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dasen - Page 2

  • Conférence de presse d'Emmanuel Jacquemin demain, lundi 8 juillet

    Suite au communiqué du ministère, la réponse du collectif "sauvegardons nos écoles" et d'Emmanuel Jacquemin, le gréviste de la faim, est prévue demain.

    Une conférence de presse est organisée devant la direction académique des Ardennes, avenue F. Mitterrand à Charleville. Le rendez-vous est fixé à 18h30, et le collectif "sauvegardons nos école" souhaite mobiliser un maximum de monde à cette occasion.

    Après ces mois de lutte et ces semaines de jeûne, il est clair qu'une nouvelle étape commence. Emmanuel Jacquemin devrait annoncer demain la fin de sa grève, ce que nous avons déclaré souhaiter depuis plusieurs jours. Il ne serait pas raisonnable de poursuivre un jeûne qui mettrait sa santé gravement en cause, surtout dans le contexte actuel.

    La réponse du ministère et la période des vacances scolaires vont "geler" le processus de négociation et rendre difficiles une mobilisation et une médiatisation pour les deux mois à venir.

    Pourtant des Conseils d'Administration des collèges Buzancy- Grandpré et Vouziers-Le Chesne vont se tenir dans les jours suivants. D'après la lettre du ministère ce sont eux qui vont définir les conditions locales de la rentrée scolaire. Mais ceci se fera avec les moyens définis par l'administration de l'Education Nationale, c'est dire si les marges de manœuvre sont étroites.

    Le vrai débat va se jouer à la rentrée, avec les groupes de travail prévus par le ministère (pour Givet-Revin et pour la carte des collèges du département). On sait depuis la réponse de Vincent Peillon à J-Luc Warsmann que le ministère souhaite la fermeture d'un certain nombre d'établissements.

    Tout doit être bouclé pour décembre 2013, et parallèlement au groupe de travail, l'Inspection Générale de l'Education Nationale va rendre un rapport. C'est dire que le débat va être bien encadré, et qu'il risque d'être dilué dans le contexte ardennais tout entier. Le ministère joue donc sur le temps (un débat court, situé en tout début d'année) et sur le lieu ( prendre de l'espace pour sortir du tête à tête actuel). Il se donne ainsi l'occasion de faire entrer dans la négociation des alliés potentiels ( le conseil général ?, la 2c2a ?) et compte sur une démobilisation des acteurs des dernières luttes.

    La prise de position récente du maire de Buzancy montre qu'il ne sera facile de construire un rapport de force efficace. Après la grande manifestation de Buzancy, nous écrivions que le plus difficile restait à venir. La mobilisation des ces derniers mois à évité qu'une décision rapide  de fermeture de collèges soit prise. 

    Le report des échéances et l'élargissement du sujet ne rendent pas plus simple la situation pour la rentrée prochaine. Quelle forme prendra la mobilisation, avec quelles forces ? Comment le ministère va-t-il mener le débat ? Quel sera le contexte politique de cette rentrée ?

    Beaucoup d'incertitudes qui rendent impossibles un pronostic réaliste sur les décisions qui seront prises d'ici décembre.

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    L'annonce de sa grève de la faim par Emmanuel Jacquemin, début juin devant la mairie de Le Chesne

  • De l’injure comme arme de destruction massive ou le DASEN est-il un salaud ?

    Nous publions ci-dessous un texte que Frédéric Mathias, le maire de Boult aux Bois et vice-président de la 2C2A, nous a fait parvenir. N'ayant pas l'honneur d'avoir rencontré le Dasen, nous n'avons pas d'avis personnel sur Monsieur Dutot, ses capacités, ses défauts ou ses qualités. Nous sommes disposé à publier des témoignages complémentaires ou opposés, avec comme réserve  ce qui est une de nos règles permanentes : pas d'insulte et pas d'attaque sur la personne.

    L’injure rabaisse davantage celui qui la profère que celui qui la subit. C’est une outrance en cela elle est négligeable. Mais elle a aussi un rôle cathartique, elle offre une forme simple lorsque la complexité nous stupéfie et que le temps ou les moyens de l’analyse nous manquent. C’est toujours la dose qui fait le poison.

