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écologie - Page 261

  • Semaine sans pesticides : tous les acteurs doivent jouer le jeu

    A la veille de la semaine sans pesticides, France Nature Environnement souhaite revenir sur l’état d’avancement du plan Ecophyto 2018, décidé lors du Grenelle. Si FNE souhaite une mise en œuvre efficace de ce plan, elle s’inquiète de voir certains acteurs de la filière « traîner les pieds ».


    Il faut respecter la règle

    Le plan Ecophyto est issu de la concertation du Grenelle de l’environnement. Pour atteindre son epandage-pesticides+3002003.jpgobjectif, réduire l’utilisation des pesticides de moitié d’ici 2018, une mobilisation de l’ensemble des parties prenantes sera indispensable. Ce qui est loin d’être gagné.

    Claudine Joly, spécialiste des pesticides à FNE, s’inquiète : « De nombreux acteurs en particulier les industriels, les coopératives, les représentants de la profession agricole et même les services de l’Etat revoient à la baisse les objectifs du plan : de moins 50% l’objectif devient souvent moins 30%. Nous demandons un engagement fort et clair des représentants de l’Etat et des conseils régionaux dans la démarche. »

    Si le plan Ecophyto ne porte pas ses fruits…

    Le plan Ecophyto fait le pari qu’un engagement volontaire de toutes les parties prenantes permettra de réduire l’usage des pesticides. Il ne comporte pas de mesures contraignantes.
    Jean-Claude Bévillard, responsable des questions agricoles à FNE, alerte : « Nous demandons la publication rapide du rapport annuel prévu par la loi sur l’usage des pesticides. Si nous ne constations aucun progrès dans les toutes prochaines années, nous exigerions des mesures contraignantes, comme la taxation dissuasive des pesticides.. »

    Un symbole : le Cruiser

    Inquiète de l’impact de cet insecticide sur les abeilles, FNE avait engagé une action en justice pour demander l’annulation de ces autorisations et lancé une pétition qui avait recueilli plus de 45 000 signatures. Dans sa décision du 16 février annulant l’autorisation du Cruiser pour 2008 et 2009, le Conseil d’Etat reconnaît que « l’ampleur du risque à court et à long terme auquel les abeilles communes pourraient être exposées après l’application du produit Cruiser » a été insuffisamment évaluée. FNE a engagé un nouveau recours pour l’interdiction de ce produit en 2011.

    Tous responsables, tous acteurs du changement !

    FNE tient à rappeler que les agriculteurs ne sont pas les seuls responsables de la forte dépendance de l’agriculture française aux pesticides. Pour Bruno Genty, Président de FNE : « Des fabricants et distributeurs de pesticides, qui ont un intérêt économique évident à vendre toujours plus de pesticides, jusqu’au consommateur, souvent exigeant quant à « l’esthétique » des fruits et légumes qu’il achète, en passant par l’industrie agroalimentaire et la grande distribution qui imposent leurs normes et leurs standards, c’est l’ensemble des maillons de la chaîne qui est concerné par ce changement de modèle agricole. »

    FNE appelle à signer sa pétition pour l’interdiction des pesticides les plus dangereux
    pour la santé et l'environnement et l'application pleine et entière du plan Ecophyto 2018 :
    /fr/nos-dossiers/Agriculture/campagne-2011/la-petition.html

  • Encore un trou dans le "Grenelle"

    Pour la transparence des entreprises en matière sociale et environnementale

     


    Communiqué LDH
    A rebours des aspirations de la société, au moment où des catastrophes d’ampleur soulignent l’urgence de la transparence et du contrôle, le gouvernement revoit au rabais l’obligation de transparence des entreprises en matière sociale et environnementale, reniant du même coup ses engagements du Grenelle de l’environnement.
     

     

    Le projet de décret d’application de l’article 225 de la loi « Grenelle » communiqué par le ministère du Développement durable réduit le nombre de nouvelles entreprises assujetties et repousse leur obligation de transparence à 2014 pour la plupart. De plus, ces rapports annuels sur les pratiques sociales et environnementales des entreprises n’ont d’intérêt que s’ils portent sur une liste précise d’indicateurs comparables entre entreprises et stables dans le temps. Or les entreprises seront libres Grenelle_environnement.jpgde présenter « les données pertinentes » (sans en préciser la signification) parmi une liste limitative. Cette liste est non seulement en retrait par rapport à celle de la loi sur les nouvelles régulations économiques (NRE) de 2001 qui s’appliquait aux grandes entreprises cotées en bourse, notamment en matière sociale, mais pire encore, elle place les droits de l’Homme avec la lutte contre la corruption et les mesures concernant la santé et la sécurité des consommateurs, sous une rubrique intitulée « loyauté des pratiques ».

