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culture - Page 48

  • Tibor Navracsics à l’Education, à la Culture et à la Jeunesse, c’est envoyer un signal extrêmement inquiétant !

    Communiqué de l’Observatoire de la liberté de création

    L’Observatoire de la liberté de création constate avec consternation que le Parlement européen a finalement approuvé par une majorité de près des deux tiers, en séance plénière du 22 octobre, la nomination de Tibor Navracsics au poste de commissaire à l’Education, à la Culture et à la Jeunesse, malgré l’avis contraire de la commission Culture et Education de ce même Parlement.

    L’Observatoire de la liberté de création exprime ses plus vives inquiétudes quant à la liberté de création et d’expression, dans l’Union européenne. Celle-ci sera désormais de la responsabilité de Tibor Navracsics, ancien ministre hongrois de la Justice et de l’Administration, auteur de lois portant atteinte, dans son pays, à la liberté des juges, des médias, des ONG, de la Cour constitutionnelle. Le gouvernement auquel il appartenait n’est en effet pas connu pour son action en faveur de la diversité, auteur d’une nouvelle Constitution hongroise légitimement décriée par les institutions européennes seulement deux ans avant cette nomination, et semble plutôt avoir œuvré pour mettre au pas les institutions culturelles hongroises, en mettant à leur tête des populistes prônant la défense de la seule culture hongroise traditionnelle.

    L’Observatoire de la liberté de création déplore que ce poste particulièrement symbolique, dont l’objet est le vivre ensemble, soit confié à un responsable politique dont le profil évoque jusqu’à présent tout le contraire de l’esprit d’ouverture au cœur du projet européen. La Hongrie avait certainement bien d’autres candidats mieux à même de mener une telle mission.

    L’Observatoire de la liberté de création sera très vigilant sur les mesures, dispositions et directives qui seront proposées par le nouveau commissaire à l’Education, à la Culture et à la Jeunesse.

     

    Paris, le 5 novembre 2014

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  • 11 novembre : Rennes n'oublie pas Vouziers.

    Certains Vouzinois ignorent la raison de l'existence d'une rue de Rennes, ou de l'hôtel du même nom dans leur cité.

    En fait, Rennes a été marraine de guerre de Vouziers, à l'issue de la Grande Guerre de 1914-1918. Celle-ci vit naître  la tradition des marraines sensées remonter le moral des Poilus mobilisés de longs mois sur le front.

    A la fin du conflit, de nombreuses villes françaises étaient détruites à près de 100 %, et elles ont parfois bénéficié de l'aide d'une ville marraine, ainsi Marseille soutient Arras et Londres aide Verdun. Vouziers a subi des destructions considérables à la fin de la guerre,et ce sera Rennes qui se chargera du rôle de marraine.

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    Voici un article du site En Envor sur ce sujet :

    Une rue de Rennes porte le nom de Vouziers, situation qui sans doute pourra dérouter certains promeneurs. En effet, s’il existe en cette cité une rue de Verdun, en référence à la bataille du même nom, les voies publiques dénommées d’après une commune renvoient généralement à une direction et reprennent, habituellement, le tracé des anciens faubourgs de la ville. Il en est ainsi de la rue de Saint-Malo, de Fougères, de Nantes… mais quid de Vouziers, commune des Ardennes située à 500 kilomètres de la Bretagne ?

    Si une rue de Rennes est dénommée d’après cette petite commune de 4 000 habitants, c’est parce que Vouziers est adoptée pendant la Première Guerre mondiale par le chef-lieu du département d’Ille-et-Vilaine. C’est en cela que Vouziers est la filleule de Rennes.

    Vouziers est une ville très marquée par la Grande Guerre, tant du point de vue des destructions que de l’occupation allemande,  et elle figure à ce titre dans maints souvenirs de combattants. Pour ne prendre qu’un exemple, c’est dans le secteur de Vouziers que débarquent au début du mois d’août 1914 les éléments du 10e corps d’armée en partance pour la Belgique et la bataille de Charleroi. Peut-être est-ce cela qui a conduit Rennes à adopter cette commune plutôt qu’une autre ?

