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écologie - Page 227

  • Les Indignés Européens contre le nucléaire dans les Ardennes

    Du 26 au 30 juin 2013, la caravane cycliste des Indignés Européens contre le nucléaire reliera Fumay, dans les Ardennes, à Maastricht aux Pays Bas. Elle traversera la Belgique par Namur et Liège.

     

     Cette caravane à laquelle SDN08 est asscocié (avec des anti nucléaires Belges et Allemands pour l'organisation) est un symbole fort d'union contre le lobby nucléaire européen.

    Tihange-centrale-Nucl%C3%A9aire1-202x300.jpg Au moment où le gouvernement belge envisage de redémarrer la centrale de Tihange (photo ci-contre) malgré sa dangerosité, et en plein débat sur la transition énergétique en France, cette action prend tout son sens.

     Dans le cadre de cette caravane, plusieurs moments forts sont prévus :

     Le lundi 24 juin à 20 h à la salle de Nevers : une projection-débat (film "Blessures atomiques") avec Yves Lenoir, président de l'association Enfants de Tchernobyl-biélorusse

     Le mardi 25 juin à 20 h au centre culturel de Fumay : une deuxième projection-débat avec Yves Lenoir (film "Hommage à V. Nesterenko").

     A noter que ces 2 soirées auront 2 thèmes différents, il est donc possible, voire conseillé, de participer aux 2 selon vos disponibilités.

     D'autres moments forts sont prévus en Belgique et Maastricht à l'arrivée.

     

     Détails pratiques :

    Un covoiturage est possible depuis le Vouzinois, nous contacter pour plus de renseignements (lanvert.vouziers@orange.fr)

    Un hébergement chez l'habitant (chambre en dur et terrain pour mettre des tentes) est possible à proximité de Fumay pour la nuit du 25 au 26 juin. Nous informer rapidement de votre demande si vous souhaitez en bénéficier.

     Le mercredi 26 juin, la caravane cycliste démarrera des quais de Fumay à 11 h. Auparavant, les militants assureront une présence sur le marché de Fumay, à partir de 9 h pour discuter avec la population locale avant le départ. Venez nous rejoindre !

     Une partie des cyclistes français accompagnera la caravane jusqu'à la frontière belge, tandis que les autres poursuivront vers Dinant pour le premier soir.

  • Turquie : OccupyGezi, un test grandeur nature pour la liberté d’expression et l’environnement

    Communiqué de Greenpeace

    « Quand le dernier arbre aura été abattu, la dernière rivière empoisonnée et le dernier poisson péché, alors l’homme s’apercevra que l’argent ne se mange pas »
    Proverbe indien

    En Turquie, le mouvement de protestation qui dure depuis plus de 10 jours a largement dépassé le cadre du parc Gezi – au sens propre comme au figuré. Dans toute la Turquie, les manifestations se sont multipliées. Dans le reste du monde aussi, les initiatives de toutes sortes (comme celle-ci, par exemple) ont fleuri pour soutenir les « Indignés de Gezi ».

    En quelques jours, le rassemblement d’une poignée d’écologistes contre la destruction de quelques arbres est devenu le symbole de la résistance citoyenne pour la défense des droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique.

    Le dernier arbre… la dernière goutte d’eau ?
    Malgré cette mobilisation, le gouvernement turc semble déterminé à vouloir poursuivre la destruction de Gezi pour construire un centre commercial. En réalité, le réaménagement du parc fait partie d’une longue liste de projets « environnementicides » conduits ces dernières années dans le pays. En voulant faire disparaître le dernier espace vert d’Istanbul, le gouvernement semble avoir versé la dernière goutte d’eau…

    Face aux brutalités policières : non-violence et réseaux sociaux
    Mais ce qui a fait déborder le vase, c’est surtout la violente répression policière qui s’est abattue sur les manifestants. Face à la violence des forces de l’ordre, les citoyens ont – une fois de plus – su se servir des réseaux sociaux pour faire passer leur message dans le monde entier. Il y a quelques jours, le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, qualifiait d’ailleurs ces réseaux sociaux de « pire menace pour la société ».

