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politique nationale - Page 257

  • Enfin de bonnes nouvelles pour le PS : H. Désir bat J-F Copé

    Le PS, qui perd  des sièges élection partielle après élection partielle, vient d'obtenir un motif de satisfaction qui va peut-être remonter le moral des militants.

    La convention nationale du PS sur l'Europe vient de se tenir. Le texte majoritaire a obtenu 89,24% des votants à la convention. Il faut malgré tout préciser que ce magnifique score est la conséquence d'un choix de la direction : un seul texte pouvait être présenté au vote!

    Encore plus fort, des amendements pouvaient être présentés, à condition d'avoir approuvé le texte proposé par la direction. Malgré toutes ces "astuces", les amendements de la gauche du PS ont été majoritaires. Pour camoufler ce fait, la direction publie les résultats par rapport aux votants à la convention, sans tenir compte des suffrages exprimés. Voici un extrait du communiqué officiel de la direction du PS :

    Le texte « Notre Europe » est approuvé par 89,24% des votants à la convention.

    • L’amendement 1 obtient 9 708 voix, soit 24,83 % des votants à la convention.
    • L’amendement 2 obtient 9 571 voix, soit 24,48 % des votants à la convention.
    • L’amendement 3 obtient 8 088 voix, soit 20,69 % des votants à la convention.
    • L’amendement 4 obtient 9 847 voix, soit 25,19 % des votants à la convention.
    • L’amendement 5 obtient 8 893 voix, soit 22,75 % des votants à la convention.
    • L’amendement 6 obtient 9 273 voix, soit 23,72 % des votants à la convention.
    • L’amendement 7 obtient 7 065 voix, soit 18,07 % des votants à la convention.
    • L’amendement 8 obtient 10 761 voix, soit 27,53 % des votants à la convention.
    • L’amendement 9 obtient 7 023 voix, soit 17,97 % des votants à la convention.
    • L’amendement 10 obtient 10 300 voix, soit 26,35 % des votants à la convention

    A aucun moment  ne sont comptabilisés les abstentions, les votes "blanc" ou les votes contre les amendements.

    Un article de Médiapart donne ce jour les résultats réels : c'est édifiant. Notre rôle n'est pas de nous immiscer dans les débats internes au PS. D'ailleurs nous ne donnerons pas d'avis sur le texte présenté pas plus que sur les amendements. Mais la méthode employée est tellement anti-démocratique qu'il nous est difficile de laisser passer un tel comportement sans réagir.

    Voici  un communiqué d’Emmanuel Maurel, Marie-Noëlle Lienemann et Jérôme Guedj publié après ce vote. :

    photo1-dc8ee.jpgLes militants socialistes se sont exprimés hier sur le texte de la Convention Europe. Les amendements de l’aile gauche (maintenant la Gauche et Un monde d’avance) ont recueilli la majorité des suffrages exprimés. 
    La direction du PS annonce des chiffres farfelus, obtenus en inventant une méthode de calcul scandaleuse. En gros, les « contre », les « abstentions », les blancs et nuls sont considérés comme des votes contre ! De même, les voix des militants ne s’étant pas exprimés sur les amendements sont également comptabilisées dans les votes contraires !
    Au moment ou le PS s’enorgueillit de sa pratique de la démocratie interne, ce type de procédés ternit l’image de notre organisation. Elle évacue de surcroît un débat sur le fond qui mérite mieux que des petites manipulations d’appareil. 
    Ces méthodes témoignent,après l’interdiction de déposer des textes alternatifs, d’un embarras de la direction du PS face aux positions ambitieuses des militants socialistes en faveur d’une autre Europe.

    Oui, Harlem Désir et son équipe viennent de battre J-F Copé sur le terrain de la triche et du mépris de la démocratie : mais est-ce vraiment une victoire ?

  • Hommage à Clément Meric à Charleville-Mézières

    Le jeune militant antifasciste a été tué par des membres d'un groupuscule d'extrême droite, qu'il combattait avec une ferme conviction et une grande énergie.

    clément meric,ardennes,hommage


    Des réunions en son hommage se sont tenues ce jour et se tiendront demain dans beaucoup de villes. A Reims, le collectif de lutte antifasciste lance un appel à rassemblement samedi 8 juin, à partir de 14 heures, Fontaine de la Solidarité sur la Place d’Erlon de Reims.

    A Mézières un rassemblement a eu lieu ce jour devant la stèle contre les crimes racistes.  200 personnes ont répondu à l'appel lancé et de nombreuses délégations de partis de gauche, de syndicats et d'associations de défense des droits de l'Homme étaient représentées. Plusieurs prises de parole ont eu lieu dont celle de S Dalla Rosa pour le PCF (photo ci-dessous).

    clément meric,ardennes,hommage

  • Assassinat d’un militant : Ecoeurement et colère dans les Ardennes.


