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société - Page 19

  • Climat : « La catastrophe a commencé, organisons la justice et la solidarité »

    Ce 22 avril se tient la journée internationale de la Terre. Un appel est lancé pour le tour Alternatiba 2024. Ce parcours de 5500 kilomètres débute le 2 juin à Nantes pour faire « progresser concrètement les alternatives et les résistances ».

    Malgré des décennies d’alertes, nous sommes désormais entrées dans l’ère du dérèglement climatique et en subissons les premières conséquences : incendies, sécheresses, inondations, tempêtes, sont plus nombreuses et destructrices que jamais… Face à cette situation, que peut-on faire ?

    Les plus riches peuvent s’adapter, s’équiper, se déplacer, déménager, réparer les dégâts, acheter au prix fort des ressources devenant plus rares et plus chères (énergie, eau, nourriture). Mais la majorité de la population, les classes populaires, les familles et les personnes les plus précaires, se retrouvent bien plus démunies face à ces impacts. 

    Pourtant, l’adaptation commence et la manière dont elle s’organise au quotidien pose les bases de la société de demain. Nous sommes à la croisée des chemins : construisons-nous une société du chacun pour soi, d’inégalités et d’injustices sociales aggravées, ou une société d’entraide, de partage, de solidarité et de justice sociale ? Ce choix fondamental se joue dès maintenant, par les arbitrages faits sur l’accès à l’eau, à la santé, au logement, à l’éducation pour toutes et tous, par les moyens octroyés à la rénovation des bâtiments et aux transports en commun, par les politiques agricoles décidées à Paris ou à Bruxelles…

    Quatre mois de mobilisation

    Si des actions politiques d’ampleur aux niveaux national et international sont indispensables, nous voyons bien qu’elles ne se mettent en place ni assez vite, ni avec assez d’ambition, ni avec assez de justice sociale. Nous appelons donc à la mobilisation la plus massive possible autour des initiatives collectives d’adaptation et de transformation concrète de nos territoires pouvant être réalisées directement par les citoyennes et les citoyens, pour davantage de justice et de solidarité climatiques.

    C’est le sens du Tour Alternatiba 2024 auquel nous participons et que nous appelons à rejoindre. Retrouvez-nous sur les nombreuses étapes prévues, qui s’égrènent sur un parcours de plus de 5500 km entre le 2 juin à Nantes et le 4 octobre à Marseille.

    Nous y ferons progresser concrètement les alternatives et les résistances portées par la multitude de collectifs, d’associations citoyennes, de coopératives, qui irriguent la société autour des valeurs qui nous sont chères : démocratie, justice sociale, féminisme, droits humains, anti-racisme et lutte contre les discriminations, accueil des personnes migrantes, paix, non-violence, justice internationale.

    Ces quatre mois de mobilisation ininterrompue se traduiront à travers un large éventail de modes d’action : mobilisations populaires, construction d’alternatives citoyennes, actions spectaculaires, désobéissance civile non-violente assumée à visage découvert, plaidoyer, recours en justice…

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  • Petit Guide des lois que personne (ou presque) ne respecte et pourtant ce serait mieux

    Le Petit Guide des lois que personne (ou presque) ne respecte et pourtant ce serait mieux est disponible ! À travers 5 Petit_Guide_des_lois_que_personne_ou_presque_ne_respecte.pngthématiques incontournables pour une transition écologique locale juste et inclusive, Alternatiba, ANV-COP21 et le Réseau Action Climat dressent un constat alarmant : un nombre significatif de collectivités ne respectent pas les obligations légales qui leur incombent. Mais alors, qu’est-ce qu’on fait si les lois, même insuffisantes, ne sont pas respectées ? Ce Petit Guide est là pour répondre à cette question désarmante !

    Ce guide de 40 pages propose, pour chacune des thématiques, le contexte législatif et les actions des collectivités à ce jour, des suggestions de ce que peuvent faire les élu·es, et des idées de mobilisations pour les militant·es.

    Un constat citoyen autour de cinq thématiques

    Le Petit Guide des lois que personne (ou presque) ne respecte et pourtant ce serait mieux est issu d’un travail réalisé en 2023 par plus de 60 groupes de citoyen·nes sur les politiques de transition écologique, sociale et démocratique. Il met en lumière cinq thématiques dont les lois ne sont pas toujours respectées, au détriment de la justice sociale et du climat :

    • la qualité des produits dans la restauration collective publique
    • les aménagements cyclables favorisant la pratique du vélo
    • l’accès au logement
    • l’accès à l’eau
    • le tri à la source des biodéchets


    Pour commander le guide, voit sur le site d'Alternatiba

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  • Paiera-t-on bientôt sa baguette en bitcoins ?

    Extraits de l'article de Frédéric Lemaire  dans le Monde diplomatique de février 2022

    « Cryptoactif », « minage », « blockchain »… Apparu en 2009, le bitcoin semble avoir révolutionné les questions monétaires jusque dans les mots. Une novlangue suscitant à parts égales incompréhension et fascination entoure une innovation qui promet de « libérer » la monnaie de toute centralisation étatique. Resurgit ainsi l’espoir de changer le monde grâce aux technologies.

