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société - Page 307

  • Hénin-Beaumont : la démocratie hors les murs ?

    Communiqué commun LDH, Licra, Mrap et SOS Racisme
    Entre les deux tours des municipales, Marine Le Pen déclarait, dans un entretien au journal Le Monde, « les associations doivent être mises au pied du mur, en leur disant qu’elles ne doivent pas intervenir dans le débat politique ». Dans la foulée de son élection comme maire d’Hénin-Beaumont, Steeve Briois est passé à l’acte en expulsant la section de la LDH de la ville du local qu’elle occupait précédemment, tout comme d’ailleurs le Secours populaire.


    Le tout nouveau maire a justifié de son geste en arguant qu’il n’avait aucune raison de ménager une association qui avait combattu et combattait ses idées. L’incident illustre la conception qu’a le Front national de la confrontation d’idées : celles qui lui sont favorables sont bienvenues, les autres sont « mises au pied du mur », voire hors les murs…

    Convaincus que la défense des libertés et de la démocratie est indivisible des valeurs que nous défendons ensemble et des combats communs contre le racisme, l’antisémitisme, l’homophobie et toutes les discriminations, nous en appelons à la vigilance et à la mobilisation de toutes et tous.

    Nous invitons les citoyennes et les citoyens, à Hénin-Beaumont comme partout ailleurs, à ne pas se laisser impressionner, à dénoncer et condamner les mesures de haine et d’exclusion, à placer sous leur protection commune les droits et libertés qui sont le cœur battant de la démocratie.

    Paris, le 8 avril 2014

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  • Monographie de Toges : un travail de Romain !

    Toges est un village isolé, où même un habitant de l'Argonne ardennaise a peu de raison de se rendre.

    Si trois routes peuvent nous y conduire, à partir de La Croix-aux-Bois, de Ballay ou de Quatre-Champs, elles ne desservent que ce village : on n'y arrive donc pas par hasard. Cet isolement géographique est accentué par la situation de Toges au sein de la forêt d'Argonne, clairière étonnante qui apparaît après avoir traversé de sombres futaies.

     

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    Raymond Hardy, Togeard confirmé, vient de publier une monographie  très complète sur son village. 13712051044_f3049a4f70_n.jpgSon titre (Toges-en-France  ou le Mythe de la Clairière) exprime bien cette singularité. Il fait également ressortir le retentissement de cet isolement sur le développement socio-économique local et sur la mentalité des habitants.

    Cette parution est le fruit d'un long et patient travail d'enquête, n'ayant pas d'équivalent dans le secteur par l'ampleur et l'originalité de son regard. On est bien loin des "copiés-collés" qui se multiplient dans les travaux universitaires actuels. D'ailleurs Raymond Hardy est d'une autre école, celle où il enseigna naguère l'histoire et la géographie à des collégiens qui ignoraient  Internet et Wikipedia.

    Son rôle de pédagogue, Raymond Hardy ne l'oublie pas en cours de route : il ne se contente pas d'aller au plus près des réalités locales, il en tire des conclusions qui résonnent avec le voisinage proche ou lointain, jusqu'à mener une réflexion sur l'avenir du monde rural.

    Si vous ne connaissez pas bien Toges, voici donc un moyen de le découvrir, et si vous en êtes un habitué, voilà le moment d'approfondir votre savoir sur ce village.

    toges,raymond hardy,argonne,histoire locale,ruralité

    L'ouvrage est  illustré de cartes, schémas et photographies,  et se découpe en 6 chapitres.

    Chaque chapitre porte en sous-titre une citation qui traduit sa tonalité et illustre sa philosophie.

    I - "C'est un trou de verdure où chante une rivière" (Rimbaud - Le Dormeur du Val)
        Cadre physique - Structures agraires et toponymie.
     
    II - "Pur sun seignor deit hom susfrir destreiz" (La Chanson de Roland - v. 1010) [Pour son seigneur on doit souffrir détresse]
         Histoire, des origines à la Révolution
     
    III - "Mais les cendres, je crois, ne sont jamais stériles" (A. de Vigny - Poèmes antiques et modernes)
          Histoire des XIXe et XXe siècles : guerres et paix.
     