    Depuis quelques jours, les gaz lacrymogènes se sont dissipés sur la place Taksim. Spontanément, les habitants sont venus ramasser les détritus, replanter des fleurs, distribuer boissons et pâtisseries, jouer de la musique, s’échanger des livres… Les citoyens se sont réappropriés les lieux, pacifiquement, mais restent mobilisés.

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    photo (c) Volkan Cagali / Greenpeace

    Greenpeace Turquie mobilisée pour soutenir les manifestants et défendre la liberté d’expression
    La promotion de la paix, les principes de non-violence et de solidarité internationale sont des valeurs fondamentales de Greenpeace. Et lorsque les droits à la liberté d’expression et de manifestation pacifique sont en danger, ce sont nos outils de travail qui sont menacés…

    Les bureaux de Greenpeace à Istanbul se situent sur l’avenue principale qui mène à la place Taksim. Dès le départ, nous avons soutenu la mobilisation et ouvert nos portes aux personnes blessées. Nos locaux ont été transformés en infirmerie pour apporter les premiers soins à ceux qui en avaient besoin. Au plus fort de la répression policière samedi dernier, une grenade lacrymogène a été lancée en direction de la fenêtre de nos bureaux turcs. Elle a par chance atterri sur le toit.

    Notre personnel présent sur place témoigne de la solidarité des employés, des bénévoles et activistes, mais aussi de nombreux inconnus qui, ayant entendu parler de l’initiative de Greenpeace, se sont présentés spontanément à nos locaux avec des médicaments ou de la nourriture pour nous prêter mais forte… C’est cette image-là de solidarité que nos collègues turcs souhaitent que l’on retienne du mouvement.

    Et maintenant ?
    Le mouvement de contestation pour protéger le parc et défendre le droit à la liberté d’expression arrive désormais à une étape décisive. Ce qui se passera les prochains jours sera un test grandeur nature pour la Turquie. Les choix qu’elle fera en matière de développement et de protection de l’environnement seront décisifs. Le pays devra choisir entre écouter la voix de quelques promoteurs immobiliers ou celle de millions de citoyens, entre privilégier les intérêts commerciaux ou l’intérêt commun …Un choix qui, malheureusement, trouve un écho familier dans de nombreux pays et ne peut que nous appeler à redoubler de solidarité.

  • La chimère des gaz de schiste et du renouveau nucléaire

    Certains s'accrochent encore à l'idée de sauver l'économie par plus de croissance, plus d'exploitation des ressources. Les limites de cette vision passéiste des choses ont été montrés et même atteintes depuis plusieurs années.

    On est donc surpris de voir trois organisations syndicales de salariés et autant du patronat signer un rapport ensemble, qui s'intitule : "reinventer la croissance". La CFDT qui fait partie de ce groupe écrit sur son site:

    "Une croissance forte est possible en France." Dans une période qui incline au pessimisme, l’affirmation détonne d’autant plus qu’elle ne relève pas de l’incantation. Elle est le fruit d’un diagnostic précis, élaboré par six organisations syndicales (CFDT, CFTC, CGC) et patronales (Medef, CGPME et UPA), dans le cadre de la délibération économique engagée depuis 2005.

    Parmi les propositions du rapport, on note un encouragement à la recherche et à l'exploitation des gaz de schiste,notamment en évaluant les réserves en gaz et huiles de schiste. Il est écrit (page 78) "Dès lors, pour les organisations signataires, les réflexions en cours sur la politique énergétique ne sauraient exclure les gaz de schiste."

