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écologie - Page 260

  • Azote: une pollution qui coûtera cher

    Une évaluation récente menée par 200 experts issus de 21 pays européens différents* démontre que les excès de l'azote causent de sérieux problèmes en matière d'environnement et de santé. Par ailleurs, leur coût économique représente le double des bénéfices agricoles résultant des fertilisations azotées.

    Réaction de FNE.

    Les coûts cachés de l'azote

    v-7-1051423-sm.jpgSelon le rapport, 10 millions d'européens sont exposés à des taux de concentration en azote qui dépassent les seuils de potabilité réglementaire et se révèlent donc dangereux pour la santé. D'autre part, en se volatilisant, une partie des fertilisations azotées contribue largement aux émissions des gaz à effet de serre et favorise des concentrations importantes en ozone. Ces effets néfastes sont responsables de troubles respiratoires. De plus, ils coûtent cher : les experts évaluent entre 150 et 735 euros par personne et par an le coût des menaces causées par la concentration en azote sur l'environnement et la santé.

    Pour Lionel Vilain, conseiller technique agriculture de FNE : " L'excédent d'azote n'est plus seulement un problème environnemental ou sanitaire, il devient un problème économique. "

    Changer de modèle agricole

    FNE rappelle que l'élevage industriel et les cultures intensives de céréales sont responsables en grande partie des excès d'azote constatés sur plus de la moitié du territoire métropolitain : en plus des fertilisations minérales pour les cultures, l’azote est massivement importé par l’élevage industriel qui dépend du tourteau de soja, un aliment très riche en azote. La prolifération des algues sur le littoral découle d’excédents structurels de lisier et de fientes induits mécaniquement par l’élevage hors sol.

    Pour Jean-Claude Bévillard, responsable des questions agricoles à FNE : " Il faut maintenant prendre le problème à bras le corps : réduire l’utilisation d’engrais dans les cultures, lier davantage l'élevage au sol, mais aussi remettre en cause nos habitudes alimentaires. En effet, nourrir 9 milliards d’humains ne pourra se faire demain sans réduire notre consommation en produits animaux. "

  • Gaz de schiste : il y a urgence .... à favoriser l'UMP

    L'Union pour la Majorité Présidentielle n'a plus que le titre comme union (Borloo et le Parti Radical quittent le navire). Quand à la majorité, elle doit culminer entre 25 et 30 % . Reste encore le présidentiel, enfin pour quelques mois, après l'été 2012 sauf miracle....

     

    Dans cette configuration, tout est bon pour tenter de sauver les meubles. Il devient difficile de défendre l'exploitation de gaz de schiste, devant les révélations récentes (Gazland) et la mobilisation qui prend de l'ampleur, en particulier là où les premiers forages devaient débuter. Lors de la récente campagne cantonale, le candidat que nous avons présenté a fait un important travail d'information sur le danger de voir des forages de ce type en Argonne.

    Maintenant que tout le monde semble contre, il faut savoir qui va tirer les marrons du feu. Le PS a fait4dntvuhh2yeo4npyb3igdet73odaolf$d2ikj9mh1f3czzdh06bkp6jtmh60fus.jpeg en premier une proposition de loi pour interdire les forages d'exploitation du gaz de schiste, suivi de Borloo qui les avait autorisés en tant que ministre, puis a été déposée une proposition de loi de l'UMP.

    D'après le site metrofrance, le gouvernement utiliserait la procédure d'urgence pour favoriser la proposition de l'UMP :

    Y a-t-il eu un effet "Gasland"? Alors que le docu choc de Josh Fox est sorti en salle la semaine dernière, le Premier ministre aurait décidé, selon Les Echos, de faire passer en procédure d'urgence la proposition de loi de Christian Jacob (UMP) visant à interdire l'exploration et l'exploitation de gisement de gaz et huile de schiste sur le territoire français. Le texte pourrait alors être débattu le 10 mai.

    Trois propositions de loi
    Cette procédure permettrait à la proposition de loi UMP d'être examinée en premier, alors que deux autres textes avaient été présentés sur le sujet, d'abord par le Parti socialiste, puis par Jean-Louis Borloo, ex-ministre de l'Environnement. La proposition de loi socialiste devait être discutée le 12 mai.

