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Monde agricole - Page 73

  • Abandon du projet initial de barrage de Sivens : mise en garde contre un 2ème passage en force

    Communiqué commun de la Confédération paysanne, de la FNE Midi-Pyrénées et du collectif sauvegarde de la zone humide du Testet

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    19.01.2015 Suite à la remise d'un deuxième rapport d'experts très critique sur le barrage de Sivens et à la procédure d'infraction européenne, la ministre chargée de l'Ecologie a annoncé vendredi 16 janvier 2015 l'abandon du projet initial. Nos organisations se félicitent de cette décision qui confirme la pertinence des analyses et des mobilisations menées par les opposants au barrage de Sivens.

    Le projet initial était bien largement surdimensionné (2 fois trop selon les experts, plus de 3 fois selon nos analyses), bénéficiant à peu d'agriculteurs (une vingtaine sur le parcours concerné à l'amont du Tescou), illégal au regard du droit de l'environnement et de la directive européenne sur l'eau et incompatible avec les financements européens FEADER. Si les pouvoirs publics avaient entendu nos alertes citoyennes qui, dès septembre 2013, demandaient le moratoire du projet et des expertises indépendantes, les drames humains, le saccage écologique du site et le gaspillage de l'argent public auraient pu être évités. C'est une leçon que les élus locaux doivent retenir pour concevoir l'avenir du projet.

    Préserver des moyens publics pour mettre en œuvre un projet de territoire

    Nous partageons la nécessité d'une intervention publique pour assurer l'avenir de fermes nombreuses sur le bassin du Tescou mais considérons qu'un barrage destiné à une vingtaine d'irrigants n'est pas la solution la plus efficace. Nos organisations ont donc soutenu la proposition de la Ministre de définir un projet de territoire dont l'accès à l'eau n'est qu'un des moyens de soutenir l'agriculture. Renforcer les filières locales, développer l'agro-écologie (agro-foresterie, sols vivants ayant une meilleure rétention d'eau) et l'agriculture biologique, permettre de nouvelles installations font partie des actions incontournables qui vont nécessiter un appui public à travers des moyens humains et financiers. Comme le préconisent les experts, « il faut poursuivre au plan local l'écriture du projet de territoire » qui repose « sur des productions à forte valeur ajoutée et génératrices d'emploi local, et sur le renforcement des circuits de proximité ». Dans la note de 15 pages envoyée à la Ministre le 16/01/15, nos propositions sont détaillées.

    Un accès à l'eau qui oublie les agriculteurs les plus en difficulté

    La vingtaine d'irrigants installés dans la vallée ne sont pas ceux qui nécessitent le plus un appui public visant à maintenir de nombreuses fermes sur le bassin. Ce sont les agriculteurs installés sur les coteaux et les plateaux, plutôt difficiles à valoriser, qui font face à de vrais problèmes de survie. Or, faute de temps, les experts n'ont pu étudier leurs besoins en eau. Le projet de territoire devra donc impérativement s'adresser à ces agriculteurs. Il prendra ainsi véritablement une portée d'intérêt général qui faisait défaut au projet initial. Les expertsse sont donc concentrés sur le volume de substitution pour l'irrigation de l'amont de la vallée. Ce volume fait également débat, les experts proposant 448 000 m3 soit une augmentation de 50% comparé aux prélèvements moyens des années  2009 à 2013 (294 000 m3). Ceci est contradictoire avec leur volonté affichée d'inciter les agriculteurs à l'économie de la ressource en eau. Pour tenir compte des effets du changement climatique sur le bassin Adour-Garonne, nos organisations préconisent un volume de substitution de 330 000 m3.

