Communiqué d'Amnesty International
Homicides, viols, incendie de logement et de villages entiers… les Rohingyas subissent les violences des forces de sécurité. Des violations qui pourraient être constitutives de crimes contre l’humanité.
Les forces de sécurité du Myanmar ont lancé une opération de sécurité de grande ampleur dans le nord de l’État d'Arakan après une attaque contre des postes de la police des frontières le 9 octobre. Cette attaque a été attribuée à des extrémistes de la minorité rohingya, et a fait neuf morts chez les policiers.
Des terribles représailles
Les recherches que nous avons effectuées révèlent que la campagne menée par l’armée va bien au-delà de ce qui pourrait être considéré comme une réaction proportionnée face à une menace de sécurité.
Plusieurs témoins ont expliqué que des soldats sont entrés dans leur village, ont ouvert le feu au hasard et tué des villageois - hommes, femmes et enfants confondus. Dans au moins un cas, des soldats ont traîné des personnes hors de chez elles et les ont abattues. Nous ne sommes pas en mesure de confirmer le nombre de victimes.
Le 12 novembre, l’armée a déployé deux hélicoptères de combat au-dessus d’un groupe de villages du nord de l’État d'Arakan, après un accrochage avec des extrémistes présumés. Les hélicoptères ont ouvert le feu au hasard sur des villageois paniqués qui essayaient de fuir, en tuant un nombre indéterminé. Le lendemain, des soldats ont incendié des centaines de logements.

d’Alep, font craindre des crimes de guerre.
Communiqué d'Amnesty International