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ardennes - Page 20

  • Communauté de communes : le périmètre va évoluer.

    Lors de la dernière refonte de la carte des intercommunalités, la 2C2A n'avait subi de variation de son périmètre.

    Pourtant, ses dirigeants avaient tenté de profiter de mouvement pour "récupérer" le canton d'Attigny au sein de la Communauté de Communes de l'Argonne Ardennaise. Devant l'opposition de la communauté de communes des crêtes pré ardennaises, et celle des communes du canton d'Attigny, le ballon d'essai n'est pas allé très loin et personne n'a trop insisté.

    Mais voila qu'une nouvelle réforme s'annonce, avec l'obligation de compter au moins 20.000 habitants d'ici fin 2016. Cette norme est prévue dans la réforme territoriale, dont on parle beaucoup pour la fusion des régions. Cette nouvelle organisation devrait être votée rapidement, et les communautés de communes auront peu de temps pour s'adapter.

    La 2C2A compte environ 18.000 habitants, 2000 manquent donc à l'appel. Il va falloir regrouper des communes qui sont sur les Crêtes ou sur le Rethelois. Bien des discussions sont à prévoir, d'autant que le nombre de 2000 est un minimum. Les Ardennes en général et notre territoire en particulier ont tendance à perdre des habitants au fil des années, et l'INSEE prévoit une poursuite de ce phénomène.

    Il faudra donc prévoir une marge de sécurité pour ne pas à avoir à recommencer tous les ans à grignoter quelques communes à droite ou à gauche.

    Le découpage des intercommunalités est proposé par le Préfet, et soumis à la commission départementale de la coopération intercommunale qui ne peut rejeter sa proposition qu'à la majorité des 2 /3.

    Les membres de cette commission viennent d'être désignés par le Préfet par un arrêté en date du 17 juin 2014.

    Parmi les membres on retrouve pour notre secteur :

    Francis Signoret entant que Président de la 2C2A

    Yann  Dugard en tant que Vice-président de la 2C2A

    André Malvaux en tant que Maire de Pauvres

    Jean-Luc Warsmann en tant que Président de syndicat du patrimoine rural des Ardennes

    Cette mise à jour risque d'être assez difficile à mettre en place, surtout quand il s'agira d'intégrer les nouveaux arrivants au fonctionnement de la 2C2A, alors qu'ils n'auront probablement pas choisi de la rejoindre.

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  • Collège du Chesne : la fin et les moyens

    L'actualité du collège multi-site Vouziers Le Chesne est à multi rebondissements, chaque avancée d'une partie voyant l'autre répliquer rapidement.

    Rappelons que les parents d'élèves, les enseignants, les élus du Chesne se battent depuis l'an dernier pour éviter la fermeture de leur collège, qui représente pour l'administration de l'Education Nationale un des deux sites du collège Vouziers Le Chesne.

    Le conseil d’administration  a voté en fin d'année scolaire le regroupement des enseignements à Vouziers, ce qui correspond sur le terrain à la fermeture du collège du Chesne. Cette décision a été attaquée au tribunal administratif de Chalons. Celui-ci a donné raison aux défenseurs du site, en cassant la délibération du Conseil d'Administration.

    Le Recteur et le DASEN ont rapidement tenté de reprendre la main en faisant convoquer la semaine dernière un nouveau C.A. Le principal a fait une proposition de répartition de la dotation horaire, qui a été refusée à une large majorité. Cette dotation horaire est basée principalement sur le nombre d'élèves inscrits.

    Et le rectorat, jouant la politique du pire, a diminué cette dotation par rapport à celle précédemment proposée. En effet, plusieurs dizaines de parents du Chesne n'ont pas inscrit leurs enfants à Vouziers, en attendant la décision du tribunal, et il leur était impossible de les inscrire au Chesne. Le Recteur et le DASEN, prenant prétexte d'une diminution des inscriptions ont donc ajusté à la baisse la dotation. Ce qui rend encore plus improbable la possibilité d'organiser l'enseignement sur deux sites.

    Que va-t-il se passer maintenant. Un nouveau C.A. va se réunir, qui va très probablement confirmer son refus de la proposition faite. Après deux refus, le Conseil d'Administration n'est plus consulté. Le code de l'Enseignement stipule dans son article  R421-2

    Les collèges, les lycées, les écoles régionales du premier degré et les établissements régionaux d'enseignement adapté disposent, en matière pédagogique et éducative, d'une autonomie qui porte sur :

    1° L'organisation de l'établissement en classes et en groupes d'élèves ainsi que les modalités de répartition des élèves ;

    2° L'emploi des dotations en heures d'enseignement et, dans les lycées, d'accompagnement personnalisé mises à la disposition de l'établissement dans le respect des obligations résultant des horaires réglementaires ;

    Les CA disposent d'une autonomie, c'est parfait, mais à condition de ne pas s'opposer !