    IV - "Il n'y a richesse, ni force que d'hommes" (Jean Bodin - La République V, 2)
          Démographie et socio-anthropologie
     
    V - "Ah ! Que la vie est quotidienne" (J. Laforgue - Complainte sur certains Ennuis)
         Economie et habitat
    Tradition et évolution de l'habitat
     
     
    VI - "Le vierge, le vivace et le bel aujourd'hui" (S. Mallarmé - Sonnet du Cygne - Sonnets II)
          Entre conformité et singularité : l'éventail étroit des possibles
     
    L'ouvrage format 20 x28 cm compte 560 pages, et il n'est pas disponible en librairie. Vous pouvez le commander directement auprès de son auteur:
     
    Raymond Hardy
    3, route de Belleville
    08400 Toges
     
    Son prix de vente est de 34 €, auquel il faut éventuellement ajouter 8,80 € de frais de port par exemplaire .  Merci de joindre le règlement  par chèque à la commande.

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    Les photographies illustrant cet article (vue de Toges, Raymond Hardy, Vierge polychrome dans l'église de Toges, l'église du village) ne sont pas tirées de l'ouvrage, mais sont de L'An Vert (Droits Réservés)

  • L'Education Nationale dans les Ardennes : du discours à la réalité.

    Le syndicat enseignant FSU vient d'envoyer une "lettre au Ministre sur la situation de la filière littéraire Givet Revin et  du réseau  des collèges ardennais"

    Le syndicat annonce dans ce courrier avoir pris connaissance récemment du rapport de  deux inspecteurs généraux sur la « situation de la filière littéraire dans les lycées Vauban de Givet et Jean Moulin de Revin et du réseau des collèges des Ardennes ». Les Ardennais et en particulier les lecteurs de l'An Vert savent que cette question a soulevé beaucoup inquiétude et a suscité de nombreux débats dans le courant de la dernière année scolaire. En juillet 2013, une réunion avec des représentants directs du cabinet du ministre avait acté l'existence de problèmes sur le terrain et avait préconisé une méthode pour en venir à bout.

    Pour la partie concernant Givet et Bazeilles, voir l'intégralité du texte par ce lien.

    Les représentants syndicaux rappellent qu'il était convenu qu' « un groupe de travail sur la carte de l’ensemble des collèges ardennais, réunissant les collectivités territoriales et les communes compétentes, les organisations syndicales d’enseignants et les fédérations de parents d’élèves » (cf. votre courrier du 5 juillet 2013…) doit être installé…,  que « cette année 2013-2014 doit pouvoir être mise à profit pour poser les bases d’une nouvelle approche de la question de l’ensemble du réseau des collèges ardennais, en tirant les leçons de l’histoire récente, en tenant compte de la dimension politique et sociale du dossier, en faisant partager une ambition collective pour l’avenir des jeunes de ce département » (cf. p.28 du rapport précité).

    Le syndicat dans son courrier s'étonne : Comment, en effet, les Conseils d’Administration des collèges multi sites Grandpré/Buzancy et Vouziers/Le Chesne ont-ils pu valider en février dernier le regroupement de tous les élèves, de toutes les classes et de tous les enseignements sur un seul des deux sites dès la rentrée 2014 alors que le « travail de réflexion et d’échanges dans les bassins avec l’ensemble des acteurs de terrain » n’a pas encore débuté (...) Comment peut-il déclarer qu’« il est nécessaire de prendre le temps pour pacifier les échanges », présenter au CDEN du jeudi 7 novembre 2013 un « calendrier de programmation » sur trois ans et attribuer au collège Vouziers/Le Chesne une DHG tellement réduite qu’elle oblige au regroupement évoqué ci-dessus dès la rentrée prochaine (sauf à avoir des classes à effectifs très lourds, rendant ainsi les conditions d’études et d’apprentissages des élèves et les conditions de travail des enseignants impossibles…), sans même que les parents d’élèves, les élus n’aient été informés de cette évolution soudaine, sans même que les questions de transport des élèves, d’impact sur les personnels (enseignants et non enseignants), de reprise du site, plus largement d’aménagement de ce territoire rural n’aient été envisagées ?

    Le ministère et ses représentants locaux font comme si les décisions prises lors de la réunion de juillet 2013 étaient toujours d'actualité, alors qu'ils agissent concrètement en ignorant complétement le calendrier et la méthode choisis.

