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ldh - Page 40

  • Calais : les bulldozers ne font pas une politique !

    Appel

    Une fois de plus, l’unique réponse qu’envisagent les pouvoirs publics face à la situation dans le Calaisis, c’est l’évacuation d’un camp de réfugiés, et leur dispersion. On feint de s’attaquer aux causes réelles du problème ; mais en réalité, en s’en prenant aux victimes condamnées à se disperser dans la peur, cette politique ne fait que le déplacer et l’aggraver. Cette « solution » n’en est pas une.

    Aux huit organisations qui ont adressé une lettre ouverte à Bernard Cazeneuve pour lui demander de surseoir à l’évacuation programmée d’une grande partie de la « jungle » de Calais, le ministre de l’Intérieur vient d’adresser une réponse qui est une fin de non-recevoir : il justifie sa décision à coups de propos incantatoires sur le respect des droits fondamentaux des migrants et le bien-fondé de politiques qui ne varient pas depuis des années, malgré leur échec évident ; et il rappelle aux associations leur « partenariat » avec l’État comme pour les impliquer dans la politique qu’elles contestent. Dans la foulée, la préfecture du Pas-de-Calais vient de publier un arrêté ordonnant aux occupants de la zone sud du bidonville, dite « la Lande », de quitter les lieux mardi 23 février au plus tard.

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  • Etat d’urgence, continuons à peser dans le débat

    Communiqué LDH

    En adoptant à la majorité qualifiée la réforme constitutionnelle proposée par François Hollande, trois cent dix-sept parlementaires ont donc accepté d’inscrire, dans la Constitution, l’état d’urgence et la déchéance de nationalité. Ce vote, obtenu après d’interminables bricolages rédactionnels, vient souligner combien une politique de la peur, méthodiquement entretenue, a pu peser sur la quasi-totalité d’un champ politique transformé en chambre d’enregistrement du bon vouloir présidentiel. Ce projet de réforme constitutionnelle risque par ailleurs de continuer à diviser profondément la société, quand l’objectif devrait être de rassembler pour mieux lutter contre le terrorisme.

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  • Quand le Conseil d’état valide l’état d’urgence permanent

    Communiqué LDH

    La décision du Conseil d’Etat, qui rejette toutes les demandes de la Ligue des droits de l’Homme, n’est pas seulement décevante, elle est dangereuse.

    En considérant que le maintien de l’état d’urgence se justifie par la persistance de la menace d’attentats et « les opérations militaires extérieures de grande envergure », le Conseil d’Etat justifie le maintien de cette situation d’exception pour de longues années.

    On ne sache pas, en effet, que le gouvernement envisage de mettre fin à la menace d’attentats ou aux opérations militaires à brève, moyenne ou longue échéance.

    En statuant ainsi, le Conseil d’Etat accepte qu’un gouvernement mette nos libertés entre parenthèses, pour une durée indéterminée.

     

    Paris, le 27 janvier 2016

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  • Refusons la déchéance de nationalité et la constitutionnalisation de l’état d’urgence

    En réaction à l’horreur des attentats qui ont frappé notre société tout entière, l’état d’urgence a été décrété par le gouvernement, puis prolongé pour une durée de trois mois. Un projet de loi constitutionnelle prévoit l’inscription, dans la Constitution, non seulement de l’état d’urgence mais aussi de la déchéance de la nationalité pour les binationaux auteurs de « crimes constituant une atteinte grave à la vie de la nation ».

    Sortons de l’état d’urgence

    L’état d’urgence conduit à des décisions arbitraires, des dérives autoritaires. Depuis novembre 2015, plus de trois mille perquisitions sont intervenues. Tout comme les assignations à résidence, elles ont donné lieu à de nombreux dérapages, à un accroissement des discriminations à l’égard de populations déjà stigmatisées en raison de leur origine et/ou leur religion supposée ou réelle. Toutes ces mesures, dont l’efficacité n’est pas démontrée, mettent à mal la séparation des pouvoirs : l’exécutif s’accapare le pouvoir législatif et relègue le pouvoir judiciaire hors de son rôle de gardien des libertés.

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  • Pouvoir se parler pour pouvoir se comprendre

    Vendredi dernier, à l’invitation de la section de Vouziers de la Ligue des Droits de l'Homme, Edris ABDEL SAYED est venu faire part de son expérience dans la lutte contre l’illettrisme et dans l'utilisation des pratiques culturelles dans la création d'un lien social.

