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ècologie - Page 85

  • Feuilles mortes et réchauffement climatique

    Chronique « jardins » du week-end. Que faut-il faire des feuilles automnales tombées des arbres ? Dilemme.

    Un article de Claude-Marie Vadrot de Politis


    Les feuilles mortes ne se ramassent évidemment pas à la pelle (essayez donc !), contrairement à que chantaient Montand et Mouloudji, mais au râteau ou au râteau-balai. Encore que, question quasi existentielle : faut-il vraiment les ramasser ? La nature, même jardinée, par définition, n’est pas un « endroit propre ». Ou bien, position médiane : faut-il vraiment toutes les ramasser ? Soit pour les brûler, soit pour les porter dans des déchetteries souvent sur-encombrées par les déchets végétaux. Une certitude : l’aspirateur (évidemment électrique) à feuilles, tout à tour soufflant et aspirant, possède toutes les caractéristiques d’une aberration écologique. Cela étant dit, une fois rassasié de la douce odeur des feuilles mortes qui commencent à s’accumuler dans mon jardin, au pied des arbres et parfois bien loin sur les plates-bandes et dans les rangs de salades, je finis par agir. Et par mettre en œuvre au long de l’automne, la politique des « quatre tiers » chère au César de Pagnol, au Bar de la Marine. D’autant plus que la pratique du râteau à feuilles, surtout un jour de vent fripon, incite à la méditation sur la fragilité de l’intervention humaine dans le cycle naturel…

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    Un tiers des feuilles peut rester sur le sol, « rendant leur matière noble aux arbres et à l’herbe », comme l’explique un vieux livre de classe sur les « leçons de choses » récemment trouvé dans un vide-grenier. Un deuxième tiers ira rejoindre un tas de compost de feuilles, le plus simple, à utiliser dans un an. Un troisième protégera le pied ou l’emplacement des plantes et légumes sensibles au froid, artichauts, rhubarbe ou dahlias, par exemple. Et le dernier tiers est épandu sur les surfaces à replanter au printemps. Ces feuilles s’y décomposeront lentement sous l’effet de l’humidité et du froid, et en mars un labour léger suffira à enfouir ce qu’il en reste à titre d’engrais organique contenant de l’azote, du phosphore et de la potasse.

    La chasse aux feuilles dépend du courage du moment et du temps disponible : si une partie reste là où elles sont tombées, ce n’est pas grave. Personne ne ramasse les feuilles en forêt et celle-ci s’en porte plutôt bien…Mais si un arbre fruitier a développé une maladie au cours de l’été, mieux vaut ramasser ses feuilles pour les brûler ou les enterrer plus loin, avec les fruits abîmés. Cela évite d’entretenir maladies ou parasites en ces temps d’hivers trop doux pour éliminer naturellement une part normale de ces pestes. Sans oublier que les feuilles de chênes, de châtaignier, de platane ou de noyer se décomposent difficilement, même si à l’usage on s’aperçoit qu’elles finissent par faire de l’humus. Elles sont parfaites pour un paillage protecteur et provisoire, celles du noyer contenant même un produit qui bloque la germination des herbes.

    Alors, plutôt de nettoyer la nature des jardins et des parcs, il faut laisser les feuilles se biodégrader. Il ne s’agit pas d’envisager un impossible « retour à la nature » mais, au moins, de respecter celles qui résiste au béton et à l’asphalte. Ce qui diminue, pour les communes qui ont tendance à « nettoyer » leurs espaces verts comme une salle à manger, le montant de la facture électrique et contribue à réduire l’effet de serre. En même temps, cela sauve des dizaines de milliers d’insectes et permet le retour des oiseaux qui s’en nourrissent. L’écologie peut être simple et quotidienne. Et belle comme un automne feuillu.

