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écologie - Page 228

  • Le bétonnage c'est maintenant, la lutte contre l'artificialisation c'est pour plus tard…peut-être

    La réforme de l'urbanisme, initiée en décembre 2012 par Cécile Duflot, a donné lieu à deux projets de loi, éclatant d'un côté des mesures permettant de construire plus de logements, et de l'autre, des mesures visant à lutter contre l'artificialisation des sols. Le projet de loi a été examiné en commission des affaires économiques le mercredi 15 mai. France Nature Environnement, Humanité et Biodiversité, la Lutte pour la Protection des Oiseaux et la Fondation Nicolas Hulot tirent la sonnette d'alarme sur le risque d'opposer construction de logements et lutte contre l'artificialisation des sols.

    (...)


    Les associations demandent au gouvernement de s'engager concrètement dans la lutte contre l'artificialisation

    TXYWLTR41_web.jpgFrance Nature Environnement, Humanité et Biodiversité, la Ligue pour la Protection des Oiseaux et la Fondation Nicolas Hulot demandent à la Ministre de l'Egalité des territoires et du Logement, Cécile Duflot, d'intégrer des mesures de lutte contre l'artificialisation des sols dans le projet de loi habilitant le gouvernement à prendre des mesures en faveur du logement, afin de donner un signal fort aux acteurs du territoire, et de faire le lien avec le second volet de la loi.

    Pour Jean-Jacques Blanchon, de la Fondation Nicolas Hulot, « retisser le lien entre la ville et ses ressources vitales (sols, eau, alimentation…), les services écologiques de ses territoires naturels et ruraux, et tous ses habitants, est une nécessité. Le texte, en séparant logement et territoire, prend le risque d’en faire une occasion perdue ».

    Ainsi, selon Bruno Genty, Président de France Nature Environnement, « il est aujourd'hui urgent de ne plus considérer la protection de l'environnement comme un frein à l'épanouissement des citoyens, et d'y voir une réelle opportunité pour construire un meilleur cadre de vie pour tous ».

  • Succès, MERCI !

    Le comité organisateur de la Chaîne humaine transmet ses chaleureux remerciements aux très nombreuses personnes qui depuis des mois ont œuvré pour que cet événement soit un grand succès.

    Le succès est là : nous estimons à 4OOOO environ  le nombre de personnes qui, dans une joyeuse ambiance, se sont données la main sur les 25 km  qui entourent la ZAD. Nous adressons tout spécialement un grand merci aux personnes qui ont  fait un long et fatigant déplacement. La solidarité que l'on nous a témoignée au cours de ces 2 jours nous remplit de force pour la suite du combat.

    Les témoignages sont nombreux et unanimes, tant de la part des manifestants, des pompiers, secouristes ainsi que des journalistes : l'organisation a été efficace. Les promoteurs du projet sont donc bien avisés : avec la formidable dynamique qui a permis la réalisation de cet événement, d'importantes et nouvelles forces sont  mobilisées.


    affiche3-4aout-228.pngNous tenons à remercier aussi tous les musiciens et techniciens qui gratuitement nous ont fait de belles prestations.


    Nos remerciements également aux personnes qui ont fourni légumes, pains et autres nourritures pour la restauration des bénévoles et des artistes

    Merci à toutes les personnes et associations qui nous ont fourni gratuitement du matériel. Merci aux paysans qui ont mis des terrains à disposition, pour les parkings notamment.


    Les 3 et 4 août, la coordination des opposants organise un nouvel événement. Nous vous espérons encore plus nombreux.

    D'ici là transmettez ce message au monde entier :

    «A Notre Dame des Landes, on lâche rien !

    Et la résistance nous fait vivre des moments inoubliables. »


     

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  • CIGEO : un débat public pour rien

    Communiqué de la FNE

    Le débat public sur CIGEO, projet destiné à enfouir en grande profondeur les déchets nucléaires les plus dangereux s'ouvre aujourd'hui. Impliquée dans le débat national sur la transition énergétique, FNE n'y participera pas, d'autant que les débats publics sur le nucléaire sont toujours des débats tronqués.