    Dans la question des collèges, qui agite depuis de longs mois le territoire, les injures ont été abondamment utilisées. Sur le terrain des luttes les forces se déploient comme elles le peuvent et il est difficile d’éviter les éclats et les victimes innocentes. Mais on le sait personne n’est innocent.

    Je voudrais cependant dire ici et aujourd’hui mon sentiment personnel. Je voudrais aussi saluer M. x4UFVrj1WkFjm8YvA0nsvTl72eJkfbmt4t8yenImKBVaiQDB_Rd1H6kmuBWtceBJPatrice Dutot, et à travers lui le Recteur sans oublier les personnels de l’Education Nationale qui ont pu à des titres divers être affectés par des qualificatifs inappropriés. Si nous avons et seront peut être encore opposés sur bien des points, le dialogue est demeuré vivant.

    Monsieur Dutot, donc selon moi n’est pas un salaud, il a fait montre d’un grand courage et a assumé crânement le rôle du méchant dans ce qui, je l’espère, ne sera pas une tragédie. Parmi les vertus que réclame l’esprit républicain, le courage n’est pas la moindre et en cela Monsieur Dutot a gagné mon estime. On se grandit à s’affronter à des adversaires de qualité.

    Suis-je devenu un social-traitre ? Je ne le pense pas. Des ainés plus glorieux que moi, ont montré dans un passé proche que l’ennemi irréductible d’hier pouvait devenir celui avec qui l’avenir se bâtirait. C’est pourquoi j’affirme avec force que je ne vois pas de meilleur interlocuteur que l’actuel DASEN pour conduire, en concertation, demain, les évolutions nécessaires. Qui mieux que lui connaît les partenaires, les conditions et les résistances ?

    Saurons-nous être à la hauteur de la tâche qui nous attend ? Saurons-nous dépasser les aigreurs et les rancunes pour retourner en conscience et sereinement autour d’une table avec l’Education Nationale dans l’intérêt général. L’habituel défaut de l’homme est de ne pas prévoir l’orage par beau temps, et que le beau temps succède à l’orage.



    Frédéric Mathias, le 4 juillet 2013

  • La 2C2A se veut solidaire, mais pour les collèges F.Mathias est resté bien solitaire

    Ce soir se tenait un conseil de communauté de la 2C2A à la salle des fêtes de Vouziers.

    A l'occasion de l'étude de divers points, les notions de solidarité entre les communes, de mutualisation au sein du territoire ont été mises à plusieurs reprises en avant. Nous reviendrons demain sur les différentes questions étudiées, mais l'ordre du jour ne concernait à aucun moment les collèges du secteur et le combat actuel des opposants à la fermeture de sites comme Buzancy et Le Chesne.

    Une première fois Frédéric Mathias a tenté d'engager le débat sur ce thème à l'occasion de la discussion sur une délibération à prendre. Son intervention a eu très peu d'écho, le débat étant très vite recentré sur le point précis étudié. Le maire de Boult aux Bois a repris la parole au moment des "questions diverses".

    Il a rendu brièvement compte de la réunion de ce jour : Les opposants aux fermetures de collèges (élus, comité, enseignants) ont participé à une table ronde où étaient présents les représentants directs du ministre de l'Education, en plus des habituels interlocuteurs locaux  (préfet, recteur,...).

    Frédéric Mathias (en photo ci-dessous lors de son intervention) a déclaré que les représentants du ministère s'étaient engagés à donner une réponse ccaa,2c2a,fermeture de collèges,buzancydemain. Il semble de plus en plus probable que cette crise approche de son dénouement. L'implication de l'Education Nationale au niveau du cabinet en est un signe. Par ailleurs, le mois de juillet et le début des vacances scolaires marquent l'arrivée d'une période de mobilisation plus délicate pour les opposants. La menace de démission des Maires ne pourra rester longtemps crédible; et si elle devient effective quelle suite possible?