    Les feuilles des arbres, dans la forêt et au jardin, changent d’aspect et de couleur, non pas sousfeuilles mortes,ecologie,compostage l’influence du gel comme on le croit souvent, mais sous l’influence de la diminution de la durée du jour et des nuits fraîches qui favorisent notamment la production d’une hormone qui donne ses couleurs aux feuilles. Tandis que, recevant de moins en moins de sève, la feuille perd lentement la chlorophylle qui la teinte normalement en vert. Au profit des anthocyanes qui fournissent le rouge tandis que la carotène donne du jaune. Tout ceci étant variable d’une espèce d’arbre à l’autre et même d’une qualité de terre à une autre. Ainsi quand la terre du jardin est plutôt acide, c’est le rouge qui s’impose dans les feuilles d’érables alors que le violet domine en cas de sol alcalin. Sans oublier que les épisodes de sécheresse, comme c’est le cas cette année, accélèrent et accentuent le phénomène de coloration. Pour notre plaisir. Et pour le malheur des arbres qui peuvent en cet automne sec, briller de leurs derniers feux parce que les nuits très froides sont trop rares.

    À à ce propos, le réchauffement climatique fait de ce automne français (et européen) une saison plutôt douce et ensoleillée. Evolution qui explique aussi que les feuilles tombent de plus en plus tard. J’invite tous les « climatosceptiques » à faire le tour de mon jardin pour observer les narcisses qui sortent de terre, les perce-neige qui montrent le bout de leurs perles florales blanches et les crocus jaunes qui laissent déjà voir un peu de leur couleur. Plus grave encore, les nuits plutôt douces et les journées ensoleillées incitent pêchers et abricotiers à commencer de gonfler leurs bourgeons, au risque d’être saisis par un coup de gel qui finira par se manifester brusquement. Mais, pendant ce temps, à Durban, le réchauffement au quotidien n’intéresse pas plus que la disparition programmée d’une partie du Bangladesh ou de l’archipel de Tuvalu...

  • Soutenez des projets EnR citoyens avec Energie Partagée


    L’association Energie Partagée, par le biais d’un fonds d’investissement, participe au financement de projets citoyens dans les énergies renouvelables. En abondant ce fonds, vous contribuez directement au développement de moyens de production d’énergie alternatifs et démocratiques.


     

    L’ association Energie Partagée, dont l’ALE 08 est membre fondateur et assure la présidence actuellement, a été créée en 2010 pour promouvoir le concept d’énergie citoyenne et aider au développement de projets citoyens de production d’énergie renouvelable ou de maîtrise des consommations d’énergie. A la différence des projets participatifs, simplement ouverts à l’investissement, les projets citoyens s’articulent autour de quatre critères fondateurs : une finalité non spéculative, un ancrage local, le respect de l’environnement et une gouvernance démocratique et transparente. Ces critères garantissent une réappropriation des moyens de production de l’énergie avec un objectif de service à la collectivité. Les projets sont ainsi élaborés dans la concertation et la transparence. Quelle que soit sa forme juridique retenue, la société de production doit être détenue majoritairement par des investisseurs locaux (particuliers, associations, entreprises, collectivités, ...).

    Energie Partagée a mis en place un fonds citoyen d’investissement qui peut-être sollicité par les porteurs de projets pour compléter leur capital. Ce fonds, abondé jusqu’à récemment par des investisseurs avertis (acteurs de l’énergie et de l’économie solidaire), est aujourd’hui accessible à tous, depuis l’obtention d’un agrément de l’Autorité des Marchés Financiers (Visa AMF n°11-417 du 19 septembre 2011). Ainsi, tout un chacun peut prendre des parts et contribuer au renforcement du fonds citoyen d’investissement. Dans un souci d’ouverture, la part unitaire a été fixée à 100 €. La prise de part peut se faire sur l’ensemble des projets ou cibler un projet en particulier. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site : Energie Partagée.