    A noter également un chapitre présentant une image très positive du développement de l'énergie nucléaire (page 71 et suivantes)

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    Les sites de réserves supposées en gaz de schiste


     

    La FNE dénonce cette vision rétrograde et dangereuse de la transition énergétique :

    Patronat et syndicats ont présenté mardi 28 mai un rapport intitulé « Réinventer la croissance ». Ce rapport dresse des recommandations dans 7 domaines dont l’économie verte, les mobilités et la transition énergétique qui sont à fort potentiel économique. Il entrouvre la porte aux gaz et huiles de schiste (GHDS) en suggérant d’en évaluer les réserves. Encore une fois, France Nature Environnement dénonce la vision de court-terme des défenseurs des GHDS qui, obnubilés par l’indépendance énergétique américaine (non pérenne), oublient d’une part les impacts environnementaux, sanitaires et climatiques de l’exploitation de ces énergies fossiles, et, d’autre part, oublient de dire que les gains pour l’emploi et l’économie sont des leurres. Explications.


    Un contenu en emploi très faible

    Contrairement à une idée répandue, les gaz et huiles de schiste ne constituent pas un gisement important d’emplois. Les chiffres provenant tout droit des Etats-Unis[1], pourtant érigés en exemple à suivre par les défenseurs des gaz de schistes, montrent que pour 500000 forages réalisés en 8 ans, 600.000 emplois directs et indirects ont été créés, soit seulement 1,2 emplois en moyenne par forage, ce qui est très peu, et révèle le caractère très capitalistique de cette filière. Par ailleurs, installer une telle industrie en France ne se ferait pas sans impacts négatifs pour les emplois dans les secteurs agricoles et touristiques.

    Le prix du gaz ne baissera pas grâce aux gaz de schiste…

    Ni pour les ménages, ni pour les entreprises ! Si le prix du gaz a baissé aux Etats-Unis ces dernières années, cela est dû à la spécificité du marché du gaz américain : marché sur lequel les prix se forment à court terme par confrontation de l’offre et de la demande, d'où la formation d'une « bulle »qui ne manquera pas d’exploser et que les producteurs de gaz américains dénoncent publiquement, comme par exemple le PDG d’Exxon, Rex Tillerson, qui affirmait en juin 2012 à propos des GHDS : « Nous perdons tous nos chemises aujourd'hui. Nous ne faisons pas d'argent. Tous les signaux sont au rouge »[2].

    En Europe, le prix du gaz est fixé de manière différente par des contrats de long terme (10 à 30 ans), et s’aligne sur les coûts d’exploitation de la technique la plus coûteuse. Le prix du gaz ne baissera donc pas en France et les GHDS ne constitueront pas un « facteur gigantesque de compétitivité pour les entreprises françaises ».

    Pour un « non » ferme et définitif aux gaz de schiste

    Les énergies renouvelables qui sont également dans le rapport permettront de « réinventer la croissance » en France mais pas les gaz de schistes. Une chose est par ailleurs certaine : leur exploitation a de graves conséquences sur le climat, l’environnement et la santé. Surexploitation et pollution de l’eau, pollution de l’air, risques sismiques et impacts sanitaires ont été identifiés et trop de fois expérimentés aux Etats-Unis. Face à de telles réalités, une évaluation du potentiel français en gaz de schiste s’avérerait coûteuse, inutile et en contradiction avec une transition énergétique ambitieuse.

    Pour Maryse Arditi, « Il est temps de se tourner résolument vers l'avenir et d’engager de vrais efforts de recherche et d’investissements dans le secteur des ENR, du stockage de l'électricité et de l’efficacité énergétique, secteurs davantage porteurs d’emplois comme le démontre les premières études macro économiques sur les scénarios ambitieux de l'ADEME et de Negawatt. Par ailleurs, nous notons avec intérêt que la contribution climat-énergie que demande FNE est soutenue dans ce rapport ».

  • Communauté de communes : la piscine, la nuit.

    Hier soir le conseil de communauté de la 2C2A était réuni pour deux réunions consécutives, le précédent conseil du 15 mai étant  convoqué à nouveau pour cause de quorum non atteint.

    On a donc assisté à la quasi rencontre de deux dossiers, celui de la piscine et celui de Nocturnia. Avec un peu d'imagination, on pouvait visualiser une animation nocturne dans le bassin de natation. Ce qui est étonnant c'est que ce concept sera réellement appliqué lors de la soirée du premier juin, date à laquelle se dérouleront les "nuits de l'eau" à la piscine de Vouziers. La vraisemblance et la ressemblance s'arrêtent là, puisqu'aucun animal nocturne ne sera présenté lors de cette soirée organisée au bénéfice de l'UNICEF.

