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politique agricole

  • Crise laitière : Le cœur du problème reste entier

    Communiqué de la Confédération paysanne le 03.08.2015

    L'accord trouvé aujourd'hui au Ministère avec la grande distribution et les transformateurs annonce une revalorisation des prix d'achat par la grande distribution de certains produits de grande consommation uniquement pour les marques de distributeurs (MDD – 1er prix) : lait de consommation, beurre, crème et emmental. Aucun engagement, sur les yaourts ou autres produits laitiers, n'a été clairement pris. De plus, la restauration hors domicile est une question non réglée, avec pourtant 20% des volumes concernés.

    C'est pourquoi nous sommes loin d'être satisfaits de ces conclusions. On entend que cela permettrait de regagner 4 centimes sur le litre de lait payé au producteur. Nous sommes pourtant très sceptiques car seulement 40% du lait transformé part en grandes surfaces. Et parmi ce volume, les MDD pèsent de 30 à 70% des ventes suivant les produits. L'accord agit donc a maxima sur 20% du volume de lait produit en France et ne déboucherait que sur une faible hausse seulement sur une partie des producteurs selon le mix-produits de son entreprise !

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  • Subventions agricoles européennes : l’auberge espagnole

    La politique agricole commune (PAC) constitue de loin le poste le plus important du budget de l'Europe. Cela représente  un choix bien contestable: Il résulte de l'héritage des compromis entre les différents pays, dont l'Europe a du mal à se défaire.

    Au-delà du montant de la PAC, les choix de répartition sont très peu crédibles. Le"Monde Diplomatique"consacre un article à cette PAC.

     


    Déjà accusée de ruiner les agriculteurs du Sud en permettant aux Européens de pratiquer des prix artificiellement bas, la politique agricole pesticides_agriculture.jpgcommune (PAC) de l’Union européenne fait l’objet, dans l’International Herald Tribune et leNew York Times du 17 juillet, d’une enquête approfondie mettant en lumière d’autres de ses aspects contestables. Non seulement ce fonds doté de 50 milliards d’euros – plus de la moitié du budget de l’Union – vient en « aide » à des propriétaires fonciers qui ne sont pas forcément les plus nécessiteux, comme la reine Elizabeth II d’Angleterre, le prince Albert II de Monaco ou l’Eglise catholique romaine, mais plusieurs centaines de millions d’euros de subventions vont à des entreprises qui ont parfois un lien très ténu avec l’agriculture (voir l’article sur le site du New York Times : « European Subsidies Stray From the Farm »).

    poulet__013283800_1147_07042009.jpgLa forte décentralisation du processus d’attribution, ainsi que la possibilité de financer toutes les activités qui « contribuent au développement rural », comme la construction de routes, ou encore de rembourser aux entreprises exportatrices la différence entre le prix européen d’une marchandise et son prix sur le marché mondial, expliquent la présence, parmi les bénéficiaires de la PAC, d’une entreprise de construction catalane, ou du fabricant de bonbons allemand Haribo. En France, le plus gros bénéficiaire (62,8 millions d’euros en 2008) est le volailler Doux, auquel nous avions consacré l’année dernière une enquête montrant comme le groupe conjugue « subventions publiques, délocalisation et restructurations » (lire « Quand les volailles donnent la chair de poule », par Tristan Coloma, juillet 2008).