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social - Page 15

  • Vers la retraite à 64 ans?

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    Dessin d'Aurel pour Politis

  • Remettre l’humain et le droit au cœur de l’action des CAF

    Plusieurs organisations de lutte contre la pauvreté et de défense des droits (Collectif “Changer de cap”, Secours catholique, Fondation Abbé Pierre, ATD Quart Monde, LDH, Apiced) ont rencontré le 17 janvier Nicolas Grivel, directeur général de la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf), et les responsables de plusieurs services pour leur présenter six propositions destinées à remettre l’humain et le droit au cœur de l’action des Caisses des allocations familiales (Caf).

    En effet, ces organisations constatent chaque jour les conséquences désastreuses, à travers l’accompagnement de milliers d’allocataires des Caf d’une dématérialisation « hors sol » de plus en plus aux mains d’opérateurs privés et d’une gestion tournée vers la diminution du volume des prestations et les suppressions de postes, quoi qu’il en coûte humainement. Il en résulte une désorganisation des Caf, un non-recours accru des ayants droits les plus pauvres, une maltraitance institutionnelle des allocataires les plus vulnérables et une souffrance au travail de très nombreux agents des Caf.

    Pour redresser la barre, six changements d’orientations majeurs, immédiatement et dans la prochaine Convention d’objectifs et de gestion liant la Cnaf et sa tutelle, doivent être apportés au fonctionnement actuel :

    – sortir de l’illégalité des pratiques et des contrôles ;

    – restaurer la transparence en publiant les circulaires internes et informations qui ont des effets notables sur les droits des personnes et les pratiques les affectant, approfondir les exigences du contradictoire, restaurer la possibilité d’obtenir justice ;

    – humaniser les relations et les pratiques en restaurant l’accueil physique des usagers par des agents formés et qualifiés, ce qui nécessite un plan massif d’embauche d’au moins 3000 agents ;

    – changer d’état d’esprit en développant des logiques de confiance et de coconstruction, notamment avec les allocataires ;

    – mettre les capacités du numérique au service de la relation humaine par sa réappropriation en interne dans un esprit de service public ;

    – en finir avec l’affaiblissement de la protection sociale et l’objectif de recul du volume des prestations.

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  • Retraites : après une « première victoire », inscrire le mouvement dans la durée

    Extraits de l'article de Politis

    « Un raz-de-marée », une mobilisation « hors-norme », « puissante », qui a « dépassé nos ambitions ». Les mots manquaient presque aux différents représentants syndicaux après une journée de manifestations contre la réforme des retraites qui a rassemblé entre 1,12 millions de personnes (selon le ministère de l’Intérieur) et « plus de deux millions » (selon les syndicats) partout en France. 

    Des chiffres importants qui dépassent – déjà – ceux de la contestation contre la précédente réforme des retraites fin 2019. C’est donc ravis que les représentants des organisations professionnelles se sont présentés devant la presse, peu après 19 heures ce jeudi 19 janvier, dans les locaux de Solidaires, dans le 10e arrondissement parisien pour annoncer les prochaines échéances du mouvement.

    Face à la cinquantaine de journalistes présents, les syndicats et les organisations de jeunesse ont continué à jouer la carte de l’unité. Dans un communiqué commun, ils appellent à une « nouvelle journée de grèves et de manifestations interprofessionnelles le 31 janvier ».

    D’ici à là, ils « invitent la population à signer massivement la pétition, et appellent à multiplier les actions et initiatives partout sur le territoire ». « L’idée est de construire un processus de mobilisation qui fasse flancher le gouvernement. L’intersyndicale est soudée pour qu’on atteigne cet objectif », confie Catherine Perret, secrétaire confédérale de la CGT.

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  • Retraites : non à une nouvelle régression des droits sociaux

    Alors qu’inégalités et précarisation s’aggravent sans cesse, la LDH (Ligue des droits de l’Homme) ne peut que s’inquiéter de voir le gouvernement s’entêter à faire passer en force une réforme des retraites que l’ensemble des organisations syndicales et l’immense majorité des Françaises et Français rejettent.

    Après les réformes du Code du travail, de l’assurance chômage, dans un contexte de détérioration continue des services publics, cette réforme du système général des retraites constitue une nouvelle étape vers la remise en cause de l’Etat social, avec l’obsession de réduire à la portion congrue le système de répartition afin que les compléments soient assurés par les mécanismes privés de capitalisation pour celles et ceux qui le peuvent.

    Cette réforme, dont la nécessité économique est loin d’être avérée, aggravera les injustices sociales au détriment de celles et ceux ayant des carrières longues, pénibles et précaires, et notamment des femmes qui constituent l’immense majorité des précaires. Elle réduira également la possibilité d’arriver à la retraite et de la vivre en bonne santé.

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  • Mais, où sont passés les anciens ?