    Un soutien d'étiage qui sert d'alibi vert

    Les experts ont étudié les pollutions et les débits naturels qui servaient jusqu'alors de justification au soutien d'étiage. Ils constatent que ni le niveau des rejets actuels dans le Tescou ni la vie aquatique ne justifient un soutien d'étiage. Il est  donc incompréhensible qu'ils recommandent un soutien d'étiage de 180 000 m3 « pour la dilution des rejets rencontrés à partir de Salvagnac » alors qu'ils soulignent par ailleurs qu' « au vu des faibles rendements du traitement de certaines stations d'épuration [que] des améliorations sont possibles à peu de frais ». Ce soutien d'étiage superflu mais coûteux et anti-écologique apparaît alors comme un alibi vert nécessaire à l'obtention de subventions publiques. En effet, sans soutien d'étiage, l'investissement ne peut être financé à 100% par les fonds publics mais les irrigants bénéficiaires ne semblent pas prêts à investir pour avoir des volumes sécurisés. Concernant le prix du m3 facturé, les experts déduisent de leur consultation des irrigants que « l'idée de devoir payer l'eau reste peu partagée »…

    Priorité à l'optimisation des réserves d'eau existantes sous-utilisées

    Les experts ont identifié que plus de 2 300 000 m3 stockés dans des retenues collinaires privées n'étaient pas utilisés en moyenne chaque année. A l'amont du Tescou, ils ont seulement eu le temps d'identifier 7 retenues et d'estimer un potentiel de 100 000 à 200 000 m3 mobilisables à court terme. Les éléments dont nous disposons indiquent un potentiel de l'ordre de 400 000 à 500 000 m3 à terme. Pour nos organisations, et en cohérence avec le SDAGE Adour-Garonne, il est donc capital de maximiser le volume de substitution venant des retenues collinaires existantes, et de le pérenniser. Cette solution est la plus rapide (dès la saison d'irrigation 2015), la moins chère et la moins impactante pour l'environnement.

    L'urgence de restaurer la zone humide et d'approfondir les études

    Ce n'est que si les études complémentaires concluent de manière objective que l'existant sous-utilisé et les pratiques économes en eau ne sont pas suffisants qu'il faudra envisager un nouvel ouvrage. Il est prématuré de se prononcer. Nous mettons en garde le Conseil Général du Tarn de suivre ceux qui l'ont poussé à faire de mauvais choix jusqu'à présent et à tenter ainsi de vouloir imposer à nouveau un projet polémique. Afin d'éviter une nouvelle crise sur le territoire, tous les acteurs doivent être associés et les choix doivent être réalisés sur la base d'analyses rationnelles et pour servir l'intérêt général.

    Lors de la prochaine session de l'assemblée départementale, les élus ne doivent pas choisir entre les deux options soutenues par la Ministre mais bien décider de mener des études plus approfondies comme le recommandent d'ailleurs les experts. Dans notre note à la Ministre, nous recommandons plusieurs études qui éclaireront la commission locale de l'eau (CLE) qui va être mise en place par l'Etat pour élaborer un schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) du Tescou.

    Aucun scénario de travaux n'étant envisagé là où le terrassement actuel menace la survie de la zone humide, une réhabilitation de cette zone doit avoir lieu avant le printemps. Nous demandons qu'un comité technique multi-acteurs soit rapidement mis en place.

    Appel à l'apaisement et au débat public

    Alors qu'à travers des achats d'eau prélevée dans les réserves sous-utilisées, d'importants volumes peuvent être sécurisés dès 2015, soit un an plus tôt que le projet initial de Sivens, nos organisations appellent les partisans du barrage de Sivens à cesser toute menace ou agressions matérielles et physiques contre les défenseurs de la zone humide du Testet. Qu'ils occupent ou non le site du chantier de Sivens, les opposants ont montré la légitimité de leurs actions contre un projet désormais condamné par les autorités nationales et européennes. Nous appelons tous les acteurs à favoriser l'apaisement, le débat public et, ainsi, le retour à la sérénité sur le territoire.

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  • Les Briquenay'sbires pour le meilleur

    Si la culture est le plus souvent citadine, Briquenay démontre une fois de plus qu'elle peut aussi être rurale.

    Dans ce petit village de l'Argonne, on pratique surtout la polyculture. Pas étonnant donc que la prestation de ce jour, au centre Les Tourelles de Vouziers, ait mêlé musique et peinture. Le plasticien invité avait écrit dans son texte de présentation "de la spontanéité peut naître une vérité claire, une vérité limpide, non feinte". Cette même vérité jaillissait de la musique des Briquenay'sbires, propulsée par des rythmes qui semblaient spontanés et par des textes d'une portée limpide.

