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Monde agricole - Page 22

  • Néonicotinoïdes : l’Europe interdit les dérogations accordées par les États membres

    Publié le 19 janvier 2023 par Reporterre

    Victoire pour les écologistes opposés aux néonicotinoïdes. Les vingt-sept États membres de l’Union européenne n’ont pas le droit de déroger à l’interdiction européenne concernant les semences aux néonicotinoïdes, a jugé le 19 janvier la Cour de justice européenne. Et ce, y compris en cas de circonstances exceptionnelles.

    Surnommés « tueurs d’abeilles », les néonicotinoïdes sont interdits depuis fin 2018 au sein de l’Union européenne en raison de leur dangerosité pour la biodiversité et la santé humaine. Onze mauvais élèves persistent malgré tout à accorder des « autorisations d’urgence » aux acteurs de la filière des betteraves sucrières, qui peinent à trouver des alternatives.

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  • Pour une interdiction totale et définitive des néonicotinoïdes en 2023

    Communiqué de la LPO le 13 janvier 2023

    Rien ne justifie cette année la reconduite à l'identique de la dérogation pour prolonger l’utilisation par l’industrie betteravière française de ces pesticides toxiques pour la biodiversité.

    Strictement identique à ceux de 2021 et 2022, un projet d’arrêté a été soumis à la consultation publique jusqu’au 24 janvier 2023 afin de renouveler, pour une durée de 120 jours à compter de sa signature, la dérogation permettant l’emploi de semences de betteraves sucrières enrobées de la substance insecticide imidaclopride ou thiamethoxam, qui élimine les pucerons vecteurs de la jaunisse.

    Ce renouvellement correspond à l’application de la loi du 14 décembre 2020 « relative aux conditions de mise sur le marché de certains produits phytopharmaceutiques en cas de danger sanitaire pour les betteraves sucrières », à laquelle la LPO s’était alors opposée et dont les dispositions permettent aux betteraviers de déroger temporairement jusqu’au 1er juillet 2023 à l’interdiction d’utilisation des néonicotinoïdes en vigueur depuis le 1er septembre 2018 suite à la loi biodiversité du 8 août 2016.

    Pour la LPO, membre du Conseil de surveillance sur les néonicotinoïdes, il est indispensable que soit prises en compte les dernières études scientifiques réalisées dans le cadre du Plan National Recherche et Innovation (PNRI) démontrant que le risque épidémique de jaunisse de la betterave est bien moindre qu'en 2020. En effet, parmi les 264 plantes analysées par l'Institut Technique de la Betterave et l'INRAE début décembre 2022, aucune ne se révèle positive au virus de la jaunisse, et seules 16 plantes présentent un résultat« douteux », soit environ 6%. Or, pour que la maladie s'exprime, la présence d'un réservoir viral important est nécessaire en plus de l'apparition précoce de pucerons, vecteurs du virus. En outre, depuis 2020, plusieurs alternatives efficaces à l'utilisation de néonicotinoïdes ont été identifiées par un rapport de l'ANSES, ainsi que par le PNRI sur la jaunisse de la betterave, telles que l'utilisation de prédateurs naturels des pucerons (syrphes, coccinelles, chrysopes) par la plantation de bandes enherbées et fleuries ou leur relâcher; l'introduction de plantes compagnes (notamment l'avoine); l'utilisation de phéromones, la pulvérisation de produits aphicides moins toxiques pour les écosystèmes ou encore le développement de variétés de betteraves résistantes.

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  • Chlordécone : un non-lieu qui aggrave un scandale néocolonial !

    Le 2 janvier, de manière incompréhensible, un non-lieu a été prononcé après 16 ans d’instruction dans le dossier de l’empoisonnement du vivant au chlordécone aux Antilles. Ce pesticide extrêmement toxique a été utilisé massivement, de 1972 à 1993 (a minima) dans les bananeraies de Guadeloupe et de Martinique.

    En 2018, Monsieur le Président de la République Emmanuel Macron, avait reconnu la responsabilité de l’État et également affirmé le devoir de réparation de celui-ci. Mais six mois plus tard, s’exprimant de nouveau sur le sujet, il avait nié le caractère cancérigène du produit !

    Diverses études ont pourtant démontré que le chlordécone est cancérogène, perturbateur endocrinien, neurotoxique et spermato-toxique. La Martinique détient le triste record mondial de cancers de la prostate. Polluant très persistant, il va rester présent dans les sols et les eaux durant des siècles, détruire la biodiversité et impacter l’agriculture et la pêche, affaiblissant ainsi l’économie locale.

    Molécule interdite aux États-Unis dès 1975, et en 1990 en France hexagonale, elle a pourtant été autorisée aux Antilles jusqu’en 1993.

    Dans leur décision, les juges d’instruction ont reconnu un « scandale sanitaire », sous la forme d’ »une atteinte environnementale dont les conséquences humaines, économiques et sociales affectent et affecteront pour de longues années la vie quotidienne des habitants » de Martinique et de Guadeloupe. Mais elles prononcent malgré cela un non-lieu pour diverses raisons juridiques, qui démontrent, in fine, que le droit environnemental doit encore évoluer et que l’écocide doit être pleinement reconnu.