    Le repas des anciens, organisé par la ville de Vouziers a réuni 155 personnes ce dimanche. Ce chiffre est bien inférieur aux presque 300 présents des années passées. Les deux derniers millésimes ont été annulés à cause de la situation sanitaire, et il semble bien que les habitudes aient du mal à se remettre en place.

    Dans son mot d’accueil, le maire a suggéré que chaque convive essaye de convaincre un ami ou un voisin de venir l'an prochain.

    C'est Françoise Payen, en tant que responsable du CCAS, qui a souhaité la bienvenue aux anciens, en remerciant toutes les personnes impliquées dans l’organisation de cette journée.

    La sous-préfète de Vouziers était présente, et elle a dit quelques mots pour rappeler l'importance de ces moments conviviaux.

    Le député Jean-Luc Warsmann était excusé, ainsi qu'Anne Fraipont, conseillère départementale.

    Le repas était préparé par l'équipe de Hervé Buffet, et l'animation musicale était assurée par le groupe Dany Daniel.

    Comme habituellement, ce sont les élus de la ville et les membres du CCAS de Vouziers qui ont assuré le service, avec des temps de pause pour des passages sur la piste de danse.

    Voici des photos de cette journée gastronomique et conviviale :

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  • RSA : les allocataires sous pression

    Publié le 09 janvier 2023 par ATD Quart Monde  (extraits).

    (...)

    De réels « freins à l’emploi »

    Entré en vigueur le 1er juin 2009, le RSA a remplacé le Revenu minimum d’insertion (RMI) avec pour objectif de garantir à toute personne, qu’elle soit ou non en capacité de travailler, de disposer d’un revenu minimum. Mais il ne se résume pas uniquement à une aide financière et comprend, depuis sa création, un « droit à un accompagnement social et professionnel adapté » aux besoins de l’allocataire. Un accompagnement jugé « nettement insuffisant » par la Cour des comptes, dans un rapport rendu en janvier 2022. « L’orientation vers un organisme d’accompagnement n’est pas réalisée pour 18 % des allocataires », écrit-elle. Et alors que le contrat d’engagements réciproques (CER) était supposé être « l’outil central de l’accompagnement social et la condition de son suivi » ces dernières années, seuls 50 % des bénéficiaires du RSA orientés vers ce type de parcours en disposent effectivement, selon la Cour. La question des moyens mis en œuvre par l’État pour activer, début 2023, les parcours d’accompagnement « intensifs » est donc cruciale, sans que le gouvernement n’y apporte de réponse pour le moment.

    (...)

    « Les autorités connaissent-elles les freins à l’emploi tels l’impossibilité pour certains de se déplacer, de faire garder leur enfant hors période scolaire ? Comment faire fi de l’existant, du manque d’offres d’emploi adaptées à la réalité des allocataires ? […] Des dizaines de milliers d’allocataires du RSA, pour ne pas dire plus, sont dans l’incapacité de travailler à cause de leurs fragilités psychologiques, leurs conditions de vie ou à cause de la grande précarité sociale dans laquelle ils se trouvent », constatait Didier Dubasque, ancien membre du Haut Conseil du Travail Social, sur son site « Écrire pour et sur le travail social », en mars 2022.

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  • Pourquoi la criminalisation des migrants étrangers ne règlera pas la question migratoire ?

    Tribune de Jean-Claude Samouiller, président d'Amnesty International France.

    L’énoncé même de cette question est révélateur. D’emblée est posée l’affirmation que la migration est une « question à régler », et qu’elle constitue forcément un problème.  

    Les discours dominants parlent de « flots », de « vagues migratoires ». Utiliser de tels mots, des mots qui déshumanisent, c’est occulter la gravité des souffrances des personnes dans leur pays d’origine, tout au long de leur parcours migratoire et dans le pays d’’'accueil”. 

    C’est faire percevoir ces personnes comme une menace. C’est faux, c’est injuste, c’est insultant.   

    Mais rien n’y fait. Dans les discours publics, dans les médias, ces personnes sont assimilées à des délinquants ou à des criminels. Alors qu’au pire elles ne font qu’enfreindre des dispositions administratives.  

    Jamais ne sont déconstruits les discours alarmistes et faux, alors que les chiffres parlent d’eux même : le solde migratoire est constant d’une année sur l’autre en France d’environ 150 000 personnes (0,22% de la population).  

    Sur la vingtaine de textes de loi publiés en 30 ans sur le sujet, “le migrant”, “le demandeur d’asile” est toujours présenté comme le problème, comme le danger, comme la personne à contrôler et à expulser le plus rapidement possible.   

    Le projet de loi tel qu’il se dessine ne fait pas exception à la règle. Il faut accélérer les procédures, délivrer des Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF) avant même la fin des recours ce qui complexifie et fragilise encore un peu plus la situation du demandeur d’asile. Il faut passer à un juge unique pour la Cour Nationale du Droit d’Asile (CNDA) au risque d’une moins bonne connaissance de la situation du pays d’origine de la personne.

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