Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

politique nationale - Page 226

  • Chômage: "amélioration de la tendance" mais "pas de baisse du nombre de demandeurs d'emploi"

    Tout le monde ne peut pas être ministre, il faut des compétences exceptionnelles pour atteindre ce niveau de responsabilité. François Rebsamen, ministre en charge du travail et de l'emploi, possède une des qualités essentielles au bon accomplissement de la tâche qui lui a été confiée : il parle couramment la langue de bois.

    Les chiffres du chômage pour mars 2015 viennent d'être publiés, et le communiqué officiel note une amélioration de la tendance. Faut-il comprendre que le nombre de demandeurs d'emploi diminue ? Non, il continue d'augmenter, de 0,4 % sur un mois et 4,9 % sur un an pour la catégorie A (et 0,5 % pour un mois et 6,7 % sur un an pour les catégories A, B et C). Un simple calcul montre que ces chiffres sont tout à fait dans la moyenne de ces 12 derniers mois.

    Il faut vraiment triturer les chiffres dans le sens que l'on veut leur faire dire pour voir "une amélioration de la tendance". L'augmentation persiste, et sur un rythme comparable à celui des 12 mois précédents. Le rôle d'un responsable est, entre autres, d'insuffler un peu d'optimisme et remonter le moral des Français. Mais à force de se réjouir de chiffres catastrophiques, et d'entretenir un espoir pour une échéance qui recule sans cesse, c'est plutôt un sentiment d'abandon et une attitude de rejet que le ministre suscite.

    Voici les chiffres officiels :

    Lire la suite

  • Plan d’action contre le racisme : ambitieux mais déséquilibré.

    plan.jpg

    Communiqué LDH

    La Ligue des droits de l’Homme prend acte de ce que le gouvernement adopte un Plan d’action contre le racisme affichant de grandes ambitions. C’est en soi une bonne nouvelle, notamment au vu de la situation inquiétante que connaît notre pays en ce domaine.

     

    Lire la suite

  • Anomalies de la cuve de l’EPR : le Réseau "Sortir du nucléaire" demande l’abandon du chantier

    Alors que l’Autorité de sûreté nucléaire rend publiques de dangereuses anomalies dans la fabrication de la cuve du réacteur EPR en construction à Flamanville, le Réseau "Sortir du nucléaire" demande l’abandon immédiat du chantier et des projets de nouveaux réacteurs.

    Alors que l’EPR était présenté comme le nec plus ultra de la sûreté, le couvercle et le fond de la cuve du réacteur en construction à Flamanville présentent d’inquiétantes anomalies. En cas de choc thermique lié à l’injection d’eau de refroidissement, des fissures se propageraient plus rapidement, laissant craindre la rupture de la cuve.

    logo.png

    Lire la suite

  • Guerre familiale au Front National

    Berth-GuerreMarineJeanMarie-w.jpg

    Dessin de Berth dans Sine mensuel

  • Renouveler les vieux schémas

    La politique ne se limite pas à gérer "au mieux" les conséquences sociales d'une économie libérale, c'est aussi savoir sortir des sentiers battus et proposer des solutions innovantes pour l'avenir.

    Si l'opposition au nucléaire date de plus de 30 ans, les "écolos" avec leur badge "non merci" illustré d'un soleil apparaissaient pour certains comme de doux rêveurs.

    Depuis lors, c'est le cauchemar du nucléaire qui est devenu une réalité : Tchernobyl, puis Fukushima. Et la réflexion a muri suite à ces catastrophes, en particulier au Japon. Ce pays qui était un des plus équipés en centrales nucléaires envisage une sortie totale du nucléaire, et a continué de fonctionné en fermant toutes ces centrales nucléaires.

    En France, un récent rapport de l'ADEME rend crédible une perspective d'une énergie 100 % renouvelable pour 2050, à condition de faire ce choix maintenant. Ce rapport s'appuie sur une utilisation optimisée de l'énergie, avec interconnections et stockage. Le coût estimé est à peine supérieur à celui du renouvellement des centrales nucléaires existantes, avec les dangers en moins.

    Ce rapport qui devait être rendu public est resté secret jusqu'à sa publication par le site Médiapart. (voir le rapport de l'ADEME)

    Voici ce qu'en dit le journal Politis

    Lire la suite

  • Scandale Bygmalion : trop gros pour tomber ?