    La raison fondamentale, ou plutôt la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, est le refus de retarder de quelques mois ce débat. Pour un projet qui va s'étendre sur plus d'un siècle, refuser de le repousser de six mois alors que plus de quarante associations locales régionales et nationales le demandaient avec force prouve à l'évidence que la qualité du débat n'est pas le souci premier quand ilcndp_2012_54118a0b335dad1ca41cc9814949b916.jpg s'agit du nucléaire. Dommage pour la CNDP qui n'en sortira pas grandie...

    France Nature Environnement apprécie le travail de la CNDP et des diverses CPDP. L'intérêt des débats publics est d'abord leur durée et leur continuité (quatre mois) qui permet de faire grandir progressivement l'intérêt du public. De plus, il se situe suffisamment en amont du projet pour que l'opportunité même du projet soit abordé. Consciente de leurs responsabilités, la CNDP et les CPDP améliorent régulièrement la concertation avec les citoyens. Et pourtant...

    Débats publics et nucléaire : un mariage raté

    BURE-STOP.jpgLes débats concernant l’énergie nucléaire ont un point commun : les décisions sont prises à l'avance et il n'est pas question de discuter de l'opportunité du projet. Ainsi, dans le débat public de Penly, le président de la République rappelait quelques jours avant l'ouverture du débat que la décision était prise. Et pour ce débat, l'enfouissement est décidé depuis 2006. Ce sont des débats tronqués.

    Rappelons pour ceux qui l'auraient oublié que la loi avait prévu trois laboratoires afin de retenir le meilleur site. Les trois laboratoires sont devenus un seul et unique site qui est donc parfait « par définition » puisqu'il n'y en a pas d'autres.

    Maryse Arditi, responsable du dossier Energie : « Et que va-t-on y mettre dans ce trou ? Les déchets hautement radioactifs bien sûr, mais aussi tous les déchets nucléaires dont on ne sait que faire. La liste n'est pas arrêtée, ni en quantité, ni en qualité. Normal puisque le creusement va continuer pendant l'enfouissement. Je creuse, j'enfouis, je creuse, j'enfouis... »

    Réversibilité ?...Le débat public ne va pas l'éclairer

    Enfin, le débat public de 2005 sur la gestion ultime des déchets nucléaires avait plutôt conclu vers un entreposage réversible de longue durée. Mais les tenants de l'enfouissement voulaient « leur trou ». Alors ils ont fini par convaincre les parlementaires de voter ce projet d’enfouissement en le qualifiant de « réversible », ce qui laisse un peu rêveur au regard de ce qui se passe dans la mine de sel de Asse en Allemagne (déchets nucléaires enfouis en 1967 et qui baignent dans l'eau) ou à Stocamine en France (incendie à 500 m sous terre dans des déchets chimiques hyper toxiques). Du coup, il serait très utile de préciser le caractère de cette réversibilité ! Pas de chance ! Ce sera pour plus tard ! Les parlementaires se pencheront sur ce problème pour dire comment ils voient les choses dans deux ans. En attendant, le débat public esquivera une des questions essentielles de ce trou… Vous avez dit « réversible » ?

    FNE est décidée à ne pas perdre un temps précieux dans un pseudo débat public et invite l’ensemble des participants à boycotter un débat tronqué par avance.

  • Nocturnia ou le paradigme perdu

    La mise en place de Nocturnia a été un des événements structurants de l'existence de la Communauté de Communes de l'Argonne Ardennaise (2C2A).

    Le site d'Olizy-Primat a constitué la première réalisation d'envergure de la 2C2A et a longtemps été un sujet de discorde au sein du conseil de communauté.

    Le relatif rééquilibrage des comptes depuis deux saisons a mis un peu en retrait la fronde permanente d'une partie des délégués communautaires contre Nocturnia et son déficit budgétaire. Comme nous l'avons signalé avant-hier (voir la note), le renouvellement programmé de la scénographie a ravivé les plaies à peine cicatrisées. Faut-il investir à nouveau des sommes importantes pour ce musée ? Peut-on faire confiance aux bureaux qui présentent leurs études et leurs chiffrages ?

