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écologie - Page 223

  • Biodiversité : Quand passe-t-on à l'action pour inverser une aussi mauvaise tendance ?

    Communiqué de la FNE

    Le comité national de la Stratégie Nationale pour la Biodiversité (SNB) se réunit ce mercredi 18 septembre, avec à l'ordre du jour le projet de loi sur la biodiversité. FNE a des attentes fortes. Explications.


    Indicateurs SNB : la situation n'est pas bonne

    Le 2ème jeu d'indicateurs1 de la SNB a été publié en mai dernier. Artificialisation et fragmentation du territoire, disparition de certaines espèces…de nombreuses données révèlent une nouvelle fois que la biodiversité ne se porte pas bien.

    Des résultats toujours mauvais

    Par ailleurs, une évaluation de l'état de conservation des habitats naturels et des espèces d'intérêt communautaire est menée par les États membres de l'Union européenne sur l'ensemble de leur territoire, tous les six ans. La Commission européenne en fait une synthèse globale. Pour FNE, cette évaluation constitue un bon indicateur de l’état de la biodiversité en France et en Europe.

    Une première évaluation a été publiée en 2007, FNE avait déjà alerté sur les mauvais résultats2 : 54% des espèces et 77% des habitats naturels d'intérêt communautaire n'étaient pas en bon état en France. La commission européenne avait même montré qu'on retrouve, dans les milieux agricoles, le plus d'habitats évalués en état dévaforable3 .

    Les résultats provisoires présentés cette année montrent malheureusement que la tendance ne s'est toujours pas améliorée : 54% des espèces et environ 70% des habitats naturels ne seraient pas en bon état en France.

    Une autre étude4 récente montre que les populations de 17 papillons associés aux prairies en Europe ont globalement diminué de presque 50% en 20 ans.

    Il faut agir avec plus de force

    Ces résultats, après d’autres, montrent que la réponse apportée par les pouvoirs publics à l’érosion de la biodiversité reste en deçà des enjeux. Il faut aller plus loin, et plus fort en lien avec le troisième enjeu essentiel identifié5 lors du récent Séminaire gouvernemental "La France dans dix ans".

    Plusieurs opportunités se présentent au Gouvernement pour changer la donne :

    - Le projet de loi cadre biodiversité avec notamment la création de l’agence de la biodiversité, à condition de la doter des moyens d’actions suffisants ;

    - Le plan d’action interministériel 2014-2016 de la SNB, annoncé récemment, mais qui reste à confirmer ;

    - Les politiques agricole et forestière avec la prochaine loi d’avenir et la PAC ;

    - Les politiques "régionales" avec l'utilisation des fonds structurels européens pour 2014-2020 et les contrats de plan Etat-Région notamment pour l'animation et la gestion de Natura 2000 et de la trame verte et bleue ;

    - Le projet de loi pour l'accès au logement et un urbanisme rénové, en la renforçant sur les aspects liant urbanisme et continuités écologiques.


    Pour Bruno GENTY, président de FNE : "Différentes études confirmant que notre patrimoine naturel ne se porte pas bien, FNE demande au gouvernement de se donner les moyens de concrétiser une politique coordonnée et efficace en faveur de la biodiversité. Il dispose des outils pour ce faire. FNE attend donc des actes. Ils devront s’accompagner d’une fiscalité innovante et une part des investissements d’avenir doit être consacrée à un fond d’intervention, confié à l’agence française pour la biodiversité."

    1http://indicateurs-biodiversite.naturefrance.fr/
    2/_includes/mods/kb_upload/File/Biodiversite/CP_171007.pdf
    3/fr/especes-et-habitats-d-interet-communautaire.html?cmp_id=167&news_id=12019&vID=993
    4http://www.eea.europa.eu/highlights/populations-of-grassland-butterflies-decline
    5http://www.gouvernement.fr/premier-ministre/declaration-a-l-issue-du-seminaire-gouvernemental-la-france-dans-dix-ans

     

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  • Piscine olympique japonaise

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    Dessin du Canard Enchainé

  • Le déni du gouvernement japonais à Fukushima

     Communiqué de Greenpeace

    Pas un jour ne passe, depuis le 11 mars 2011, sans qu’un nouvel incident, une nouvelle fuite, un nouveau pic de radioactivité ou un nouveau risque ne soit détecté à la centrale accidentée de Fukushima Daiichi.
    Malgré la volonté de TEPCO d’étouffer les dossiers, (voir l’article du Point : Fukushima, les silences coupables de Tepco ), les informations parviennent, parfois avec un terrible retard.