    La première partie de la soirée était donc principalement consacrée à la piscine, des délibérations devant être prises pour faire avancer le dossier et son financement.

    ccaa 27. 05..2013 003.jpgDans un premier temps, Jean-Luc Warsmann avait été invité à présenter son projet de société d'économie mixte destinée à financer les petites entreprises du département. Le député de la circonscription a fait un descriptif de ce dispositif, dont le but est de renforcer le capital de petites entreprises du secteur qui auraient du mal à réunir une "tête de bilan" suffisante. Il ne s'agirait donc pas d'aider des entreprises en difficulté, ni de ce substituer à un entrepreneur. Lorsqu'elle aura réuni un capital suffisant , la SEM pourra entrer pour un temps donné parmi les actionnaires d'une société dont le dossier aura été validé par une commission indépendante. Ce capital serait constitué de contributions  de communautés de communes volontaires, sur la base de parts de 40.000 €. Dès que la phase fragile initiale serait passée, ce capital serait récupéré pour être réinvesti dans une autre société.

    Jean-Luc Warsmann a reconnu deux points délicats : ce type d'intervention comporte une prise de risque de la part des investisseurs, et sur un autre plan il semble bien que le Conseil Général des Ardennes se fasse tirer l'oreille pour être partenaire de l'opération. On peut en conclure que les relations entre le président du CG et le député sont toujours aussi tendues.

    L'assemblée ne s'est pas prononcée ce soir sur sa participation au projet de SEM.

    Le deuxième point concernait donc la piscine, avec une présentation par l'atelier Po et Po de l'avant-projet définitif. Celui-ci diffère très peu des précédentes présentations et devrait donc constituer la base du permis de construire et du dossier de financement.

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    En ce qui concerne le bassin, le carrelage traditionnel sera abandonné pour une surface en résine, plus facile d'entretien et moins coûteuse à la pose. Le chauffage sera assuré par une chaudière au gaz. La solution d'une chaudière au bois ne semble pas réaliste pour la structure seule, elle pourra être réalisée ultérieurement en mutualisant les investissements.

    Des panneaux solaires pourraient être installés pour une préchauffe de l'eau sanitaire.

    Un fond mobile pourrait être disposé, afin d'optimiser le bassin selon le type d'activité (option qui sera validé ou non selon le chiffrage du coût).

    Voici le plan de financement validé à ce stade :

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    Soit un total de plus de 7 Millions d'€, qui a eu du mal a passer pour quelques délégués. Cependant après un débat portant sur quelques points techniques, le vote a été largement positif (1 contre et 6 abstentions).

    Le point suivant portait sur la construction d'une plate-forme de stockage de bois déchiqueté. C'est  Jean-Pierre Corneille, le maire de Landres et Saint-Georges qui a porté la contradiction. Il a rappelé que la ressource en bois de qualité suffisante était limitée, et qu'elle était déjà bien utilisée par des entreprises existantes ou en création. Pour lui, il n'est pas réaliste de se lancer dans un tel projet aux conditions actuelles. Il faudrait mobiliser les ressources de la forêt privée, ce qui difficilement réalisable. Il a été rejoint sur cet argumentaire et pour des raisons plus locales par d'autres délégués Finalement l'adoption de la proposition s'est faite avec 17 voix contre et 1 abstention.

    Cette première partie s'est terminée par quelques points financiers.

    On retiendra que le bâtiment d'entreprise sera modifié, pour les besoins d'un entrepreneur local qui a des projets nouveaux. Pour créer deux nouvelles sociétés il lui faut deux cellules avec un pont roulant. Suite à son engagement la hauteur du bâtiment sera augmentée sur une partie pour permettre cette installation sans modifier le reste du projet.

     

    L'assemblée a enchaîné sans pause pour un deuxième conseil qui reprenait l'ordre du jour de celui du 15 mai (reporté pour raison de quorum non atteint).

