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Monde agricole - Page 42

  • Nous voulons des coquelicots rassemblement du 7 juin

    Toujours motivés, les défenseurs de la nature se sont à nouveau réunis ce vendredi à Vouziers et dans de nombreuses villes de France. Pour ce deuxième rendez-vous, les manifestants vouzinois étaient un peu moins nombreux ( environ 25), mais tout aussi déterminés.

    Des points positifs ont été mis en avant, comme la satisfaction de revoir quelques talus fleuris de coquelicots au bord des routes du secteur. Les derniers chiffres connus montrent une augmentation du nombre d'agriculteurs pratiquant le bio, avec une surface cultivée qui atteint 10 % des terres agricoles. Il n'en reste plus que 90% à convertir !

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    Le site national de l'appel nous encourage à poursuivre la mobilisation, voici un extrait de son appel :

    Le temps est chafouin ces jours-ci… Mais bientôt ce sera l’été, et la dispersion. Un été comme les autres ? Non, car quelque chose nous est arrivé depuis 9 mois, qui change tout! Profitons d’avoir un peu plus de temps. Profitons des rencontres avec des gens nouveaux. Profitons de l’été pour faire rayonner autrement encore l’Appel des coquelicots. Et ne désertons pas nos rassemblements mensuels, quitte à organiser des temps informels sur notre lieu de villégiature. Soyons inventifs ! Soyons entêtés !
    La rentrée se prépare déjà activement, où l’on fera entendre une toute nouvelle musique. Amis de partout, nous allons gagner.
    L’association « Nous voulons des coquelicots »

    Le prochain rassemblement est programmé le vendredi 5 juillet, toujours à 18 h 30 devant la Mairie de Vouziers.

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  • Plan local d'urbanisme : où sont passés les urbains ?

    Seulement une quinzaine de personnes ont assisté à la deuxième réunion publique pour le Plan Local d'Urbanisme ce mercredi 5 juin à la salle Bellevue. Parmi elles, on remarquait plus de la moitié de paysans. Autant dire que les urbains se comptaient pratiquement sur les doigts d'une main. Le PLU est pourtant le document qui façonne l'organisation de la commune pour les années à venir.
    L'ordre du jour comportait plusieurs points :
    Présentation synthétique des Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP)
    Présentation synthétique de l’avant-projet de zonage
    Présentation synthétique du règlement écrit (dans les grandes lignes)
    Présentation des Périmètres Délimités des Abords (PDA).
    C'est le cabinet Dumay qui assurait cette présentation, car c'est lui qui est en charge de l'élaboration technique du plan. Celui-ci s'intégrera dans le plan intercommunal, car la communauté de commune a désormais la compétence en ce domaine.

    Un décret instaurant un contenu modernisé du Plan local d’urbanisme (PLU) entre en vigueur le 1er janvier 2016, rendant nécessaire la révision du PLU actuellement en place.

    Ce décret s’attache à proposer aux élus, de nouveaux outils, au service de leur compétence de planification et d’urbanisme, pour les accompagner et les soutenir dans leur mission.
    Son enjeu principal consiste à répondre à un besoin général de clarification, de mise en cohérence et de lisibilité des règles d’urbanisme, pour en faciliter l’utilisation et la traduction opérationnelle. Ce décret réaffirme le lien entre le projet de territoire, la règle et sa justification, par la traduction des objectifs structurants auxquels doit répondre le PLU :
    -le renforcement de la mixité fonctionnelle et sociale,
    -la maîtrise de la ressource foncière et la lutte contre l’étalement urbain,
    -la préservation et la mise en valeur du patrimoine environnemental, paysager et architectural.

    Etant donné la composition de la salle, les questions et débats ont tourné autour des problèmes ressentis par les exploitants agricoles. Il faut retenir que les zones urbanisables passent de 137 ha à 23 ha, les services de l'Etat ne permettant plus de créer des réserves sans justification précise.

    Malgré cette baisse de pression de l'urbanisation, on a ressenti une méfiance manifeste du monde paysan. De nombreuses questions ont été posées, parfois sur des points particuliers qui auraient pu être traités directement avec les techniciens chargés du plan.