     

    Manifestement agacé par la non-gestion de la catastrophe par l’opérateur de la centrale, mardi 3 septembre, le premier ministre japonais a promis de mettre en œuvre “rapidement” un plan d’action de 47 milliards de Yen (360 millions d’euros) pour “résoudre de façon radicale les ennuis à Fukushima”. Le gouvernement japonais avait déjà réagi le 7 août dernier ( voir notre article Le Japon doit reprendre le contrôle de la catastrophe de Fukushima ).
    Le gouvernement a ainsi annoncé qu’il allait allouer un budget consacré à la recherche et au développement de solutions techniques.

    Ce budget est constitué de fonds publics, donc de la contribution de contribuables japonais, qui paient et prennent ainsi la responsabilité que les industriels du nucléaire n’assument pas.

    En février 2013 un rapport de Greenpeace International, détaillait comment les graves lacunes de la réglementation nucléaire mondiale laissent aux institutions et aux contribuables la responsabilités de payer les coûts d’un accident nucléaire. L’annonce du Premier ministre japonais vient donc renforcer encore cette situation absurde.

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    Ni les exploitants de centrales nucléaires, ni les fournisseurs d’équipements clés, ne sont concernés par les coûts engendrés … par eux !

    Parmi les mesures prévues, le gouvernement annonce la construction d’un mur de glace souterrain d’1,4 km de long autour des réacteurs. Une technique totalement expérimentale, sans précédent… et très onéreuse. Malgré les milliards investis, cette hypothèse de mur n’est évidemment pas assez pour répondre totalement à l’urgence. Le plan d’action a été décidé lors d’une discussion à huis-clos, à partir des seules informations données par TEPCO. En outre, les événements émergents les plus récents, tel que les fuites des réservoirs d’eau au sol, n’ont pas encore été traités.

    Le gouvernement japonais fait cette annonce la semaine même où doit intervenir la désignation à Buenos Aires de la ville qui organisera les Jeux olympiques d’été de 2020. Il est à craindre que ce plan d’intervention n’est rien de plus qu’un contre-feu de communication, pour minimiser la situation réelle de Fukushima Daiichi, afin de ne pas gâcher les chances de Tokyo à sa candidature pour les jeux olympiques de 2020.

    Des jeux olympiques pour “oublier” Fukushima ?

    Tokyo est situé à 230 kilomètres de Fukushima. La candidature de la capitale japonaise est intervenue en Juillet 2011, quelques semaines après le séisme et le tsunami, alors que la catastrophe nucléaire avait déjà démarrée.

    Mais les jeux olympiques n’arrêteront pas les fuites d’eau radioactives, ni la fusion des cœurs des réacteurs.
    Au total, la compagnie doit déjà faire face à quelque 400 000 tonnes d’eau polluée enfouie dans le sous-sol ou stockée dans des réservoirs, un volume qui augmente chaque jour de 400 tonnes, sans compter les 300 tonnes environ qui filent quotidiennement en mer. Après des bassins de rétention qui ne sont pas étanches, Tepco a découvert un réservoir cylindrique de 1 000 tonnes au tiers vidé, une fuite encore inexpliquée mais déjà qualifiée de “grave” par l’autorité nucléaire.

    Le plan d’action annoncé, constitué de mesures patchworks isolées, indiquent que TEPCO et le gouvernement mettent la priorité sur les Jeux olympiques et le redémarrage du nucléaire, plutôt que d’empêcher les fuites d’eau contaminées de se poursuivre. Les Jeux Olympiques passent avant les populations évacuée et déplacées, avant les pêcheurs (voir le reportage de France 24 sur la situation des pêcheurs ), avant l’environnement.

    Le gouvernement japonais est dans le déni de la réalité.

    Aujourd’hui, le seul réacteur nucléaire en fonctionnement est le réacteur n°4 de la centrale d’Ohi. L’énergie nucléaire est, de fait, déjà inopérante. La sortie du nucléaire a déjà eu lieu. Et le gouvernement japonais doit ouvrir les yeux et l’accompagner ! Les autorités japonaises doivent impérativement élaborer une politique claire, entièrement portée sur la gestion de l’eau radioactive à Fukushima, avec un plan de long terme accompagnant une sortie du nucléaire.

    Greenpeace continue de demander au Japon de faire appel à l’expertise internationale afin de trouver des solutions. Et nous ne sommes plus les seuls à porter cette demande :

    “Il est indispensable de coopérer avec des organismes et des experts étrangers”

    c’est ce qu’a déclaré aujourd’hui Takuya Hattori, ex-directeur du site nucléaire Fukushima-Daiichi et actuel président du Forum des industriels japonais de l’énergie atomique.


  • Toujours un train (nucléaire) de retard

    Il est certain que nos pays développés ne manquent ni d'experts compétents ni de responsables avisés.