    C'est Anne Frézard qui a remplacé les membres du cabinet l'Harmatan venus faire la précédente présentation. Elle a réussi à faire un exposé beaucoup plus clair et synthétique des améliorations proposées pour Nocturnia.

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    Le président Signoret a de nouveau insisté sur l'impossibilité de maintenir la scénographie dans sa présentation actuelle (avec beaucoup de pannes constatées et un mécontentement assez général).

    Cependant la hauteur des investissements prévus a heurté des délégués, certains se souvenant des promesses faites lors de la présentation de la première version de Nocturnia. Avec son directeur, ils ont voulu rassurer l'assemblée : les nouveaux investissements sont inférieurs à ceux faits au départ. Et ils ne s'ajouteront pas à ceux-ci en charge financière, puisque ces premiers travaux sont amortis totalement. A fréquentation égale, le bilan devrait donc s'améliorer, et les responsables tablent en fait sur une fréquentation en hausse, liée à cette nouvelle offre.

    Cet vision optimiste n'a pas été partagée par la vingtaine de délégués qui ont voté contre ce projet (avec 5 abstentions), mais au final la rénovation est validée.

    Il restait deux points techniques à étudier :

    La loi organisant la représentation des communes au sein des communautés a été modifiée. Pour garder la représentation actuelle qui déroge à la nouvelle loi, les communes devront délibérer dans les trois mois.

    Le directeur de la 2c2a était en position de détachement de son établissement d'origine. Pour pouvoir l'intégrer au personnel communautaire un poste sera créé.

  • Le coût de la panne.

    Le projet de loi sur la consommation devra mettre fin à l’obsolescence programmée.(Communiqué FNE)


    Mardi 23 avril, une proposition de loi pour lutter contre l’obsolescence programmée[1], portée par Jean-Vincent Placé, a été débattue au Sénat. Trois textes concernant ce sujet sont actuellement en préparation[2]. Pourtant les changements attendus par France Nature Environnement (FNE), dont la mesure emblématique sur l’allongement de la garantie, pourraient être bloqués par l’action des lobbies.

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    Le modèle perdant-perdant perdure

    Les premiers perdants de l’obsolescence programmée, où la durée de vie des objets est raccourcie à dessein, sont bien sûr les consommateurs qui achètent des produits dont ils ne connaissent pas la durée de vie probable et, qui, confrontés à la moindre panne, vont racheter un produit neuf car faire réparer est devenu sinon mission impossible, du moins mission compliquée. Les autres grands perdants de l’obsolescence programmée sont les fabricants qui, en France ou en Europe, produisent souvent des équipements de qualité. Pourquoi un consommateur paierait un produit plus cher s’il n’est pas assuré que celui-ci va véritablement durer 10 ans et qu’en cas de panne, la pièce détachée sera accessible à un prix raisonnable, qu’un réparateur saura la changer. Sans garantie sur la durabilité des produits, la concurrence s’opère sur les prix grâce au dumping social et environnemental, course au moins-disant social et environnemental que les fabricants européens ne peuvent pas gagner.

    Une mesure simple pour sortir de cette spirale : allonger la durée de garantie des appareils

    Etendre la durée de garantie à 5 ans puis à 10 ans inciterait d’une part le fabricant à proposer à ses clients des produits plus robustes et d’autre part à rendre la réparation plus simple ; les fabricants en assumant eux-mêmes la mise en œuvre et les coûts.