    L'article R421-9 précise en effet que :

    Dans l'hypothèse où la proposition relative à l'emploi des dotations en heures est rejetée par le CA, la commission permanente procède à une nouvelle instruction avant qu'une nouvelle proposition soit soumise au vote du CA. Le second vote du conseil doit intervenir dans un délai de dix jours suivant son premier vote. En cas de rejet de cette seconde proposition, le chef d'établissement, en qualité de représentant de l'État, arrête l'emploi des dotations en heures.

    Après donc le deuxième refus du C.A., plus besoin de vote, le chef d'établissement arrête l'emploi des dotations en heures. Le chef d'établissement devient dans ce cas un simple représentant de l'Etat, et ne peut s'opposer à sa hiérarchie. De plus, les moyens dont il dispose ne permettent pas de faire fonctionner deux sites.

    La victoire remportée au tribunal administratif a vite trouvé ses limites dans les textes de loi. L'autonomie des établissements est très théorique, ils ne peuvent  que gérer la dotation fournie par le Recteur et le DASEN.

    Comme depuis le début de cette lutte, il est bien clair que la solution ne peut être que politique. Les dotations sont la traduction des choix politiques nationaux, qui ne seront pas remis en cause par une lutte locale.

    Les soutiens des élus locaux( hormis les maires)  restent discrets dans l'ensemble. La communauté de communes a adopté une résolution lors de son dernier conseil. Dans des termes très pesés, elle demande à être associée à la concertation en cours, sans aborder directement le cas de Buzancy ou du Chesne.

    Pierre Cordier, vice-président du Conseil Général s'est déclaré contre la fermeture du collège du Chesne. Mais dans son argumentation, il parle de services publics, d'aménagement du territoire, de présence de l'Etat dans les zones rurales. Et quand la journaliste de "L'Union" (article paru samedi, pas encore en ligne ce jour)lui rappelle que le Conseil Général a voulu fermer de nombreux collèges dont celui du Chesne en 2006, il répond "nous n'étions pas du tout dans le même contexte ..."

    De la part de celui qui a en charge les collèges au Conseil Général, la ficelle est un peu grosse. Rappelons que le président Huré a confirmé il y a quelques mois qu'il appliquerait les décisions de l'Education Nationale, ne voulant plus se mettre en avant dans ce domaine, suite à la contestation de 2006.

    L'avenir du collège du Chesne reste donc problématique, l'Education Nationale ne voulant manifestement pas d'ouverture du site à la rentrée prochaine. Et pour parvenir à ses fins, elle s'en donne les moyens (en les refusant au collège multi-site Vouziers Le Chesne).

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    Manifestation au Chesne en mai 2013 (photo L'An Vert DR)

  • A bon chat, bon rat

    Le Chat-huant vaut bien un rat-pelle

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  • Lettre ouverte au DASEN des Ardennes

    Collectif 08 « Sauvegardons nos écoles »                                  Sy, le 2 juillet 2014

     Mairie

    08390 SY

                                                                à

    Monsieur le DASEN des Ardennes

    Charleville-Mézières

     

     

     

                                                     Monsieur le DASEN,

     

    La dégradation du service public d'éducation que nous connaissons depuis quelques années déjà ne fait que s'accélérer sous votre impulsion et nous tenons à vous faire part de notre mécontentement.

    Nous souhaitons tout d'abord attirer votre attention sur les préjudices que vous faites subir aux familles et aux écoliers ardennais, lorsque vous décidez la fermeture d'une école. En effet, une école fermée augmente les difficultés de certaines familles. Les enfants vont à l'école dans la commune voisine, mangent à la cantine et fréquentent la garderie pendant la pause méridienne. Tout cela n'est pas gratuit, la maman (c'est souvent elle) qui reste à la maison pour s'occuper de ses enfants se voit privée de cette mission. Les familles doivent payer pour un service dont elles se passaient quand l'école était maintenue au village, certaines se retrouvent endettées. Un papa a eu le courage de vous faire part de son intention de déscolariser ses deux filles, tant ses difficultés financières sont importantes. Et pour un qui ose faire la démarche, combien se taisent par crainte d'être marginalisés ? Vous, qui êtes là pour contrôler l'assiduité des élèves et faire respecter par les parents l'obligation de scolariser les enfants de 6 à 16 ans. Vous avez encouragé ce parent à faire une déclaration d'instruction dans la famille. Vous savez pertinemment que toutes les familles ne sont pas capables de remplacer l'école, c'est bien pour cela qu'a été instaurée l'école publique obligatoire.