    Longtemps cantonnées au rang de curiosité, les cryptomonnaies (ou cryptoactifs, ou encore monnaies numériques) font depuis quelques années les gros titres de la presse, y compris généraliste. Et pour cause : le cours de l’une des plus connues, le bitcoin, a quadruplé entre décembre 2020 et mai 2021, avant de dégringoler et de perdre plus du tiers de sa valeur. En novembre 2021, il renouait avec une valorisation historique… puis il dévissait à plusieurs reprises pendant l’hiver. L’évolution du cours du bitcoin dessine un paysage de montagnes russes qui fascine autant qu’il inquiète.

    (...)

    Le bitcoin voit le jour dans la foulée de la crise financière mondiale de la fin des années 2000. Le 31 octobre 2008, Satoshi Nakamoto (un pseudonyme) diffuse un document à un public restreint de passionnés de cryptographie, c’est-à-dire des techniques qui visent à protéger les messages à l’aide de clés de chiffrement, avant de le mettre en ligne. Ce « Livre blanc » pose les bases d’un système de devise électronique, dont la particularité est de se passer d’émetteur centralisé et de tout tiers de confiance pour valider les échanges. En d’autres termes, le document propose de créer une monnaie, le bitcoin, sans banque centrale et sans intermédiaires financiers, garantissant un anonymat presque total des échanges.

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  • Mieux cohabiter avec la faune sauvage en ville

    Communiqué de la LPO du 16.04.2024

    Ce 16 avril se tiennent les premières « Assises de l’Animal en Ville » au Conseil économique social et environnemental (CESE), organisées par le groupe 1Health. La LPO y participe avec l’objectif d’intégrer plus largement la faune sauvage dans les réflexions sur la présence de l'animal dans l’espace urbain.

    Stopper le déclin dramatique de la biodiversité à l’échelle de la planète passe aussi par nos lieux d’habitation. L’étalement urbain est à l’origine de 70% des 20 000 à 30 000 hectares d’espaces naturels et agricoles, soit l’équivalent de 100 terrains de football par jour, qui disparaissent chaque année en France en raison de l’artificialisation des sols.

    Or certaines espèces sauvages se sont adaptées au milieu urbain et s’y sont développées ; pour d’autres, il s’agit d’un lieu de passage obligé entre deux territoires. La ville peut créer des espaces propices ou défavorables à la faune. L’architecture des bâtiments et les méthodes de gestion des espaces végétalisés vont être déterminantes pour la survie des oiseaux, mammifères, insectes et autres reptiles qui peuplent également nos villes.  

    La rénovation énergétique peut ainsi avoir des conséquences désastreuses sur la nidification des hirondelles et des martinets, l’aménagement des combles condamner une colonie de chauve-souris, la construction d’une clôture couper la route aux hérissons, l’éclairage perturber les espèces nocturnes, une piscine ou une façade de verre devenir un obstacle mortel, etc.

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  • Mayotte, démolitions des quartiers pauvres sous couvert de la loi Elan

    Rapports de la LDH

    Lire le rapport 2021

    La démolition des quartiers pauvres de Mayotte sous couvert de la loi Elan se caractérise toujours par des contradictions entre les arrêtés et les réalisations, le nombre d’habitations détruites est toujours supérieures à celui annoncé dans les arrêtés. Les annexes des arrêtés sont également contradictoires entre elles : les rapports de la gendarmerie, de l’ARS et de l’ACFAV ne s’accordent jamais sur le nombre d’habitations installées sur les parcelles concernées. Les familles et les habitations ne sont pas clairement identifiées ; l’obligation de relogement qui figure dans l’article 197 de la loi n’est jamais remplie : il ne s’agit que d’un hébergement d’urgence de trois semaines dont le principe aurait été rappelé aux familles, comme seule obligation supposée par le préfet. Seule apparait la mention « une solution d’hébergement a été proposée » aux familles.

    Lire le rapport 2022

    La politique de résorption de l’habitat insalubre sous couvert de la loi Elan, notamment de son article 197 spécifique aux départements d’outre-mer de Guyane et de Mayotte, a été marqué par quelques contentieux fin 2021, début 2022.

    Ces contentieux ont eu pour principal effet de ralentir le programme de destruction affiché au rythme d’un bidonville par mois dans les communiqués de presse de la préfecture.

    Alors qu’officiellement 1652 cases avaient été détruites dans le courant de l’année 2021, le bilan de l’année 2022 en cours n’a pas fait l’objet de communiqué ni du fameux baromètre de l’habitat illégal dont les parutions ont été interrompues.

    Finalement le préfet est arrivé à ses fins. Le tribunal administratif l’a autorisé à exécuter tous les arrêtés pris en 2021, notamment ceux de La Pompa et Miréréni sur la commune de Tsingoni, et celui de Mnyambani sur la commune de Bandrélé.

    Si l’on se fie aux chiffres annoncés dans les communiqués de presse qui ont suivi les exécutions, un premier bilan des opérations peut être esquissé.