     

    La Ligue des droits de l’Homme regrette vivement ce désaveu du droit de regard des citoyens sur les activités des entreprises dont ils sont clients, salariés ou victimes pourtant recommandé par la Commission nationale consultative des droits de l’Homme en avril 2008. La LDH s’associe pleinement aux propositions de corrections préparées par le collectif d’associations et de syndicats réunis au sein du Forum citoyen pour la responsabilité sociale des entreprises et elle en appelle aux ministres compétents pour réviser leur position.

    Paris, le 24 mars 2011

  • Nuage radioactif : pas de contamination mesurée ce jour en France

    L'accident très grave survenu dans les centrales japonaises a entraîné des rejets radioactifs.

     

    Après avoir traversé l'Océan Pacifique et l'Amérique, le "nuage" devait atteindre l'Europe ce jour. En fait la distance et le temps ont dilué à un tel point les particules qu'aucune radioactivité anormale n'a été détectée ce mercredi.

    Ceci est confirmé aussi bien par les réseaux officiels que par un organisme indépendant comme le CRIIRAD.

    Il est heureux qu'à une telle distance l'accident japonais n'ait pas de conséquences, sinon la planète serait entière serait en danger.

    accident-nucleaire-japon.jpgCependant la situation au Japon reste très critique : le contrôle des centrales n'est pas assuré, les fuites radioactives continuent et un accident encore plus grave n'est pas exclu. Une zone de 20 km de rayon a été évacuée, elle sera peut-être élargie à 30 Km.

    Tokyo, pourtant  situé à plus de 200 Km, commence à ressentir des conséquences de l'accident : l'eau du robinet n'est plus consommable pour les nourrissons, des aliments sont retirés de la vente. Si les vents tournent et mettent Tokyo sous la menace directe des fuites des centrales, on n'ose imaginer les conséquences : peut-on évacuer une mégapole de 35 millions d'habitants ?

     

    Il bien trop tôt pour tirer un bilan de cette catastrophe nucléaire. On peut affirmer dès maintenant que rien ne sera plus comme avant au Japon, et pour les centrales nucléaires il y aura également une date "historique", qui remettra en cause les choix à faire quelque soit le pays concerné.

  • Politique énergétique française : quel scénario crédible d’abandon du nucléaire ?

     

     

    L’actualité dramatique souligne l’impérieuse nécessité d’un véritable débat à propos de l’usage de l’énergie nucléaire et de la politique énergétique française. Pour la fédération France Nature Environnement les trois points essentiels sont la réduction des consommations, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables. Explications.




    Economies d’énergie : les choisir avant de les subir

    Pour FNE, la construction d’une politique énergétique qui vise une société « robuste », capable de résister aux crises à venir et de satisfaire les besoins des français doit avoir pour fondement une action forte dans le domaine des économies d'énergie. Le gaspillage énergétique est encore considérable dans notre société, alors que certains de nos concitoyens sont déjà en précarité énergétique. La réduction de notre consommation énergétique est inscrite dans les objectifs de l’Union européenne (-20% d’ici à 2020) mais ne se traduit pas du tout dans la réalité. Les scénarios en cours d'élaboration au niveau français montrent que les politiques mises en œuvre à ce jour ne permettront pas d'atteindre les objectifs du Grenelle en ce qui concerne la réduction des consommations. Cette réduction passe notamment par la lutte contre l’étalement urbain, la rénovation thermique des bâtiments, des transports collectifs de voyageurs performants, du fret ferroviaire (et pas des camions de 44 tonnes pour rendre la route plus rentable), mais aussi par des changements de comportements. Au-delà des postures et des gesticulations venant de tous bords, seule une mise en responsabilité de tous peut créer une dynamique volontaire en faveur d’une réduction des consommations d’énergie dans notre pays. L’indépendance énergétique c’est aussi ne pas être dépendant de hauts niveaux de consommation énergétique !

