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ècologie - Page 87

  • Gaz de schiste, le miroir aux alouettes

    Dangereux pour la santé, l'environnement, le climat, les hydrocarbures non-conventionnels sont devenus le nouvel eldorado des compagnies pétrolières qui se voient octroyées depuis quelques années des permis de recherche sur le sol français. Pour FNE, il s'agit plutôt d'un miroir aux alouettes doublé d'une boite de Pandore. 

    FNE.gifJusque-là, faute de technique économiquement rentable, certains hydrocarbures, nommés non-conventionnels, n'ont pas été exploités. Ces hydrocarbures particuliers sont répartis de manière diffuse dans des roches sédimentaires argileuses très compactes et très imperméables, à plus de 3000 m de profondeur. La France, comme d'autres pays européens, miserait désormais sur ces hydrocarbures pour assurer son indépendance énergétique malgré des méthodes d'extraction peu louables... Les gaz de schiste en font partie. 

     Un contexte nouveau

    Le renchérissement des énergies fossiles et leur épuisement, ainsi qu'une nouvelle technologie, la fracturation hydraulique, rendent désormais très concurrentielles de telles ressources d'hydrocarbures.

    La France, avec ses nombreux bassins sédimentaires (bassin parisien, bassin du sud-est, bassin d'Aquitaine,..) détiendrait au moins 25% des réserves européennes de gaz de schiste, ce qui lui permettrait d'assurer son indépendance énergétique et limiter ainsi ses importations de gaz venant de Russie. C'est faire fausse route et oublier les conclusions du GIEC sur le climat et les engagements inscrits dans la loi du 13 juillet 2005, et réaffirmés lors du Grenelle, de diviser par 4 nos émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050. Exploiter ces hydrocarbures non-conventionnels est un contre-sens climatique et le meilleur moyen de ne pas envisager une reconversion énergétique, de ne pas vouloir un monde décarboné

     

     La technique : la fracturation hydraulique horizontale

     La seule technique connue à ce jour et utilisée aux Etats-Unis et au Canada, permet aujourd'hui d'atteindre les gisements d'hydrocarbures non-conventionnels. Le forage horizontal associé à la fracturation hydraulique de la roche est d'une violence extrême : il s'agit de creuser à la verticale puis à l'horizontale à plus de 2500 m de profondeur et de créer des micro-tremblements de terre souterrains pour fracturer la roche. Le liquide de fracturation, composé de sable, de produits chimique (cocktail de 500 produits), des milliers de mètres cubes d'eau, est injecté sous-pression pour garder les fissures ouvertes et faire remonter le gaz à la surface. Un puits peut être fracturé jusqu'à 14 fois et de 7 à 20 millions de litres d'eau sont injectés à chaque fois. La faible quantité de gaz disponible dans la roche nécessite de creuser quasiment un puits tous les 100 mètres.

     Impacts environnementaux et sanitaires

     Les enjeux industriels, économiques et géopolitiques sont énormes, mais il ne faut pas oublier lesmanifestation-d-opposants-au-gaz-de-schiste.jpg impacts environnementaux et sanitaires au niveau local et global. En effet, les retours d'expérience sur cette nouvelle technique suscitent les plus grandes inquiétudes en termes d'environnement et de santé publique. Les volumes d'eau prélevés dans le milieu sont considérables mettant en grave danger d’approvisionnement des régions où cette ressource est déjà précieuse. Le liquide de fracturation contient plus de 500 produits chimiques dont la plupart ont des effets néfastes avérés sur la santé, des produits cancérigènes, mutagènes ou repro-toxiques. Seule une fraction de ce liquide est récupérée (30 à 70%) pour être traitée, le reste migre dans les diverses strates du terrain. Les micro-tremblements de terre lors de la fracturation peuvent provoquer des fuites de gaz qui contaminent les nappes phréatiques situées au-dessus des gisements ou même qui s’échappent le long du puits, mortels pour le bétail, la faune et les populations proches. Ces forages ont déjà provoqué la pollution de nappes phréatiques rendues impropres à la consommation aux Etats-Unis

    A chaque fracturation d’un puits des centaines d’aller-retour de camions sont nécessaires pour transporter les matériaux, l’eau et le gaz, engendrant congestion du trafic, pollution et émissions de GES. Au regard de la faible durée de vie d’un puits, construire un réseau de pipelines pour récupérer le gaz semble dérisoire

