des dérogations permettant d’utiliser des insecticides néonicotinoïdes en enrobage de semences sur la culture de la betterave. Votre ministère préparerait une modification législative cet automne pour permettre explicitement - pour la campagne 2021 et le cas échéant les deux campagnes suivantes tout au plus - le recours à l’article 53 du règlement européen n°1107/2009 pour pouvoir prendre au moment des semis une dérogation de 120 jours pour les semences enrobées. 

    Nos organisations sont scandalisées par cette décision ministérielle qui constitue un recul important du gouvernement sur la question de ces insecticides. Cette décision est d’autant plus inacceptable que l’ANSES admettait dans un avis sur les néonicotinoïdes de 2018 qu’il n’y avait pas d’impasse technique pour cette culture.

    De la même manière, pour tenter de justifier cette position, le gouvernement par la voix de la ministre de l’Écologie ainsi que de la présidente de la FNSEA, explique que la culture de la betterave étant récoltée avant floraison, cette dernière n’attirait pas les pollinisateurs et l’usage des néonicotinoïdes en enrobage de semence sur cette culture serait donc sans conséquence sur les abeilles. 

    C’est d’ailleurs l’argument martelé depuis plusieurs années par la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB) dans son lobbying forcené pour obtenir cette dérogation à l’interdiction de l’usage des néonicotinoïdes sur la culture de la betterave en France. Ainsi dans leur pétition lancée il y a 2 ans ils écrivent «[...] cette interdiction n’apparaît pas justifiée dans le cas de la betterave : cette plante étant récoltée durant la première année, avant la production de fleur et de pollen, elle n’attire pas les abeilles. De plus, dans 95% des cas, cette culture est suivie de céréales à paille qui ne sont pas non plus attractives pour les insectes pollinisateurs».

    C’est cet argument de la CGB que vous mettez en avant pour justifier désormais cette dérogation. Sur ce point, la Ministre de l’Écologie, Mme Barbara Pompili, se veut rassurante en écrivant dans l'un des tweets de son thread du 10 août en réponse aux nombreux messages qui lui ont été envoyés que dans le cadre de la dérogation prévue «...il sera interdit de planter des cultures à fleurs lors de la prochaine saison pour ne pas attirer les pollinisateurs.»

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  • Fermeture de la chasse aux papillons

    Notre série consacrée aux papillons se termine.

    Certains étaient plus faciles à reconnaitre que d'autres, nous vous donnerons prochainement le nom de ces insectes argonnais. Nous ne sommes pas spécialiste de ces lépidoptères, l'avis de professionnels de la nature sera le bienvenu en cas d'erreur. 

    Nous reprendrons nos articles locaux et généraux cette semaine. Nous n'avons pas pu rendre compte de la pollution accidentelle de l'Aisne qui a touché notre secteur cette semaine. Si vous avez des informations particulières sur ce sujet ou des remarques à faire, n'hésitez pas à les mettre en commentaire de cette note.

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  • Vague de fortes chaleurs : mieux vaut prévenir que guérir

    Comme nous en été la petite faune sauvage a besoin de s’abreuver plus souvent. Malheureusement lorsque la chaleur est trop écrasante, les points d’eau (flaques, petites mares, fossés) qui permettent notamment aux oiseaux de se désaltérer et de se baigner pour se rafraîchir sont asséchés par le soleil.

    Comment les aider ?

    La méthode à adopter est simple, il suffit de mettre de l’eau fraîche à leur disposition. La LPO vous invite donc ces prochains jours à installer à l’ombre, dans votre jardin ou sur votre balcon, un récipient peu profond (3-4 cm) rempli d'eau. Veillez à ce qu'il soit disposé dans un endroit dégagé où les oiseaux peuvent voir venir les éventuels prédateurs. Cela permettra aux oiseaux et aussi aux hérissons, aux écureuils et aux abeilles de se désaltérer en toute sécurité. Cette eau devra être renouvelée idéalement tous les matins aux heures fraîches afin d’éviter la propagation de maladies, la prolifération des moustiques et maintenue à un niveau constant.

    Voilà une belle occasion de les observer de près !

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  • Enfouissement de déchets radioactifs : un schéma qui remet en cause le projet Cigéo

    A Bure (55), le projet Cigéo d’enfouissement de déchets radioactifs de haute et moyenne activité suit son cours : l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), qui porte le projet, s’apprête à déposer une demande de « Déclaration d’utilité publique ». C’est ensuite le gouvernement qui la validera, après enquête publique. Enfouir la quasi-totalité des déchets nucléaires français les plus dangereux sous un petit village de la Meuse, à environ 500 mètres de profondeur, peut-il réellement être considéré d’« utilité publique » ? Afin de permettre au gouvernement de prendre sa décision en connaissance de cause, France Nature Environnement apporte un nouvel élément au dossier.

    Cigéo, c’est avant tout un projet hors normes, le plus Grand Projet Inutile et Imposé d’Europe

    Hors normes par sa taille, puisque pour stocker 99,9 % de la radioactivité totale des déchets nucléaires produits par les centrales françaises, le réseau de galeries ferait 270 km de long : c’est plus que le métro parisien qui s’étend sur 219,9 km. Hors normes aussi par sa durée, certains déchets resteront dangereux durant 100 000 ans ! Il y a 100 000 ans, l'Homme commençait à se déplacer au-delà de l'Afrique. Où serons-nous dans 100 000 ans ? Ou même moins : des archéologues ont récemment découvert une cité datant de moins de 5 000 ans sur le site de Cigéo … qui avait été totalement oubliée.