    Pour certaines affaires, plus c'est gros, moins on risque. C'est le « Too big to fail » (« trop gros pour faire faillite »)qui s'applique en particulier au monde de l'économie : quand une entreprise ou une banque de très grosse taille connaît des difficultés, elle se retrouve très rarement en faillite. Sa chute aurait des conséquences tellement importantes que l'Etat ou d'autres institutions viennent à son secours.

    C'est ce schéma qu'a appliqué Roland Dumas, Président du Conseil constitutionnel en 1985. Il avait validé les comptes de campagne de Balladur et de Chirac, ce qu'il justifie aujourd'hui ainsi :" Roland Dumas se dit « convaincu d'avoir sauvé la République » en ayant validé, en 1995, les comptes de campagne présidentielle « manifestement irréguliers » de Jacques Chirac, mais aussi d'Edouard Balladur."

    La fraude entraînait un scandale tellement important qu'il fallait mieux la garder secrète. Rappelons qu'en 1985, un certain Nicolas Sarkozy était officiellement porte-parole du candidat, mais, en réalité, il avait un rôle prépondérant, comme l'écrit Le Monde" 'homme-orchestre de la campagne électorale d'Edouard Balladur".

    Tout cela pour en venir à Bygmalion, le scandale à 18,5 millions d'euros de dépassement de la campagne de Sarkozy en 2012. Dans cette affaire, la justice avance à grands pas, aidées par les révélations venant de l'UMP, minée par la bataille Copé contre Fillon.

    C'est Jérôme Lavrilleux, bras droit de Copé qui a lâché le premier le morceau, les faits ayant été confirmés par les dirigeants de la société Bygmalion.

    A ce jour, quatre cadres de cette société ont été mis en examen, ainsi que trois anciens cadres de l'UMP et récemment trois hauts responsables de la campagne de Sarkozy en 2012 les ont rejoints.

    Jérôme Lavrilleux est protégé par son mandat de député européen, mais son immunité pourrait être levée par le Parlement européen.

    Et Nicolas Sarkozy ? Il était le candidat, c'est donc lui qui a signé les comptes présentés au Conseil constitutionnel (et rejetés pour dépassement, d'où le Sarkothon, mais c'est une autre affaire !).

    Nicolas Sarkozy déclare tout ignorer de ce montage, il était candidat et n'avait pas le temps de vérifier toutes les factures. On ne lui en demande pas tant, mais qu'il n'ait pas été informé d'un dépassement de plus de 18 millions du seuil légal, et qu'il ne s'en soit pas rendu compte même une fois la campagne terminée relève du conte de fées.

    Sarkozy sera-t-il un jour inquiété pour cette fraude, cela dépend en partie du comportement et de la coopération des inculpés. Mais ils sont nombreux, et il suffirait que l'un d'eux craque. Et même sans cela, le candidat est de fait et de droit responsable de ses comptes de campagnes.

    Reste un atout, jouer le temps jusqu'aux prochaines élections présidentielles, et alors compter sur le renouvellement du scénario de 1985, too big to fail.

    Lire la suite

  • Fin de la trêve hivernale : la LDH attend de réelles mesures

    Communiqué LDH

     

    La trêve hivernale est finie, les expulsions commencent, avec pour conséquence la mise à la rue de familles sans aucune autre perspective que de dormir dehors, ou d’avoir recours au 115 qui sera dans l’incapacité de répondre, les centres d’hébergement d’urgence (CHU) ouverts pour la période hivernale fermant les uns après les autres.

    Pourtant madame Sylvia Pinel, ministre du Logement, a annoncé à la date du 24 mars 2015, devant les conséquences de ces fermetures de CHU : « Toutes les familles se verront proposer des solutions d’hébergement ou de logement »et« deux mille places seront pérennisées ou créées »,afin d’éviter toute remise à la rue à la fin de l’hiver.« Chaque personne hébergée bénéficiera également d’accompagnement social personnalisé et fera l’objet d’un suivi renforcé. »

    Ce que nous attendons du gouvernement, ce ne sont pas de belles intentions, mais de réelles mesures pour en finir avec ces drames humains pourtant prévisibles, indignes d’un Etat de droit.

    La Ligue des droits de l’Homme assure de son soutien toutes les personnes victimes d’expulsions sans relogement, et se déclare solidaire des luttes des mal-logés.

    Paris, le 2 avril 2015

    treve-hivernale-fin.jpg