    Une dizaine de projets sont actuellement à l’étude, dont le projet photovoltaïque de la "Moscova" à Sedan (420 panneaux sur 800 m2 de toiture pour une puissance cumulée de 99,9 kWc). La SCIC Enercoop Ardennes-Champagne est porteur de ce projet. (photomontage ci-dessous)

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    Historiquement, le rôle de l’ALE 08 dans la dynamique citoyenne trouve son origine dans l’implication de la communauté de communes des Crêtes Préardennaises sur le thème de l’éolien, au début des années 2000. Soucieuse de garder la maîtrise de l’aménagement de son territoire et de l’exploitation de ses ressources, cette collectivité a contribué à plusieurs programmes de recherche pour la mise en oeuvre de l’implication locale et citoyenne. Le manque de capital pour l’investissement s’est révélé être un écueil majeur à la réalisation des projets. Ce constat, partagé par d’autres acteurs des énergies renouvelables en région, a conduit à la création du fonds citoyen d’investissemnt Energie Partagée Investissement.

  • Le transport à haut risque de la France vers l'Allemagne avancé d'une journée

    Communiqué de presse commun  du réseau " Sortir du Nucléaire" avec SUD-RAIL

     



    Train+et+d%25C3%25A9chets+irradi%25C3%25A9s.jpgUn transport de déchets nucléaires extrêmement radioactifs va à nouveau traverser la France d'Ouest en Est, ainsi qu'une partie de l'Allemagne, exposant ainsi les populations et les agents SNCF au risque nucléaire. Initialement prévu ce jeudi 24 novembre, le départ du train depuis le terminal ferroviaire de Valognes est avancé d'une journée par AREVA et la SNCF pour tenter d'éviter la mobilisation d'ampleur, actuellement en préparation. Le convoi devrait donc quitter Valognes le mercredi 23 à 14h36. Les deux trajets envisagés par les autorités à partir d'Amiens restent inchangées, le convoi pourrait prendre la direction nord vers Arras ou la direction sud vers Reims. Onze conteneurs transporteront 301 fûts de déchets de très haute activité « retraités » à l’usine Areva de la Hague (Manche).


    Tchernobyl roulant : l’Europe à nouveau sous la menace d'un convoi nucléaire à haut risque

    L’inventaire officiel de radioactivité de ce transport s’élève à 3756,5 péta becquerels (Pbq), soit 3,75 milliards de milliards de becquerels de becquerels. A titre de comparaison, ce convoi transportera donc plusieurs fois la radioactivité émise lors de la catastrophe de Tchernobyl  Eparpillée dans l’environnement, la radio- toxicité potentielle  de ce convoi suffirait à empoisonner l’ensemble de l’espèce humaine


    Des protections insuffisantes pour transporter les déchets extrêmement radioactifs

    Les colis de déchets radioactifs vont être transportés dans des emballages blindés (les castors HAW 28 M) mais les exigences de sûreté de ce transport imposées par l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) sont notoirement insuffisantes pour résister aux hypothèses d’accidents et d’attaques les plus graves.

    Ainsi un déraillement du convoi radioactif dans un tunnel à deux voies, suivi d’une collision par un traincastoraffichetravailFiniLeger.jpg chargé de matières inflammables qui prendrait feu, pourrait conduire à la dispersion des déchets radioactifs . Un feu d’hydrocarbures atteint près de 1 200°C en une vingtaine de minutes ; dans un tunnel, il peut monter jusqu’à 1 600°C et durer des heures. Or l’emballage des déchets vitrifiés est conçu pour résister à un feu de 800°C pendant 30 minutes. De même les emballages ne résisteraient pas à certaines attaques terroristes ou à un crash d'avion de ligne. Enfin, ce convoi doit s’arrêter plusieurs fois sur des triages dont l’état des voies de service est l’occasion de nombreux déraillements. Ce convoi dépassera les 2000 tonnes et un écartement de voie n’est pas à exclure. Loin de vouloir être alarmistes, nous pensons que ces hypothèses doivent être envisagées puisque pas moins de 5 % des accidents sont plus graves que les scénarios envisagés et que la catastrophe de Fukushima a démontré que l’impensable pouvait arriver.