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  • Le rapport de l’OFB confirme que la HVE(haute valeur environnementale) est un outil commercial et pas agro-environnemental

    Sans communication du Ministère de l’agriculture ni de l’Office français de la biodiversité (OFB), le rapport [1] sur la certification HVE*, dite « haute valeur environnementale » vient enfin de paraître. Mieux vaut tard que jamais, sauf que ce rapport était censé servir de base à la rénovation de ce label, validée en juillet dernier précipitamment pour être inclus dans la PAC* 2023 !

     

    visuels_HVE4.pngCe rapport révèle aujourd'hui que la certification HVE* est accessible à des pratiques agro-environnementales à peine supérieures aux moyennes actuelles de l'ensemble des fermes françaises. Pire, une partie des critères HVE* sont moins-disant, notamment en viticulture, première production ainsi labellisé (soit 75% du total des exploitations tricolores classées HVE*).

    Il apparaît clairement que, pour la majorité des fermes ayant la certification HVE*, la certification a été accessible sans changement significatif de pratiques. Le passage en HVE* n'enclenche pas non plus une dynamique de transition environnementale. A titre d'exemple, la baisse de l'indicateur de fréquence des traitements phytosanitaires des exploitations viticoles HVE* n'est que de 1% par rapport à la moyenne.

    C'est bien d'abord l'objectif de valorisation commerciale qui est visé par les producteur·trices qui se font certifier HVE*.

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  • Les député·es manquent l'occasion de mettre un terme à la jungle de l'agrivoltaïsme et du photovoltaïque au sol

    Après un long débat la nuit dernière, l’Assemblée nationale accouche d’une souris en termes de protection des espaces agricoles, naturels et forestiers. Les député·es manquent l’occasion de créer un cadre national pour protéger ces terres de l’appétit des marchands de soleil. Ils n’ont pas pris leur responsabilité, renvoyant aux échelons locaux le cadrage et les visuel%20RS2.pngautorisations des projets photovoltaïques sur les terres agricoles. Nous regrettons ce choix tant ces échelons sont soumis à des pressions clientélistes et des conflits d’intérêts alimentés par la manne financière des énergéticiens.

    La Confédération paysanne n'a eu de cesse de dénoncer le miroir aux alouettes que constitue l'agrivoltaïsme et ses effets pervers : atteinte à la vocation nourricière de la terre du fait de l'artificialisation et d'une moindre disponibilité foncière, fausse solution empêchant l'adaptation au changement climatique, précarisation des paysan·nes, perte de la qualité de vie au travail, dégradation des paysages et de la biodiversité… Nos arguments ont été largement relayées dans le débat via des amendements déposés par différents groupes politiques, de droite comme de gauche.

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  • Pas un centime de plus pour les mégabassines !

    Communiqué de la Confédération Paysanne le 14.12.2022.

    Ce jeudi 15 décembre a lieu une réunion du conseil d'administration de l'Agence de l'Eau Loire-Bretagne, qui couvre un ample images?q=tbn:ANd9GcRzXfV0_iLHsyLwm3k6NzpBVAnR9o4yXMW15Q&usqp=CAUterritoire concerné par des mégabassines construites ou en projet. Celles-ci sont largement financées par de l'argent public en provenance de l'Agence de l'eau, à 70% environ. La Confédération paysanne participera donc à la mobilisation demain à partir de 11h devant l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne à Orléans.

     

    Nous dénonçons l'usage de cet argent public à des fins de privatisation de la ressource au profit d'une minorité accaparante. Par ailleurs, en finançant les méga-·bassines, l'argent public est utilisé pour maintenir un système agricole exportateur, consommateur d'intrants chimiques de synthèse et fortement consommateur d'eau pour l'irrigation. Financer des bassines ne fait qu'accélérer un peu plus le problème : certains gagneront peut-être 10 ans, 15 ans en s'accaparant l'eau et en asséchant la ressource, le temps de transmettre leur ferme ; mais au détriment de tous les autres paysan·nes installé.es ou qui souhaitent le faire. Est-ce réellement digne d'une politique publique ? Cet argent doit il servir un tel projet ?

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  • Élevage plein-air : 25 organisations signataires de la lettre ouverte aux ministres

    La lettre ouverte adressée le 10 novembre aux Ministres de l’agriculture, de la transition écologique et de la santé est désormais signée par 25 organisations – syndicats agricoles, associations citoyennes, organisations de protection de la nature et organisations de protection animale – qui demandent au gouvernement de changer radicalement de politique face aux épizooties. 

     Il y a urgence à agir alors que depuis ce matin l'ensemble du territoire national est placé en risque « élevé » grippe aviaire. Cette décision entraîne de fait l'obligation d'enfermer toutes les volailles, sur tout le territoire, y compris pour les éleveur·euses plein air. Cette obligation va donc condamner les élevages plein-air, bien qu'elle ait fait la preuve de son inefficacité.

    Elle s'ajoute à la décision d'abattage préventif d'animaux sains, sans discernement, qui frappe aujourd'hui en Deux-Sèvres un élevage plein-air de volailles dont les animaux sont indemnes. La Confédération paysanne sera d'ailleurs mobilisée cet après-midi à Largeasse, en Deux-Sèvres, pour soutenir le couple d'éleveurs concerné et dénoncer cette mesure absurde.

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