     

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    La proposition de FNE

    Alors que le Président de la République avait exclu le dossier nucléaire des débats du Grenelle de l’environnement, France Nature Environnement souhaite que l'abandon progressif du nucléaire se prépare en concertation avec l’ensemble des acteurs de la société civile. Bruno Genty, président de FNE : « Nous demandons l’organisation d’un véritable débat citoyen pour préparer l’abandon progressif de l’énergie nucléaire en France qui, au niveau mondial, ne représente que 2,5% de la consommation énergétique. Il est clair que cette sortie sera, pour la France, plus difficile que pour d'autres pays et qu'elle prendra plus de temps. C'est pourquoi il faut commencer rapidement en abordant des questions concrètes comme par exemple les modalités de mise en œuvre du scénario Négawatt . L’objectif est d’élaborer un programme partagé par la majorité des citoyens associant une incontournable réduction de notre consommation d’énergie à un développement des énergies renouvelables».



    Les conditions pour un débat citoyen

    FNE garde un mauvais souvenir de la dernière consultation sur le photovoltaïque : elle n’a été d’aucun effet. Dans le cadre du débat public sur Penly, l’expertise complémentaire a montré l'inutilité du réacteur et pourtant le projet continue. Le cahier des charges (modalités de déroulement, pluralisme des informations disponibles, prise en compte des conclusions...) devra être élaboré de manière concertée. Au préalable, il nous semble important qu’un signal fort soit adressé avant le débat de ce débat citoyen. Ce pourrait être la fermeture d’une centrale obsolète ou l'abandon de Penly 3.

    (1) L’association Négawatt est animée par une vingtaine d’experts et de praticiens de l’énergie. La synthèse de son scénario pour sortir du nucléaire est consultable via le lien ci-dessous. La nouvelle édition de ce scénario devrait sortir dans le courant de l’année 2011. Elle devra intégrer des éléments contextuels nouveaux : l’augement de la contribution de l’éolien offshore au bouquet énergétique et la réduction de la part fournie par les agrocarburants en la réservant à l’auto-consommation.
    http://www.negawatt.org/telechargement/Scenario%20nW2006%20Synthese%20v1.0.2.pdf

     

    Un plan Marshall pour les énergies renouvelables

    Le Gouvernement souhaitait réguler et encadrer le coût pour la collectivité du développement du solaire photovoltaïque. Mais le projet actuel met danger une filière naissante dont la crise de croissance, réelle, méritait un traitement adapté. Quant à l'éolien qui approche de la rentabilité, ce sont des mesures réglementaires, dont beaucoup sont inutiles, qui entravent son développement. Dans 30 à 40 ans, si nous le voulons, les énergies renouvelables couvriront la majeure partie des besoins des français. Il serait dommage qu'on importe alors l'essentiel des équipements car la France n'aura pas su prévoir l'avenir. Le soutien sans faille de l’Etat français à l’égard du nucléaire est grandement responsable du retard de la France en matière d’énergie renouvelable. Rappelons ce que déclarait Nicolas Sarkozy dans son discours de clôture du Grenelle de l’environnement : « Là où nous dépensons un euro pour la recherche nucléaire, nous dépenserons le même euro pour la recherche sur les technologies propres. » Ce n’est pas par hasard si les allemands, qui ont mis un coup de frein sur leur programme nucléaire, sont si en avance quant au développement des filières éolienne et photovoltaïque.

    Le monde entier est à un carrefour sur les énergies : ce sera les renouvelables ou le nucléaire. Avec un accident dramatique tous les 20 ans, le nucléaire n'a plus d'avenir. Ce que des dirigeants politiques de différents bords semblent avoir du mal à intégrer, formatés qu’ils sont par le discours lénifiant des industriels du nucléaire, rabâché depuis plusieurs décennies en France. Si nos centrales sont sûres, pourquoi évoquer un renforcement des mesures de prévention ?

  • Quelles leçons tirer des catastrophes du Japon ?

    Communiqué de la FNE

     

    Le plus important séisme depuis plus d'un siècle vient de frapper le Japon. Il a entraîné un tsunami sans précédent et un nombre considérable de victimes encore impossible à recenser vu le nombre de disparus. Les pensées de France Nature Environnement vont d'abord aux victimes et à ce pays profondément meurtri par la violence de cette catastrophe.