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  • Les premiers éléments de programme de l’ECSA à Marseille

    Du vendredi 26 au dimanche 28 avril, l’ ECSA organise des rencontres européennes ouvertes à toustes à Marseille (Friche de la Belle de Mai). Le comité de pilotage en dévoile les thématiques et les premières activités !

    À Marseille, les activités sont organisées par “conteneurs”, qui sont des regroupements de thématiques créés pour faciliter la transversalité et les échanges.
    On retrouve :

    les plénières des conteneurs sont sous la responsabilité du comité européen qui organise ces rencontres (l’ECSA : European Common Space for Alternatives),
    les autres activités sous la responsabilité des mouvements et organisations qui les ont proposés.
    Les infos sur le programme et les sessions préalables en ligne sont à retrouver ici.
    Pour s’inscrire aux journées d’avril à Marseille, rendez-vous sur le site de l’ECSA !

     Conteneur 1 : La planète B n’existe pas

    Plénière : Guerre et climat : les menaces existentielles de notre temps (organisation : ECSA)

    Dans cette plénière, nous nous efforcerons de démêler le lien entre climat/extractivisme et militarisme. Convaincus de l’urgence d’assurer un avenir juste sur une planète vivable, nous discuterons de la manière de dépasser le capitalisme, le militarisme et le colonialisme. Nous ferons le lien entre le pouvoir des entreprises, le militarisme, l’effondrement climatique/écologique et le rôle de l’Europe dans les évolutions actuelles.

    Nous partagerons les expériences des organisations sur le terrain qui s’engagent activement dans le démantèlement du capitalisme fossile, la construction d’une transition juste et internationaliste, la décolonisation de la justice et de la paix, et la lutte contre l’agenda de l’extrême droite et du néolibéralisme sur la guerre et le changement climatique.

    Session 1 : La complicité européenne dans le génocide israélien à Gaza (Organisé par ARCI (Italie) & TNI (Pays-Bas))

    Le soutien populaire à un cessez-le-feu et à l’arrêt du génocide israélien a mobilisé des centaines de milliers de personnes dans différentes villes d’Europe. Les organisateurs locaux, les organisations de la société civile et les syndicats y ont joué un rôle essentiel. Les gens sont descendus dans la rue, ont dressé des piquets de grève devant des usines, les dockers ont refusé de charger des navires, et des avocats et des organisations de la société civile poursuivent les gouvernements et les hommes politiques devant les tribunaux, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et en Allemagne, pour leur complicité.

    Compte tenu des plaintes devant Cour Internationale de Justice, de la mobilisation actuelle des mouvements et des experts de l’ONU qui ont averti que toute exportation d’armes vers Israël contribuerait probablement à violer le droit international, comment pouvons-nous renforcer la solidarité à travers l’Europe pour mettre fin à la complicité européenne et faire en sorte qu’Israël rende des comptes ? Cette session se concentrera sur les stratégies des mouvements.

    Session 2 : Expérience de solidarité avec les peuples en guerre - Ukraine (Organisation : ENSU Réseau européen de solidarité avec l’Ukraine et différents groupes, jeunes, syndicalistes, défenseurs des droits...

    Échanges d’expériences sur les pratiques de solidarité de ces dernières années, avec des groupes et des mouvements dans des sociétés déchirées par la guerre, en Ukraine, et des mouvements anti-guerre en Russie.

    Session 3 : Pour une écologie populaire d’en bas (Organisation : Alter Summit, Corporate Europe Observatory, TransNational Institute, Rosa Luxemburg Stiftung)

    Face à la pseudo transition écologique néolibérale et antisociale imposée par les multinationales, et à la montée d’une écologie d’exclusion portée par l’extrême droite, nous devons construire une écologie populaire, de gauche, à partir de la base. Nous discuterons de ce défi ainsi que des contradictions et des difficultés à relier les luttes écologiques aux réalités sociales, avec des représentants des luttes collectives locales.

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  • L’avortement, au cœur de la présidentielle américaine

    Édito de Cartooning for Peace du 12.04.2024

    À sept mois des élections, Donald Trump s’est mis à dos une partie de son électorat ultra conservateur en changeant de position sur le droit à l’IVG, enjeu majeur de cette campagne. Lors de son mandat présidentiel, il avait pourtant été à l’origine de l’abrogation en 2022 du droit constitutionnel à l’avortement (annulation par la Cour Suprême de l’arrêt Roe vs Wade de 1973), laissant les États légiférer sur cette question. Depuis, une vingtaine d’États ont déjà limité ou interdit l’accès à l’IVG. Mais ce lundi 8 avril, Trump a déclaré qu’il n’envisageait pas une interdiction fédérale de ce droit en cas de victoire aux élections de novembre. Espérant rallier les républicains plus modérés, les femmes et les jeunes, il a aussi provoqué la colère des républicains les plus radicaux et des « MAGA » qui ont fait de ce combat « pro-life » une priorité, aux côtés de l’immigration et la criminalité. Un calcul politique qui peut lui coûter cher ?

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