    La lettre du syndicat note à ce sujet : " Nous insistons donc fortement pour que la proposition, qui figure dans « une note du DASEN au Recteur de l’académie de Reims, communiquée à la mission, et datée du 14 octobre 2013 », de la création d’ « un groupe de travail, émanation du Conseil Départemental de l’Éducation Nationale, composé d’un ou de plusieurs représentants des acteurs concernés : conseil général, conseil régional, des principaux des collèges, des fédérations de parents, des représentants élus des personnels, des représentants des communes », toujours pas installé ce 14 mars 2014, soit 5 mois plus tard…, soit effective dans les meilleurs délais, avant la fin de cette année scolaire… À cet égard, la réponse faite lors du CTSD du 11 mars dernier aux représentants FSU des personnels de l’éventuelle constitution d’un « petit groupe spécifique départemental, sans dimension institutionnelle » a semblé bien vague et bien évasive…"

    Tous ces faits ne constituent pas des informations nouvelles, ils confirment que le ministère garde toujours deux fers au feu : un pour la concertation mais qui reste purement de l'ordre du discours, un pour l'action au service d'une politique de rigueur dont les résultats sont déjà visibles sur le terrain.

    Le syndicat termine son courrier par cette demande d'intervention : Avec les enseignants des établissements concernés, les parents d’élèves, les élèves, les élus, et toute la population qui se sent bien souvent malmenée voire maltraitée, qui voit trop souvent ses usines et ses entreprises fermer, ses services publics disparaître petit à petit, la précarité et la pauvreté augmenter, nous nous permettons de solliciter à nouveau votre intervention urgente pour que les projets évoqués ci-dessus et les décisions prises soient réexaminés avec la plus grande attention, voire suspendus, afin que puisse être menée une réelle concertation de l’ensemble des personnels, des usagers, de leurs représentants, des élus et des collectivités territoriales concernés par ces questions de restructuration du réseau des établissements, dans l’intérêt de tous.

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    Manifestation en mai 2013 (photo L'An Vert D R)

    Malgré le récent changement de ministre, il ne pas réaliste de croire que le ministère va corriger les "erreurs" des ses représentants dans le département. Les deux attitudes, celle de la concertation et celle du fait accompli ne sont que les deux faces d'une même politique. Leur apparente contradiction permet d'agir impunément, en faisant réapparaitre la face "concertation" devant toute tentative de critique.

    Le temps joue pour le ministère, et la fermeture annoncée des sites de Buzancy et de Le Chesne aura découragé suffisamment de personnes pour qu'il n'ait plus beaucoup à craindre  la réapparition d'une forte contestation sur le terrain.

  • Manuel Valls quitte son ministère en laissant une circulaire pour renvoyer davantage de réfugiés.

    Communiqué

    d'Amnesty Internationalamnesty_logo.png

    en date du 01.04.2014

     

     

     

    La circulaire du ministre de l’Intérieur est claire : il faut éloigner davantage d’étrangers; y compris certains demandeurs d’asile avant la fin de leur procédure. Ce rappel aux préfets est conforme à la loi, mais celle-ci ne respecte ni le droit international ni le droit européen. Un problème qui met en danger plusieurs milliers de personnes chaque année.

    Extrait de la circulaire du 11 mars 2014  de Manuel Valls  aux préfets :

    Je vous invite donc à vous assurer que des Obligations de Quitter le Territoire Français soient  prises dès le refus opposé par l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) en cas d'examen de la demande selon la procédure prioritaire
    »

    La circulaire est disponible à cette adresse

     

    Amnesty International France et l’ACAT-France avait demandé à Monsieur Valls,  avant qu'il ne quitte son ministère, d’abroger cette circulaire pour quatre raisons :

    1 - La loi française est défaillante et dangereuse pour les réfugiés.

    La loi française autorise le renvoi de certains demandeurs d’asile dès le rejet de leur demande par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides.

    Même si ces personnes demandent à la Cour nationale du droit d’asile de réviser cette décision, les préfets peuvent les renvoyer dans leur pays.

    Or, sur la totalité des personnes réfugiées en France, près de la moitié le sont grâce à l’intervention de la Cour. Pourtant, la circulaire du ministre de l’Intérieur incite à mieux utiliser cette procédure accélérée et donc à renvoyer effectivement hors du territoire ces demandeurs d’asile.