    Un jeune étudiant, militant antifasciste, a été assassiné par des membres d’un groupe d’extrême droite, mercredi à Paris.

    C’est la haine et la violence à l’état pur qui ont animé les agresseurs, encouragés par la banalisation des thèses du Front National dans la vie politique.

    Le Front de gauche des Ardennes est écoeuré de la mansuétude qui prévaut à l’égard des idées d’extrême droite.

    Nous réclamons justice pour notre camarade et nous adressons à tous ses proches nos sincères condoléances.

    Le Front de gauche des Ardennes appelle à un rassemblement unitaire et ouvert à tous les républicains le : Vendredi 7 juin à 18 h 00 place de l’Hôtel de Ville de Mézières (côté stèle contre les crimes racistes).

    Nous voulons exprimer notre horreur et notre condamnation face au crime de notre camarade Clément MERIC.

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  • La chimère des gaz de schiste et du renouveau nucléaire

    Certains s'accrochent encore à l'idée de sauver l'économie par plus de croissance, plus d'exploitation des ressources. Les limites de cette vision passéiste des choses ont été montrés et même atteintes depuis plusieurs années.

    On est donc surpris de voir trois organisations syndicales de salariés et autant du patronat signer un rapport ensemble, qui s'intitule : "reinventer la croissance". La CFDT qui fait partie de ce groupe écrit sur son site:

    "Une croissance forte est possible en France." Dans une période qui incline au pessimisme, l’affirmation détonne d’autant plus qu’elle ne relève pas de l’incantation. Elle est le fruit d’un diagnostic précis, élaboré par six organisations syndicales (CFDT, CFTC, CGC) et patronales (Medef, CGPME et UPA), dans le cadre de la délibération économique engagée depuis 2005.

    Parmi les propositions du rapport, on note un encouragement à la recherche et à l'exploitation des gaz de schiste,notamment en évaluant les réserves en gaz et huiles de schiste. Il est écrit (page 78) "Dès lors, pour les organisations signataires, les réflexions en cours sur la politique énergétique ne sauraient exclure les gaz de schiste."

    A noter également un chapitre présentant une image très positive du développement de l'énergie nucléaire (page 71 et suivantes)

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    Les sites de réserves supposées en gaz de schiste


     

    La FNE dénonce cette vision rétrograde et dangereuse de la transition énergétique :

    Patronat et syndicats ont présenté mardi 28 mai un rapport intitulé « Réinventer la croissance ». Ce rapport dresse des recommandations dans 7 domaines dont l’économie verte, les mobilités et la transition énergétique qui sont à fort potentiel économique. Il entrouvre la porte aux gaz et huiles de schiste (GHDS) en suggérant d’en évaluer les réserves. Encore une fois, France Nature Environnement dénonce la vision de court-terme des défenseurs des GHDS qui, obnubilés par l’indépendance énergétique américaine (non pérenne), oublient d’une part les impacts environnementaux, sanitaires et climatiques de l’exploitation de ces énergies fossiles, et, d’autre part, oublient de dire que les gains pour l’emploi et l’économie sont des leurres. Explications.


    Un contenu en emploi très faible

    Contrairement à une idée répandue, les gaz et huiles de schiste ne constituent pas un gisement important d’emplois. Les chiffres provenant tout droit des Etats-Unis[1], pourtant érigés en exemple à suivre par les défenseurs des gaz de schistes, montrent que pour 500000 forages réalisés en 8 ans, 600.000 emplois directs et indirects ont été créés, soit seulement 1,2 emplois en moyenne par forage, ce qui est très peu, et révèle le caractère très capitalistique de cette filière. Par ailleurs, installer une telle industrie en France ne se ferait pas sans impacts négatifs pour les emplois dans les secteurs agricoles et touristiques.

    Le prix du gaz ne baissera pas grâce aux gaz de schiste…

    Ni pour les ménages, ni pour les entreprises ! Si le prix du gaz a baissé aux Etats-Unis ces dernières années, cela est dû à la spécificité du marché du gaz américain : marché sur lequel les prix se forment à court terme par confrontation de l’offre et de la demande, d'où la formation d'une « bulle »qui ne manquera pas d’exploser et que les producteurs de gaz américains dénoncent publiquement, comme par exemple le PDG d’Exxon, Rex Tillerson, qui affirmait en juin 2012 à propos des GHDS : « Nous perdons tous nos chemises aujourd'hui. Nous ne faisons pas d'argent. Tous les signaux sont au rouge »[2].