    Votre réponse aux problèmes que nous soulevons, nous la connaissons : la cantine, la garderie ne sont pas de votre compétence mais de celle des communes. Eh bien, même si cela vous déplaît, nous pensons que vous êtes responsable de ces dégâts collatéraux.

    Pour ce qui est des préjudices subis, les collégiens ne sont pas en reste lorsqu'une partie d'un collège est supprimée. Bien sûr l'utilisation des moyens pédagogiques relève de la compétence du Conseil d'Administration (de même que la fermeture ou non d'un site).

    Mais c'est vous qui en portez la responsabilité quand vous décidez de réduire les moyens alloués à un collège multi-site, vous contraignez les Conseils d'Administration à attribuer les moyens à un seul site et à se prononcer pour la fermeture de l'autre. Les conséquences pour les collégiens et les écoliers qui sont transportés en autocar sont là aussi très graves. Nous ne vous citerons que trois exemples : les élèves de Chagny obligés de prendre un bus à 6 h 40 pour arriver au collège à 8 h ; ceux de Tannay auront 1 h 35 de route, ceux de Montgon prendront le bus à midi le mercredi pour arriver chez eux à 13 h 35. On peut raisonnablement penser, qu'avec des temps de trajets aussi longs et des nuits écourtées d'autant, ces élèves ne seront pas dans de bonnes conditions pour suivre les enseignements. De plus certains écoliers voyageront avec les collégiens et devront aussi se lever très tôt ; qui les accueillera à la descente des bus une demi-heure peut-être avant le début de la classe ?

    Et là encore, nous pouvons attendre la même réponse : les transports scolaires relèvent de la compétence du Conseil Général. Au risque de vous déplaire encore une fois, nous pensons toujours que vous êtes responsable de ces dégâts collatéraux.

    Pendant des années vos prédécesseurs ont impulsé le développement de l'enseignement de la langue allemande dans nos écoles primaires : notre département fut longtemps parmi les mieux classés. Aujourd'hui, vous annoncez que seule la langue anglaise sera enseignée. Quel paradoxe au moment où est célébrée la réconciliation franco-allemande ! Mais également à l'heure d'échanges économiques incontournables avec ce pays frontalier ! Pourtant dans certaines écoles, les moyens en enseignants habilités en allemand existent et permettent de poursuivre l'enseignement commencé sans moyens supplémentaires. Jusqu'où allez-vous pousser le formatage de nos écoliers ardennais en les condamnant à apprendre l'anglais, toujours l'anglais et rien que l'anglais ?

    Après avoir fait miroiter au lycée de Bazeilles l'avenir d'un pôle académique cohérent hôtellerie-restauration-tourisme, vous continuez d'accentuer son déclin en induisant la fermeture à la rentrée prochaine de deux classes en hôtellerie, une classe de Terminale professionnelle et une classe de Terminale technologique et en ne donnant pas suite au projet d'ouverture d'une deuxième classe de Seconde technologique.

    L’argument invoqué pour justifier la fermeture de l’enseignement général au lycée de Bazeilles qui était celui développement de l’hôtellerie (sic), n'aurait-il donc servi qu'à manipuler l'opinion ?

    Peut-être êtes vous fier de répondre de manière aussi zélée aux commandes ministérielles en terme de réductions budgétaires ?

    Pour notre part, nous sommes révoltés du mépris avec lequel sont traités les élèves et leurs familles qui doivent s’accommoder comme ils le peuvent des solutions que vous leur imposez.

    Nous sommes honteux qu'un pays qu'on dit des droits de l'homme sacrifie ainsi l'éducation et l'avenir de ses enfants.