     Gaz et huiles non-conventionnels, mêmes dégâts, même combat

    Pour FNE, le problème ne concerne pas seulement les gaz de schiste mais également les huiles de schiste. En effet, les huiles de schistes, sont extraites du sous-sol par la même technique dévastatrice: le forage horizontal combiné à la fracturation hydraulique de la roche. Le bassin parisien recèle ce pétrole qui était jusqu’à présent inaccessible avec les techniques habituelles. Deux sociétés pétrolières, Toréador et Vermillion, se partagent déjà aujourd’hui les permis du sous-sol francilien.

    Un débat public, vite !

    98444_manifestation-contre-l-exploitation-du-gaz-de-schiste-a-donzere-le-16-avril-2011.jpgSi FNE se félicite que les deux ministres aient saisi le Conseil général de l'industrie, de l'énergie et des technologies et le Conseil général de l'environnement et du développement durable pour leur confier une mission à ce sujet et qu'un moratoire (sur les travaux non commencés seulement) ait été déclaré, elle tient à rappeler que c'est devant les protestations des élus et des citoyens découvrant brutalement l'ampleur des permis de recherches sans avoir été consultés, ni même informés que ces mesures ont été prises.

    Dans ces conditions, FNE examinera avec attention les conclusions du rapport de la mission interministérielle et demande à ce que toutes les parties prenantes soient auditionnées sur ce sujet. Néanmoins, FNE estime cette mission insuffisante et demande un large débat public pour donner la parole aux élus et aux citoyens afin d'interroger l'opportunité même d'avoir recours à ces hydrocarbures. Elle demande aux deux ministres de saisir la Commission Nationale de Débat Public (CNDP) en ce sens. 

     Quelques chiffres :

     -Selon l'Agence internationale de l'énergie, la consommation mondiale de gaz  augmenterait de 50% entre 2006 et 2030.

    -Les réserves mondiales de gaz de schiste représenteraient plus de 4 fois les réserves de gaz conventionnels

    -La France détiendrait 25% des réserves européennes d'hydrocarbures non-conventionnels (selon les évaluations actuelles)

    -Les énergies fossiles, pétrole, gaz et charbon, sont responsables de 80 % des émissions de CO2, les autres 20% sont liés à la déforestation.

    -En 2009, le gaz non-conventionnel représentait déjà 50 % de la production gazière nord américaine

    -L'exploitation de ces ressources dites " non conventionnelles " permettrait de maintenir ouvert le robinet de gaz naturel pour 145 années supplémentaires contre 55 années avec les gaz conventionnels

  • Investissez dans des projets citoyens de production d’énergie renouvelable

    Le fonds d’investissement Energie Partagée est un outil financier destiné à soutenir les projets citoyens de production d’énergie renouvelable ou d’économies d’énergie.


    Comment ça marche ?
    Le fonds d’investissement Energie Partagée collecte l’argent des citoyens souscripteurs et l’investit dans le capital des sociétés d’exploitation des projets. Il bénéficie d’un agrément de l’autorité des marchés financiers, sous le visa n°11-417 du 19/09/2011.
    Vous prenez une ou plusieurs parts (100 € l’unité) en ciblant un projet que vous souhaitez soutenir et devenez ainsi « actionnaire » du fonds d’investissement.
    Energie Partagée Investissement est un fonds solidaire, agréé Finansol; L’objectif de rendement global est de 4 %.

    Un projet citoyen, qu’est-ce que c’est ?
    Les projets soutenus par Energie Partagée répondent aux critères d’une charte définissant un projet citoyen comme :

    • Un projet d’utilité collective qui bénéficie au territoire ;
    • Un projet ancré dans le territoire, car porté par des acteurs locaux (entreprises, collectivités, associations, citoyens, CIGALES …) ;
    • Un projet dont la gouvernance est collective, transparente et démocratique ;
    • Un projet soucieux de l’environnement.

    Ces projets se caractérisent également par le fait qu’une partie des bénéfices est affectée à des actions de promotion des EnR et des économies d’énergie, de protection de l’environnement….