     

    Nous sommes devant un problème sérieux, qui a été dissimulé pendant des mois par le gouvernement, et voilà que l'urgence apparaît, non pas sur les dangers du procédé, mais pour passer devant le PS et Borloo : C'est petit et mesquin, et cela montre bien la façon de fonctionner de l'UMP et du gouvernement.

  • Le vrai coût du nucléaire

    Communiqué de la FNE


    EDF demande à l’Etat d’augmenter le prix de l’électricité de 30% en 5 ans. Principale raison de cette nouvelle hausse : EDF doit investir dans un parc nucléaire vieillissant, les chantiers du futur EPR et le centre de stockage de déchets à Bure s’avèrent beaucoup plus onéreux que prévu. Alors que le géant de l’électricité française reconnait lui-même que les prix de l’électricité en France sont sous-estimés, France Nature Environnement analyse les coûts réels de l’énergie nucléaire. Enquête.


    Pour Bruno Genty, président de France Nature Environnement : « la terrible catastrophe de Fukushima imagea un impact très important dans le monde entier. Plus rien ne sera jamais comme avant pour l’industrie nucléaire qui est désormais obligée d’admettre qu’elle se trouve dans une impasse. On ne peut plus prendre un tel risque et assumer un coût économique et humain pharaonique pour satisfaire 2,5% de la consommation mondiale d’énergie. »

    Avec sa demande de forte augmentation des tarifs d’électricité en France, EDF admet implicitement que les prix actuels de l’électricité sont en dessous de ses coûts réels. C’est une première. Le mythe de l’électricité nucléaire pas chère s’écroule et illustre la vulnérabilité de notre système énergétique. La question qui se pose désormais est : quel est le coût réel du nucléaire ?

    Prendre en compte tous les coûts liés au nucléaire

    Contrairement aux idées reçues l’énergie nucléaire coûte cher et pour calculer son vrai prix il faut prendre en compte tous ses coûts : recherche et développement, extraction et importation d’uranium, exploitation, entretien, transport par des lignes THT, déchets, sécurité, risques, le démantèlement, l’assurance… Tout cela avec des effets limités sur le marché de l’emploi.

    Nucléaire, combien ça coûte ?

    • Dès 1999, le rapport de Jean-Michel Charpin, Benjamin Dessus et René Pellat chiffrait le coût pour la recherche et le développement ainsi que pour l’exploitation des centrales françaises entre 418 et 446 milliards d’euros.

    • Le coût de construction d’une centrale est aussi démesuré que difficile à estimer. La preuve avec les chantiers EPR en Finlande et à Flamanville qui accusent tous les deux de 2 à 3 ans de retard, avec un prix qui est passé de 3,3 milliards à plus de 5 milliards d’euros pour la centrale de Flamanville. En tout (pour Flamanville et la Finlande) Areva a provisionné 2,6 milliards d'euros à cause des retards. Immobilisations qui s'ajoutent aux 423 millions de pertes d'Areva en 2010.

    • Il faut ajouter à cela un coût de démantèlement chiffré à 63 milliards d’euros par la Cour des Comptes (rapport de 2005) qui s’inquiète du manque de provisions financières d’EDF et d’Areva pour couvrir ces dépenses.
    • Le combustible, uranium importé essentiellement du Niger – ce qui n’assure ni l’indépendance énergétique, ni la durabilité – coûte également cher. Son coût global a tendance à augmenter – le coût de l’uranium du Niger a doublé en 2008 - à cause de sa raréfaction et des conditions difficiles d’exploitation aggravées par la menace terroriste et les enlèvements des salariés d’Areva.
    • A cela s’ajoute le coût de l’entretien qui augmente avec le vieillissement des centrales et qui fait augmenter le coût de l’assurance. C’est la raison pour laquelle la centrale de Fukushima au Japon n’était plus assurée depuis août 2010. Son exploitant, Tepco, ayant jugé le tarif proposé par l’assureur « trop excessif ». Les assureurs rechignent à prendre ce risque seuls et sont obligés de se regrouper pour tenter de le couvrir.

    images?q=tbn:ANd9GcQ2m--AUGeEYqOsE1ujcZtGyL4OfJatyI0i4gwzCfLTTYbNeqOh4g• Le coût du transport par des lignes THT de l’électricité produite par les centrales et les pertes d’énergie pouvant aller de 10 à 20% des capacités énergétiques lors du transport longue distance alourdissent également la facture.