    En 2013, plus de 13.200 personnes étaient concernées par cette procédure accélérée.

    Depuis plusieurs années, AI France et l’ACAT-France poursuive un plaidoyer inlassable pour que la France modifie sa législation et cesse de prendre le risque de renvoyer des personnes, avant la fin de leur procédure, dans des pays où elles pourraient être persécutées.

    2- Une mesure à contre-courant des engagements de François Hollande

    Cette consigne donnée aux préfets entre en contradiction flagrante avec les engagements pris par Françoise Hollande lorsqu’il était candidat à l’élection présidentielle. Ce dernier s’était engagé à reconnaître un recours suspensif pour tous les demandeurs d’asile.

    3- Une décision contraire aux règles européennes

    Le 2 février 2012, la France a été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme. Dans valls_toulouse_2012.jpgcette affaire, la Cour a jugé que le risque pour un demandeur d’asile d’être éloigné sans pouvoir bénéficier d’un « recours effectif » devant une juridiction, violait la Convention européenne des droits de l’homme.

    Plus clairement encore, un texte européen, adopté le 23 juin 2013, indique que « les Etats membres autorisent les demandeurs à rester sur leur territoire jusqu’à l’expiration du délai prévu pour l’exercice de leur droit à un recours effectif et, si ce droit a été exercé dans le délai prévu, dans l’attente de l’issue du recours ». Cette directive relative aux procédures d’asile doit d’ailleurs être transposée par la France.

    4- La réforme du droit d’asile : une occasion pour assainir la procédure d’asile

    A l’occasion des débats sur le projet de loi relatif à l’asile, dont la publication est prévue d’ici quelques semaines, AI France demandera aux parlementaires de renforcer la protection des réfugiés en France en modifiant sur ce point crucial du « droit au recours effectif » la législation française.

  • Plus de 500 condamnations à mort : une décision "consternante" en Egypte

    Communiqué d'Amnesty International

    Les sentences de mort qui ont été prononcées lundi 24 mars 2014 par un tribunal égyptien donnent un exemple consternant des défaillances et du caractère sélectif du système judiciaire égyptien.

    Selon les médias officiels égyptiens, à l'issue d'une audience unique, le tribunal pénal de Minya a condamné 529 partisans de l'ancien président Mohamed Morsi à être exécutés en raison du rôle qu'ils auraient joué dans les violences qui ont suivi sa destitution en juillet 2013.

    C'est là une injustice poussée à l'extrême, et ces condamnations à mort doivent être annulées. En Resized%20hassiba%20Hadj%20Sahroui_3837%20small_0.jpgprononçant tant de peines capitales lors d'un procès unique, l'Égypte se situe au-delà de la plupart des autres pays, qui n'atteignent pas en toute une année un tel nombre de condamnations. Au cours des années qui viennent de s'écouler, nous n'avons vu aucune juridiction prononcer d'un seul coup autant de condamnations à mort, que ce soit en Égypte ou dans le reste du monde »

    Hassiba Hadj Sahraoui
    Directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord à Amnesty International

    Les tribunaux égyptiens s'empressent de punir les partisans de Mohamed Morsi mais laissent impunies de graves violations des droits humains commises par les forces de sécurité. Tandis que des milliers de partisans de Mohamed Morsi sont toujours derrière les barreaux, il n'y a jamais eu d'enquête sérieuse sur la mort de centaines de manifestants. Un seul policier a été condamné à une peine d'emprisonnement, pour la mort de 37 détenus.

    Sans un processus indépendant et impartial, capable d'offrir à tous la vérité et la justice, on pourra se demander si le système de justice pénale de l'Égypte a quelque chose à voir avec la justice.  Quoi qu'il en soit, le recours à la peine capitale reflète une injustice inhérente, et les autorités égyptiennes devraient imposer un moratoire sur les exécutions, en vue de l’abolition de la peine de mort. »

    Hassiba Hadj Sahraoui

    Les autorités égyptiennes ne publient pas de chiffres sur les sentences de mort et les exécutions, malgré nos demandes répétées faites au fil des années. Nos recherches montrent que les tribunaux égyptiens ont prononcé au moins 109 sentences capitales en 2013 ; en 2012, le chiffre avait été d'au moins 91, et de 123 en 2011. La dernière exécution connue a eu lieu en octobre 2011 : un homme condamné pour avoir tué six coptes et un policier musulman lors d'une fusillade en janvier 2010 a été pendu.

