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ècologie - Page 25

  • Retour dans la nature : la vie sauvage s’est épanouie, respectons-la

    La faune et la flore sauvage ont bénéficié pendant deux mois d’un répit salvateur. Comme une respiration. Un temps suspendu rompant l’éternelle prédation de l’humain sur la nature. En son absence, elles ont pu s’épanouir, se développer là où on ne les attendait pas, gagnant les rues des villes, nichant dans les interstices libérées de notre emprise. Alors que la population française restait cloîtrée entre quatre murs, la nature s’est, elle, littéralement, déconfinée.

    « Les animaux ont occupé des espaces qui leur étaient auparavant interdits », confirme le président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), Allain Bougrain-Dubourg, joint par Reporterre. « C’est une situation inédite, une première dans l’histoire. Des lieux comme l’estran – la bande littorale à cheval entre les marées — n’ont pas été foulés par l’humain pendant plusieurs mois. »

    En Camargue, la LPO a identifié 89 espèces d’oiseaux en train de nicher. Un record. Des Ibis falcinelles, vivant habituellement à l’autre bout de l’Europe dans le delta du Danube, ont été observés en grand nombre dans le parc naturel régional.

    En Charente-Maritime, des héronnières sont également apparues au bord des routes. Près du Cap d’Agde, une colonie de sternes caugek a élu domicile sur la plage de Portiragnes à deux pas des campings. Les sentiers désertés du littoral et les plages où le plaisancier posait habituellement sa serviette de bain se sont métamorphosées en nids douillets pour une multitude d’oiseaux comme les gravelots à collier interrompu, les échasses ou les avocettes. En montagne, le grand tétras et le lagopède alpin sont sortis des recoins dans lesquels ils étaient cantonnés.

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  • Automobiles : la transition écologique au point mort

    Publié par Greenpeace le 14 mai 2020

    A l’heure actuelle, le secteur automobile n’est pas en cohérence avec le défi climatique, et la crise qu’il traverse actuellement doit être l’occasion d’une remise à plat. Il est temps de mettre la transition écologique au cœur de la relance, mais ce n’est pas ce qui se profile.

    Après Air France, c’est au tour de l’entreprise Renault d’obtenir une aide publique : un prêt garanti par l’Etat français à hauteur de cinq milliards d’euros. Est-ce que l’Etat y a assorti des conditions écologiques contraignantes ? Non.

    Ce prêt vient s’ajouter aux autres mesures de soutien dont bénéficient les constructeurs automobiles, notamment le financement du chômage partiel, et le gouvernement a aussi indiqué plancher sur des incitations financières pour encourager l’achat de nouvelles voitures ; ces aides à l’achat viendront-elles alimenter la production de nouvelles voitures consommant du diesel ou de l’essence ? Viendront-elles inciter ou décourager l’achat de véhicules lourds et dangereux pour le climat de type SUV ? Seront-elles concentrées sur celles et ceux qui en ont vraiment besoin parce qu’ils ne disposent pas d’alternatives et ont des moyens financiers limités ? On demande à voir.

    Relocaliser, oui, mais pas pour produire toujours plus de voitures

    En France, le secteur des transports est responsable de 29% des émissions de gaz à effet de serre (GES). Parmi ces transports, ce sont les voitures individuelles qui émettent le plus de GES (52%). Si nous souhaitons relever le défi climatique, un des enjeux les plus importants est donc bien la réduction du trafic routier. Sauf que dans ses dernières déclarations, Bruno Le Maire n’a aucunement fait mention de la révision du modèle économique de cette industrie. Relocaliser la production en France ou en Europe et poursuivre la production effrénée de voitures, ce n’est pas une condition écologique suffisante.

    La relocalisation doit être couplée à une transformation profonde de l’industrie : face au défi climatique, la stratégie ne consiste plus à produire toujours plus de voitures, mais bien à faire en sorte de réduire le nombre de voitures sur les routes, au profit des mobilités partagées (comme le covoiturage ou l’autopartage) et d’autres modes de déplacement (comme les transports en commun ou le vélo).

    Aujourd’hui, la loi sur les transports (appelée LOM) prévoit la fin de la production et de la vente des véhicules thermiques (diesel et essence) en 2040. Pour avoir une chance de respecter l’objectif de l’Accord de Paris, cette échéance doit être fixée au plus tard à 2028.