    Les Briquenay'sbires jouent un blues villageois qui n'a pas honte de son terroir, tout en s’inspirant des grands classiques, pour la musique aussi bien que pour les paroles. Il ne s'agit pas de caricature, même si l'humour est présent, mais d'une réappropriation rurale et argonnaise de la culture afro-américaine. Le groupe s'est bien étoffé depuis ses débuts, et à voir la salle ultra-bondée, on constate que son public a grandi au moins aussi rapidement que lui.

    Les  derniers spectateurs arrivés ont dû occuper l'escalier, et un certain nombre est même resté dans la Concert Expo Tourelles 01.2015 031.jpgsalle située en dessous. C'est là qu'est installée l'exposition de Thomas Witte, qui constituait le deuxième temps fort de cet après-midi. Le bassiste s'est donc retrouvé plasticien pour ce vernissage, démontrant sans contexte qu'il possède plus d'une corde artistique à son arc. Dessins, peintures et sculptures étaient répartis dans la salle d'exposition des Tourelles, et ils y resteront jusqu'au 31 janvier.

    Le travail de l'artiste a manifestement été fort apprécié par les personnes présentes. Les remarques entendues allaient toutes dans ce sens, ainsi que les écrits couchés sur le livre d'or. Après une présentation de Sylvain Machinet, le président de Tourelles, Thomas Witte a prononcé quelques mots en remerciant tous ceux qui l'ont aidé à réaliser cette exposition. Quant au sens de son travail, il est clairement exprimé dans le texte qu'il avait écrit en vue de ce vernissage.

    Voici en illustration (malheureusement pas sonore) quelques clichés de ce moment très convivial et parfaitement réussi.

     

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    Les Briquenay'sbires en action

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    Un artiste qui joue aussi de la scie musicale à ses heures perdues.

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    Tourmenté, peut-être, mais lumineux.

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    Un sourire vivant, fixé à jamais.

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    Si des explications se trouvaient nécessaires.

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    Thomas Witte, un nom à retenir.

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    L'artiste devant une des ses œuvres.

  • Transition citoyenne : s'engager au quotidien

     

    Article repris du blog d'ATTAC 08

    La transition citoyenne doit être concrète, elle correspond à des actions qui facilitent le confort de vie de chacun tout en protégeant les générations futures. Chacun peut participer, à son échelle et selon sa volonté afin de répondre aux formes de précarités et d’exclusion que la société actuelle produit.

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    Pour rendre l’économie juste et efficace :

    • S’informer sur les réalités de l’économie actuelle

      * Via la lecture des articles d’ATTAC sur les actualités de la Haute Finance ou des Amis de la Terre sur les diverses formes de pollution.

      * Par un abonnement au magazine Kaizen, Demain en Mains ou L’Age de Faire : pour avoir connaissance des initiatives positives et écologistes mises sous silence par les grands médias.

    • Participer à des actions de terrains et de visibilité

      * Par l’organisation et la participation à des événements, manifestations, forum et actions d’information de l’opinion publique sur la finance irresponsable (ATTAC, Les Amis de la Terre).

    • Créer des Monnaies locales et complémentaires (MLC), à l’aide d’un groupe Territoires en Transition, pour favoriser et intensifier les échanges locaux et l’artisanat.

    • Participer à des actions de sensibilisation à la solidarité et à la citoyenneté mondiale avec Artisans du Monde.

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    Pour développer une finance solidaire :

    • Participer activement à des fonds citoyens qui financent des projets écologistes et solidaires

      * Via les Fonds Citoyens proposés par la Nef qui finance des projets locaux respectueux de l’environnement.

      * En adhérant au Fonds Terre de Liens qui rachète des parcelles de terre pour valoriser l’activité agricole. Cela permet de lutter contre l’artificialisation des terres agricoles.

    • Participation au audit citoyen de la dette publique avec ATTAC pour valoriser l’expertise citoyenne et empêcher la dérégulation bancaire.