    Ce « gage de confiance » doit être accompagnée d’une série d’actions pour faciliter l’achat de produits de qualité et réparables : création de tests normés pour évaluer la durée de vie prévisible d’un produit ; aide à l’investissement des ménages pour l’acquisition de certains produits à longue durée de vie (comme un crédit gratuit…) ; développement des pièces détachées d’occasion ; accès à l’information sur les pièces fragiles ; création de chèque réparation…

    Pour Pénélope Vincent-Sweet de FNE « La fabrication de produits robustes et le développement de la réparation permettent non seulement de prélever moins de ressources et de produire moins de déchets, mais en plus ils sont créateurs d’emplois locaux. Nos concitoyens expriment de fortes attentes, les débats au Sénat du 23 avril ont montré que nos parlementaires sont également attentifs à ce sujet, nous espérons que le gouvernement saura écouter et agir. »

    Pour Bruno Genty, président de FNE : « On voit bien que ce débat sur la consommation débouche inévitablement sur la question d’un glissement nécessaire de notre économie consumériste, reposant sur la sur-consommation, au détriment de la planète et des consommateurs, vers une économie de la fonctionnalité où les objets doivent durer le plus possible pour servir au plus grand nombre possible de personnes en répondant plus au besoin qu’au sentiment de possession. »

    [1] Le terme même d’obsolescence programmée fait débat, l’ADEME en propose la définition suivante «
    La notion d’« obsolescence programmée » dénonce un stratagème par lequel un bien verrait sa durée normative sciemment réduite dès sa conception, limitant ainsi sa durée d’usage pour des raisons de modèle économique ». A savoir que des définitions plus larges englobent la notion d’obsolescence marketing notamment.

    [2] Un projet de loi sur la consommation porté par le ministre Benoît Hamon, un plan national de prévention des déchets que la France doit obligatoirement réalisé pour décembre 2013 comme le prévoit la directive déchets de 2008, la préparation d’un nouveau barème pour les éco-contribution des équipements électriques et électroniques.

  • Communiqué du collectif contre l’enfouissement des déchets radioactifs

    Déchets nucléaires à Bure : prise en otage depuis 20 ans, la population excédée fait exploser le « débat public » au décollage

    Annoncée à grand renfort de conférences de presse, de pavés publicitaires, d’envois postaux, la commission du « débat public » sur l’enfouissement des déchets radioactifs entamait hier soir sa série de réunions publiques (14 programmées). Cette première, à BURE, n’aura pas fait long feu. Méprisée depuis des années, la population s’est lâchée, dénonçant quantité de vices anti-démocratiques et de risques inacceptables. En quelques minutes, le dit « débat » explosait par jet de l’éponge de son président. Retour sur les causes, les enseignements, les suites.

    Tous étaient prévenus, et depuis longtemps. Dès le 8 février de l’an dernier, à Paris, invité à intervenirrubon4-d19eb.png sur le thème des déchets nucléaires dans un colloque traitant de « la gouvernance du très long terme », le représentant du CEDRA avait vivement réagi aux propos de l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire). Présentant le dossier BURE/enfouissement quasi comme un modèle de démocratie (avec un Clis, un débat public en 2005/2006, etc, etc), l’IRSN (organisme chargé entre autre de contrôler l’Andra) s’était vu contredit, devant un parterre d’officiels (ministère, ASN, CNE…). Avec force exemples, le témoin local avait conclu que de par ces lourds et multiples griefs, il ne faudrait pas s’étonner que le « débat public » en 2013 soit accueilli avec des fourches. Depuis février 2012, le message a pu être martelé à de nombreuses occasions, dans le but que la donne démocratique évolue largement. Las, la commission du débat public « enfouissement » a accumulé les faux-pas, jusqu’à un calendrier des plus stupides (cf communiqués antérieurs du Cedra)

    Une population méprisée et prise en otage

    Dans ce « débat public », la réflexion du CEDRA avait débouché sur une position atypique. Non pas « participer » mais AGIR, se faire entendre, dehors mais aussi et surtout dedans, dans les réunions, par les « cahiers d’acteurs », etc. Se faire entendre, tant le mépris subi par la population depuis vingt ans est lourd, sur les scandaleux mensonges, achat du silence et conscience, processus décisionnel truqué…

    -       le groupe de « réflexion et questions sur les enjeux ETHIQUES » d’un enfouissement, dans son document amplement documenté, a analysé de manière implacable les méthodes usitées 

    -       Médiapart, dans un article tout récent, vient de brosser de manière magistrale le « système », largement méconnu dans son ampleur, mis en place pour imposer (sous couvert de démocratie, de participation) l’enfouissement des pires déchets du nucléaire.

