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Monde agricole - Page 44

  • Lactalis fait des économies sur le dos de l’environnement

    Communiqué de FNE le 08.04.2019

    Quatre litres par seconde : c’est la quantité de substances polluantes déversée par la fromagerie Etoile du Vercors dans un cours d’eau, l’Isère, en continu depuis 1942. Une pollution colossale, pour laquelle cette filiale du premier groupe mondial laitier et fromager Lactalis vient enfin d’être condamnée à 100 000 € d’amende dont la moitié avec sursis. Un montant loin de compenser les dommages sanitaires et environnementaux pour France Nature Environnement et la FRAPNA Isère, qui rappellent qu’à ce jour, le rejet de ces substances toxiques n’a pas cessé.

    Lactalis fait des économies sur le dos de l’environnement

    On aurait pu croire que le rachat de l’Etoile du Vercors par un grand groupe ayant pignon sur rue en 2011 allait conduire rapidement à l’assainissement des effluents de cette fromagerie. Il n’en a rien été : loin de se soumettre aux différentes injonctions de l’administration à régulariser sa situation, Lactalis les a au contraire déférées devant le tribunal administratif de Grenoble. Le premier groupe mondial laitier n’a, en parallèle, pris aucune mesure pour limiter la pollution de l’Isère.

    Fort heureusement, la justice administrative a, le 28 décembre 2018, mis en demeure la société Etoile du Vercors de mettre en œuvre une solution de traitement de ses effluents dans un délai de neuf mois à compter de cette date. Mais surtout, un procès a eu lieu devant le tribunal correctionnel, mettant en lumière la gravité de la pollution : chaque année, 200 tonnes de produits sont déversées dans le cours d’eau, dont 28 substances chimiques comme l’Hypochlorite de soude 47/50, un extrait de javel très toxique pour les organismes aquatiques, ou encore le PENNGAR NPH, un nettoyant liquide acide oxygéné, apprécié de l’industrie agro-alimentaire pour sa puissante action dégraissante et oxydante.

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  • Menaces sur l’élevage plein-air de porc

    Les autorités belges essayent tant bien que mal d’endiguer l’épidémie de peste porcine africaine frappant les élevages du pays. Si la France n'est pas actuellement touchée, l’émotion est grande, proportionnelle à la surface financière de la filière porcine pour qui l’enjeu exportateur est vital.
    Selon les dernières hypothèses, des sangliers malades porteurs de peste porcine africaine ont été introduits illégalement en Wallonie l'été 2018. Longtemps on a soupçonné un « camionneur polonais » qui, en jetant un sandwich contenant des produits à base de porc infecté, aurait contaminé des sangliers en Belgique... L'arrestation des responsables présumés de ces introductions illégales pour la chasse a clôt ce débat.
    Les autorités belges essayent tant bien que mal d'endiguer l'épidémie. Les porcs en élevage wallons ont d'abord fait les frais d'une politique d'abattages préventive étendue. A cette décision contestable se sont ajoutées des mesures de gestion de la faune sauvage : clôture des zones infectées et éradication des sangliers. Mais l'épidémie n'est toujours pas maîtrisée et s'étend vers le nord et l'est.
    Côté français, l'émotion est grande, proportionnelle à la surface financière de la filière porcine pour qui l'enjeu exportateur est vital. Alors que la Chine ne contrôle plus l'infection, les exportations françaises explosent : l'objectif est donc de conserver ce précieux statut indemne. Pour ce faire, les grands moyens sont déployés. Un plan de prévention est mis en œuvre depuis un an, couplé à des textes réglementaires imposant des mesures de biosécurité en élevage, dans les transports et dans la faune sauvage.

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  • Barrage de Caussade : l'illégalité du projet confirmée

    Par FNE le 03.04.2019

    Illégal sur le fond. Ce jeudi 28 mars 2019, le tribunal administratif de Bordeaux vient de rejeter les demandes des promoteurs (le Syndicat Départemental des Collectivités Irrigantes de Lot-et-Garonne) du barrage de Caussade, retenue d'eau de 920 000 m3 dans le Lot et Garonne. Suite à cette décision, qui conforte les demandes de France Nature Environnement, notre fédération

