Après une première escale en Arctique, l’Esperanza poursuit son expédition en Atlantique Nord pour dénoncer l’extraction minière en eaux profondes, près du site de Lost City. A la fin de l’été, le navire et son équipage retourneront au large de la Guyane, près du Récif de l’Amazone. Dans ce cadre, nous avons effectué une mission scientifique sur les tortues luth, une espèce migratrice emblématique des écosystèmes de haute mer.
La Guyane, un important lieu de nidification pour les tortues marines
Les tortues marines, et en particulier les tortues luth, sont représentatives des relations écosystémiques qui existent entre les zones côtières et la haute mer. Ce sont des espèces migratrices qui viennent pondre sur les plages et parcourent des milliers de kilomètres à la nage.
Dans les années 1990, la Guyane était le premier site de nidification mondial et attirait 40% de la population de tortues luth, en période de ponte. On pouvait compter de 500 à 1000 pontes par nuit. Aujourd’hui, la moyenne est de 4 pontes par nuit, sachant qu’elles ne pondent que tous les trois ans. Nous avons pu le constater nous-mêmes puisque nous nous sommes rendus sur les plages de Yalimapo et Rémire-Montjoly, en Guyane, afin de participer à une mission du CNRS-IPHC, aux côtés de Damien Chevallier, spécialiste des tortues marines.
La mission consistait à équiper 10 tortues luth de balises GPS. Suivre leurs itinéraires, les endroits où elles s’arrêtent pour se reposer, dormir, manger, se reproduire, permet de mieux les connaître et d’être plus à même de les protéger.