     La réunion de Bure, ses enseignements et une victime

    Pour faire écho à un journaliste qui, hier soir, demandait au CEDRA si l’action à Bure était une victoire, deux enseignements doivent être tirés :

    -       l’exaspération qui, hier soir, a éclaté au grand jour va au moins permettre que le message pénètre les tours d’ivoire qui gouvernent ce pays

    -       quant à la « victoire », elle ne sera que lorsque un véritable processus démocratique guidera nos affaires communes, et que lorsque la folie d’enfouir sera stoppée au profit de la recherche - au niveau international – d’une vraie SOLUTION à la radioactivité de ces déchets

    Une victime ? En effet, de par le message véhiculé par l’annulation de la première réunion, celles et ceux qui dénoncent processus et projet d’enfouissement, ont fait une victime, leur adversaire majeur : la fatalité, la résignation. Déjà, l’engagement contre le projet de poubelle FAVL voici quelques années avait montré que tout était possible si détermination et vérité comme guide il y avait. Voilà nouvelle illustration que l’avenir n’est pas encore écrit

     

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    La suite ?

    Prochaine réunion annoncée du « débat public » : jeudi prochain 30 mai, à Saint-Dizier (salle du Palace/quartier de La Noue) . Pour celle-ci aussi beaucoup sont remontés, d’autant que la réunion aurait pour thématique « l’insertion [de la poubelle nucléaire] sur le territoire ». Sur cette « insertion » par une massive vaseline - qui fait tant baver certains - il y aurait à dire, à dénoncer, à demander des comptes (!), à faire stopper. Rendez-vous donc à toutes et tous à Saint-Dizier

    Saint-Dizier, justement. Une information parvenue au CEDRA signale que le maire (également député) de Saint-Dizier, Monsieur François Cornut-Gentille, n’ayant pas réuni le conseil municipal depuis plusieurs mois, a convoqué celui-ci le jeudi…. 30 mai, et, oui… à 18H, percutant de plein fouet la réunion du « débat public » dont en tant qu’élu local et législateur il devrait être l’un des premiers participants ! Une campagne de dénonciation étant menée depuis hier par l’élu municipal JL.Bouzon, la mairie nous confirme ce matin que la réunion du conseil a été avancée… à 17H. A cette occasion, F .Cornut-Gentille s’est vu qualifié d « anguille politique ». Erreur, c’est à une savonnette mouillée que nous avons affaire, vous appuyez dessus et vous ne savez pas où ça part. Le personnage touche de l’argent de Bure à tour de bras, à travers le GIP, pour les projets de la ville mais mutisme complet sur le projet d’enfouir, ses tares démocratiques, ses risques multiples et insensés. Encore un qui mériterait bien un « Fût de la HONTE » 

    A ne pas vouloir écouter les mots des populations de Haute-Marne et de Meuse, de ne pas s’arrêter sur les questions et les risques d’un tel projet, de n’être guidés que par des intérêts financiers, les élus vont devoir entendre et subir le bruit des fourches.

     

     

    le débat public c’est là > www.cigeout.com

  • Hydroélectricité : la France a atteint la limite de son potentiel

    Communiqué de France Nature Environnement

    Mercredi 22 mai, l’Union Française de l’Electricité (UFE) organise, dans le cadre du débat national sur la transition énergétique, une table ronde intitulée « Hydroélectricité, atouts de la filière et développement de son potentiel » à laquelle sont invités les signataires de la Convention d’engagement pour le développement d’une hydroélectricité durable. Impliquée dans le débat national sur la transition énergétique, FNE souhaite rappeler les conséquences environnementales du développement de l’hydroélectricité en France.