    Quant à la grève de la faim d'Emmanuel Jacquemin, elle reste un événement à la fois marquant et tragique de ce conflit. Mais, malgré la détermination et le courage dont il fait preuve depuis plus d'un mois, il devient indispensable qu'il utilise cette même énergie pour construire une sortie acceptable pour tous. Une défaite totale du Recteur et du Dasen ne peut être une hypothèse réaliste, pas plus qu'un échec total des opposants (et encore moins une poursuite de la grève de la faim d'Emmanuel Jacquemin au-delà du raisonnable). La balle est pour le moment dans le camp du ministère: si la réponse apportée demain montre des signes manifestes d'ouverture, ce sera probablement une des dernières opportunités à saisir. L'alerte a été donnée, le message est parvenu jusqu'au niveau ministériel, c'est une victoire majeure de la lutte de ces derniers mois. C'est sur cet acquis qu'il faut maintenant s'appuyer pour une nouvelle étape d'un combat qui devra se mener sur le long terme.

  • Bazeilles, Buzancy, Le Chesne : le ministère soutient la position du Dasen

    Dans la lutte des opposants contre les fermetures annoncées dans les établissements scolaires ardennais, la personne qui a le plus été désignée comme l'adversaire est le Dasen.

    Or le Directeur académique des services de l'éducation nationale (Dasen) représente directement le ministère dans son département. Il applique localement les directives nationales, il ne peut donc exister de différence significative entre ses décisions et la politique menée par son ministre de tutelle. C'est une des difficultés que doivent affronter les opposants locaux : tenter de faire changer une décision qui a été prise pour son principe au plus haut niveau de l'Etat.

    Il est possible de critiquer les méthodes et le comportement du Dasen des Ardennes, il peut éventuellement être "recadré" par sa hiérarchie sur ces points. Mais sur ses décisions politiques, il ne sera pas lâché par le ministre ou son cabinet, puisqu'il applique les choix qu'ils ont fait. Tout au plus un aménagement mineur peut être obtenu, sur une décision "tactique", en fonction d'une analyse de la situation locale.

    Pour se convaincre de cette réalité, il suffit d'écouter la réponse faite à l'assemblée au nom du ministre de l'éducation, suite à une question de J-Luc Warsmann député de Sedan-Vouziers. A aucun moment le Dasen ou le recteur ne sont désavoués dans la réponse ministérielle. La grève de la faim d'Emmanuel Jacquemin est indiquée par le député, le ministre n'en fait absolument pas état dans sa réponse

    Lien vers la video

     

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    Le collège de Le Chesne (photo DR)

  • Emmanuel Jacquemin poursuit sa grève de la faim

    Dans le cadre de la lutte contre la fermeture de sites et de filières dans l'Education Nationale, Emmanuel Jacquemin a débuté la semaine dernière un grève de la faim.

    31719_126422270718553_3854532_a.jpgIl entend ainsi protester contre les méthodes employées par le DASEN des Ardennes et il exige le retrait des projets de fermeture avec une réelle concertation pour l'avenir des établissements concernés. Vous pouvez avoir des nouvelles de son combat au quotidien sur le site d'Europe Ecologie Les Verts de Sedan-Vouziers.

    Il sera mercredi à Givet où la filière littéraire du lycée est menacée de fermeture, au risque de mettre à mal l'équilibre de tout l'établissement.

    Voici le communiqué du comité de Givet, repris du site du Parti de Gauche local :



    Depuis le 1er juin, Mr Emmanuel Jacquemin, élu écologiste, a entamé une grève de la faim pour protester contre l'ensemble des projets de mutualisation ou de fermeture des établissements scolaires de la Pointe. A ce jour, il n'a toujours pas été entendu par les instances académiques...
    il viendra à Givet le mercredi 12 juin à 11h30 et il nous semble opportun de l'accueillir comme il se doit. Nous avons choisi de prendre le contre pied de toutes les manifestations en organisant ' le concert de l'éducation pour tous'
    Le maire de Givet nous met à disposition, scène, sono, et barre la place de la République.
    Nous vous attendons..plus nombreux que jamais pendant la pause de midi..
    Nous avons besoin de l'engagement de tous les adhérents, citoyens, élus, élèves, parents, grands parents, de Givet et des communes voisines pour cette manifestation qui risque bien d'être la dernière avant les épreuves du bac., Je lance également un appel aux personnes de talent souhaitant participer à l'évènement... je compte sur la mobilisation de tous, diffuser ce mail très largement...
    Communiqué de Kathy pour GIVI et la FCPE

  • Collèges : âge tendre et langue de bois.

    Dans notre note du 07 février, nous avons soulevé le problème des moyens à mettre à disposition des collèges pour permettre la poursuite du fonctionnement des sites existants.