    Un projet qui ne tient pas sur le plan juridique
    Nouvel épisode dans le désolant feuilleton du barrage de Caussade : il donne, pour la 5ème fois, raison à France Nature Environnement et sa fédération régionale, la SEPANSO. En effet, par sa décision du 28 mars portant sur le fond de l'affaire, le tribunal administratif de Bordeaux confirme le bien-fondé du retrait par la Préfète de l'arrêté autorisant la retenue de Caussade. Après avoir étudié l’ensemble du dossier, la justice confirme donc que le projet est bel et bien illégal.
    Ce projet, c’est celui d’une digue devant barrer le ruisseau de Caussade. Objectif affiché : créer un lac artificiel de 920 000 m3 pour l’usage d’une vingtaine d'irrigants. Le tribunal rappelle que ce projet ne répond en rien à une gestion soutenable de l'eau pour les habitants d’un territoire où l’on manque d’eau régulièrement. En effet, il souligne que ce projet est incompatible avec deux textes : la directive-cadre sur l’eau et le SDAGE (Schéma Directeur d'aménagement et de gestion des Eaux) du bassin Adour-Garonne qui, tous deux, fixent des objectifs de bon état de la ressource en eau et des milieux aquatiques. L’absence de « contribution du projet à l’adaptation des productions agricoles au changement climatique » est sanctionnée. En clair : dans un contexte où l’eau se fait de plus en plus rare, le barrage se remplira de plus en plus difficilement, et n’est donc en rien une solution.


    L’urgence de remettre en état le site ravagé
    Les premières victoires juridiques des associations ont poussé des délinquants environnementaux à agir en force en novembre dernier. En toute illégalité, la Coordination Rurale, syndicat aux manettes de la Chambre d’agriculture du département, a pris des pelleteuses, saccagé la nature et revendiqué « l’inauguration » de la digue barrant le ruisseau de Caussade. Un vrai racket de l’eau contre lequel l’État n’a jamais sérieusement pu réagir localement, face à des années d’intimidations par des personnes déjà condamnées pour agressions et dégradations.
    La nouvelle décision de justice de ce 28 mars confirme ce que France Nature Environnement dénonce : ce barrage est fondamentalement illégal. Afin de retrouver sa crédibilité en matière de gestion partagée de l'eau, et particulièrement sur le bassin Adour Garonne, l'État doit organiser de toute urgence la remise en état du site mais aussi obliger à la compensation des dommages d’ores et déjà réalisés sur la nature.
    Il ne peut en effet y avoir aucune complaisance avec la délinquance écologique, avec les destructions de milieux et d’espèces protégées, avec la prise de risques pour la sécurité publique : le non-respect des règles qui s'appliquent à tous n'aboutira qu'à des guerres de l'eau, loin d'une gestion partagée. Cela est d'autant plus important dans un département où un climat délétère s'est installé depuis plusieurs années pour l’intérêt privé de quelques-uns.

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  • Le 16 mars, la Confédération paysanne marchera pour la justice climatique et sociale

    La Confédération paysanne appelle à rejoindre la Marche pour le Climat organisée ce 16 mars un peu partout en France. Véritables sentinelles du climat, nous, paysannes et paysans constatons et subissons la situation alarmante sur le terrain : raréfaction de l'eau, sécheresse accentuée, événements climatiques extrêmes, disparition de la biodiversité…
    L'agriculture est au cœur de la question climatique. Pourtant, les politiques publiques continuent de favoriser des pratiques agricoles industrielles contraires aux enjeux environnementaux et sociétaux. Des pratiques toujours plus voraces en métaux rares, en énergies fossiles et pseudos renouvelables, qui accaparent les terres agricoles et la ressource en eau. Un système à bout de souffle qui va à l'encontre de l'autonomie des paysannes et paysans, entrave la transformation de notre modèle agricole et social et empêche le déploiement d'une alimentation de qualité accessible à toutes et tous.

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  • Révision du Plan Local d’Urbanisme de Vouziers

     Ce mardi 12 mars s'est tenue à la salle Bellevue la première réunion publique dans le cadre de la révision du Plan Local d’Urbanisme de la ville de Vouziers.

    La Communauté de Communes est depuis peu la collectivité responsable de ce document d'urbanisme. Mais la révision de celui de Vouziers était déjà lancée, et le PLUi ( i pour intercommunal) ne sera pas opérationnel à court terme. Il a donc été décidé de maintenir la procédure de révision pour Vouziers, avec un chapeautage par la Communauté de Communes.