    • Accompagner le projet de création d’une Coopérative Européenne de Finance Citoyenne, TAMA avec la Cfé et la Nef.

     

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    Pour encourager une agriculture responsable :

    • Chacun peut participer à la vie d’un jardin partagé près de chez soi.

      * Soit en soutenant la démarche de réinsertion professionnelle des jardins de Cocagne

      * Soit en créant un jardin partagé près de son lieu d’habitation.

      * Soit en s’informant sur les alternatives en matière d’alimentation et d’agriculture (Bio Consom’acteurs)

    • Créer son Jardin potager agroécologique (Colibri) pour lier activité de loisir et préservation de la biodiversité.

    • S’informer sur l’ensemble des aspects de l’agriculture bio (Bio Consom’acteurs) pour connaître les enjeux et les conséquences.

    • Chacun peut se fournir en produits équitables dans les magasins et points de vente Artisans du Monde.

    Pour rendre l’alimentation saine :

    • Chacun peut adhérer à une AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne) avec l’association MIRAMAP

      * Une AMAP permet de lien un ou plusieurs producteurs avec des consommateurs sans intermédiaires qui exercent une pression sur les prix (contrairement à la grande distribution).

      * Une AMAP offre aux consommateurs des produits sains et locaux, des fruits/légumes frais et de saison tout en participant à la conversion en bio (qui prend trois ans) des producteurs.

    • Chacun peut créer une AMAP dans son campus, son lieu de travail, son lotissement, etc… en contactant des producteurs à proximité et en trouvant des consommateurs souhaitant une alimentation saine et responsable.

    • Chacun peut se fournir en produits bio, garanti sans OGM, dans les magasins de distribution Biocoop.

     

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    Pour avoir un modèle énergétique renouvelable :

    • Chacun peut changer de fournisseur d’électricité et choisir Enercoop

      * Enercoop se fournit à 100% auprès de producteurs d’énergies renouvelables

      * Les énergies renouvelables ne subiront pas la hausse des prix des énergies fossiles (pétrole, gaz, etc…) qui tendent à se raréfier (Territoires en transition).

    • Par une souscription aux Fonds Energies Renouvelables d’Enercoop et d’Energie Partagée pour éviter que la transition énergétique soit le monopole des industries pétrolières.

    • En faisant un diagnostic avec le service Docteur Watt (Enercoop), outil de maîtrise de l’énergie des particuliers.

     

  • Barrage de Sivens : les extrémistes ne sont pas ceux que l'on montre du doigt.

    Depuis les luttes de Notre-Dame-des-Landes et de Sivens, les Zadistes ont pris une dimension médiatique importante.

    Ces opposants luttent sur le terrain contre des projets destructeurs de l'environnement, en occupant une ZAD (Zone à Défendre) La mort de Rémi Fraisse, tué par une grenade offensive à Sivens a donné gm-pas.jpgun tour tragique à ce combat, et également un retentissement national à la résistance des Zadistes (bien que Rémi Fraisse ne fît pas partie du noyau permanent de la ZAD de Sivens).

    On entend souvent critiquer les Zadistes à cause de leur supposé extrémisme et de leurs méthodes jugées violentes. Les personnes qui participent à ces ZAD sont très diverses, allant de non-violents convaincus jusqu'à des franges plus radicales. C'est la conviction d'une lutte juste et la détermination à occuper le terrain qui fait le point commun à tous ces militants.

    Il aura donc fallu la mort d'un écologiste sur le terrain pour que le problème du barrage de Sivens soit repris en main au niveau national. Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Énergie a mis en place une concertation qui devait rassembler l'ensemble des parties prenantes du conflit. Le collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet y participe, et se dit prêt au dialogue et à des recherches d'une solution de compromis. Et c'est la FNSEA (syndicat agricole majoritaire, proche de l'UMP) qui refuse le dialogue et affirme que « Seul le projet initial de Sivens est pertinent »..

    Le collectif du Testet rejoint par France Nature Environnement et la Confédération Paysanne a publié un communiqué qui précise sa position après l'entrevue avec Ségolène Royal le 19 décembre. Voici des extraits de ce communiqué, à lire en entier sur le site du collectif.