    Pourtant dans un domaine aussi sensible que le nucléaire, ils semblent très souvent prendre des décisions bien tardives. Au lieu de s'appuyer sur des études prospectives solides, on les voit à moult reprises courir après l'actualité, et prendre des décisions qui auraient du s'imposer depuis longtemps.

    Ainsi, il aura fallu la tragédie de Fukushima pour s'apercevoir qu'il manquait une force d'intervention rapide, en cas d'accident nucléaire majeur. Son rôle serait de fournir en 24 h une équipe capable d'intervenir sur un site touché par un accident, en y amenant une équipe d'experts et des moyens en capacité de prendre le relai des équipes locales.

    FR3 nous apprend ce 2 septembre que la formation du personnel amené à intégrer cette force d'intervention va débuter à Paluel. C'est donc au bout de plusieurs décennies que cette faille de sécurité est décelée, et que des mesures indispensables sont prises.

    FR3 écrit : "Cette semaine débute une première académie de formation avec 21 personnes. Ce sont des salariés d'EDF qui ont été sélectionnés en interne. Paluel comptera 70 agents attachés à cette nouvelle unité, la F.A.R.N  (force d'action rapide du nucléaire), soit 5 équipes.
    Cette force nationale dispose de moyens opérationnels comme des hélicoptères, camions, pompes. Elle est commandée par un état-major en région parisienne. Les agents peuvent prendre la relève d'équipes confrontées à un accident majeur.
    La  création de la FARN était une des mesures souhaitées par l'Autorité de Sûreté Nucléaire après la catastrophe nucléaire de Fukushima.

    Agir en moins de 24 heures sur une centrale en cas d'évènement exceptionnel

    Plusieurs sessions de formations auront lieu à Paluel. L'effectif de la force d'action rapide basée en Seine-Maritime doit être opérationnel d'ici fin 2015."

    Cette mesure a donc pour cible la limitation des effets d'un accident majeur nucléaire.

    Mais a-t-on réfléchi plus sérieusement à la situation qui résulterait d'un accident non maitrisé ? Il semble que non, et là aussi le précédent japonais réveille un peu les responsables internationaux.

    Le drame de Fukushima a également mis en évidence que l'exploitant des centrales (TEPCO), qui est pourtant une entreprise de très grande taille, était incapable d'indemniser les victimes. Ce sera probablement l'état qui devra se substituer à l'entreprise privée. Comme trop souvent, on veut bien privatiser les gains, mais les pertes devraient être nationalisées.

    Le ministère du développement durable nous apprend la signature d'une déclaration conjointe sur la responsabilité civile en matière de dommages nucléaires entre la France et les USA. "Cette déclaration affirme l’engagement des deux pays à contribuer à l’établissement d’un régime mondial de responsabilité civile nucléaire permettant une juste indemnisation des victimes d’accidents nucléaires" déclare le communiqué du ministère. Ce qui veut dire qu'actuellement rien de précis n'existe en ce domaine. Les deux pays vont "contribuer à l'établissement d'un régime mondial"

    C'est très bien, mais la garanti d'une juste indemnisation des victimes d'accidents nucléaires, ce n'est donc ni pour aujourd'hui, ni pour demain. Après-demain, peut-être si toutes les parties en cause se mettent d'accord et trouvent les fonds nécessaires. On pensait que la sécurité nucléaire était une chose suffisamment sérieuse pour que toutes les précautions aient été prises et toutes les conséquences envisagées ! En fait on le pensait pas vraiment, mais s’apercevoir que l'on avait raison à ce niveau, cela fait quand même froid dans le dos.

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  • Ni ici, ni ailleurs n°2 - Nouvelle compilation de musique

    Le rassemblement des 3 et 4 août a marqué une nouvelle étape et a représenté un nouveau succès dans la lutte contre un nouvel aéroport à Notre Dame des Landes

    A l'occasion de Notre-Dame-des-Landes 2013, un nouveau CD de musique a été réalisé.

    Merci à Tryo, Emily Loizeau, HK et les Saltimbanks, Startijenn, Söndörgo, La Parisienne Libérée, Ke Onda, Yod, ZEP, Flavia Coelho, Hervé Krieff, Félix Sabal Lecco, Philippe Brun, Les Génisses dans l'Maïs

    Vendu 10 € au profit de la lutte de Notre-Dame-des-Landes, il est disponible sur commande ou lors de nos évènements.

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  • Défendre l’Arctique, même sous la menace.