    Il faut revenir en arrière pour saisir toutes les implications du débat. Les objectifs initiaux (voir thèse O. Rousseau page 327)donnés pour l'exposition étaient notamment :

    être en lien avec la réalité du territoire (impératif 5)

    être une porte d'entrée facilitant le renvoi du visiteur sur le territoire (impératif 6)

    Ces deux impératifs représentaient le tiers (2 sur 6) des objectifs initiaux sur lesquels le projet a été validé et à partir desquels les subventions ont été demandées.

    Le projet du pôle nature devait être complété par des sites satellites (Bairon, Boult-aux-Bois, Germont, Buzancy,...). Mais la définition et la place de ces sites satellites n'ont jamais été clairement établies (voir la thèse d'Olivier Rouseau, une mine de renseignements en 410 pages !)

    Ces sites devaient viser à "une appropriation du Pôle Nature mais surtout du territoire par les habitants de la 2C2A "( Thèse O. Rousseau page 319).

    L'évolution constatée nous amène assez loin des ces intentions.

    Nous avons contribué à lancer le débat sur la mise en place du parc à loups (voir notre note et les commentaires).

    Il ne s'agit pas de revenir à nouveau ici sur ce débat intéressant.

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    Mais il faut constater que cette installation a constitué un tournant pour Nocturnia, dans sa structure et dans ses résultats financiers. D'ailleurs c'est depuis ce moment que le nom de Parc Argonne Découverte s'est pratiquement substitué à celui de Nocturnia.

    Pour revenir à la présentation faite hier par le cabinet Harmatan, une phrase anodine a bien mis en évidence l'évolution actuelle. Un responsable du cabinet a déclaré " nous avons mis en cohérence l'installation intérieure avec ce que propose l'extérieur" Ce qui peut sembler tout à fait logique. Mais en reprenant l'histoire du site, on s'aperçoit donc que l'extérieur a évolué sans tenir compte des objectifs initiaux et que maintenant on adapte l'intérieur non pas aux principes posés au départ mais à l'état de fait créé depuis.

    nocturnia_batiment.pngL'avantage est bien entendu d'obtenir quelque chose de cohérent, mais en perdant totalement de vue une grande partie des objectifs initiaux. Il semble d'ailleurs qu'aucun objectif ne se soit substitué à ceux abandonnés, si ce n'est d'obtenir un déficit financier le moins élevé possible. C'est un but tout à fait louable et même indispensable, mais qui ne peut se suffire à lui-même.

    La 2C2A ne pourra faire longtemps l'impasse sur une redéfinition de ses objectifs en terme de tourisme, et sur la place et le rôle qu'elle souhaite donner à Nocturnia-PAD au sein du territoire de l'Argonne Ardennaise.

     

  • CO2 : le monde dans "une nouvelle zone de danger", affirme l'ONU

    On parle moins du réchauffement climatique ces derniers jours, il faut dire que ce mois de mai ne bat pas de records de chaleur.

    Pourtant le phénomène est loin d'avoir disparu, et l'ONU s'inquiète des concentrations de plus en plus élevées de CO2 qui sont mesurées au point de référence mondiale.

    Voici des extraits de l'article repris de "levif. be"

    Le monde est "entré dans une nouvelle zone de danger" avec une concentration de CO2 mesurée au-delà des 400 parties par millions (PPM), seuil inégalé depuis des millions d'années, a alerté lundi la responsable climat de l'ONU, Christiana Figueres.

    "Avec 400 ppm de CO2 dans l'atmosphère, nous avons dépassé un seuil historique et nous sommes entrés dans une nouvelle zone de danger", a déclaré Mme Figueres dans un communiqué. "Le monde doit se réveiller et prendre note de ce que cela signifie pour la sécurité des hommes, leur bien-être et le développement économique".

