Communiqué de la Confédération paysanne le 27.07.2017
Après un simulacre de consultation des acteurs agricoles, le gouvernement a clairement laissé la FNSEA* arbitrer la PAC* 2018. Il fait donc le choix dangereux de léser la grande majorité des paysans au bénéfice d'une minorité. Il n'aura pas fallu longtemps pour que les promesses de campagne du candidat Macron soient enterrées par les lobbies !
L'Etat français s'apprête en effet à porter un coup fatal à l'emploi agricole, en ne majorant pas davantage les 52 premiers hectares, et donc en défavorisant les fermes les plus pourvoyeuses d'emploi. Il met également en grand danger tous les paysans installés en zone de handicap naturel en n'anticipant absolument pas les besoins de financement de l'ICHN ( L'indemnité compensatoire de handicaps naturels) liés à l'extension prochaine du zonage. Il va ensuite sacrifier l'agriculture biologique en retirant ses financements à l'aide au maintien. Comme si cela ne suffisait pas, il compte laisser un trou budgétaire béant dans le financement des mesures agro-environnementales et climatiques, mettant en péril un dispositif qui permet concrètement aux paysans de s'engager progressivement dans la transition vers une agriculture plus écologique.
La Guyane est (trop) connue pour ses gisements aurifères. L’appétit pour les métaux, dont le plus brillant d’entre tous, a conduit un conglomérat à identifier une zone pour un projet de méga-mine appelé la « Montagne d’or ». L’extraction aurifère, polluante par nature, a des impacts irréversibles tant sur l’environnement immédiat, que dans des zones a priori éloignées, comme le montrent les ruptures de digues de stockage il y a quelques années au Brésil, et la pollution des sols par infiltration. Tout aussi grave est l’atteinte aux droits des habitants et des communautés vivant, de très longue date, dans ces zones qui devraient rester protégées.