    Les intérêts pétroliers sont considérables et ceux qui en profitent sont prêts à tout pour les préserver. Greenpeace en a fait l'expérience directe lors de leur campagne en Artique : voici un article tiré de leur blog :

    Dans la glaciale mer de Kara, sur la route maritime nord, bien loin des yeux des médias et des citoyens, les géants pétroliers Rosneft et ExxonMobil se préparent à explorer les profondeurs de l’Arctique.
    Alors que le brise glace de Greenpeace, l’Arctic Sunrise était sur place, pour documenter et dénoncer cette exploration pétrolière au large de la côte nord de la Russie, les gardes-côtes russes sont intervenus, menaçant d’utiliser la force et de tirer sur notre navire.

    Nous avions pénétré dans cette zone maritime samedi matin à l’aube, sans autorisation, après que nos trois demandes auprès des autorités russes aient été rejetées. Ces rejets des autorités intervenaient en dépit du fait que l’Arctic Sunrise est un brise-glace de classe supérieure aux navires que l’industrie pétrolière utilise pour préparer ses forages en haute mer.

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    Nous nous devions d’entrer dans cette zone, pour témoigner de la volonté de Rosneft et d’ExxonMobil d’opérer dans cette région isolée où les conditions météorologiques sont hostiles et imprévisibles, où il fait nuit noire moitié de l’année, où la glace d’hiver se déplace avec une force implacable. Nous nous devions d’entrer dans cette zone pour dénoncer, au monde entier, leur volonté de forer dans ce lieu risqué, avec du matériel hors d’âge.

     Pour la Russie, la présence de Greenpeace dans cette zone est une “provocation”…

     Alors que dimanche, les Pays-Bas (dont l’Arctic Sunrise bat pavillon) ont annoncé que le droit de Greenpeace à manifester pacifiquement était “incontestable”, la Russie est intervenue.

     Lundi, après être montés à bord de l’Arctic Sunrise, les garde-côtes russes ont réitéré leur position selon laquelle le bateau était entré illégalement par la route maritime du nord. Ils nous ont averti qu’ils utiliseraient la force si nécessaire, y compris en ouvrant le feu sur le bateau, si l’Arctic Sunrise ne partait pas…

     Les autorités russes, sont intervenues alors que l’Arctic Sunrise avait mis à l’eau des zodiacs près du “Geolog Dmitri Nalivkine”, un navire d’exploration pétrolière opérant pour le compte de Rosneft, la compagnie pétrolière publique russe, et d’ExxonMobil.Après cet épisode, nous avons décidé de quitter la route maritime du nord afin que tout risque pour l’équipage du bateau soit évité. et de faire route vers le port de Kirkenes en Norvège.

     Nous exposerons la vérité coûte que coûte

    Nous sommes ici pour braquer les projecteurs sur les activités menées par des compagnies pétrolières dans l’Arctique russe et nous ne nous laisserons pas intimider.
    Car il est de notre devoir de dénoncer ces forages en mer dans l’Arctique, en particulier à proximité du Parc national arctique russe, un sanctuaire isolé pour des espèces menacées comme les ours polaires, les narvals et une large variété de mammifères marins et d’oiseaux arctiques, où une marée noire serait impossible à nettoyer.

     Nous ne serons pas réduits au silence. Le public a le droit de connaître la menace qui se profile à l’horizon arctique ainsi que les noms et les visages des entreprises qui prennent ce risque.

  • UNE INDÉPENDANCE ÉNERGÉTIQUE EN TROMPE-L’ŒIL

    Rapports, analyses, tribunes, interviews, etc : Global Chance et ses membres dénoncent le mythe d’une « énergie 100% nationale »

    La France a officiellement regagné, grâce au programme nucléaire, une indépendance énergétique de 50 % en moyenne contre 25 % en 1973. Ce résultat, qui est depuis plus de vingt ans le pivot de la justification énergétique du choix nucléaire, repose sur le calcul du ratio de la production nationale primaire d’énergie sur la consommation primaire (non corrigée des variations climatiques), c’est-à-dire sur un mode de calcul contestable sur trois points essentiels.

    D’abord, il donne un poids positif, par rapport à un calcul en énergie finale, à la mauvaise efficacité du système de production domestique vis-à-vis des productions importées. Ensuite, il comptabilise toute l’électricité alors qu’une part non négligeable est exportée. Enfin, il comptabilise comme production domestique le nucléaire, alors que tout l’uranium utilisé dans les réacteurs français est aujourd’hui importé.

    Un calcul en énergie finale (c’est-à-dire au regard de l’énergie effectivement disponible pour répondre aux besoins de la société en services énergétiques), déduction faite des exportations d’électricité et de l’uranium importé, conduit à une indépendance énergétique inférieure à 10 % en 2009, contre 30 % selon le même mode de calcul en 1973. L’indépendance énergétique finale française n’a donc pas doublé depuis le lancement de son programme nucléaire mais a au contraire été divisée par 3.

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