    Estimant qu'il y a "toujours une chance d'échapper aux pires effets du changement climatique", la grande ordonnatrice des négociations onusiennes sur le climat a appelé la communauté internationale à apporter une "réponse politique qui relève vraiment le défi".

    L'observatoire référence installé sur le volcan de Mauna Loa, à Hawaï, a enregistré jeudi dernier une concentration de CO2 de 400,03 PPM, selon l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA). Il s'agit d'une mesure ponctuelle et non d'une moyenne annuelle, qui sera néanmoins atteinte, mais ce seuil symbolique est le signe que la planète est lancée sur la trajectoire d'un réchauffement inquiétant.

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  • Notre Dame des Landes : mobilisation réussie

    La Chaîne humaine formée par les opposants à la construction d'un nouvel aéroport à Notre Dame des Landes a encerclé ce jour la zone, sur un parcours de 25 Km.

    On peut donc estimer à au moins 20.000 les participants venus de toute la France. L'ambiance était festive cet après-midi autour de la ZAD, avec une météo favorable.

    Ouest-France écrit :" Des manifestants venus souvent de très loin pour participer à cette nouvelle démonstration médiatique. Ambiance festive à chaque maillon: tenues colorées, certains jouent de la musique pendant que d'autres brandissent des drapeaux et font la hola au passage des voitures."

    Lien avec une video de BFM TV

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    Photo F Girou


  • Les lacs-réservoirs du bassin de la Seine sont transparents

    Pour éviter les crues de la Seine en région parisienne, trois grands lacs-réservoirs ont été créés en amont.

    Ils régulent les débits de la Seine, de l'Aube et de la Marne, mais dans une certaine limite. En effet ces réservoirs ont une capacité maximale de près de 800 millions de mètres cubes d'eau. Ce jour les trois plus grands lacs ont atteint leur capacité maximale d'exploitation et sont de ce fait devenus transparents : ils relâchent autant d'eau qu'ils en captent, c'est à dire qu'ils n'ont plus aucune utilité.

    Voici le communiqué officiel :

    mardi 7 mai à 16h - Des débits importants sur le bassin amont de la Seine depuis début mai ont conduit à un remplissage total des 3 lacs-réservoirs Aube, Marne et Seine, en conformité avec leurs règlements d'eau et leurs consignes écrites d'exploitation.
    Cette situation exceptionnelle en cette période de l'année conduit à ce que les ouvrages soient transparents et à ce que les débits naturels de l'Aube, de la Seine et de la Marne transitent à l'aval de ces 3 lacs.

    La préfecture de l'Aube diffuse régulièrement des communiqués sur la gestion de cette situation.

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    On peut donc affirmer que tous ces travaux, toutes ces terres inondées n'ont plus aucune utilité dès que la pluviosité devient exceptionnelle. Il est fort étonnant de constater la rapidité avec laquelle la limite est atteinte, alors que nous ne sommes pourtant pas en situation de déluge. Cette insuffisance est connue de tous puisque la ville de Paris a réactualisé récemment son plan d'urgence en cas d'inondation, et que des dégâts supérieurs à ceux de la crue de 1910 sont attendus à une échéance plus ou moins proche.

    Par comparaison, le barrage de Savigny était dimensionné pour retenir 4 millions de mètres cube d'eau soit 200 fois moins que les retenues du bassin de la Seine. Ce barrage, s'il était construit, deviendrait "transparent" en très peu de temps, et n'aurait aucun effet en cas de pluviométrie élevée et persistante. Sa possible utilité se situe donc dans un créneau très étroit, pour une crue d'intensité moyenne et de durée faible.

    Il faut répéter que rien ne pourrait empêcher une crue majeure, et que, pour des crues moyennes, des mesures de précaution (zones inconstructibles, petites digues,..) alliées à une gestion douce des écoulements des eaux sont les plus efficaces.

    Il faut que tout ceci soit intégré à la réflexion sur la gestion des inondations des bassins de l'Aisne et de l'Oise pour éviter d'imposer à Savigny ou ailleurs des ouvrages inutiles et dangereux.