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Monde agricole - Page 18

  • 8200 personnes manifestent contre l'A69 Castres-Toulouse

    Communiqué de la Confédération Paysanne du 24.04.2023

    A l'appel du collectif La Voie est libre, d'Extinction Rébellion, de la Confédération paysanne et des Soulèvements de la Terre, plus de 8200 personnes ont manifesté ce samedi contre le projet d'autoroute A69 Castres Toulouse.

    Ce projet anachronique menace en effet 400 hectares de terres agricoles, de bois et zones humides : une destruction dénoncée unanimement par les instances indépendantes (Ae, CGI, CNPN...), par 160 agriculteurs du territoire et par 90% des 6 266 avis exprimés lors de l'enquête publique environnementale.

    Après une marche de 12km sur le tracé prévu pour l'autoroute, constatant la richesse et la beauté de ces terres à préserver, le cortège a investi la route nationale... puis les manifestant·e·s ont fait une longe chaîne humaine pour ériger un mur de parpaings de 5m*2 bloquant les deux voies de la circulation.

    Car en effet si l'autoroute se faisait, la déviation serait privatisée et deviendrait inaccessible sans payer 17 euros aller-retour : un véritable racket et blocage organisé par le concessionnaire NGE Atosca. Avec l'A69, nous allons droit dans le mur, comme les 20 bolides artisanaux construits pour l'occasion qui ont fait une course vers ce mur symboliquement à l'issue de la journée.

    Comme toutes les manifestations co-organisées par les Soulèvements de la terre, ce sont celles et ceux qui luttent qui décident de porter tel ou tel type d'action. Il n'y a pas des manifestations pacifiques d'un côté et des manifestations violentes de l'autre comme Gérald Darmanin voudrait le laisser penser : il y a des gestes de résistance créative, plus ou moins fortement réprimés par l'État.

    La réussite de cette mobilisation historique dans la région prouve à nouveau l'ampleur et la popularité de la lutte contre l'A69 qui rassemble paysan·ne·s, habitant·e·s, militant·e·s du climat, naturalistes, élu·e·s, toutes et tous uni·e·s pour sauver ces terres menacées.

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  • La Confédération paysanne et le CETIM saisissent l'ONU au sujet des méga-bassines

    En cette journée mondiale des luttes paysannes, la Confédération paysanne et le CETIM annoncent avoir déposé auprès de l'ONU* une saisine au sujet des méga-bassines. Cette saisine vise à dénoncer les violations des droits humains, la répression policière sanglante et la criminalisation des personnes et organisations s’opposant à ces projets d’accaparement de l’eau.

     

    Les projets de méga-bassines bénéficient à une minorité d'agriculteur·trices liée au secteur de l'agrobusiness, aux dépens du droit d'accès à l'eau de l'ensemble des paysans et paysannes dans les territoires. Elles renforcent le problème de la sécheresse et de la raréfaction de l'accès à l'eau dans les territoires alors même qu'il est urgent de changer les pratiques agricoles pour limiter les besoins en eau. Les méga-bassines participent d'un modèle qui détruit les terres agricoles et le cycle naturel de l'eau. Enfin, lutter contre les méga-bassines et pour un système agricole durable se fait aujourd'hui, en France, au risque de son intégrité physique. Lors de la dernière mobilisation les 24, 25 et 26 mars à Sainte-Soline 200 personnes ont été blessées. Une personne est toujours dans le coma.

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  • Arnaud Rousseau à la tête de la FNSEA : l’agrobusiness plus que jamais en marche


    La FNSEA a élu aujourd’hui son nouveau président, Arnaud Rousseau, pour succéder à Christiane Lambert. Cette élection – ou la nomination de cet unique candidat – en dit long sur la vision de l’agriculture du syndicat agricole, et de ses futures propositions quant à l’avenir de notre système agricole.