    Un taux d’équipement à son maximum

    Nous sommes tout à fait conscients de l’intérêt énergétique de l’hydroélectricité mais tout en gardant à l’esprit que cela a de graves impacts environnementaux sur les cours d’eau. La France est un pays déjà fortement équipé en grands barrages hydroélectriques et la limite est déjà atteinte. Nous sommes favorables à la modernisation et à l’optimisation énergétique des ouvrages existants en y intégrant bien sûr la mise aux normes environnementale comme la loi l’exige… L’Etat doit s’engager à les faire respecter. Il est bon de rappeler que FNE milite pour une société qui vise la sobriété énergétique et la réduction de l’utilisation des ressources. Rappelons également qu’en 2010 France Nature Environnement n’avait pas signé la Convention d’engagement pour le développement d’une hydroélectricité durable en cohérence avec la restauration des milieux aquatiques.

    Bernard Rousseau, responsable des questions eau de FNE : « cette convention est porteuse d’illusions. Son titre l’annonce clairement. Ainsi nous ne sommes pas favorables au développement d’une l’hydroélectricité dans un pays où pratiquement tous les grands sites énergétiques sont déjà équipés : aucun fleuve, rivière, ou ruisseau n’échappent au tronçonnage ! Cette convention, était en réalité tournée vers le développement de la petite hydroélectricité. Elle validait la destruction des derniers tronçons de rivières du pays, en particulier des petits cours d’eau, souvent de très bonne qualité. C’était également cautionner l’installation de 500 à 1000 microcentrales qui viendraient s’ajouter aux quelques 1700 déjà existantes et en activité2 . »

    L’hydroélectricité : un obstacle à la préservation des masses d’eau

    L’argument climatique pour justifier l’équipement hydroélectrique des cours d’eau ne tient pas. Ce nehydroelectricite-03.jpg sont pas 500 ou 1000 microcentrales supplémentaires qui vont changer de manière significative le bilan carbone du pays. Pourquoi les organisateurs de ce colloque sont –ils tellement attachés à la convention pour le développement de l’hydroélectricité ?

    Pour eux, construire de nouvelles microcentrales est  une opération très rentable grâce au tarif de rachat par EDF de l’électricité produite.

    Il semble maintenant évident que l’objectif issu du Grenelle de deux tiers des masses d’eau en bon état en 2015 ne sera malheureusement pas atteint. La raison de cet échec est en grande partie liée aux perturbations hydromorphologiques générées en particulier par les équipements hydroélectriques.

    En diminuant les débits à certains moments et sur certains tronçons pour les augmenter soudainement sur d’autres, en remplaçant des cours d’eau vifs et courants par des plans d’eau immobiles, en modifiant le rythme des crues et des étiages, en modifiant les transports sédimentaires qui sculptent le lit des cours d’eau, en bloquant les graviers dans les retenues alors que leur rôle est irremplaçable pour la vie aquatique, en les relâchant brutalement et massivement à l’occasion des opérations de chasses, en modifiant la température des eaux, en compliquant et en ralentissant jusqu’à les interdire les migrations des espèces aquatiques provoquant leur disparition…l’hydroélectricité menace la biodiversité et contribue de façon majeure à la dégradation de l’état de nos eaux.

    Les arrêtés de classement des cours d’eau ont été signés pour certains bassins et sont en cours d’instruction dans d’autres. Ces listes de classement malheureusement très insuffisantes sont réduites de jours en jours sous la pression des exploitants de micro-centrales dans deux bassins en particulier. FNE demande la fin de cette braderie et exige l’application rapide des mesures engendrées par ces classements c’est à dire la mise aux normes environnementales des installations existantes et l’interdiction de la construction de nouveaux ouvrages pour les cours d’eau classés en liste 1.

    Pour Bruno Genty, président de FNE : « Il ne faudrait pas laisser croire que la poursuite de l’équipement en hydroélectricité pourrait résoudre la crise énergétique à laquelle nous devons faire face. Ce ne sont pas les quelques terra-watt/heure que certains pensent gagnables, au détriment de l’environnement, qui nous sortiront de l’impasse. Nous devons avant tout réduire drastiquement notre consommation d’énergie, sous peine de tous devenir des précaires. Parallèlement il est indispensable de développer les énergies renouvelables, mais en priorité celles sur lesquelles la France a pris du retard : l’éolien, le solaire, la géothermie et les énergies marines. »

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