    Des travailleurs SNCF dangereusement exposés

    Une fois de plus, sur ce convoi, ni les conducteurs, ni les agents de manœuvre ne seront équipés de dosimètres individuels, contrairement aux forces de police présentes dans le train. Avec ce transport très hautement radioactif compris dans les 500 trains de déchets radioactifs qui traversent la France chaque année, les cheminots sont réellement exposés et pour certains peuvent dépasser la dose limite annuelle. Tant que la SNCF ne fera pas une réelle évaluation des risques, le syndicat SUD-Rail appelle tous les agents pouvant intervenir sur ce train à exercer leur droit de retrait.

    Un transport sans assurance réelle

    Si la radioactivité de ce transport se dispersait à cause d’un accident ou d’un attentat, Areva serait quasiment déchargée de toute responsabilité. La responsabilité financière maximale d’Areva est limitée à 22,9 millions d’euros . Qui peut croire qu’un accident impliquant une telle radioactivité coûterait aussi peu ? Ce transport roulera donc quasi sans assurance réelle.

    Une seule issue : sortir du nucléaire

    Ce transport a pour seule raison d’être une transaction commerciale entre Areva et les industriels nucléaires allemands, qui ont envoyé ces déchets en France pour s'en débarasser provisoirement. En outre, il fait peser sur la tête des populations une véritable épée de Damoclès et expose l’Europe entière au risque de contamination radioactive.

    image_65739954.jpgAujourd'hui, le parc nucléaire français produit chaque année plus de 2 convois similaires de déchets vitrifiés aussi ingérables que dangereux, pour des durées extrêmement longues. Poursuivre dans cette voie en léguant des déchets radioactifs aux générations futures et en les transportant sur de si longues distances est totalement insensé. Il est urgent de sortir du nucléaire et il existe des alternatives crédibles au nucléaire, reposant sur les économies d'énergie et les énergies renouvelables, qui ne demandent qu'à être mises en oeuvre.

    Plutôt que de jouer à des paris hasardeux en attendant l'accident, les responsables politiques français devraient plutôt arrêter les transports de déchets et s'engager immédiatement pour la sortie du nucléaire.


    Informations, trajets et horaires:
    http://groupes.sortirdunucleaire.org/Transport-La-Hague-Gorleben

     

  • Plan de rigueur 2012 : François Fillon oublie une niche de 6 Milliards d’euros !


    Communiqué de la FNE


    Le Premier Ministre vient de dévoiler le plan de rigueur du Gouvernement pour le budget 2012 et propose un nouveau coup de rabot de 20% sur le crédit d’impôt développement durable. Pour le RAC-F, la FNH, FNE, la Ligue ROC et la LPO, il aurait été beaucoup plus judicieux de supprimer les subventions à la pollution. A la clé, 5,8 milliards d’Euros à récupérer.


    Plusieurs rapports récents, dont celui de la sénatrice Nicole Bricq, intitulé « prélèvements obligatoires 8159_une.jpg2007-201 : un quinquennat d'incohérences et d'injustices »1 et celui de la mission Sainteny pour le Conseil d’Analyse Stratégique sur « les aides publiques dommageables à la biodiversité »2 contiennent de nombreuses propositions qui auraient l’avantage de supprimer des subventions à la pollution, tout en dégageant de nouvelles recettes.

    SUPPRIMER LES SUBVENTIONS A LA POLLUTION

    Le rapport Bricq souligne que les dépenses fiscales liées à la consommation d’énergies fossiles s’élèvent chaque année à 5,8 milliards d’euros. Parmi les secteurs privilégiés, on trouve l’aviation, exonérée de taxe sur la consommation intérieure (3,5 milliards d’euros) alors qu’elle représente de loin le mode de transports le plus émetteur de gaz à effet de serre ou encore les agrocarburants de première génération, largement inefficaces d’un point de vue environnemental et social, qui bénéficient également d’une défiscalisation (196 millions d’euros/an).