    En préambule, des textes écrits lors d'intervention dans diverses structures de la Région ont été lus. Par ces exemples, on pouvait concrètement se rendre compte de la qualité des productions venant de personnes pour lesquelles le maniement de la langue française n'est pas évident.

    Le conférencier anime l'association Initiales qui mène depuis dix-neuf ans des actions dans le champ de la prévention, de la lutte contre l’illettrisme et de la promotion de la diversité.

    Cette expérience a pu démontrer l'importance de la maîtrise de la langue pour sortir des exclus de leur isolement et recréer du lien social au bénéfice de tous.

    La situation spécifique des réfugiés nécessite un accompagnement adapté tenant compte conjointement des dimensions linguistiques et culturelles. Comment aborder la langue en tant que créatrice du lien social, véhicule de culture, tout en apprenant sa dimension linguistique ? C’est aussi à cette question que tentait de répondre l'intervenant.

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  • Et après le premier tour des élections ?

    Communiqué LDH

    La LDH prend acte des résultats du premier tour des élections régionales. Constater le niveau historique atteint par le Front national n’enlève rien à la nature de ce parti. Ses dirigeants ont appris à faire révérence à la démocratie. Ils ne sont pas devenus, pour autant, des démocrates. Le Front national continue d’être l’héritier de tout ce que notre pays a pu connaître de détestable dans son histoire, et nul ne doit s’y tromper : sa victoire, fût-ce dans une seule région, aura une résonance symbolique désastreuse et des conséquences dramatiques pour la vie démocratique, économique, sociale, associative ou artistique de ce territoire.

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  • Pourquoi faut-il voter aux élections régionales les 6 et 13 décembre ?

    Quelques semaines après les attentats de Paris, l’échéance électorale de dimanche semble presque dérisoire. L'état d'urgence instauré suite à ces terribles attaques est encore en vigueur, créant une situation exceptionnelle : les Français vont voter alors que des libertés fondamentales sont suspendues, dont le droit de manifester.

    Ce n'est justement pas le moment de renoncer à nos droits démocratiques, et le droit de vote en est une des composantes. Nous savons depuis longtemps que cette démocratie élective est très loin d'être parfaite. Les lois électorales sont modifiées selon les périodes et les scrutins, donnant au fil des changements effectués un poids différent au bulletin de chaque électeur. Le contrôle des élus le long de leur mandat est quasi inexistant, laissant l'électeur passif  pendant toute une période. Et la présidentialisation à outrance ramène tous les autres scrutins au rang de répétition générale ou de défouloir à rancœurs. Mais il n'existe pas d'autres moyens que le vote pour que chacun puisse s'exprimer de manière claire et égalitaire. L'expression de mécontentements par manifestations, pétitions, grève ou autres moyens est tout à fait légitime, mais on ne peut résumer ainsi la volonté de toute une population, surtout sur le long terme.

    Il faut donc que chacun utilise son droit de vote dimanche, sinon ce sera ceux qui se sont déplacés qui choisiront pour les autres. Et ceux qui semblent les plus motivés actuellement sont les électeurs du FN. Il faut s'opposer clairement à leur programme de rejet de l'autre et de nationalisme ringard. Les deux grands partis de droite et de gauche ont déçus beaucoup de monde, mais au premier tour il existe un choix assez large d'autres candidatures. Vous pouvez voter  pour le Front de Gauche ou les Écologistes, sans risquer de faire le jeu d'un parti de droite ou d'extrême-droite, puisqu’il y aura un deuxième tour.

    La nouvelle grande Région reste mal connue pour beaucoup, et les compétences qu'elle exercera n'entrent que peu en cause dans les choix des électeurs tels qu'on les connaît. Pourtant, l'économie, la formation, les transports sont des domaines qui jouent fortement sur la vie quotidienne de chacun. La région ACAL aura un budget et un impact local importants qui  constituent une raison suffisante pour se déplacer au bureau de vote. Mais le danger de voir un parti d'extrême-droite prendre les commandes de notre Région représente un tel risque pour les valeurs républicaines qu'il met chacun en face d'une échéance qu'il ne faudra pas regretter d'avoir manquée les jours d'après.

    Nous publions en complément à ce texte un appel du comité régional de la LDH.

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