    Nous exigeons un service public d'éducation accessible à tous, obligatoire et gratuit.

    dasen, école,ardennes,fermeture d'écoles

    Débat à ciel ouvert du collectif"sauvons nos écoles"

  • Une école qui ferme dans un village

    Communiqué du Collectif 08 Sauvegardons nos écoles

    Une école fermée augmente les difficultés de certaines familles. Les enfants vont à l'école dans la commune voisine, mangent à la cantine et fréquentent la garderie pendant la pause méridienne.
    Tout cela n'est pas gratuit, la maman (c'est souvent elle) qui reste à la maison pour s'occuper de ses enfants se voit privée de cette mission.
    Les familles doivent payer pour un service dont elles se passaient quand l'école était maintenue au village, certaines se retrouvent endettées.
    Face aux charges financières supplémentaires, certaines écrivent à la Direction des Services Départementaux de l’Éducation Nationale pour les prévenir qu'elles déscolarisent leurs enfants.
    La commune ne voit pas d'autre alternative que d'étaler le remboursement de la dette accumulée au fil des jours.
    Où est passé l'argent des économies réalisées avec la fermeture de l'école ?
    Ne doit-il pas servir à régler ces charges imposées aux familles, ce n’est pas à elles de financer les politiques de réduction des services publics.
    Rappelons que le Directeur Académique des Services de l’Éducation Nationale des Ardennes (DASEN) est là pour contrôler l'assiduité des élèves et faire respecter par les parents l'obligation de scolariser les enfants de 6 à 16 ans .Quelle solution a-t-il trouvé ? - Encourager les parents à faire une déclaration d'instruction dans la famille. Toutes les familles ne sont pas capables de remplacer l'école, c'est bien pour cela qu'a été instaurée l'école publique obligatoire.
    Dans notre département, les services de l’Éducation Nationale sont le relais d'une politique d'abandon de nos jeunes, au mépris de leurs obligations réglementaires. Quelle honte pour la France, pays des droits de l'homme !
    C'est en réalité un pays qui n'hésite pas à sacrifier l'éducation et l'avenir de ses enfants pour répondre aux critères ayant pour but d'augmenter toujours plus les profits des plus riches.
    A Pouru-Saint-Rémy aujourd'hui, il y a deux écoles. A Pouru-Aux-Bois, Escombres et Le Chesnois, il n'y en a plus depuis deux ans ; les familles de Pouru-Aux-Bois, d'Escombres et Le Chesnois sont contraintes et forcées de payer pour laisser leurs enfants à l'école (cantine le midi), ou alors, trouver des solutions qui entraînent des dépenses (transport) pour reprendre leurs enfants pendant midi.
    Quand elles n'arrivent plus à payer, elles ont le courage d'annoncer à la DASEN qu'elles déscolarisent leurs enfants et la DASEN leur donne sa bénédiction (kit d'instruction dans la famille fourni avec l'attestation signée par délégation pour le Directeur Académique des Services de l’Éducation Nationale des Ardennes).
    C'est comme ça.
    Cela vous semble-t-il juste ?
    Qu’auriez-vous fait si votre école avait fermé ?
    Doit-on tout accepter ?
    Exigeons un service public d'éducation accessible à tous, obligatoire et gratuit.
    Venez avec votre panier vous joindre au pique-nique de soutien aux familles privées de leurs droits
    MARDI 24 JUIN À PARTIR DE 11 h 30 SUR LA PLACE DE POURU-SAINT-REMY
    Rejoignez-nous : 06 70 83 22 79
    Blog : http://collectif08ecoles.blogspot.fr/
    Page facebook : Collectif Sauvegardons Nos Ecoles

     

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  • Café débat à Charleville sur le projet de traité transatlantique

    Communiqué du collectif Stop TAFTA 08


    Un évènement à ne pas manquer !
    Le Mercredi 18 Juin à 20h00 au Bar Le BARATIN 25, quai Rimbaud à Charleville-Mézières aura lieu un Café Débat sur le Grand Marché Transatlantique, animé par Gilles LEMAIRE, membre du conseil scientifique d'attac France.
    Ce Café Débat est organisé par le Collectif STOP TAFTA des Ardennes, qui s’est créé le 26 Mai 2014, et regroupe déjà de nombreux citoyens et des organisations associatives, syndicales, politiques.
    Pourquoi ce café-débat ?
    Il s'agit de s''informer, débattre, échanger, sur le Grand Marché Trans-Atlantique (GMT) en préparation, désigné aussi par les sigles PTCI, TTIP, APT ou TAFTA (Trans-atlantic Free Trade Agreement) , et sur ses conséquences néfastes pour les populations européennes.
    De quoi s’agit-il ?
    Un accord de libre échange est négocié depuis Juillet 2013, de façon quasi clandestine, entre les États-Unis et l'Union Européenne , pour créer le plus grand marché du monde ; il devrait aboutir en 2015. L'accord porte sur trois objectifs visant à éliminer les « obstacles règlementaires inutiles au commerce » :
    - réduire ou supprimer les droits de douane et les taxes sur les importations,
    - abaisser ou supprimer les législations,
    - instaurer une justice privée contre les états

    Quelles conséquences pour les Populations Européennes ?
    - soumission des États au droit des multinationales
    - menaces sur le Droit du travail,
    - accroissement du chômage,
    - disparition des normes européennes en matière de santé, d’alimentation, d’environnement, de
    politique énergétique,
    - menaces sur les marchés publics,
    - menaces sur les services publics,
    - accroissement du chômage,
    - etc …
    Il est encore possible de s’y opposer.