    • Le stockage des déchets devra être assuré pendant toute la durée de leur radioactivité (100 000 ans). Aucune solution n’existe actuellement et les tentatives sont extrêmement coûteuses : le prix du centre de stockage profond à Bure est passé de 15 milliards à plus de 35 milliards d’euros en quelques années.

    • Restent encore à estimer les coûts des indirects ou externalités négatives : radioactivité, pollutions des sols et de l’eau, risques pour la santé… couverts par l’argent du contribuable. Sans oublier que la facture explose en cas d’accident !

    • Pour comparaison : la catastrophe d’AZF a coûté 2 milliards d’euros, le coût purement économique de la catastrophe de Tchernobyl s’élève lui à plus de 500 milliards de euros … alors que EDF est assuré pour tout accident seulement à hauteur de 91 millions d'euros.

    • A ce coût économique s’ajoute un coût social qui tend vers l’infini.
    Changer de modèle énergétique pour créer plus d’emplois
    D’après nos estimations, en prenant en compte uniquement les coûts de recherche et développement, construction, exploitation, réparation, transport de l’électricité et démantèlement, le coût d’un Mwh produit par le nucléaire serait égal à celui de l’éolien terrestre, mais plus cher que la biomasse, l’hydraulique ou les énergies fossiles.

    En ce qui concerne le marché de l’emploi, l’énergie nucléaire représenterait 100.000 emplois directs et indirects en France. Pour comparaison : le photovoltaïque seul, c’est 25.000 emplois en France, alors qu’en Allemagne l’éolien, le photovoltaïque et la biomasse représentaient 340.000 emplois en 2009. L’avance prise par l’Allemagne en termes de création d’emplois verts s’explique d’ailleurs en partie par le programme de sortie progressive du nucléaire qui a réorienté les investissements vers les solutions alternatives. Contrairement à cela, en France, l’énergie nucléaire concentre une grande partie des investissements, notamment publics, ce qui siphonne le potentiel des énergies renouvelables.

    Pour sortir de l’impasse nucléaire, France Nature Environnement propose un programme sur uneenercoop-l-energie-a-contre-courant.jpg quarantaine d’années. Il faut commencer par sortir de l’absurde comme le chauffage électrique, peu efficace et coûteux pour les ménages, puis lancer un plan massif de rénovation des bâtiments et réduire la consommation des appareils électriques. Par ailleurs il faut investir massivement dans les transports collectifs, mais aussi réduire drastiquement la consommation des moteurs des véhicules. Objectif : diminuer la consommation de l’énergie de 62% en 40 ans. D’après le scénario de Négawatt*, ce sont des pistes crédibles et réalisables. Pour atteindre les 23% d’énergies renouvelables d’ici 2020, comme la France s’y est engagée, il est nécessaire de réorienter les investissements vers les énergies renouvelables, toutes les énergies renouvelables : solaire thermique et photovoltaïque, éolien terrestre et off shore, énergies marines, hydraulique, biomasse, et géothermie.

    Pour Bruno Genty, « il est plus que temps de changer notre modèle énergétique, pour le rendre plus durable, plus robuste, moins cher et créateur d’emplois non-délocalisables. Comme avec le modèle décrit par Nicholas Stern pour le changement climatique, il faut aujourd’hui investir dans la sortie du nucléaire et l’anticipation pour éviter d’avoir demain à payer une facture économique et humaine exhorbitante. »

  • Gaz de schiste : même Borloo se dit contre leur exploitation.

     

    Nous vous avons parlé à plusieurs reprises des projets de forages en vue d'extraire les gaz de schiste.

     

    Aux Etats-Unis, ces forages ont débuté de manière industrielle, et le film "Gasland" démontre les catastrophes engendrées par cette exploitation. Avec la hausse du prix de l'énergie, ces réserves de gaz deviennent rentables pour les grandes compagnies. Enfin rentables, à condition de ne pas prendre en compte le coût écologique qui est considérable.

    Gaz-de-schiste2.jpgEn janvier nous avons repris un communiqué de la FNE dénonçant les dangers de l'exploitation de ces gaz.

    Pendant ce temps, une mobilisation citoyenne s'est rapidement développée en France, en particulier dans les territoires où les premiers forages devaient avoir lieu. C'est cette mobilisation et les informations venant des E-U qui ont amené à un moratoire sur les permis d'exploiter.