    Le Maire de Vouziers est intervenu à plusieurs reprises pour donner des explications. Il a annoncé qu'un projet d'urbanisme était pratiquement finalisé au-dessus de la route de Sainte-Marie, là ou EHPAD public devait s'implanter dans une première version. Ce terrain est redevenu la propriété de la ville après l'abandon du choix de ce site. L'EDPAMS de Belleville sur Bar et le GHSA de Vouziers-Rethel sont les porteurs de projet pour cette parcelle.

    Les consultations ne sont pas terminées pour l'élaboration du PLU : après cette phase, une version sera présentée. Elle sera soumise à une enquête officielle avant adoption par la Préfecture. Vous pouvez donc encore vous rendre au service urbanisme de la ville pour consulter les plans de zonage et faire éventuellement des remarques.

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  • Répondez à la consultation sur les espèces "nuisibles"

    Communiqué de la Ligue de Protection des Oiseaux


    Ensemble mobilisons-nous avant le 27 juin pour modifier la liste des mammifères et des oiseaux qui pourront être tirés et piégés dans de terribles conditions.

    Le ministère de l’écologie vient d’ouvrir une consultation relative aux animaux classés nuisibles. Ne soyons pas dupes, le terme a été remplacé par « espèces d’animaux classés susceptibles d’occasionner des dégâts », il n’en reste pas moins que l’Etat leur fait la guerre. Qui sont-ils ? Les plus connus sont le renard, le corbeau, la pie et la belette.
    Vous avez jusqu’au 27 juin pour donner votre avis. Nous vous invitons à remettre en question la liste proposée. Voici des arguments pour vous aider à rédiger vos propres commentaires.

    Lien vers la consultation.


    Un texte rétrograde
    L’arrêté aurait dû être modernisé en tenant compte des évolutions des mentalités et demandes sociétales : souffrance animale et conditions de piégeage, déclin de la biodiversité dans son ensemble, désuétude de la distinction entre animaux utiles et nuisibles… Ce n’est pas le cas, loin de là. Est-il par exemple normal au 21e siècle d’autoriser la destruction des espèces en période de dépendance des jeunes ?
    Un classement fondé sur des dégâts non avérés ou obsolètes
    Les critères de classement des espèces reposent sur la réglementation en vigueur, selon laquelle une espèce doit avoir commis des dégâts importants et actuels pour motiver le classement.
    Il faut aussi prendre en compte la jurisprudence du Conseil d’Etat selon laquelle « les dommages peuvent être considérés comme significatifs si leur montant avoisine 10 000€ par an, pour l'espèce et le département considéré ».
    Dans le cas présent, le projet d’arrêté maintien de nombreuses espèces sur les listes alors que les dégâts ne sont pas avérés pour les trois dernières années.

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  • Nous voulons des Coquelicots

    Après le premier rassemblement du 3 mai dernier, un nouvel appel à se réunir a été lancé pour ce vendredi 6 juin à Vouziers. Venez nombreux à 18h30 devant l'hôtel de ville de Vouziers pour demander l'arrêt de l'usage des pesticides.

    Un article récent du site nousvoulonsdescoquelicots.org annonce des avancées dans la lutte contre l'agrochimie. En voici l'essentiel :

    Amis des coquelicots, partageons un moment de grâce. Dans trois domaines essentiels pour notre cause, il y a comme une avalanche de bonnes nouvelles.

    1/ D’abord dans la société. Un sondage de l’IFOP commandé par nos amis d’Agir pour l’environnement révèle que 89% des Français sont pour une interdiction totale des pesticides d’ici à cinq ans. Un camouflet spectaculaire pour l’agrochimie et tous les lobbies et désinformateurs qui défendent cette industrie criminelle. Nous sommes évidemment confortés dans notre détermination à avancer. Le peuple et la démocratie sont de notre côté. Et nous n’avons rien à craindre d’un référendum qui marquerait la fin de ce système.

    Par ailleurs, l’agence publique Bio a publié en février son baromètre annuel. Tout change, et dans le bon sens ! En 2018, 57 % des Français estiment avoir changé leurs comportements alimentaires et culinaires. Les jeunes de 18 à 24 ans se tournent vers la bio pour des raisons (relativement) nouvelles : l’éthique sociale, le bien-être animal. Au total, plus de 9 Français sur 10 ont consommé au moins un produit bio en 2018. Et 12% en mangent tous les jours. Soit des millions !

    La société est avec le mouvement des coquelicots.

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  • Sauver les terres

    L’accaparement des sols et leur dégradation menacent les espèces, l’agriculture et l’alimentation. Un mouvement « terrariste » se lève pour soustraire les terres aux usages prédateurs.