    FNE-161x95.jpgCes subventions à la pollution pèsent lourdement sur le budget de l’Etat et vont à l’encontre des objectifs que la France s’est fixée lors du Grenelle de l’Environnement, en matière de lutte contre le changement climatique et de protection de la biodiversité. Elles sont aussi contraires à l’engagement du G20 de réduire et de réorienter les subventions aux énergies fossiles, au profit de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables.

    LA FISCALITE ENVIRONNEMENTALE : GRANDE ABSENTE DU QUINQUENNAT DE NICOLAS SARKOZY

    Le Premier Ministre serait bien inspiré de supprimer ces niches fiscales, au lieu de porter un coup defiscalite-ecologique-02.jpg canif supplémentaire à l'accompagnement de modes de vie respectueux de l’environnement (rabot sur le crédit développement durable, augmentation de la TVA pour les travaux de rénovation des logements). De même, afin de réaliser des économies sur le PTZ+, il devrait non pas le centrer sur le neuf (et favoriser ainsi l’étalement urbain), mais le conserver à la fois pour le neuf et l’ancien en le conditionnant à un niveau élevé de performance énergétique3 .
    Le RAC-F, la FNH, FNE, la Ligue ROC et la LPO regrettent donc que la fiscalité écologique soit systématiquement oubliée dans notre pays. La France qui a abandonné en 2009 le projet de Contribution Climat Energie reste l’un des plus mauvais élèves de l’UE en matière de fiscalité écologique.

  • Assemblée générale d'Argonne Parc Naturel Régional

     

     

    L’association «Argonne Parc Naturel Régional» par son Président Olivier Aimont, Conseiller Général du canton de Ste Ménéhould, et le Conseil d’administration vous convie à sa  IIIème Assemblée générale :

    le Samedi 26 Novembre 2011
    au Pôle des Quatre Saisons - Clermont en Argonne


      9h.00 Accueil convivial
      9h.30 Début des travaux
    10h.30 Interventions
    11h.00 Conférence-débat

    avec Yves Gorgeu Directeur d’études à Mairie-Conseils sur le thème :

    Le Parc Naturel Régional, un outil de développement du territoire



    .
    Depuis maintenant trois ans, APNR, ce sont près de 250 adhérents, des Communes, des Communautés de Communes qui nous ont rejoints.


    Votre participation à cette Assemblée générale nous conforterait dans cette démarche,

     

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  • La sortie du nucléaire en Allemagne nous condamne-t-elle aux pannes de courant ?


    Communiqué de "Sortir du nucléaire"


    Selon une étude de Cap Gemini parue cette semaine, la sortie du nucléaire en Allemagne nous condamnerait à des coupures de courant en privant la France d’électricité. Mais ne serait-ce pas d’abord notre système énergétique qui nous mène dans l’impasse ?


    Le dernier rapport de Cap Gemini vient de paraître, mettant en avant une prévision qui a fait grand bruit : du fait de la sortie du nucléaire en Allemagne, la France risquerait des coupures de courant cet hiver.

    Peu de journalistes ont relevé les liens étroits entre le personnel du cabinet Cap Gemini, en particulierBougie3.JPG sa Directrice Internationale du secteur énergie et l’industrie . Peu ont souligné qu’il était bien étrange qu’après s’être tant vantée de l’ « indépendance énergétique » procurée par ses 58 réacteurs nucléaires , la France fasse ainsi l’aveu de sa dépendance au courant allemand. L’important est de marteler le message : à cause des antinucléaires, ça va grelotter dans les chaumières !

    Mais si notre pays n’est pas en mesure de faire face aux pics de consommation, n’est-ce pas avant tout à la politique énergétique française qu’il faut s’en prendre, plutôt que de reprocher à l’Allemagne d’avoir su prendre la mesure de la menace nucléaire ?