    Le Collectif 08, dont sont membres : Artisans du Monde, attac, CGT de l'hôpital de Charleville, Ensemble!, Europe Écologie les Verts, FSU, Ligue des Droits de l'Homme, Mouvement des jeunes socialistes, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti Communiste Français, Parti de Gauche, Solidaires, et de nombreux citoyens s’engage pour informer, agir, interpeller nos élus et gouvernants.

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  • A la rencontre des pâtres et des moines

    Entre Saint-Pierrmont et Oches, le paysage argonnais nous offre de verdoyantes collines, où se succèdent  prés et bosquets.

    On ne serait pas surpris d'y rencontrer quelques pâtres surveillant les troupeaux à la recherche d'herbe fraîche et d'ombrages accueillants. Les journées du patrimoine de pays nous faisaient découvrir ces deux communes voisines tellement banales à première vue, mais riches de trésors que l'équipe de l'Association de Sauvegarde du Patrimoine Vouzinois excelle à nous révéler.

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    Point de vue à l'église d'Oches.

    A Saint-Pierremont, village natal de Dom Mabillon, sa maison est encore visible, elle est en cours de rénovation. Cet enfant du pays étudia à Reims, puis occupa de hautes fonctions à la cour du roi. Il a été membre de l'Académie Royale des Inscriptions. Spécialiste des documents anciens, il a été considéré comme un des plus grands esprits de son temps, à l'égal d'un Descartes. Il a été le protégé de Colbert et le roi l'a considéré comme "le plus savant et le plus humble religieux de son royaume" (voir l'article de Wikipédia à son sujet).

    Dans l'église paroissiale, une plaque gravée rend hommage à cet enfant du village devenu un érudit du royaume.

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    Sant-Pierremont compte aussi une maison forte, magnifique bâtisse rénovée avec soin par son actuel propriétaire. Un jardin en terrasse ouvre  une perspective remarquable sur le paysage environnant.

    Le travail de restauration est fort avancé, seule la grange voisine demande encore de lourds travaux de réfection.

    Les meurtrières et autre mâchicoulis rappellent  l'intérêt fondamental de défendre son territoire et sa vie dans ces régions frontalières dont l'Argonne fit longtemps partie.

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    Publication_BatailleOubliee-214x300.jpgA Oches, en début d'après-midi une centaine d'auditeurs attentifs étaient venus écouter une conférence de Michel Baudier(voir le site de l'association qu'il préside). Ce spécialiste de cette bataille de mai 1940 a rappelé les combats qui se sont déroulés dans le secteur, et qui ont constitué un point de résistance à l'avance allemande. La bataille "de Stonne" a vu se dérouler des affrontements importants, contrairement à ce que l'on donne souvent comme image de la retraite française face à l'attaque éclair de l'armée allemande. Un parcours fléché peut guider les curieux vers les lieux emblématiques de ce fait de guerre. (dont Stonne, Tannay, Le Mont-Dieu et Oches.)

     

    L'église de Oches est remarquable par sa situation en haut d'une butte, et aussi par sa décoration intérieure et ses riches vitraux. Ils sont issus du travail de Marguerite Huré, une de pionnière de l'abstraction dans le vitrail religieux. Michel Coistia a présenté son travail de manière claire et pédagogique. Il a rendu accessible à tous le message qu'a voulu faire passer l'artiste, par ses figures géométriques, ses symboles et ses couleurs. Le soleil présent tout au long de la journée a contribué à rendre plus éclatante cette démonstration effectuée sur le site lui-même.

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    La journée s'est terminée par un concert offert par la chorale Cécilia de Vouziers. Les bans de l'église avaient fait le plein pour cette occasion. La prestation donnée, sous la direction du chef de chœur  Gilles Déroche, a été brillante.  La preuve a été faite que le bâtiment religieux pouvait non seulement voir vibrer la lumière retravaillée par la vision d'une artiste, mais aussi faire joyeusement résonner  les notes chantées par les choristes.

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