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écologie - Page 264

  • Gaz de schiste : face au mur, la France met les gaz !

    France Nature Environnement et ses associations membres ont découvert avec stupéfaction le très grand nombre de permis exclusifs de recherche pour des hydrocarbures non conventionnels, en particulier les gaz de schiste, délivrés par le précédent ministre de l'environnement Jean-Louis Borloo sur des superficies considérables, sans que la moindre information n'ait été donnée au public et aux associations, en contradiction avec la convention d'Aarhus[1].

    Hydrocarbures mon amour : chaud devant !

    100901schiste-forage-horizontal_8.jpgLe renchérissement du pétrole rend très concurrentielles des ressources d'hydrocarbures dites non conventionnelles, jusque là délaissées, trop chères et trop dangereuses à exploiter. Hélas, si la hausse du prix du pétrole rend les énergies renouvelables désirables, elle pousse aussi l'homme dans ses retranchements tant il est devenu en un siècle dépendant aux hydrocarbures. Qu'importe que ces hydrocarbures soient responsables du réchauffement climatique qui menace notre pérennité ! Qu'importe que la France se soit engagée à diviser par quatre ses émissions de gaz à effet de serre ? Qu'importe le risque de pollution des eaux pour lesquelles nous nous sommes engagés, avec toute l'Europe, à atteindre le " bon état " à partir de 2015, demain donc ?

    Gaz de schiste : micro-tremblements de terre et pollutions importantes

    La fracturation hydraulique, technique utilisée à ce jour pour exploiter les gisements de gaz de schiste schist_michael-connell_news.jpg?mask=530x300aux Etats-Unis et au Canada, est d'une grande violence puisqu'il s'agit de créer des micro-tremblements de terre pour fracturer la roche en envoyant des milliers de mètres cubes d'eau, de sable et de divers produits chimiques (plus de 500), dont des produits cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques, afin de récupérer le gaz. De plus, chaque puit ne pouvant drainer qu'une petite quantité de gaz, il faut en creuser un très grand nombre, très proches les uns des autres, avec l'emprise au sol et l'impact paysager induits. Ces forages ont déjà provoqué la pollution de nappes phréatiques rendues impropres à la consommation aux Etats-Unis, jusqu’aux nappes fossiles où l’eau était intouchée depuis des milliers d’années.

    Ouvrir le débat face au risque

    Dans ces conditions, FNE s'interroge sur l'opportunité d'aller vers cette technique. Pour Bruno Genty, président de France Nature Environnement " Il est clair que, une fois les permis de recherche exclusifs distribués, une fois les investissements faits par les industriels pour rechercher les zones exploitables, l'exploitation aura bien lieu si les gisements découverts sont suffisamment rentables quels qu'en soient les risques environnementaux. C'est donc bien avant de commencer les recherches qu'il faut se poser la question de l'éventuelle exploitation en évaluant les conséquences prévisibles ".

    Face aux informations éparses sur les permis de recherche exclusifs délivrés durant l'année 2010 pour des hydrocarbures non conventionnels, la fédération France Nature Environnement (FNE) demande aux ministres en charge de l'environnement et de l'énergie de saisir la commission nationale du débat public (CNDP) avant toute décision d’exploitation et de prendre un moratoire pour les autorisations déjà délivrées. Elle demande en outre à l'Europe une expertise sur la cohérence des politiques européennes afin de vérifier si l'éventuelle exploitation de ces hydrocarbures menace la mise en œuvre des directives eau et énergie-climat.

      1]  Convention d'Aarhus : la convention d'Aarhus porte sur l'accès à l'information, la participation du public au processus décisionnel et l’accès à la justice en matière d’environnement.

  • L'éolien plus surveillé que le nucléaire

    Le gouvernement tente de se créer une image écologique, entre autres par le "Grenelle " de l'environnement.

     

    Nous avons déjà présenté à plusieurs reprises les décisions qui vident de sens ce "Grenelle" (agriculture bio, transports, énergie,....)

    eolienne-12.jpgLe développement de l'éolien est largement remis en cause, par l'inscription des parcs d'éoliennes en installations classées. Ces parcs devront maintenant prévoir une remise en état du site dès leur ouverture, par une réglementation plussévère que pour le nucléaire. Voici ce qu'en dit Arnaud Gossement sur son site.