    Au lieu d’accuser les antinucléaires de vouloir le retour à la bougie, ne faudrait-il pas se rendre à l’évidence que c’est le nucléaire qui risque de nous condamner à la bougie cet hiver ? Pourquoi la France se préoccupe-t-elle plus de vendre des réacteurs que d’améliorer les performances énergétiques des bâtiments ? Pourquoi le chauffage électrique, aberration énergétique responsable de la majeure partie de la pointe hivernale, est-il encouragé à tout prix alors qu’il est minoritaire, voire proscrit chez nos voisins européens ? Pourquoi la France a-t-elle privilégié le développement du nucléaire plutôt que les économies d’énergie, si bien que nous consommons plus de pétrole par tête, à niveau de développement équivalent, que nos voisins britanniques ?

    Ne pourrions-nous pas enfin remettre les choses à l’endroit et penser d’abord à l’isolation, aux économies d’énergie, aux moyens les plus efficaces de produire la chaleur (et l’électricité n’en fait pas partie) avant de raisonner en kWh quand nous sommes confrontés à une vague de froid ?

    Rappelons enfin que 3,5 millions de ménages ont froid l’hiver, du fait entre autres de logements mal isolés et de difficultés à régler des factures élevées . Incriminer l’Allemagne, c’est aussi une manière bien pratique de botter en touche sur la précarité énergétique... et une bien piteuse excuse pour refuser de remettre en question notre système énergétique. Il est plus que temps de sortir du nucléaire et de s’engager enfin dans une politique énergétique digne de ce nom !

  • Fukushima: la plus grosse pollution maritime radioactive de tous les temps

    C'est par ce titre que "La tribune de Genève " annonce la publication des chiffres des rejets qui ont suivi la catastrophe de Fukushima.

     

    Cette pollution rejetée à la mer est le double de celle annoncée en juillet par la même agence, l’Institut français de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).

    Elle représente surtout 20 fois ce qu'avait annoncé Tepco, l'entreprise japonaise qui gère les centrales atomiques en cause.

    De 1 à 20 l'erreur est colossale, et cela prouve que Tepco ne maîtrise pas son sujet ou ment sans vergogne. Il est tout à fait possible que ce soit les deux à la fois.

    Les rejets de césium 137 sont donc maintenant estimés à 27 millions de milliards de becquerels.

    Cet énorme chiffre doit cependant être pris avec prudence : il ne mesure que le nombre de désintégrations d'atomes par seconde. Un peu comme si, en cas de pluie, on comptait les gouttes d'eau qui tombent. Les dégâts d'un orage sont liés à d'autres facteurs : la nature du sol, la zone habitée ou non, l'état des infrastructures,etc. De même pour une pollution radioactive, les conséquences dépendent de beaucoup de facteurs : type de radioactivité, dilution de la source initiale, présence humaine ou animale, etc.

     

     

    écologie,fukushima daiichi,centrale nucléaire

    Toujours est-il que des milliards d'éléments radioactifs ont été déversés dans les océans, sans aucun contrôle et sans savoir leur devenir. Dans la panique des premiers jours, tout était préférable à une fusion du coeur de la centrale. Mais c'est justement pour ne pas arriver à cette extrémité que nous opposons depuis toujours au nucléaire. Répétons qu'un accident nucléaire n'est pas seulement possible, il est certain. Et plus le nombre de centrales augmente, plus le nombre d'années d'activité grandit et plus un accident risque de se reproduire. C'est un fait mathématique.

    Ce fait est vérifié pour toute activité, à conditions de fonctionnement stables, que ce soit un accident d'avion, une intoxication alimentaire collective ou être le gagnant du Loto.

    Mais dans le cas d'un accident nucléaire les conséquences sont telles qu'il est criminel de jouer avec la vie des populations.