    SUV, Super Useless Vehicles

    En Europe, les ventes de SUV ont bondi de 8% en 2008 à 32% en 2018. En France, ces modèles représentent désormais 40% des ventes des concessionnaires. Les entreprises automobiles misent énormément sur ces 4×4 urbains pour leur développement commercial. Ils sont pourtant plus lourds, plus consommateurs en carburant, donc plus polluants et dangereux pour le climat. C’est une aberration de continuer à produire toujours plus de ces modèles alors que cela va à rebours de l’histoire.

    Lors du vote de la LOM l’été dernier, un amendement visant à interdire les publicités pour les SUV a été rejeté par le gouvernement. Cette ligne de conduite se poursuit : Bruno Le Maire n’a évoqué aucune condition à Renault concernant la production des SUV lorsque le prêt de cinq milliards d’euros a été accordé, confirmant son attitude irresponsable à la suite du prêt accordé à Air France. La bonne décision aurait été d’exiger du constructeur une feuille de route pour sortir de la logique de croissance du segment SUV et prioriser des modèles de voiture plus légers, petits et sobres, donc moins polluants.

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  • Déconfinement : s'émerveiller tout en respectant la faune et la flore sauvages

    Le retour partiel à la vie professionnelle et aux loisirs pour des millions de citoyens risque de provoquer la destruction involontaire d’animaux et de plantes sauvages qui ont investi certains espaces pendant le confinement. La LPO recommande la plus grande vigilance.

    Nous sommes nombreux à avoir été émerveillés par les images de la faune sauvage pénétrant au cœur des villes, par les chants d’oiseaux devenus mieux audibles. Le confinement des humains a sans nul doute soulagé des populations animales et végétales souffrant habituellement de notre mode de vie : quelques milliers de chouettes et de putois, des dizaines de milliers de salamandres et de hérissons et des millions d’insectes ont eu la vie sauve du fait d’un trafic routier réduit. Des hérons se sont installés près de plans d’eau normalement très fréquentés. Sur le littoral, la reproduction des oiseaux marins est en train de se dérouler dans une tranquillité inédite. Un couple de Gravelot à collier interrompu, une espèce menacée, a par exemple fait son nid juste devant l’accès à la plage de Quiberon (56) tandis qu’une colonie de Sternes caugek s’est déplacée sur celle de Portiragnes (34), proche du Cap d’Agde. Qui sait si nous aurons à nouveau la surprise d’assister à la naissance de tortues marines, comme l’an dernier dans l’Hérault ?

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  • À Bure, contre le mouvement antinucléaire, une justice politique

    2 mai 2020 / Hervé Kempf (Reporterre)

    Un départ d’incendie dans un hôtel ; l’organisation d’une manifestation interdite ; des dégradations contre un bâtiment. Voici les trois éléments qui servent de prétexte à l’enquête judiciaire la plus coûteuse menée actuellement en France, ayant conduit pour plus d’un million d’euros à la mise sous contrôle judiciaire de dix personnes, à l’écoute cumulée de 16 ans de conversations téléphoniques, à l’examen de plus de 85.000 conservations et messages, à l’écoute durant de longs mois de 29 personnes, ainsi que de journalistes et d’avocats, à la mise en examen d’un avocat. Et tout ceci sans qu’aucune des personnes ainsi sanctionnée ou écoutée ne puisse se voir, pour l’instant, reprocher un délit concret. Il faut préciser que cette enquête hors norme se déroule dans un contexte où, dans un coin de la Meuse, les habitants opposés à un projet nucléaire sont sans arrêt surveillés – parfois avec des caméras postées aux fenêtres de leur maison – et contrôlés.

    Des magistrats prétendent sans rire que des enquêtes aussi démesurées sont menées pour démanteler des trafics de voitures ou de stupéfiants. Pour autant que cela soit vrai – on attend que l’on nous indique quelles enquêtes ont coûté autant d’argent à une justice qui crie misère dans toutes ses activités quotidiennes et utiles -, il faudrait expliquer pourquoi un départ de feu, une manifestation interdite et quelques dégradations méritent un tel déploiement de forces.

    Disons-le nettement : dans ce dossier, la justice n’est que de nom. Les moyens mis en œuvre par l’appareil judiciaire ont pour véritable but de casser l’opposition au projet d’enfouissement de déchets nucléaires dit Cigeo. C’est une justice politique.