     

    Depuis, la mobilisation n'a pas faibli, et la perspective de l'élection de 2012 en fait réfléchir plus d'un.

    La semaine dernière, Le PS a déposé un projet de loi visant à interdire les forages pour extraire les gaz de schiste. C'est le  29 mars que le PS a demandé « l’interdiction de l’exploration et de l’exploitation d’hydrocarbures non conventionnels et l’annulation des arrêtés ministériels accordant des permis exclusifs de recherches »

    L'UMP a suivi dans le même sens, par l'intermédiaire de Christian Jacob, président du groupe UMP : le projet de texte veut interdire « l’exploration et l’exploitation des mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux non conventionnels », « en application du principe de précaution prévu à l’article 5 de la Charte de l’environnement ». « Les permis exclusifs de recherches de mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux non conventionnels sont abrogés », d’après la proposition de loi. « Les conséquences environnementales sont extrêmement néfastes : pollution des eaux, de l’air et des sols, consommation considérable d’eau pour la fracturation, émissions de gaz carbonique inférieures seulement à l’énergie charbonnière, destruction du paysage pour installer les puits de forage »


    Et voila que Jean-Louis Borloo ajoute sa voix au concert des opposants. Ce qui est malgré tout3486416998-les-deputes-se-mobilisent-contre-l-exploitation-du-gaz-de.jpg?x=204&y=232&q=75&sig=7OvaImk_KagLVxKmoIzT8g-- surprenant, étant donné que c'est lui qui avait signé les autorisations en tant que ministre de l'environnement! Il tente de se justifier en disant que l'Etat n'y pouvait rien jusqu'à maintenant, mais puisqu'il n'est plus ministre il va faire changer tout cela.

    S’il existe des lois spécifiques pour l’eau ou l’air, tel n’est pas le cas pour nos sols et sous-sols. C’est ainsi qu’en 2010, et d’ailleurs jusqu’à ce jour, l’Etat ne peut que difficilement s’opposer à des demandes de permis de recherche, et in fine d’exploitation”, affirme ce texte. 

M. Borloo précise avoir déposé “une proposition de loi tendant à donner à l’Etat les moyens de mieux protéger nos sols et sous-sols et d’interdire la recherche et l’exploitation immédiates d’hydrocarbures non conventionnels”.

    S'il n'a pas fait preuve ni de volonté ni de courage politique en faveur de l'écologie, Jean-Louis Borloo montre qu'il a du nez et qu'il sait reconnaître l'odeur désagréable d'un gaz qui risque de nuire à la suite de sa carrière.

  • Gasland : le scandale de l'eau empoisonnée

    Un documentaire à voir ce soir sur Canal+:

     

    Rappelons que l'extraction de gaz de schiste est programmée en France, et que l'Argonne ardennaise fait partie des territoires où ont été délivrés des permis de forage.

     

    gaz de schiste


    Voici la présentation de Télérama

     

    Josh Fox a mené une enquête minutieuse sur le scandale de l'eau aux Etats-Unis. Au rang des séquences ahurissantes, celle qui montre un homme ouvrir le robinet de sa cuisine, en approcher une allumette : l'eau s'enflamme ! La faute à une nouvelle technique de forage appliquée dans le secteur du gaz, en pleine révolution depuis les années 2000. Le problème de ce nouveau mode d'extraction est qu'il est extrêmement polluant pour les nappes phréatiques et qu'il contamine les circuits d'eau potable. En France, alors que certaines entreprises se montrent très intéressées par cette nouvelle technique, Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'Ecologie, a gelé les autorisations en attendant de nouvelles études environnementales.

     

     

    La critique de Télérama (extraits):

     

    Primé au festival de Sundance, son film montre les ravages de cette méthode sur l'écosystème et dénonce l'absence de scrupules des industriels de l'énergie. Il lui a valu d'être inscrit sur la Terror Watch List du Department of Homeland Security [l'équivalent du ministère de l'Intérieur aux Etats-Unis, NDLR], mais aussi la reconnaissance de milliers d'associations et de citoyens américains. Josh Fox a tourné Gasland caméra à l'épaule sur le mode du journal intime. Son film possède un côté amateur, avec ses cadrages approximatifs, ses zooms trop rapides et ses plans décalés. Des défauts assumés qui lui confèrent une authenticité et une sincérité indéniables. Fox reconnaît avoir voulu réaliser un documentaire « mainstream » pour toucher le grand public, mais il n'a pas non plus renoncé à une touche artistique personnelle.