    Les sols de la Terre meurent aussi. Ils sont si dégradés que le rapport de l’IPBES (Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques) parle d’« état critique ». Ce géocide silencieux déloge les paysans, menace toutes les espèces et l’alimentation. La désertification altère le cycle et la qualité de l’eau, elle réduit la capture du carbone au point de contribuer pour environ 30 % à l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre.

    Les sols meurent également de l’« artificialisation », autrement dit du béton, du goudron, de la verdure aménagée. Selon l’Agence française pour la biodiversité, entre 2006 et 2015, la France métropolitaine a perdu 590 000 hectares de terres agricoles et d’espaces naturels, principalement sous la forme de surfaces goudronnées, pelouses et bâtiments. L’artificialisation croît plus vite que la population, elle augmente aussi plus vite que le sacro-saint PIB ! Le sol n’est plus la terre d’accueil, il est une « ressource » spéculative autonome pour un monde « hors-sol ».

    Une telle dévastation accélère l’accaparement des terres, telles sont les conclusions des rapports publiés par Grain (1), organisation indépendante de recherche et de soutien aux paysans. Au cours de ces dernières années, les plantations de palmiers à huile sont en première ligne. La Socfin, holding luxembourgeoise dont le groupe Bolloré est le deuxième actionnaire, détient des participations dans diverses sociétés de plantations en Asie et en Afrique, comme la Socapalm au Cameroun (2). Rivières polluées, milliers d’hectares de champs et de forêts remplacés par des monocultures de palmiers à huile et d’hévéas, tombes et sites sacrés détruits. Le système alimentaire industriel est un responsable majeur du réchauffement climatique, ajoutant ses émissions à celles de l’agriculture, responsable de 24 % des émissions mondiales, déforestation incluse. En retour, les effets des conditions météorologiques extrêmes fragilisent les millions de paysans pratiquant l’agriculture vivrière.

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  • Industrialisation de la bio : la Confédération paysanne et la FNAB quittent le Comité bio d’Interfel

    LOGOCONFFNAB.PNGCe jeudi matin, le comité Bio de l'interprofession des fruits et légumes a élu comme co-rapporteur un défenseur affiché d'une agriculture biologique industrialisée, poussant notamment un recours sans restriction au chauffage des serres pour la production de fruits et légumes bio à contre saison, en contradiction totale avec le règlement biologique européen.

    L'interprofession des fruits et légumes veut tirer le cahier des charges bio vers le bas

    Depuis plusieurs mois, la FNAB, aux côtés des acteurs de l'économie bio que sont Forébio (fédération des organisations économiques de producteurs 100% bio), le Synabio (syndicat des transformateurs et distributeurs bio) et Biocoop, se bat pour empêcher le recours au chauffage en agriculture bio conformément au règlement européen qui stipule que la production biologique doit respecter le cycle des saisons et faire un usage raisonné de l'énergie.

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  • Monsanto : faux groupes de fermiers, vrais lobbyistes

    Le 16 mai 2019

    L’unité Unearthed de Greenpeace a enquêté pendant plusieurs mois sur Bayer-Monsanto et ses pratiques de lobbying. Le résultat de leurs investigations est effarant. Retour sur cette enquête publiée en octobre 2018.
    Agriculture et Liberté.

    C’est le nom d’un (faux) groupe d’agriculteurs français qui assurent s’être “unis pour protéger [leur] mode de vie et [leurs] moyens de subsistance” et défendre l’agriculture et la production alimentaire en France.
    Scandale et Propagande.

    En réalité, ce groupe est composé en partie de faux fermiers. Il s’agit d’une campagne menée par Red Flag, organisation de lobby qui travaille pour Monsanto, et qui a créé ce genre d’entité dans au moins sept pays d’Europe pour “donner des informations factuelles” aux agriculteurs et aux citoyens afin qu’ils puissent se faire leur propre avis sur le glyphosate.

    Leur mission ? Se présenter dans les salons et foires agricoles afin de vanter les bienfaits du glyphosate. Dans leur enquête, nos chargé.e.s d’investigation ont notamment retrouvé des témoignages d’hôtesses présentes dans certains de ces salons, qui affirment avoir été briefées pour distribuer des documents de “clarification de la vérité” sur le pesticide et à recueillir des signatures pour en défendre l’utilisation.

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