     

    banner-energie-partagee.png



    Un projet Energie Partagée près de chez vous?
    Les projets citoyens retenus par Energie Partagée sont référencés sur le site internet :
    http://energie-partagee.org/carte-interactive-des-projets-energie-partagee-en-instruction
    Dans notre région, le projet éolien Chagny-Bouvellemont-Jonval dans les Ardennes a été retenu.
    Vous pouvez le soutenir via le fonds d’investissement citoyen Energie Partagée; vous deviendriez co-producteur d’énergie renouvelable!

  • Quand il y a un loup (en cage), il y a du flou.

    Le Parc Argonne Découverte, s'est appelé initialement Nocturnia.

    Ce nom à coucher dehors avait été trouvé par un bureau spécialisé, aussi performant que celui qui avait prouvé par A+B que l'établissement serait financièrement équilibré en quelques saisons. Avec comme slogan "la nature la nuit", de nombreux visiteurs potentiels avaient compris qu'il fallait venir à la tombée du jour pour profiter du site. En quelques années Nocturnia est devenu un gouffre financier et une pomme de discorde au sein de la communauté de communes qui le gère.

    En désespoir de cause un tournant stratégique a été validé il y a 3 ans. L'arrêt de l'exploitation était impossible, car cette décision obligeait à rendre des subventions tout en remboursant des emprunts devenus inutiles.

    Il a donc été validé de faire des investissements nouveaux, dont le parc à loups et le hamac à bonds. Le pari a été fait de relancer ainsi la fréquentation du site. Effectivement depuis deux ans, le nombre de visiteurs augmente rapidement, et le déficit de fonctionnement devient tolérable pour la 2C2A.

    De nouveaux investissements sont décidés ou programmés pour les années à venir, dont une refonte de la scénographie du bâtiment principal, et l'installation de nouveaux animaux (ours, rapaces,...).

    Alors tout va bien ? La naissance de louveteaux fait la une de nombreux médias, et laisse espérer de nouveaux visiteurs.

    Il reste à donner un sens à tout ceci. Le sauvetage financier a pris le pas sur le reste, et la finalité de l'équipement se dilue dans ces différents centres d'intérêt.

    La présentation d'animaux sauvages en captivité se justifie-t-elle, quand l'espèce n'est pas menacée etandré qu'elle ne nécessite pas de mesure de protection ?

    Comment le PAD prend sa place au sein des structures du territoire qui travaillent pour l'environnement ?

    Il n'est pas possible d'éluder ces questions au nom de l'unique nécessité budgétaire.

    André Théret, bien connu dans le secteur, en particulier pour ses positions de défenseur de la vallée de l'Aisne, nous a fait parvenir un texte que nous publions in extenso ci-dessous.

     

     

     

    LOUP, y es-tu ? Combien rapportes-tu ?

     

    Jeudi 28 juin, je regarde le journal télévisé régional : le présentateur nous annonce la naissance de 8 louveteaux dans l'enclos à loups du parc Argonne Découverte d'Olizy-Primat.

    Un bandeau "ECOLOGIE" apparaît en bas de l'écran.

    La soigneuse nous fait part de son émotion et la directrice du centre se félicite de la réussite commerciale de cette opération. Le nombre de visiteurs a triplé depuis l'arrivée des loups

     

    C'est une opération commerciale qui peut se justifier quand on connaît le niveau des déficits accumulés depuis la création de NOCTURNIA en 2005. Nécessité fait loi…

    Les contribuables de la communauté de communes de l'Argonne Ardennaise peuvent dire merci aux loups. On les a privés de leur liberté pour faire baisser les impôts locaux.

     

    Ce qui est par contre inadmissible, c'est de tenter de faire passer cette opération commerciale pour une action écologique. C'est proprement scandaleux. Ces 8 jeunes loups sont condamnés à vivre en captivité toute leur vie. Ils vont grossir le stock de loups qui s'échangent financièrement entre parcs privés ou publics au niveau européen. Une affaire de gros sous.

    Il devrait être obligatoire de stériliser les adultes qui vivent dans ces parcs ce qui mettrait fin progressivement à ces internements abusifs d'animaux sauvages que l'on expose pour gagner de l'argent, comme on montrait les ours au siècle dernier.