     

    Le Collectif se félicite de la poursuite du processus de dialogue

     

    1601167_363460673807906_6677603102773914689_n.jpgLe Collectif se félicite des annonces faites hier par Ségolène Royal, Ministre chargée de l’Ecologie, sur la poursuite de son rôle de médiation et du processus de concertation autour d’un projet de territoire sur le bassin du Tescou. En effet, lors de l’entretien avec la Ministre hier midi, le Collectif Testet, France Nature Environnement et la Confédération Paysanne ont rappelé leur volonté d’aboutir à un compromis au plus tôt. Ils ont abordé les points techniques qui restent à approfondir pour préciser les scénarios proposés et rendre acceptable par l’ensemble : un scénario de convergence.

    La méthode proposée par la Ministre devrait permettre d’atteindre cet objectif si la FDSEA et les JA du Tarn et du Tarn et Garonne acceptent réellement d’étudier les besoins réels des agriculteurs et des milieux aquatiques. En déclarant hier que « Seul le projet initial de Sivens est pertinent », ils dénigrent le rapport d’expertise ministériel d’octobre et la procédure d’infraction européenne qui plombent totalement le projet initial. En refusant d’étudier des solutions techniques, agronomiques et commerciales (filières locales pour la restauration collective hors foyer) mieux adaptées, ils ne font que repousser à plus tard les mesures réellement utiles à tous les agriculteurs du bassin du Tescou.

    A travers ce rapport d’étape, les experts ont montré qu’un volume de 750 000 m3 maximum était nécessaire. C’est deux fois moins que prévu pour le barrage de Sivens. Cela confirme l’analyse du Collectif en septembre 2013 d’un surdimensionnement important du projet

    (...)

    Concernant l’eau, le Collectif n’est pas contre l’irrigation mais demande que les politiques publiques accompagnent les agriculteurs vers une adaptation au changement climatique. Pour les scientifiques, ce sont les changements d’assolement (cultures en secs, diversification…) et de pratiques agronomiques (sol vivant…) qui permettront de faire face aux aléas climatiques et non pas l’augmentation des réserves d’eau. A court terme, c’est évidemment la mobilisation des retenues collinaires existantes et sous-utilisées (au moins 1 million de m3 non utilisés chaque année) qui doit être privilégiée car elles économisent l’argent public et l’impact sur l’environnement.

     

    Enfin, le Collectif dénonce les mobilisations musclées des FDSEA ces derniers jours à l’encontre des occupants du site. Les Zadistes ont démontré la pertinence de leur action face à une tentative de faire passer en force un projet surdimensionné, gaspilleur d’argent public, destructeur d’une biodiversité très riche et pénalisant l’élevage local. Beaucoup de mensonges et rumeurs sont menés à l’encontre des Zadistes. Le Collectif appelle chacun à favoriser l’apaisement dans l’attente de trouver un compromis début 2015.

     

  • Loup : la position de la Confédération paysanne

    La réintroduction du loup en France pose des problèmes quotidiens et perturbe le travail des éleveurs, en particulier les bergers.

    Ces perturbations sont-elles inévitables et doivent-elles être acceptées au nom de la biodiversité. La ligne de partage entre les partisans du loup et les éleveurs ne peut se confondre avec celle qui séparerait les "bons" des "méchants".

    Voici un texte du "responsable loup" à la Confédération paysanne, texte qui a le mérite de lancer le débat sans anathème. (tribune tirée de "Politis")

    La Confédération paysanne est un syndicat de défense des paysans qui lutte, avec d’autres, pour construire une agriculture paysanne. Nous nous retrouvons parfois aux côtés des écologistes, mais cela ne fait pas de nous une association environnementaliste. Sur la question des loups, nos positions sont le fruit de débats, d’échanges, d’engueulades parfois. Les témoignages des éleveuses et des éleveurs confrontés à la prédation, pour certains depuis vingt ans, ont mis en évidence, pour tous, l’urgence de clarifier notre position en affirmant « l’impossible cohabitation entre loups et pastoralisme ». Le choix de cette formule permet d’affirmer que, dans la situation actuelle, avec près de 350 loups en France, c’est l’élevage paysan en système herbager et pastoral qui est en danger. Cela ne devrait-il pas interpeller les compagnons de route de la Confédération paysanne ?