    Qui dit projet hors normes, dit précautions hors normes. Et pourtant. Alors que le projet est à l’étude depuis plus de 15 ans, de nombreux doutes demeurent, notamment sur la géologie du site choisi.

    La couche d’argile censée contenir la radioactivité ne serait ni assez homogène, ni assez épaisse

    Un sol imperméable, grâce à une couche d’argile homogène et assez épaisse ? C’est le postulat de l’Andra : la couche géologique qui entourerait les galeries est assez imperméable pour ralentir la diffusion de la radioactivité suffisamment longtemps, car elle serait constituée d’argile et d’une épaisseur convenable (soit 50 mètres minimum au-dessus et sous les galeries). Toutefois, les données des études montreraient une autre réalité. A partir de ces données, un bénévole de France Nature Environnement a réalisé une coupe géologique, à l’échelle, pour mieux se représenter le sous-sol dans lequel seraient enfouis les déchets nucléaires.

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  • Chasse : La fin du piégeage dit traditionnel est heureusement inéluctable

    Après avoir été reçu par la Ministre de la transition écologique Barbara Pompili le 17 juillet dernier, le Président de la Fédération nationale des chasseurs a cru utile de dénoncer publiquement la fin annoncée du piégeage à la glu, qu’il présente comme une pratique ancestrale, sélective et indolore pour les oiseaux. La LPO tient à rappeler quelques vérités.

    La Ministre n’a pas décidé ni besoin d’interdire le piégeage à la glu. Cette pratique est déjà illégale depuis l’adoption de la Directive oiseaux par l'Union Européenne et sa transposition en droit français. Les gouvernements successifs ont contourné l’interdiction à travers des dérogations en prétextant que ce piégeage était sélectif et contrôlé. La Commission Européenne vient de rappeler la France à ses obligations par un avis motivé début juillet : le gouvernement a trois mois pour faire cesser cette pratique, soit jusqu’à début octobre, ainsi que le piégeage par des filets et matoles dans le Sud-Ouest, et la chasse aux oiseaux migrateurs en février de chaque année.

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  • Conseil de défense écologique : des petits pas aux petits riens

     

    Après sa réunion de ce matin, le Conseil de défense écologique a annoncé plusieurs mesures réglementaires, directement inspirées des propositions de la Convention citoyenne pour le climat.
    Pour Clément Sénéchal, chargé de campagne politiques climatiques de Greenpeace France :

    « Le gouvernement passe de l’écologie des petits pas à celle des petits riens. L’outrecuidance de la mise en scène et la multiplication des épisodes ne suffisent pas à masquer la vacuité du scénarioEncore une fois, la transition écologique fait du surplace. Sur le logement, Barbara Pompili réitère essentiellement des dispositions peu significatives déjà prévues dans la loi votée l’an dernier, qui renvoie toute évolution à 2023, soit hors de ce quinquennat. Les volumes d’investissements publics annoncés sont d’ailleurs largement insuffisants [1] et le seuil proposé pour interdire les logements énergivores, à rebours des promesses présidentielles [2], ne concernerait que 1 à 2% des passoires actuellement en location, ce qui ne permettra pas de lutter contre la précarité énergétique [3]. La ministre ne parle pas non plus de l’obligation de rénovation préconisée par la Convention citoyenne pour le climat [4], pourtant essentielle à l’efficacité du dispositif. Quant à l’objectif de stopper les aménagements de zones commerciales, il est dilué dans un moratoire dont le détail reste flou, notamment en ce qui concerne les entrepôts de e-commerce. Pendant que le gouvernement verse dans la surenchère communicationnelle pour donner le change à l’opinion publique, les retards du pays ne cessent de s’accumuler sur le front du dérèglement climatique, préparant un avenir invivable. Ce quinquennat s’achemine péniblement vers une impasse pour l’écologie. »

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  • En Europe, en 2020, les énergies renouvelables ont été la première source d’électricité

    Publié par Reporterre le 23.07

    Mercredi 22 juillet 2020, le centre de réflexion Ember publiait une analyse montrant que les Européens ont produit au premier semestre 2020 plus d’électricité d’origine renouvelable que d’électricité issue de combustibles fossiles. Il s’agit d’une première.

    Sur l’ensemble des 27 pays de l’Union européenne, les énergies renouvelables ont généré 40 % de l’électricité au premier semestre, et les combustibles fossiles 34 %, sous l’effet combiné de la montée du solaire et de l’éolien et du recul de la demande. Les émissions de CO2 du secteur de l’électricité ont de ce fait reculé de 23 %.

    Le charbon a subi une chute de 32 %

    Les énergies renouvelables ont vu leur production croître de 11 % par rapport au premier semestre de 2019 : + 11 % pour l’éolien, + 16 % pour le solaire. Éolien et solaire ont ainsi généré 21 % de l’électricité européenne, un niveau inédit. Les barrages hydroélectriques en ont fourni 13 %. Le reste, c’est-à-dire 6 %, est venu des bioénergies dont la biomasse bois.

    Le charbon dans le même temps a subi une chute de 32 %, générant 12 % de l’électricité européenne, une proportion deux fois moindre qu’il y a cinq ans. Selon Ember, le charbon allemand a connu le recul le plus marqué, avec une production à – 39 %. Pour la première fois, l’Allemagne a produit moins d’électricité issue de centrales à charbon que la Pologne.

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