     

    Lorsque l'initiative d'enfermer des loups, la référence des espèces sauvages, vient deandré personnes ayant un très haut niveau d'études en écologie, il faut leur demander de clarifier leur position. Le territoire naturel d'une meute de loups atteint en moyenne 100 000 hectares.

    Au niveau scientifique, les études menées sur une meute vivant dans un enclos de 2 hectares n'ont aucun intérêt scientifique, au niveau de l'éthologie de cette espèce.

    Il faut préciser que la population de loups n'est pas menacée de disparition et doit même être régulée en Europe du Nord et au Canada.

     

    De nombreux ardennais, des chasseurs mais aussi des agriculteurs, des éleveurs, sont régulièrement mis en cause au nom des principes écologiques. Ils ont, eux aussi, le droit et le devoir de dénoncer l'utilisation d'animaux sauvages pour un but purement commercial.

     

    Ceux qui dénoncent, à juste titre, l'élevage des poulets en batterie n'ont pas le droit d'enfermer des animaux sauvages dans des cages (2 hectares pour une meute de loups, c'est une cage…)

     

    Plusieurs associations de défense de l'environnement existent dans le Vouzinois. On y trouve aussi à Boult-au-Bois un centre de recherches, bien équipé pour faire du radio-pistage, où des scientifiques étudient le comportement des animaux sauvages dans leurs milieux naturels.

     

    Il est bizarre de constater que les responsables de ces organismes n'ont pas émis la moindre réserve sur le maintien de loups en captivité dans un enclos près de chez eux…

     

    BIZARRE, vous avez dit BIZARRE…

     

     

    André THERET

    30 juin 2012

  • Interdiction du Cruiser : victoire pour les abeilles et FNE

    Le Ministre de l’agriculture a confirmé ce jour sa décision d’interdire le Cruiser sur colza. FNE se félicite de cette décision et demande de poursuivre sur cette dynamique en interdisant toute la famille des néonicotinoïdes, ces insecticides qui – comme le Gaucho – sont dangereux pour les abeilles.


    Une première victoire dans un combat de longue haleine

    Depuis son autorisation en enrobage des semences de maïs en 2008, FNE n’a cessé de se battre contre le Cruiser, cet insecticide devenu tristement célèbre en raison du danger qu’il représente pour les abeilles. En plus du plaidoyer auprès du Ministère de l’agriculture, FNE avait lancé une large pétition, une campagne d’affichage dans le métro et plusieurs actions en justice.

    Aujourd’hui, un mois après avoir annoncé son intention de le faire, le Ministre confirme l’interdiction du Cruiser sur colza. Cette décision repose sur un nouvel avis de l’ANSES montrant l’effet de ce produit sur les abeilles, et intervient après avoir reçu l’avis de la société Syngenta, productrice de l’insecticide.

    Pour Claudine Joly, chargée du dossier à FNE : « C’est une première victoire. Le colza étant la première plante mellifère de France, l’interdiction sur colza était la première des priorités, nous nous félicitons de cette décision qui marque un tournant dans la lutte contre les fléaux qui menacent les pollinisateurs. »

    Aller plus loin pour sauver les pollinisateurs

    FNE rappelle que le Cruiser n’est malheureusement pas autorisé que sur colza. Le maïs, la betterave et le pois sont aussi concernés.FNE rappelle également qu’au-delà du Cruiser, c’est globalement toute la famille des néonicotinoïdes, dont fait partie le fameux Gaucho, qui doit être réévaluée, comme le recommande l’ANSES.

    res_visuel-cruiser-picto.jpgPour Jean-Claude Bévillard, Vice-Président de FNE en charge des questions agricoles : « En attendant la réévaluation européenne des néonicotinoïdes, nous recommandons d’appliquer le principe de précaution et d’interdire tous les pesticides à base de néonicotinoïdes, qui sont dangereux pour les abeilles. L’utilisation généralisée des insecticides en enrobage de semences représente un danger pour la biodiversité dans son ensemble. »

    FNE rappelle que la survie de 80% des espèces végétales dépend directement de la pollinisation par les insectes. Pour sauver les pollinisateurs, l’interdiction des insecticides les plus dangereux est une priorité, mais il faut voir au-delà en réduisant de moitié l’usage des pesticides d’ici 2018, en diversifiant les cultures dans les champs et en recréant, dans les exploitations agricoles, des espaces de « nature » comme les haies, bosquets, bandes fleuries…

  • Guyane : l’enfer de Shell

    Le cadre réglementaire et législatif qui concerne les forages en mer est insuffisant.