    Voici le résumé de présentation tiré du site de Vouziers :

    Le PLU (Plan Local d'Urbanisme) est un document opérationnel et stratégique qui définit le projet global d'aménagement de la commune dans un souci de développement durable.

    Le PLU de Vouziers a été approuvé le 31 mars 2009, mis à jour le 19 octobre 2012, révisé le 19 février 2013.

    Le PLU comprend les éléments suivants :

     

    • Le rapport de présentation expose le diagnostic, analyse l’état initial de l’environnement et explique les choix retenus pour établir le PADD (consultable en mairie) ;
    • Le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) : exprime le projet des élus en matière d’aménagement et d’urbanisme. L’objectif est de mieux maîtriser l’urbanisation tout en respectant l’environnement afin de ne pas épuiser les ressources pour les générations futures ;
    • Les documents graphiques délimitent les zones (plan de zonage de Vouziers, plan n° 2 Chestres-Châtelet, plan n° 3 Théline)) ;
    • Le règlement fixe les règles applicables à l’intérieur de chaque zone ;
    • Les annexes :

     

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  • Europacity : bonne nouvelle, la justice donne un sérieux coup de frein au projet

    Communiqué de France Nature Environnement le 12.03.2019

    Saisi par 10 associations dont France Nature Environnement, le tribunal administratif de Cergy-Pontoise vient d'annuler, ce mardi 12 mars, le plan local d'urbanisme de Gonesse (Val-d'Oise), modifié en 2017 pour accueillir le méga-complexe commercial d'Europacity. France Nature Environnement est ravie de voir les arguments des associations entendus par la justice. Notre fédération reste entièrement mobilisée pour mettre définitivement fin à cet absurde projet.

    Par un jugement rendu ce 12 mars 2019, le tribunal administratif de Cergy-Pontoise vient d'annuler la révision du plan local d'urbanisme (PLU) de la ville de Gonesse. Cette révision, votée par le conseil municipal le 25 septembre 2017 malgré l'avis négatif du commissaire enquêteur, devait permettre l’urbanisation de 248 hectares de terres agricoles pour y construire notamment le méga-centre commercial d'Europacity, le centre d’affaires, et la gare.

    Ce jugement est une excellente nouvelle pour les opposants à l’artificialisation du triangle de Gonesse, et au projet EuropaCity : la justice entend nos arguments et donne un sérieux coup de frein à ce projet inutile et climaticide, mais ne met malheureusement pas fin au projet. En effet, la ville a d'ores et déjà annoncé qu’elle ferait appel de cette décision et la société du Grand Paris reste autorisée à construire une gare en plein champs.

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  • Oui à l’autonomie des paysan-ne-s. Non à un Contrat de « subventions » de l’agro-industrie

    Communiqué de la Confédération Paysanne

    Ce lundi soir, le Ministre de l'agriculture, Didier Guillaume, a signé, au nom du gouvernement, le « Contrat de solutions » porté par la FNSEA*, tête de gondole de l'industrie des phytosanitaires, de l'agro-machinisme et du numérique.

    Ce contrat, qui ne parle jamais de « sortie » des pesticides - objectif que le gouvernement s'est pourtant assigné - est en réalité un contrat de subventions à l'agro-industrie et à ses intrants, au détriment de l'autonomie des paysan-ne-s.

    Qui peut croire que l'UIPP*, l'Union des industries de protection des plantes, pour ne pas dire « vendeur de pesticides », peut fournir les solutions pour accompagner les paysan-ne-s vers une sortie des pesticides ? Autant demander au lobby du tabac de s'occuper de la lutte contre le tabagisme !

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    La Confédération paysanne défend depuis des années un modèle d'agriculture paysanne qui repose sur l'autonomie des paysan-ne-s, dont la sortie des pesticides. Nous dénonçons donc cette signature qui est un aveu d'impuissance et une démission du gouvernement à mettre en place et piloter une véritable politique publique qui accompagne les paysan-ne-s, qui donne réellement des moyens à la recherche, développe la formation et les échanges de pratiques, au-delà d'outils de communication. Des solutions réelles car porteuses d'autonomie pour les paysan-ne-s existent déjà et c'est les nier que de déléguer à l'industrie ce chantier.

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