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  • Sauvetage d’Air France : des milliards injectés sans aucune condition écologique ?

    Alors que le Haut Conseil pour le Climat vient de souligner dans son nouveau rapport que “ce n’est pas le moment de soutenir l’aviation coûte que coûte”, le Gouvernement français négocie actuellement un plan de soutien de plusieurs milliards d’euros pour Air France, sans aucune conditionnalité écologique. Cette absence de condition environnementale estomaque France Nature Environnement et l'ensemble des associations du Réseau Action Climat. Avec elles, notre mouvement milite auprès du gouvernement pour que le plan de sauvetage soit adossé à un plan de transition écologique et sociale.

    Le Haut Conseil pour le Climat vient de le souligner dans son nouveau rapport : “Ce n’est pas le moment de soutenir l’aviation coûte que coûte”, il faut au contraire “ouvrir le débat sur le fait de réduire les déplacements en avion.” Malgré ces alertes, le Gouvernement français négocie actuellement un plan de soutien de plusieurs milliards d’euros pour Air France, sans aucune conditionnalité écologique. Cette aide viendrait s’ajouter aux 700 millions d’euros de report de charges déjà actées pour le secteur. Pour les associations membres du Réseau Action Climat dont France Nature Environnement est membre, le Gouvernement fait fausse route en soutenant de manière inconditionnelle des entreprises dont l’activité participe à l’aggravation de la crise climatique et au gaspillage des ressources naturelles. Des conditions en matière de justice écologique et sociale doivent être fixées pour l’utilisation des aides publiques.

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  • Energie et budget carbone : le gouvernement toujours en panne de mesures pour le climat

    Alors que le Haut Conseil pour le Climat recommandait hier de relancer rapidement certains secteurs comme la rénovation des bâtiments et les infrastructures de transport alternatif et ferroviaire, le Gouvernement n’en tient pas compte et publie aujourd’hui une feuille de route inchangée pour le climat et la transition énergétique – la Stratégie nationale bas carbone et la Programmation pluriannuelle de l’énergie. Avec le Réseau Action Climat, France Nature Environnement rappelle que le contexte sanitaire actuel ne doit pas freiner la transition énergétique, mais au contraire l’accélérer en misant davantage sur les mesures les plus résilientes face aux crises.

    La crise sanitaire nous appelle pourtant à construire des sociétés plus résilientes aux chocs, en particulier face aux crises écologique et climatique, et à réduire notre dépendance aux importations, en premier lieu d’énergie, le premier poste déficitaire de notre balance commerciale. Malgré cela, le Gouvernement s’est refusé à intégrer les mesures complémentaires nécessaires à l’atteinte des objectifs climatiques – pourtant insuffisants – et de baisse de la consommation d’énergie de la France. Il acte ainsi l’écart entre les discours et les actes et se prive de leviers clés pour une reprise économique compatible avec l’Accord de Paris.

    Si le Gouvernement souhaite continuer la politique de l’autruche et soutenir un modèle économique responsable des crises que nous vivons, nous appelons tous les acteurs mobilisés pour le climat et la transition énergétique à s’exprimer de manière plus forte dans les semaines à venir afin que la sortie de la crise sanitaire s’accompagne de mesures pour nous prémunir d’une crise climatique et écologique qui pourrait être bien pire.

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  • Rapport du WWF sur la méthanisation agricole durable

    Le WWF France vient de publier le résultat d’un travail collaboratif sur les conditions de durabilité de la filière méthanisation agricole en France.

     

    La méthanisation est porteuse d’espoir pour certains dans son aptitude à entraîner les systèmes agricoles dans une voie plus vertueuse tout en répondant aux grands enjeux de société : nourrir en relevant les défis climatique, énergétique et de protection de la biodiversité.

    Pour d’autres elle est au contraire source d’inquiétudes nourries par certaines dérives et un manque de recul sur l’activité, en particulier sur la question du maintien de la qualité des sols.

    Le WWF-France, en partenariat avec GRDF et avec la contribution de différents acteurs, a réalisé un rapport restituant un travail collaboratif pour tenter de cerner les conditions de durabilité de la filière, en particulier pour ce qui concerne l’utilisation des CIVEs (cultures intermédiaires à vocation énergétique) et le retour au sol du digestat. Ce travail a permis de faire émerger une vision partagée de cette durabilité et d’identifier les limites des connaissances actuelles.

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