    En Europe, le prix du gaz est fixé de manière différente par des contrats de long terme (10 à 30 ans), et s’aligne sur les coûts d’exploitation de la technique la plus coûteuse. Le prix du gaz ne baissera donc pas en France et les GHDS ne constitueront pas un « facteur gigantesque de compétitivité pour les entreprises françaises ».

    Pour un « non » ferme et définitif aux gaz de schiste

    Les énergies renouvelables qui sont également dans le rapport permettront de « réinventer la croissance » en France mais pas les gaz de schistes. Une chose est par ailleurs certaine : leur exploitation a de graves conséquences sur le climat, l’environnement et la santé. Surexploitation et pollution de l’eau, pollution de l’air, risques sismiques et impacts sanitaires ont été identifiés et trop de fois expérimentés aux Etats-Unis. Face à de telles réalités, une évaluation du potentiel français en gaz de schiste s’avérerait coûteuse, inutile et en contradiction avec une transition énergétique ambitieuse.

    Pour Maryse Arditi, « Il est temps de se tourner résolument vers l'avenir et d’engager de vrais efforts de recherche et d’investissements dans le secteur des ENR, du stockage de l'électricité et de l’efficacité énergétique, secteurs davantage porteurs d’emplois comme le démontre les premières études macro économiques sur les scénarios ambitieux de l'ADEME et de Negawatt. Par ailleurs, nous notons avec intérêt que la contribution climat-énergie que demande FNE est soutenue dans ce rapport ».

  • Un opposant aux fermetures en grève de la faim

    Suite à la lettre ouverte au Ministre de l'Education Nationale que nous avons publiée hier, un membre du collectif, Emmanuel Jacquemin a décidé d'entamer une grève de la faim à partir de ce jour.

    Voici sa déclaration publique faite devant la mairie de Le Chesne ce matin.

    Le Chesne écoles 06..2013 018.jpg

    Mes premiers mots et mes premières pensées sont pour Madame Dromzee, Proviseure du lycée de Bazeilles, à qui je dois des excuses publiques et à qui je dois demander pardon pour les mots blessants que j’ai été amené, dans l’emportement de notre combat, à lui adresser. Car notre mouvement pacifique pour la sauvegarde de nos écoles, est avant tout inspiré par des valeurs : de solidarité, d’équité, mais aussi de respect des personnes et des principes démocratiques.

     

    C’est précisément au nom de ces valeurs mêmes, que nous sommes conduits aujourd’hui à dénoncer, après plusieurs mois de lutte, un dysfonctionnement grave et sans précédent du dialogue démocratique sur la question scolaire dans notre département.

     

    Depuis plus d’un an désormais, les autorités du Rectorat de l’Académie de Reims, représentées dans notre département par M. Patrice Dutot, Directeur Académique des Services de l’Education Nationale, se sont engagées, en toute méconnaissance des réalités géographiques et au nom d’une logique comptable aveugle aux spécificités de nos territoires, dans la mise en œuvre à marche forcée d’un véritable processus de désertification scolaire de ce département, compromettant, sous couvert d’optimisation des moyens, l’égalité d’accès de nos jeunes à une éducation de qualité : fermeture des séries générales du lycée de Bazeilles, mutualisation/transfert de la filière littéraire du lycée de Givet, mettant en péril à court terme l’avenir de cet établissement, remise en question arbitraire des collèges multisites de Buzancy-Grandpré et Le Chesne, etc… Autant de projets mortifères pour l’avenir de nos territoires et de leur jeunesse, auxquels parents d’élèves, enseignants, élus et citoyens, rassemblés dans un mouvement large et convergent, se sont opposés sans relâche.

    A cette protestation pacifique, argumentée et souvent porteuse de propositions alternatives délibérément ignorées, les autorités du Rectorat de l’Académie de Reims n’ont répondu que par l’instauration d’un dialogue en trompe l’œil, dissimulant à grand peine leur complète surdité aux objections les plus rationnelles. Cette posture arrogante, confinant parfois au mépris et à la provocation, fut aggravée par l’emploi, de la part de M. le Directeur Académique des Services de l'Education Nationale des Ardennes, de méthodes par-dessus tout inacceptables venant de représentants d’une institution censée œuvrer à la transmission des plus hautes valeurs de la République. Ainsi l'utilisation du lien de subordination pour faire pression sur des citoyens élus de base, sur des partenaires de l'Education Nationale, sur des enseignants parents d'élèves, sur des enseignants, portant gravement atteinte aux principes les plus élémentaires du dialogue démocratique, a achevé de ruiner, à nos yeux, la crédibilité de cet interlocuteur.