    Nous nous sommes dès ce moment inquiété de la dotation qui devait être fournie par le recteur pour les collèges multisites. Nous avions écrit dans cet article :"Pour fonctionner à la rentrée, les sites ont besoin de moyens suffisants. Et le recteur ne s'est à aucun moment engagé à les fournir. Les conseils d'administration vont devoir répartir les dotations du recteur pour organiser la rentrée 2013/2014. Sans moyens suffisants, il n'est pas possible que les deux sites soient maintenus".

    La dotation horaire est le nerf de la guerre, puisqu'elle donne les nombres d'heures d'enseignement allouées aux établissements. Il en découle un nombre de professeurs et un nombre de classes possibles par collèges.

    Depuis 2001, cette dotation horaire est "globalisée" ce qui revient à pénaliser les multisites. Dans une question écrite, André Chassaigne, député communiste du Puy de Dôme interrogeait le ministre sur les difficultés à venir.

    Il écrivait "l'attribution d'une dotation horaire globalisée unique entraînerait automatiquement des dotations horaires en forte baisse, puisque calculées sur une prise en compte globalisée des effectifs par division. Il l'interroge sur les préconisations qu'il pourrait donner pour lever cette inquiétude en garantissant une prise en compte spécifique de la dotation horaire de chaque site."

    age-tendre-et-tetes-de-bois.jpgLa réponse du ministère vaut son pesant de cacahouètes en matière de langue de bois:

    "L'inspecteur d'académie, directeur des services départementaux de l'éducation nationale, propose une organisation, qui, si les effectifs d'élèves le permettent, peut comporter le maintien sur chaque site de tous les niveaux de formation. Il répartit en conséquence les dotations horaires globalisées, dans le cadre de sa responsabilité départementale dans la gestion des moyens des collèges. Les autorités académiques peuvent également envisager, à l'instar de l'organisation des sections d'enseignement général et professionnel adapté et des sections d'enseignement professionnel, la possibilité administrative de maintenir pour chaque site son code propre du Répertoire national des établissements (RNE) pour permettre notamment aux élus au conseil d'administration d'avoir une vision facilitée de la structuration de la dotation horaire allouée au collège multisites, et à l'administration d'optimiser la gestion des personnels, notamment en matière de mouvement et de compléments de service."

    Suite aux nombeuses protestations qui ont suivi les projets de fermeture de Buzancy et du Chesne, le Recteur a reculé en mettant en place des commissions de réflexion et en accordant un sursis aux deux sites. C'est du moins ce que tout le monde a entendu lors de la réunion du 05 février.

    Personne n'a entendu lors de cette réunion que le Recteur mettrait les moyens nécessaires à cette organisation. En appliquant mécaniquement la dotation horaire globalisé, le Recteur sait parfaitement ce qu'il fait : il rend impossible le maintien du fonctionnement des multisites , sur la base de ce qui existait jusqu'alors.

    Le conseil d'administration du collège Vouziers- Le Chesne était réuni hier, et il a été mis devant cette impossibilité de fonctionnement. Le CA a refusé de voter cette dotation et sa répartition, mais il n'a pas le pouvoir de l'augmenter.

    Les parents d'élèves avaient été au courant de ce problème, et avaient alerté notamment le député.

    Celui-ci a interpellé le Recteur en ces termes :

    ardennes,recteur,buzancy,fermeture collège,dasen,le chesne"En ce qui concerne les collèges, lors de la réunion du mardi 5 février dernier, en présence de Monsieur le Préfet des Ardennes, a été défini un processus de travail avec votre engagement du maintien des sites du Chesne et de Buzancy à la rentrée 2013.

    Vous avez d'ailleurs convenu qu'aucune évaluation de ces collèges multisites n'avait été effectuée.

    Or hier soir, Monsieur le Directeur Académique est allé rencontrer les parents d'élèves du Chesne. Il leur a expliqué que la dotation horaire qu'il accordera pour la rentrée 2013 ne permettra pas la poursuite du fonctionnement des deux sites, en contradiction avec les engagements pris jeudi.

    Que se passe-t-il ?"