    En tout état de cause, ce lien entre les deux communes est la source de nombreuses opérations de solidarité. Le 6 janvier 1919, le conseil municipal de Rennes décide d'une subvention exceptionnelle de 25 000 francs pour sa filleule. Six mois plus tard, le 25 juillet 1919, les Américains organisent au théâtre une grande manifestation populaire au profit de Vouziers. Cette manifestation est un grand succès. L’Ouest-Eclair rapporte notamment que le « programme a répondu en tous points à l’attention des spectateurs, qui ont applaudi tour à tour la souplesse, le courage des boxeurs et la virtuosité des artistes américains ». Malheureusement, une fausse note est à déplorer, à savoir la performance « d’un duo comique qui excita l’enthousiasme des nombreux Américains présents [mais] fut malheureusement perdu pour l’assistance française… qui ne put, et pour cause, apprécier le sel des calembours qui se débitaient devant elle… en anglais ».

    Quelques jours plus tôt, le 6 juillet, une grande fête en l’honneur de Vouziers est donnée dans le parc du Thabor, bien connu des Rennais. Reçu par le maire de la ville, Jean Janvier, le député-maire de Vouziers, Maurice Bosquette, remercie chaleureusement son hôte pour cette adoption symbolique. Son discours est d’ailleurs intéressant en ce qu’il montre combien ce genre de symbole est, dans la perspective de l’après-guerre, perçu comme important :

    « L’initiative prise par M. Janvier restera pour nous comme le plus agréable souvenir. Au milieu de nos désastres, dans nos ruines, nous y pensons avec une reconnaissance émue. Nous savons que nous ne sommes pas abandonnés, et cette assurance nous aide à supporter les durs tourments  et les difficultés du relèvement. »

    Maurice Bosquette, le député-maire de Vouziers était accompagné pour l'occasion de Marcel Gilles et André Loupot, conseillers municipaux .

    Les liens entre les deux villes persisteront assez longtemps, jusque dans le début des années 1980 où un échange de délégations s'est produit, avec la venue du maire de Rennes à Vouziers (Edmond Hervé)

    A l'occasion du centenaire de la guerre, la ville de Rennes rend hommage à des villes martyrs, information reprise de Ouest-France.

    Les 15 stations du métro rennais sont dédiées à 15 villes "martyres" durant les deux grands conflits mondiaux. Depuis la nuit dernière et jusqu'à fin novembre, chacune d'entre elles et dans les deux sens, accueille un panneau explicatif sur une des quinze villes. 

    Les 15 villes martyres sont : pour la Seconde guerre mondiale, Saint-Nazaire, Dresde, Lorient, Stalingrad, Rotterdam, Coventry, Hiroshima, Saint-Malo, Bruz, Saint-Lô, Varsovie, Brest. Pour la Première guerre : Reims, Ypres, Vouziers.

    Cette initiative est due à un partenariat Ville de Rennes, Onacvg-35 (office des anciens combattants), Aéro-club de Rennes et Star.

     

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    Un panneau d'une ville martyre dans une station du métro de Rennes

    Le site de la ville de Rennes précise :

    Réalisée par des étudiants de l’Université Rennes 2, ce projet consiste à rappeler aux usagers du métro les villes martyres de la première et de la seconde guerre mondiale. Ces villes ont été partiellement ou totalement détruites et leur population civile a particulièrement souffert des faits de guerre.Le principe : une station parraine une ville. Des panneaux constitués de photos et de textes rappelant ces faits historiques seront exposés dans les stations du métro.

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  • 1914-1918 : l'occupation allemande vue par des enfants

    Les Ardennes possèdent le triste privilège d'avoir été le seul département entièrement occupé par les Allemands pendant la durée de la Première Guerre mondiale.

    Et cette occupation a été très dure, avec ses privations, ses réquisitions, ses humiliations, ses déportations de civils, et même ses crimes (viols notamment).