     

    C’est pourquoi, mus par le seul souci de l’avenir de nos jeunes et de notre territoire,Le Chesne écoles 06..2013 006.jpg et acculés par une posture d’intransigeance de ses représentants dans notre région qui conduit à l’impasse, nous avons été conduits à interpeler Monsieur le Ministre de l’Education Nationale, afin d’obtenir la suspension des projets de fermeture précités et la restauration, par la levée de toutes les menaces ou mesures discrétionnaires susmentionnées contre les personnes, des conditions d’un véritable dialogue respectueux des citoyens et de leurs droits. L’absence de réponse du Ministère à ce jour, m’a conduit à prendre la décision exceptionnellement grave d’entamer à compter d’aujourd’hui une grève de la faim, avec le soutien des usagers, élus et enseignants rassemblés dans le collectif 08 « Sauvegardons nos écoles ». Monsieur le Ministre, à l’heure où vont rouvrir à l’Assemblée Nationale les débats parlementaires sur une loi de refondation de l’école que vous avez voulue refondation de la République par l’école, pourrez-vous tolérer que perdure plus longtemps, dans un département en souffrance, une situation qui fait injure aux valeurs de cette République autant qu’au choix réaffirmé par le Président de la République de refaire de l’éducation de notre jeunesse une priorité de la nation ?

  • L'Emploi coule : sans bouée, reste la méthode Coué

    Ce n'est même plus une surprise, tout le monde s'attendait à des mauvais chiffres pour l'emploi en avril 2013.

    Ces résultats viennent d'être rendus publics ce jour, et ils ne sont effectivement pas bons du tout.

    Le communiqué officiel déclare :

    " Le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A s’établit fin avril 2013 à 3 264 400. Il augmente de 39 800 au mois d’avril (soit +1,2% sur un mois et +12,5% sur un an). Pour l’ensemble des demandeurs d’emploi catégories A+B+C, la hausse est aussi de +1,2% en avril (+58 100).

     Cette évolution s’inscrit dans le prolongement de la progression du nombre d’inscrits à Pôle emploi depuis 5regle-d-or-ou-methode-coue.jpg ans. Cette tendance négative se prolongera encore dans les prochains mois avant que nous ne parvenions, par la mobilisation de tous les acteurs et de tous les instruments, à inverser la courbe du chômage à la fin de l’année."

    Le ministère annonce donc une dégradation qui s'inscrit dans un processus qui dure depuis 5 ans et prédit une inversion dans les 6 mois à venir. Il faudrait pour cela un renversement rapide et important des indicateurs de l'activité économique, que rien ne laisse supposer actuellement. Cette "prophétie" tient  donc plus de la méthode Coué (je le veux donc ce sera ainsi) que d'une analyse des faits.

    Voici les chiffres de la Région et des Ardennes :

     

    Fin avril 2013, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle Emploi de catégorie A s'établit à 71 476 en Champagne-Ardenne. Ce nombre augmente de 0,9 % par rapport à la fin mars 2013 (+ 665). Sur un an, il est en hausse de 15,8 %.

    En Champagne-Ardenne, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi de catégorie A, B, C s'établit à 106 550, fin avril 2013. Ce nombre croît de 1,1 % (+ 1 158) au mois d'avril. Sur un an, il croît de 12,6%.


    S'agissant de la catégorie A, par département, le nombre de demandeurs d'emploi varie en avril 2013 par rapport à fin mars 2013 entre + 0,4 % et + 1,3 % : Ardennes (+ 0,5 %), Aube (+ 0,9 %), Marne (+ 1,3 %), Haute-Marne (+ 0,4 %).

    S'agissant de la catégorie A, B, C par département, le nombre de demandeurs d'emploi varie en avril 2013 par rapport à fin mars 2013 entre + 0,9 % et + 1,8 % : Ardennes (+ 0,9 %), Aube (+ 0,9 %), Marne (+ 1,1 %), Haute-Marne (+ 1,8 %).
  • Les patrons vont autoréguler leur salaire

    En France, on n'a pas de constance, mais on a de l'humour.

    C'est probablement ce qu'ont voulu prouver le Président et le Gouvernement en renonçant à l'encadrement des salaires des patrons. En effet ils souhaitent remplacer le vote d'une loi en ce sens par une "autorégulation exigeante" et le "dialogue". Les grands patrons vont donc continuer à fixer le montant de leur rémunération, puisqu'ils "se sont engagés à présenter rapidement un renforcement ambitieux de leur code de gouvernance".

    Quand on connaît les montants qu'ils se sont versés jusqu'alors, il faut vraiment une foi immense dans leur respect du lien social, ou bien un sens de l'humour très développé pour miser sur une baisse significative et spontanée de leur salaire.

     

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    Dessin de Aurel pour Politis