    C'est ce que déclarait l'ancienne ministre de l'environnement, Nicole Bricq. Elle avait donc logiquement bloqué les permis accordés à la compagnie Shell au large de la Guyane. Le principe de réalité s'est vite imposé au principe de précaution, et la ministre a été débarquée de son poste. Voici la réaction de Greenpeace sur cet événement.

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    L’ancienne ministre de l’Écologie, Nicole Bricq, avait annoncé il y a dix jour une “remise à plat” de tous les permis d’exploration pétroliers et gaziers. Et notamment ceux de la compagnie Shell , au large de la Guyane.
    Oui mais … Nicole Bricq a depuis été débarquée du ministère pour être remplacée par Delphine Batho. Il n’aura donc fallu que huit jours à Shell et à Total pour convaincre notre nouveau gouvernement de revenir sur ses pas et de réautoriser les forages en Guyane, c’est vraiment du jamais vu.

    Mercredi, des parlementaires ont annoncé que les forages exploratoires de la compagnie pétrolière Shell en Guyane “vont pouvoir reprendre” a priori “lundi”, à l’issue d’une rencontre avec le ministre des outre-mer, Victorin Lurel.
    Et, de fait, , les arrêtés préfectoraux d’ouverture de travaux de Shell viennent d’être publiés sur le site de la Préfecture de Guyane

     

    Arrêté préfectoral sismique

     

    Arrêté préfectoral forage

     

    Les études sismiques recourent à des émissions sonores extrêmement puissantes, nuisibles pour la faune marine à plus de 100 km du navire émetteur, au moment même où les cétacés sont particulièrement présents dans cette zone ! De plus, la recherche par forage test avec injection de cocktails chimiques et tous les risques de fuite qui en découlent, surtout par plus de 2000 mètres de fond et 4000 mètres sous terre, est aussi dangereuse que l’exploitation commerciale.

     

    L’ensemble des ONG de protection de la nature et de l’environnement s’insurgent contre cette décision dangereuse

     

    Quelles que soient les améliorations techniques que Shell peut promettre au gouvernement pour mieux protéger l’environnement, le dérèglement climatique nous interdit tout simplement d’extraire ces nouvelles ressources.
    La refonte du code minier est nécessaire, c’est une étape critique.

     

    Les projets de recherche et d’exploitation des hydrocarbures non conventionnels, doivent être abandonnés.
    La prise en compte de l’environnement ne doit pas être optionnelle, mais globale en s’intégrant à la “transition écologique” promue par la nouvelle équipe gouvernementale.

     

    (voir le communiqué de presse cosigné par les ONG le 22 juin)

    Un Collectif citoyen et apolitique s’est constitué le 3 mai dernier en Guyane pour s’opposer au projet pétrolier au large de la Guyane. Le collectif Or Bleu contre Or Noir.
    Pour les soutenir, c’est ici : http://or-bleu-contre-or-noir.org/
    Pour signer leur pétition c’est par là.

  • Rio : les associations environnementalistes se fâchent mais ratent leur sortie...

    Extrait de la revue Politis

    (...)

    Ce mauvais sketch joué hier à Rio a une première explication : la lecture des 40 pages du document final fait apparaître que la société civile, c’est à dire les grandes associations, serait plus étroitement intégrée dans les processus de décision, quasiment considérées comme des agences des Nations Unies à statut particulier. Une « intégration » que ces « majors » ne peuvent ni ne veulent remettre en question par crainte de perdre une force de pression déjà fragile. Définitivement « embedded » dans la machine onusienne, ces grands mouvements veulent sauvegarder leurs petits pouvoirs naissants, sans se rendre compte (au moins semble-t-il) qu’ils se font l’instrument du consensus mou qui gouverne les Nations Unies et leurs réunions. Donc, elles tapent sur la table, tonnent mais rentrent vite dans les rangs pour continuer à faire partie du club.

    (...)