     

  • Demain, on vote!

    Le fait est devenu banal, mais exprimer son choix en déposant un bulletin dans l'urne reste un geste fort qui signifie que chacun détient un réel pouvoir de choisir les personnes qui vont nous représenter dans la gestion du bien commun.

    Il existe un sentiment croissant  d'indifférence ou de rejet, qui se traduit par "qu'est que cela va changer ?" ou par"ils sont tous pourris !", mais ce sentiment est heureusement moins prononcé pour un scrutin local comme ces élections municipales.

    Le choix à Vouziers est assez limité, puisqu'il n'existe que deux listes, et qu'il n'est pas permis de modifier le bulletin en barrant un nom ou en ajoutant un autre. Rappelons aussi que cette limitation à deux listes déposées entraine qu'une des deux sera majoritaire dès  le 23 mars : il n'y aura pas de deuxième tour.

    Le groupe Ecologie-Solidarité qui édite L'An Vert a eu longtemps des représentants au sein du conseil 802939044.jpgmunicipal de Vouziers, mais n'a pas présenté de candidats à cette élection. La conséquence n'est  pas directement liée, mais il faut bien constater la faiblesse des programmes présentés dans le domaine de l'écologie et dans celui du social :

    Le problème des ordures ménagères et de la réduction des déchets ultimes semble oublié, alors que les objectifs sont loin d'être atteints. La lutte contre les inondations (compétence qui devient communale) n'est pas abordée, alors que l'on pourrait envisager un programme d'hydraulique douce (remise en prairies, plantation d'arbres, techniques de cultures adaptées,...). Dans le domaine énergétique, l'augmentation de l'utilisation du chauffage électrique à Vouziers (voir les chiffres de l'INSEE page 13 du document) pose un problème sérieux pour les utilisateurs (le coût) et pour la collectivité (le nucléaire !).

    Dans le domaine social, l'implantation d'une épicerie solidaire permettrait de réaliser une aide alimentaire dans des conditions améliorées, mais aucune des deux listes n'en parle. Les logements sociaux de Vouziers datent de plusieurs décennies et vieillissent mal. Personne ne semble mettre en avant un programme ambitieux en ce domaine. Quand aux gens du voyage, depuis qu'ils sont relégués au bout de la zone industrielle, plus personne ne semble s'en préoccuper. Des difficultés persistent pourtant (scolarité, accès aux soins, intégration) , qui mériteraient un réel traitement pour ces citoyens qui restent malheureusement "de seconde zone".

    Ce n'est pas pour autant que nous mettons les deux listes "dans le même sac", nous nous revendiquons clairement des valeurs de gauche, et il n'est pas question pour nous de soutenir une liste de droite. Yann Dugard et ses colistiers sont discrets sur leur positionnement politique, mais il est certain qu'ils représentent la droite locale, le nom de Pacte 2014 faisant d'ailleurs clairement référence au" Pacte 21" du temps de M. Servais et  M. Hannequin.

    democratie.jpgReste que les valeurs de gauche ne sont pas toujours défendues avec vigueur par le Parti Socialiste, principale composante de la liste de Claude Ancelme. Sans revenir sur les choix économiques et sociaux au niveau national, nous regrettons que le symbole fort du vote des étrangers vivant dans la commune n'ait pas été institué. C'était une promesse pré-électorale, cela aurait surtout été la reconnaissance de la qualité de citoyen communal à ceux qui vivent sur le même territoire avec les mêmes devoirs (dont l'impôt), partagent les mêmes activités dans les associations locales et contribuent au bien commun par leur travail (par exemple les médecins étrangers sont devenus indispensables au fonctionnement des hôpitaux).

    Les insuffisances notées dans le programme local et le contexte national ont fait que les membres du groupe Ecologie-Solidarité n'ont pas de position consensuelle sur le vote du 23 mars à Vouziers.

    Nous appelons dons les Vouzinois à voter demain, à le faire en conscience et en fonction des éléments que nous avons développés ci-dessus.