    Ernest Singevin à Charleville et Yves Congar à Sedan avaient à peu de choses près le même âge, mais leur vision de l'occupation, qu'ils relatent dans leurs cahiers de souvenirs, est assez différente. Cela vient de leur éducation, mais aussi de la dureté relative de la situation vécue dans les deux villes. Il semble qu'à Charleville, où séjournait l’Empereur, les conditions de vie étaient meilleures qu'à Sedan. Comme dans beaucoup d'autres sites des Ardennes, il était très difficile pour les Sedanais de trouver leur nourriture au quotidien.

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    Lors d'une conférence donnée à la bibliothèque municipale de Vouziers, Jacques Lambert, auteur de nombreux ouvrages historiques, a commenté les journaux de ces deux jeunes Ardennais. Ils racontent au jour le jour leur vécu, et l'illustrent de dessins parfois naïfs mais toujours pertinents et parfois porteurs d'un trait de caricature contre "les boches".

    Leur jeune âge leur permettait d'approcher de près les soldats allemands, avec un peu d'inconscience ou d'insouciance juvénile, mais avec également un sentiment patriotique très élevé. Un peu éloignées du front, les Ardennes étaient une base arrière pour les troupes allemandes. Le ravitaillement occupait une grande partie des habitants, les hôpitaux s'installaient dans de nombreux bâtiments civils et la prostitution prospérait en ville. Toute une vie insolite et foisonnante qui ne pouvait qu'intéresser nos deux écoliers dont les annotations nourrissent la réflexion des historiens d'aujourd'hui.

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    Avec son regard d'ancien enseignant et son expérience d'historien, Jacques Lambert a pu analyser les écrits de ces jeunes plongés en plein cœur de l'Histoire. Cette guerre qui devait durer quelques semaines s'étira interminablement sur 4 ans. Comment en sont sortis nos deux écoliers ? Certainement bien plus mûrs, mais qu'auront-ils vraiment appris. Cette Grande Guerre, la "der des ders" ne fut en fait qu'une transition entre celle de 1870 et celle de 39-45. Yves Congar et Ernest Singevin n'avaient pas fini de vivre au quotidien l'horreur d'un conflit mondial.

  • Les femmes dans la guerre 14-18

    La grande guerre de 1914-1918 a constitué une parenthèse dans la condition des femmes dans la société française.

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    Elles y ont occupé une place essentielle, mais cette situation a beaucoup plus répondu a une nécessite du moment qu'à une  évolution en profondeur de la mentalité de l'époque. Le conférencier de la soirée Les femmes dans la guerre 1914-1918 09.2014 021.jpgorganisée par l'Association de Sauvegarde du Patrimoine Vouzinois a bien démontré la prise d'importance rapide des femmes dans la vie économique et sociale dès le début des hostilités, et comment la parenthèse s'est refermée aussi rapidement quand la paix est revenue.

    En s'appuyant sur l'exemple du département de la Meuse, coupé en deux par la ligne de front durant la quasi-totalité du conflit, Dominique Lacorde (photo ci-contre) a brossé le tableau d'un pays où l'absence des hommes a obligé a des adaptations et a permis de démontrer que les femmes pouvaient occuper des postes qui leur étaient fermés jusqu'alors.

    Si la mobilisation s'est faite dans un certain enthousiasme (la guerre devait durer quelques mois !), les quatre longues années du conflit furent très dures à traverser. Et non seulement pour les hommes au front ou prisonniers, mais aussi pour les femmes réfugiées, isolées ou embauchées dans des tâches de soutien, tant du côté allemand que du côté français.

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    Les nombreuses photos présentées rendaient émouvantes ces longues périodes de souffrance, dont la dureté s'inscrivait sur des visages de parents ou de voisins des villages meusiens.

    La fin de la guerre vit le retour des hommes, blessés ou non, mais souvent meurtris au fond de leur âme, et fit aussi ressentir cruellement le manque lié aux très nombreux morts de cette guerre.

    Mais il fallait reconstruire la France et repeupler le pays. La reconnaissance de la place de la femme a été reportée à plus tard, et il faudra attendre la fin du deuxième conflit mondial pour que le droit de vote soit accordé aux femmes dans notre pays. Quant à l'égalité....

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    Un public très attentif aux propos du conférencier.