    Greenpeace France ne se fait pas d’illusions sur le mandat d’Arnaud Rousseau : en tant que Président d’un géant de l’agroalimentaire, Avril-Sofiprotéol, il promet de faire la part belle à l’agriculture industrielle. Alors que le monde agricole est confronté à de multiples crises sociales, économiques, sanitaires et environnementales depuis de nombreuses décennies, ce nouveau président coche toutes les cases pour poursuivre sur une vision conservatrice de l’agriculture, où productivisme et agro-business dominent.

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  • Pesticides : les revirements du gouvernement sont irresponsables

    Communiqué de la confédération paysanne le 07.04.2023

    En présentant le plan Eau la semaine dernière, Emmanuel Macron a déclaré que la bataille pour la qualité de l’eau « était gagnée ». Au même moment, son ministre de l’agriculture annonçait au Congrès de la FNSEA* exiger de l’Anses, au mépris de l’indépendance de son expertise, le réexamen de l’interdiction du S-métolachlore. Et hier, un rapport publié par l’Anses montre qu'environ un tiers de l’eau distribuée en France serait non conforme à la réglementation actuelle du fait de la présence généralisée de métabolites de pesticides.

    La remise en cause de l'arrêt du S-métolachlore est symptomatique de l'irresponsabilité du gouvernement sur les pesticides. Il trompe les agriculteur·trices, les citoyen·nes, et met un peu plus en danger leur santé et les milieux aquatiques.

    En effet, cet herbicide, très utilisé dans les cultures de maïs, sorgho, tournesol ou soja, est présent dans une dizaine de produits commerciaux. Lors des contrôles de la qualité des eaux, superficielles comme profondes, des métabolites du S-métolachlore sont fréquemment détectés à des concentrations dépassant les normes de qualité. Selon l'Anses, les pollutions liées au S-métolachlore ont touché environ 1,6 million de Français·ses en 2020. De plus, l'Anses et l'INRAE ont montré que cette matière active présente des mentions de danger « préoccupantes » pour les utilisateurs·trices (susceptible d'être cancérigène) et une forte toxicité pour les organismes aquatiques [1].

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  • Des propositions pour le prochain Plan Loup du gouvernement

    Sept associations de protection de la nature font des propositions communes pour le nouveau Plan national d’action loup et activités d’élevage (PNA 2024-2029) qui sera bientôt décidé par l’Etat.

    Depuis le retour des loups en France, les éleveurs et les bergers des filières ovines et caprines ont adapté progressivement leurs pratiques afin de protéger leurs troupeaux et permettre la coexistence entre l’élevage et la présence d’un grand prédateur. Environ 30 M€ d’aides publiques nationales et européennes ont été affectées chaque année au plan national loup et activités d’élevage (PNA). Elles ont permis la mise en place de mesures de protection des troupeaux ainsi qu’une indemnisation des dommages.

    Incontestablement, sur le terrain, la présence des grands prédateurs représente une contrainte forte pour tous les professionnels de l’élevage. Même si le nombre d’attaques rapporté aux nombre d’animaux de rente présents est modéré au regard des pertes dues aux accidents et aux maladies, les attaques de troupeaux par des loups engendrent du stress et un travail supplémentaire.

    Dans les Alpes, où les loups sont présents depuis 1992, les dommages sont en baisse depuis le début de l’actuel PNA (-22%), alors que les effectifs de loups ont doublé (+110%). Dans le même temps, le nombre de moutons est resté stable (environ 1 million depuis 10 ans). Ces résultats sont le fruit des efforts constants d’une majorité d’éleveurs et de bergers qu’il est impératif de reconnaître et de faire connaître. Les contraintes générées par la présence des grands prédateurs et le nombre encore trop important de dommages doivent inciter à améliorer les mesures existantes, notamment en remettant des moyens humains au centre de l'accompagnement.

    Le prochain PNA doit clairement viser à assurer le bon état de conservation de la population de loups - encore fragile avec moins d’un millier d’individus - dans une aire de répartition plus vaste comprenant tous les écosystèmes favorables dans lesquels les meutes exerceront pleinement leur rôle de prédateur des ongulés sauvages.