    Mais, au-delà des risques de répliques, France Nature Environnement (fédérant environ 3000 associations) s'inquiète des conséquences sur les réacteurs nucléaires, en particulier ceux de la centrale de Fukushima Daiichi qui comporte 6 réacteurs, analogues aux réacteurs français, (ce qui n'était pas le cas de Tchernobyl), mais de puissance bien moindre car s'échelonnant de 439 Mwe à 1067 Mwe (alors que les Français vont de 900 à 1450 MWe) et vieux de 30 à 40 ans. Le réacteur qui a explosé est le plus petit (439 Mwe), mais deux autres sont dans un état critique par manque de refroidissement.

     

    Cet accident ressemble plus à celui de Three Miles Island, en 1979, aux USA, qu'à Tchernobyl sur un aspect essentiel : l'incertitude sur l'évolution des réacteurs, d'où des informations qui évoluent d'heure en heure.

     

    France Nature Environnement félicite tout d'abord le gouvernement japonais qui, en ces douloureuses circonstances, a assuré l'évacuation de la population la plus directement menacée, d'abord sur 3 km, puis 10 km et maintenant 20 km avec distribution d'iode, reconnaissant le risque de fusion du coeur, se démarquant ainsi du discours lénifiant de l'exploitant. FNE aimerait être sûre qu'en de telles circonstances le gouvernement français serait aussi réactif et transparent.

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    Et en France ?

     

    Tout d'abord, si le risque sismique est moindre, les précautions face à ce risque sont aussi bien moindres qu'au Japon, pays exceptionnellement entraîné. Il suffit de rappeler que le centre nucléaire de Cadarache se situe sur la faille de la Durance, qu'il a fallu des années pour arrêter l'atelier plutonium et que ce n'est sans doute pas un hasard si les normes sismiques en usage en France viennent récemment d’être relevées.

     

    L'accident le plus redouté, la fusion du coeur, peut se produire sans séisme. Il suffit que le système de refroidissement tombe en panne. Et là, toutes nos centrales de bord de mer ont une fragilité particulière face aux coups de mer et aux risques de submersion marine. Pour Jean Séname, membre du directoire risques et impacts industriels : " Les Pays Bas ont mis en œuvre à grands frais un plan Delta, la Belgique un plan Sygma. En la matière, et en dépit de l’alerte du Blayais, fin 1999, où une catastrophe provoquée par un mascaret fut évitée de justesse, nos défenses de côtes sont notoirement insuffisantes, incapables d’enrayer, comme ce fut le cas avec Xynthia en Vendée, une brutale montée de eaux. "

     

    Il faudra tirer toutes les leçons de cet accident et ne pas le minimiser comme ce fût le cas en France au moment de Tchernobyl et comme nous venons déjà de l'entendre de la part du ministre de l'énergie, qui considère qu'il s'agit d'un " accident grave ",  mais pas d'une " catastrophe nucléaire ". Discours normal de la part d'un ministre qui nous a déjà dit qu'il soutenait totalement le nucléaire.

     

    Pour Bruno Genty, Président de FNE, " il est urgent que la prévention des risques soit une priorité absolue et que, face à des risques nucléaires croissants, on se donne les moyens d'en sortir par une politique énergétique qui privilégie avec constance et détermination la maîtrise des consommations et les énergies renouvelables ".

  • Gaz de schiste: les autorisations de forage

    Les projets d'exploitation de gaz de schiste dans notre sous-sol soulèvent bien des questions

     

    Nous vous avons déjà informés du problème et des réactions qui se multiplient face à cette menace.

    A titre d'information, nous publions ci-dessous la carte des titres miniers concernant les zones concernées par les recherches.

    Voici également un point sur les dangers potentiels de ces forages, venant du ministère de l'écologie lui-même :

    L’exploitation des gaz de schiste a deux conséquences potentiellement majeures pour l’environnement.

    • La première est mondiale, la consommation de gaz participant à l’effet de serre et donc aux changements climatiques. L’effet varie suivant l’énergie à laquelle elle se substitue.
    • La seconde conséquence est locale avec notamment des risques de pollution des nappes souterraines par manque d’étanchéité des forages (le risque étant aggravé pour le gaz qui est par nature éruptif par rapport aux huiles plus denses) et de pollution des sols (en cas de fuite des canalisations). La consommation d’eau est élevée (15 000 à 20 000 m3 par puits). L’implantation des machines à forer et des installations connexes peut émettre du bruit et avoir un impact important sur les paysages.

     

     

     

     

     

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