  • Ce n'était pas un poisson d'avril

    Contrairement à ce que certains médisants ont affirmé en commentaire, la note d'hier sur Chooz n'était pas un poisson d'avril.

    Il s'agissait d'un scénario de politique fiction, dont les responsables ardennais feraient bien de s'inspirer.

    Voilà que maintenant  le gouvernement veut tester la résistance des centrales face à des catastrophes majeures. Il serait temps d'y penser. Dans ce domaine il est inquiétant de devoir s'adapter en fonction d'accidents passés, ce qui laisse croire que la réflexion n'était pas complète au départ.

    Mieux vaut tard que jamais pourrait-on dire, mais il semble difficile de tester la résistance d'une structure Chine%2Bpas%2Bpoisson%2Bavril.jpgà un événement non connu.

    Quelles hypothèses seront étudiées ? inondation majeure, froid exceptionnel, sécheresse inhabituelle, panne géante sur le réseau électrique, accident et chute d'un avion, attentat, .... ou combinaison de plusieurs de ces événements.

    Il y aura pour les centrales nucléaires un "avant" et un "après" cette catastrophe dont on ne connaît pas encore toutes les conséquences sur les hommes et sur la nature.

    On peut rire de tout, mais pas avec n'importe qui. Concernant l'avenir du nucléaire, nous attendons de pied ferme que les partisans du développement des centrales nouvelles nous donnent des gages sérieux sur leur sécurité.

  • Ardennes : la centrale de Chooz sera démantelée.

    Le conseil général dans sa séance inaugurale prend une décision courageuse.

     

    Réunis hier en Assemblée plénière, les conseillers généraux du Département, nouveaux et anciens, ont élu leur président et leurs vice-présidents. B. Huré a été confirmé dans son poste, la poussée de la Gauche n’ayant pas fait basculer la majorité départementale. Il a eu 22 voix contre 13 à Ch. Léonard pour le PS (2 votes blanc).

    Lors de cette séance, une décision de principe a été prise : la centrale de Chooz sera démantelée à l’horizon 2020. Cette décision surprise a été probablement votée suite à l’accident survenu à la centrale de  Fukushima au Japon.

    Cette catastrophe fait voir d’un œil nouveau l’installation d’une centrale nucléaire dans un territoire, montrant que « l’impossible » se réalise parfois, et bien plus rapidement que tout ce qu’on pouvait imaginer.

    L’évacuation autour de la centrale japonaise a été décidée dans un rayon de 30 Km, et il est prévu que cette distance soit augmentée dans les jours prochains.

    Rappelons que les plans particuliers d’intervention (PPI), qui s’appliquent aux centrales françaises,  couvrent un rayon de 10 Km. Charleville-Mézières qui se situe à  40 Km à vol d’oiseau de Chooz n’est pas couverte par ce plan : pas d’iode disponible, pas d’exercices de simulation,… la panique complète en cas d’accident grave.

    La catastrophe japonaise a montré que les particules radioactives polluaient rapidement l’eau environnante, la mer dans le cas particulier. Pour Chooz, une pollution radioactive de la Meuse mettrait en danger Givet bien entendu, mais également Dinant, Namur, Liège, Maastricht, Nimègue et Rotterdam.

    Qui pourrait supporter les conséquences humaines, économiques et financières d’une telle atteinte ?

    Les Conseillers  Généraux ont donc voté à une courte majorité (19 contre 18) l’arrêt programmé de Chooz, avec la mise en place d’un programme majeur d’économies d’énergie pour le Département (collectivité, entreprises et particuliers), et un programme innovant de substitution énergétique : énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse,…) et étude de centrales hydrauliques de type nouveau (« au fil de l’eau ») sur la Meuse.

    Nous saluons cette décision courageuse de nos élus, qui va dans le sens des décisions nationales (suspension des projets d’EPR à Flamanville et Penly).

    Nul doute que la situation japonaise soit la principale raison de ce revirement (le département des Ardennes s’était porté candidat à l’implantation d’un EPR contre le site de Penly), mais le bon score des écologistes locaux (Sedan et Vouziers en particulier) ne doit pas être pour rien dans ce choix.

    Nous vous tiendrons au courant de la suite de cette décision.

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    Une image amenée à disparaitre.