    Pour y parvenir, 7 associations (FNE, FERUS, Animal Cross, LPO, WWF, ASPAS et Humanité & Biodiversité) proposent sept objectifs majeurs déclinés en 41 propositions :

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  • Un plan Eau à contre-courant des urgences

    Communiqué de la Confédération Paysanne le 30.03.2023

    Emmanuel Macron vient d'annoncer le plan Eau du gouvernement. Derrière des termes et des éléments de langage sur la "sobriété", les propositions de ce plan ne changeront pas grand-chose face aux grands enjeux de la protection de la ressource en eau.

     Alors qu'à peine 7% de la Surface agricole utile est irriguée, l'agriculture utilise dans certains territoires jusqu'à 80% des visuels%20generaux%20bassines%20rs4(2).pngprélèvements totaux en période estivale. Pourtant, l'agriculture n'est évoquée que tardivement dans ce plan et n'apparaît pas dans le volet sobriété. On ne sait même pas si elle est concernée par l'objectif annoncée de baisse des prélèvements, pourtant indispensables aussi pour l'agriculture. Par contre, ce qui est certain, c'est que le Président exprime la volonté d'étendre la surface irriguée.

    Pour le stockage, Emmanuel Macron pointe la priorité de la vie des sols pour un rechargement maximal des nappes. Tant mieux ! Mais malheureusement aucune mesure concrète n'est annoncée. Pour le stockage de l'eau dans des ouvrages, les critères fixés par ce plan eau sont le contraire des méga-bassines : partage, fondements scientifiques et conditionnement aux changements de pratiques. Nous espérons ainsi qu'il sera mis fin à tous les projets de stockage qui ne respectent par ces critères.

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  • Ce qui s'est vraiment passé à Saint-Soline

    Au lendemain, de la manifestation à Saint-Soline, la Confédération paysanne, le collectif Bassines non Merci et les Soulèvements de la Terre tiennent à rappeler les faits.

    # Une mobilisation historique de 30 000 personnes Première intox de la préfecture, il y aurait eu 6000 manifestant-e-s et "1000 individus radicaux violents" isolés du cortège. Tous les journalistes, élu.e.s, observateurs présents sur place peuvent en témoigner, la mobilisation était largement plus importante. Nous comptions déjà 10 000 personnes sur le campement tôt samedi matin (avec des considérations logistiques de repas et approvisionnement qui peuvent en témoigner), et des milliers de personnes sont arrivées tout au long de la matinée.
    Les 3 cortèges qui se sont formés au départ de la manifestation regroupaient plus de 25000 personnes. De nombreux autres manifestant.e.s, notamment les personnes qui venaient des sept convois en provenance des grandes villes (chacun composés de plusieurs centaines de véhicules) ont été entravées par la police et ont rejoint la manifestation après que les cortèges se soient élancés.
    Nous arrivons donc facilement au chiffre de 30 0000 manifestant-e-s mobilisés pour la défense de l'eau. C'est 4 fois plus que la dernière mobilisation à Sainte-Soline. A chaque fois que la préfecture interdit, mais surtout à chaque fois que nous trouvons les gestes de désobéissance adéquat pour impacter les projets de bassines, les manifestations grossissent.
    Les dizaines de milliers de personnes rassemblées hier sont venues de toute la France et d'Europe. Elles ont cheminé pendant 6km jusqu'au chantier pour l'entourer et l'arrêter. Le tout dans une ambiance festive, déterminée et en se tenant ensemble - loin du cliché vendu par Gerald Darmanin de 1000 individus isolés cherchant la violence. Il n'y pas d'"éléments radicaux" mais un peuple de l'eau qui se soulève.
    Dossier photo : https://driveterrecom.girofle.cloud/s/yG8YdGERT9qjSSg 

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