  • Un tour contre l'oubli : Euskirchen-Sommepy fait étape à Vouziers

    Il y a 100 ans, des notables d'Euskirchen en Rhénanie montèrent une expédition jusqu'au front de Champagne, afin de soutenir les combattants allemands.

      100 années plus tard des habitants d'Euskirchen ont organisé un convoi qui emprunte le même trajet. Mais le but en est bien différent : il s'agit cette fois de faire revivre les souvenirs de ce conflit, en rencontrant les gens sur les lieux dévastés lors de ces batailles. Cette opération est organisée avec le soutien du musée de  plein air de Kommern qui a mis sur pied une exposition intitulée "Kriegs(er)leben im Rheinland"(expériences de guerre(ier) en pays rhénan).

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    Avant leur arrivée à Sommepy-Tahure, le convoi a fait étape ce midi à Vouziers, en s'arrêtant devant la mairie où l'on a pu découvrir des véhicules d'époque.

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  • Cine Attac le 30 septembre à Charleville

    Attac08 fait sa rentrée au cinéma le Mardi 30 Septembre à 20 h au cinéma Métropolis de Charleville-Mézières.

    RTEmagicC_p13_DVD_5camerasbrisees_02.jpg.jpgCette soirée de ciné-débat sera axée sur la Palestine. A cette occasion, sera projeté le film franco-israëlo-palestinien "5 caméras brisées", film qui a reçu de nombreuses récompenses.  Le film sera suivi d'un débat avec Eric Jurdant de l'Association Belgo-Palestinienne. Pour info, il a eu l'occasion de séjourner dans la ville où a été tourné le film.

     

    Emad, paysan, vit à Bil’in en Cisjordanie. Il y a cinq ans, au milieu du village, Israël a élevé un " mur de séparation" qui exproprie les 1700 habitants de la moitié de leurs terres, pour "protéger" la colonie juive de Modi’in Illit, prévue pour 150 000 résidents. Les villageois de Bil’in s’engagent dès lors dans une lutte non-violente pour obtenir le droit de rester propriétaires de leurs terres, et de co-exister pacifiquement avec les Israéliens. Dès le début de ce conflit, et pendant cinq ans, Emad filme les actions entreprises par les habitants de Bil’in. Avec sa caméra, achetée lors de la naissance de son quatrième enfant, il établit la chronique intime de la vie d’un village en ébullition, dressant le portrait des siens, famille et amis, tels qu’ils sont affectés par ce conflit sans fin.

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    Voir la bande annonce par ce lien

    La critique de Télérama du 20.02.2013

    Cinq ans durant, Emad Burnat, petit paysan de Cisjordanie, a filmé la lutte pacifique de son village contre l'édification d'un mur de séparation par les Israéliens. Censé protéger les colons de toute infiltration terroriste, ce mur spolie surtout Bil'in de la moitié de ses terres. Manifestations, mobilisation des délégations européenne et israélienne, riposte violente de Tsahal face à des gamins armés de pierres : la caméra capte ce qu'on n'a pas l'habitude de voir, qui se passe d'ordinaire en toute impunité, quand les journalistes sont partis. Diffusé en octobre dans un format resserré (52 mn) sur France 5, le film, dans sa version longue, est nommé aux Oscars 2013. Entrelacs de scènes collectives et intimes, cette chronique à la première personne nous propulse en quasi-immersion et donne à compren­dre la permanence du harcèlement, l'usure face à la répression, la banalité de l'arbitraire, la « construction » de la rage. C'est aussi une réflexion sur la trans­mission entre adultes et enfants parasitée par la brutalité, et un appel à briser le cercle vicieux. — Marie Cailletet

  • Chartreuse du Mont Dieu : une découverte exceptionnelle

    Ce dimanche, journée européenne du patrimoine, a permis à de nombreux visiteurs de découvrir la Chartreuse du Mont-Dieu, tout du moins les bâtiments qui témoignent aujourd'hui de ce que pouvait être l'ensemble à son apogée.

    Les visites étaient organisées par l'Association de Sauvegarde du Patrimoine Vouzinois (ASPV) et son président a fait revivre par la parole l'histoire de ce site où le silence était la règle.