    En regardant jeudi ces grands fonctionnaires associatifs dont la sincérité est sans doute grande, s’agiter dans la toile qui les emprisonne et les paralyse, il était possible de comprendre que, comme les Nations Unies, leur système est à bout de souffle ; et que les écologistes et les environnementaliste devront rapidement en trouver un autre plus proche des écosystèmes démocratiques et de la vie. Sous peine de succomber sous les poids de la respectabilité, notables impuissants parmi d’autres notables impuissants...

    Favelas-febbd.jpg

  • 20 ans de la directive « habitats » : Natura 2000 reste une chance à saisir pour les territoires !

    La directive européenne dite "Habitats" fêtera ses 20 ans ce lundi 21 mai 2012. Cette directive marque une étape fondamentale dans les politiques de préservation de la biodiversité, en créant notamment le réseau de sites naturels appelé "Natura 2000" qui intègre les zones désignées au titre de la directive européenne dite "Oiseaux" de 1979. A cette l'occasion, France Nature Environnement dresse un état des lieux marqué par le retard pris dans la mise en œuvre du processus « natura 2000 ». Pour FNE, une vraie dynamique est nécessaire. Elle passe par une valorisation de ces territoires ayant engagé une bonne gestion. Explications


    Des opportunités pour la préservation de la biodiversité et la reconnaissance des territoires !


    En créant un réseau écologique, Natura 2000 a posé le cadre d'une véritable politique de préservation de la biodiversité, programmative et évaluée, pour les espèces et les habitats naturels menacés et remarquables de l'Ouest du continent européen.

    Pour la mise en œuvre de Natura 2000, la France a choisi d'élaborer un plan de gestion, dénommé "Document d'Objectif", pour chaque site et de privilégier les démarches contractuelles avec les acteurs concernés. Ce processus est validé par un comité de pilotage réunissant les représentants des acteurs concernés et installé pour chaque site Natura 2000.

    Pour Serge Urbano, administrateur FNE en charge du dossier : "Ce dispositif de gestion contractuelle et de gouvernance était novateur lors de la mise en place de Natura 2000. Il continue d'être pertinent, car il permet d’associer tous les acteurs, notamment socio-économiques. Malheureusement, nous constatons avec amertume que peu de contrats ont été signés. Or ceux-ci sont non seulement un avantage pour la biodiversité mais permettent également de maintenir des activités. Pour FNE, ce constat appelle un bilan objectif et partagé pour redonner à Natura 2000 la place qui est la sienne, permettant de valoriser les territoires et de concrétiser une vraie dynamique".

    Un réseau inachevé


    Si, après d'énormes difficultés de mise en route, le dispositif Natura 2000 s'est finalement déployé en France, tous les problèmes ne sont pas résolus. Par exemple, tous les territoires éligibles à Natura 2000 n'ont pas été désignés, ce qui fait craindre un manque de fonctionnalité pour ce réseau écologique et une réponse inadaptée pour la biodiversité en mauvais état de conservation.

    Des sites dégradés


    Le respect de l'intégrité des sites Natura 2000 constitue également un enjeu majeur. En juillet 2011, FNE publiait une enquête, réalisée avec son mouvement associatif, qui montrait, même si elle n'était pas exhaustive, qu'au minimum 34,1 % des Zones de Protection Spéciales (ZPS - instituées par la directive "Oiseaux") et 19,1 % des Zones Spéciales de Conservation (ZSC - instituées par la directive "Habitats") étaient concernées par des dégradations ou étaient susceptibles de l'être.

    Vers une nouvelle dynamique ?

    FNE attend, qu’à l’occasion de ce vingtième anniversaire, une nouvelle dynamique soit relancée pour atteindre les objectifs de la directive, à savoir le maintien ou le rétablissement, dans un état de conservation favorable, des habitats naturels et des espèces de faune et de flore sauvages d'intérêt communautaire.

    Pour Bruno Genty, président de FNE : "Natura 2000 mérite vraiment d'être mieux considéré car c'est un outil qui peut aider à réaliser la transition écologique tout en assurant le maintien d’un tissu économique et social dans les territoires. Nous demandons au président de la République et au nouveau gouvernement de relancer la dynamique pour que les 20 ans de la directive Habitats marquent un nouveau départ !"

    natura 2000,ecologie,fne

    La vallée de l'Aisne, site classé Natura 2000

    Photo DR