    On peut tirer plusieurs conclusions de tout cela :

     - La disparition des multisites est programmée depuis plusieurs annnées, la dotation horaire globalisée organisant légalement cette disparition (au fait, qui a voté ce texte ?)

     - Le Recteur et le DASEN mettent en place localement cette orientation, on ne peut leur en vouloir, c'est leur fonction.

    - Le repli tactique du 5 février ne change rien à la volonté de fermer les sites, et tous les moyens seront bons pour y arriver (ruse, gain de temps, division des opposants, ...).

    Tant qu'une volonté claire et forte ne se sera pas manifestée au niveau ministériel, les représentants du ministre dans les territoires ne modifieront pas leur point de vue.

    Leur analyse aussi bien que leur but sont clairs: pour eux il faut fermer les "petits" collèges.

  • Collèges ruraux : la mobilisation a payé, le recteur recule.

    Après des semaines de lutte, la tension était montée à son paroxysme ces derniers jours.

    Le succès incontestable de la manifestation de Buzancy samedi dernier a constitué le point d'orgue des actions menées par les défenseurs des collèges de Le Chesne et de Buzancy. Le niveau de mobilisation atteint, l'écho rencontré par ce combat localement et bien au-delà ont donné à la lutte une autre dimension. Le Dasen avait jusque là pris les choses de haut, regardé ces ruraux avec mépris et imposé ses directives prises à l'aune de ses propres certitudes.

    L'histoire a donc pris une dimension départementale, voire nationale. Certains commençaient à marcher sur des oeufs. L'intransigeance montrée par le Dasen ne permettait plus d'espérer un dialogue constructif entre lui et ses opposants. A ce stade, il devenait urgent de siffler un temps mort, de prendre une respiration, de "laisser du temps au temps".

    Une réunion élargie

    Ce mardi matin, une réunion réunissait à Charleville le Préfet, le Recteur, le Dasen et une très largele chesne,buzancy,collèges ruraux,dasen,fermeture collège palette d'élus locaux et nationaux. Après la manifestation de Buzancy, les opposants à la fermeture avaient réussi à faire admettre que le maximum de monde puisse être présent.

    Il y avait donc beaucoup de maires du secteur (plus de 30), le Président de la 2C2A, 4 conseillers généraux, le sénateur, le député, pour faire face aux autorités représentant l'Etat.  Le Dasen n'avait plus la part belle, d'autant que la présence du Recteur (son supérieur hiérachique) lui enlevait toute autorité. D'ailleurs c'est le Recteur qui a été au centre des discussions avec les élus du secteur.

    Ceux-ci ont mis la pression pour avoir une réponse simple : les sites menacés fermeront-ils à la rentrée 2013 ? En demandant une large concertation (qui aurait dû être mise en place au préalable), ils ont obligé le Recteur à admettre qu'elle était indispensable. Et pour organiser un vrai diagnostic du territoire, prendre l'avis de chacun et faire des propositions consensuelles, il fallait laisser le temps nécessaire.

    Finalement le Recteur a admis que les Conseils d'Administration des collèges ne pouvaient se prononcer maintenant. Il a déclaré publiquement qu'aucun site ne serait fermé à la rentrée 2013.

    Une victoire tactique, et un succès à confirmer.

    le chesne,buzancy,collèges ruraux,dasen,fermeture collègeDu côté des opposants on est bien entendu très heureux et soulagé de ce dénouement. Le couperet à une fois de plus failli tomber, mais le bourreau a du reporter sa tâche.

    Malgré tout rien n'est acquis, si ce n'est ce report. Il va falloir être vigilant dans la mise en place des commissions, travailler d'arrache-pied pour préparer les arguments. C'est un combat aussi difficile que celui qui  vient de se dérouler, car il va se situer sur le terrain de l'adversaire. Question manifestation et mobilisation, le Dasen jouait petit bras, fuyant les rencontres délicates. Sur les dossiers, les chiffres et les projections d'avenir, le Dasen ou son successeur pourront compter sur toute leur administration.

    Ce travail de commission devrait s'étaler sur plusieurs mois, et il ne faudra rien lâcher. In fine, chacun aura ses arguments et c'est une décision politique qui sera prise. Quelle sera l'ambiance politique localement et nationalement après les élections municipales de 2014 ? La réponse à cette question est probablement  la clef de la décision finale.