    Le site des Chartreux nous indique en effet que :" les chartreux consacrent entièrement leur vie à la prière et à la recherche de Dieu dans le secret du cœur. Ils intercèdent pour l'Église et pour le salut du monde entier. Leur vie s'équilibre autour de trois axes :

    - le silence, la solitude, la garde de la cellule
    - la prière commune à l'Église, trois fois par jour, ainsi que quelques rencontres fraternelles
    - une liturgie propre, adaptée à leur style de vie et leur petit nombre."

    Le site ajoute que : "tous vivent une vie de prière et de travail très solitaire, en cellule pour les uns, et davantage dédiée aux tâches quotidiennes dans le monastère pour les autres.

    Prière, méditation et travail se succèdent avec une grande régularité, au rythme de l'année liturgique et des saisons."

    A l'origine, la notion de travail était vue négativement pour les moines, car toute activité les éloignait de la prière et donc de Dieu.

    L'histoire  de la Chartreuse du Mont-Dieu est résumée ainsi par Wikipédia:

    Suite au concile de Reims de 1131, c'est dans la solitude des forêts d'Ardenne que sera fondée en 1132  par Odon, abbé de Saint-Rémi, cette retraite où vivront et prieront jusqu'à la Révolution française les moines chartreux suivant les Coutumes établies par Saint Bruno. Le pape Innocent III en signera et confirmera la charte de fondation dans la bulle du 9 décembre 1137. Et Guillaume de Saint-Thierry écrira à l'intention des premiers novices de la Chartreuse sa fameuse Lettre aux frères du Mont-Dieu sur la vie solitaire. Ou comment l'esprit humain se dégage de l'animalité et traverse l'état raisonnable pour parvenir à la vie de l'esprit.

    Bien que retirée et isolée au fond des forêts, l'abbaye fut plusieurs fois saccagée et ravagée par les guerres qui dévastaient la région. Les guerres de Religion surtout l'ayant beaucoup éprouvée, l'abbaye fut reconstruite en 1617, à l'époque de Louis XIII, avec des briques roses et noires et chainages en pierre taillée, dans le même style que la célèbre place de Charleville.

    Après l'expulsion des moines à la Révolution, les bâtiments furent convertis en prison d'État pendant la Terreur... et les nombreuses propriétés et possessions de l'abbaye, réparties sur une quarantaine de villages, vendues comme biens nationaux en 1791.

    Reconverties en filature, industrie importante dans la région de Sedan, les constructions, négligées, vandalisées et ruinées, furent peu à peu détruites par leurs différents propriétaires. Heureusement, André Poupart de Neuflize, sedanais enrichi dans le commerce du drap, achète et sauve en 1820 ce qui peut encore l'être de la magnifique chartreuse qui avait presque totalement disparu.

    Un grand succès de fréquentation

    Malgré la succession des plages de rendez-vous tout au long de ce week-end, ce sont plusieurs dizaines de personnes ( et 525 au total selon le comptage officiel) qui se sont regroupées à chaque début de visite pour une découverte des bâtiments existants et une évocation de ceux qui ont disparu. Pendant plus d'une heure trente, les visiteurs ont pu ainsi progresser dans leur connaissance de ce lieu magnifique. Les informations délivrées par le président de l'ASPV donnaient tout leur sens aux découvertes visuelles faites dans le site.

    Voici quelques images, prises ce dimanche après-midi :

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    Un des groupes débute la visite devant le bâtiment principal. Une découverte exceptionnelle pour un site privé, habituellement fermé aux curieux et aux passionnés.

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    Le "désert" choisi par les fondateurs a gardé son aspect naturel, en particulier grâce à la forêt environnante.

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    Le pavillon des Dames, situé à l'entrée du site, accueillait la gent féminine qui ne pouvait s'approcher des enceintes sacrées.

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    Le grand Corps de Logis se reflète dans les eaux qui l'entourent en partie.

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    Aimer et découvrir ensemble le patrimoine, c'est regarder dans la même direction. Le président de l'ASPV a fait appel au volontariat pour des chantiers de restauration des bâtiments.