    Affirmer que nous sommes, nous les plus radicaux (sic) de la Conf’, des « néos » sur des fermes aux « terroirs difficiles » et à « l’équilibre socio-économique précaire » paraît bien caricatural. C’est par choix, par passion, que nous avons voulu être paysans, éleveurs sur ces terroirs difficiles. Pour la plupart d’entre nous, nos fermes nous permettent de vivre grâce au choix de productions de qualité, parfois en bio et pour certains en circuits courts. Nous vivons de cette agriculture paysanne pour laquelle nous nous battons et que nous voulons laisser à nos enfants. Cela ne devrait-il pas interpeller les compagnons de route de la Confédération paysanne ? L’été, en alpage, nous gardons des troupeaux de 1 000, voire 2 000 moutons, mais cela ne fait pas de nous des Ramery – le promoteur de la ferme-usine des mille vaches. C’est méconnaître le métier de berger et d’éleveur que de laisser croire cela.

    Certains nous accusent de nous tromper de combat, de ne pas être du bon côté ou, pire encore, d’être populistes. Pourtant, une rencontre de travail a eu lieu avec France nature environnement (FNE), des visites d’alpages s’organisent, la Conf’ participe à des débats sur les moyens de protection et à des discussions avec les écologistes politiques en région. Nous débattons, nous écoutons, nous invitons les partisans de la cohabitation à venir sur nos alpages, sur nos fermes, pour découvrir nos réalités, loin des idées reçues et des débats rhétoriques stériles. Et nous portons nos revendications : défendre les éleveuses et les éleveurs confrontés aux attaques de loups malgré la mise en place de moyens de protection. Nous n’avons cessé de contester le « plan loup » actuel en rappelant que les quotas de tirs ne changeraient rien. Alors, oui, être pour ou contre les loups n’est pas la question, mais défendre les éleveuses et les éleveurs en systèmes herbagers et pastoraux, c’est bien notre rôle de syndicat agricole. Cela ne devrait-il pas interpeller les compagnons de route de la Confédération paysanne ?

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    Loup au Parc Argonne Découverte (Photo L'An Vert DR)

  • La Hulotte n° 101

     "La Hulotte" a réussi à devenir une publication de référence en France et même au-delà.  Elle n'en reste pas moins une réussite locale liée à son auteur Pierre Deom et à tous ceux qui contribuent à sa parution régulièrement irrégulière.

    Le numéro 101 nous éclaire sur la mulette perlière, une huitre de rivière en voie de disparition pour cause de pollution des cours d'eau. Le journal "Libération" lui consacre une chronique sous la plume de son journaliste scientifique, Sylvestre Huet. Voici un extrait de cet article :

    Pour son 101e numéro, La hulotte, le non-périodique le plus lu dans les terriers, dévoile les secrets de la Mulette perlière. L’huître de rivière, capable de produire des perles en enrobant de nacre des objets incrustés dans sa coquille.

    Cette livraison, la seule de l’année 2014, mérite un grand coup de chapeau. Pour l’œuvre complète de Pierre Deom l’homme-orchestre depuis l’origine de cette aventure, en 1972 sous la forme d’un journal de classe d’un instituteur de la campagne ardennaise. Une œuvre singulière, puisque artisanale mais toujours fondée sur le recueil des informations scientifiques. Et dont les qualités —exactitude, humour, élégance du trait et de l’écriture, passion pour la nature— ne sont jamais dénaturées par une quelconque dérive.

    (...)

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  • ATTAC 08 fait son cinéma

    attac 08,ardennes,cinema

    Au Programme (cinéma Metropolis de  Charleville) :

    Vendredi 21 novembre à 20 h : Au bord du monde

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    Samedi 22 novembre à 15 h : Opération Correa et  à 20h : Cheminots

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     Dimanche 23 novembre : à 14h 30 Un petit gars de la campagne et à 18 h  Résistance naturelle

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