     

    Démantèlement : deux poids, deux mesures. Nous sommes tout d'abord priés de croire qu'une éolienne est une activité industrielle - dangereuse pour l'environnement, la santé humaine et les paysages - dont le démantèlement devrait prendre des années tout en laissant sur place des déchets dangeureux qui ressteront actifs pendant des siècles.

    C'est certainement pour cela que la loi Grenelle 2 du 12 juillet 2010 a soumis les éoliennes à la police des installations classées. C'est aussi pour ce motif que le projet de décret relatif au démantèlement et à la remise en état des parcs éoliens a prévu un régime de responsabilité des sociétés mères et une obligation de constitution des garanties financières...en début et non plus en cours de production.

    Pour les sites nucléaires : rien de tel. Nous sommes alors priés de croire que ces installations auraient contributé à la lutte contre le changement climatique en n'émettant pas de CO² et que leur démantèlement ou - mieux - leur renouvellement, ne posera aucun problème.

  • Le bio"ça eût payé, mais ça ne paye plus"

    Communiqué du WWF

     

    Le 15 décembre dernier, le WWF-France lançait avec ses partenaires la deuxième édition de la campagne «Oui au Bio dans ma Cantine !» visant à sensibiliser citoyens et élus sur la nécessité de favoriser les denrées issues de l’agriculture biologique et d’assurer ainsi le capital santé des plus jeunes en leur offrant une alimentation saine.

    Le constat en effet est médiocre : à ce jour, la France est le plus gros utilisateur européen de pesticides et se classe même en 2ème position mondiale après les Etats-Unis. Elle occupe seulement le 22ème rang en Europe pour sa part de surface en bio, avec 2,46% de sa SAU (Surface Agricole Utile). A titre de wwf-2518291.jpg?v=1comparaison, l’Autriche est à 17,4%, l’Italie à 7,9% et l’Allemagne à 5,9%.

    Malgrè cela, le gouvernement a adopté dans le cadre de la loi de finances pour 2011, une réduction drastique du crédit d’impôt en faveur de l’agriculture biologique. Cette mesure est en totale contradiction avec les objectifs fixés par le Grenelle de l’environnement qui prévoient d’atteindre 6% de la SAU française en bio en 2012 et 20% en 2020.

    Le WWF déplore la réduction de ce crédit qui passe de 3500 euros sur 3 ans à 2000 euros sur 2 ans. Les fermes de petite taille, sur des productions telles que l’apiculture et le maraîchage notamment, seront les plus impactées par la mesure.

    Les économies qui seront réalisées à cette occasion, quelques millions d’euros gagnés, apparaissent agriculture-biologique_940x705.jpgdérisoires face aux enjeux pour l’environnement et la santé liés aux modes de production de notre alimentation.

    Plutôt que d’augmenter la capacité d’appui et de conseil aux producteurs dans leur démarche de passage au bio, le gouvernement préfère accorder un soutien à hauteur de 196 millions d’euros à la filière agro-carburants ne visant qu’à l’écoulement des stocks de grands acteurs de l’agriculture intensive.

    Avec la réduction du crédit d’impôt sur les panneaux photovoltaïques qui met à mal la filière, cette mesure confirme ce fait navrant : la régression en matière de politique environnementale est devenue un réflexe gouvernemental.

    La politique fiscale décidée à l’orée 2011 s’avère négative pour l’environnement. Le soutien apporté aux solutions d’avenir pour une société durable doit être une priorité gouvernementale.

  • L'Etat ne respecte pas ses engagements et fait saisir "La Boudeuse"

     

    Dans le domaine de l'écologie, le gouvernement Fillon Sarkozy n'est pas à un reniement près.

     

    Jean-Louis Borloo, alors ministre  d'Etat en charge de l'écologie, avait donné mission en octobre 2009 LaBoudeuse_MissionTerreOcean.jpgau navire "La Boudeuse"  d'aller explorer les fleuves de l'Amérique du Sud. Cette mission scientifique s'inscrivait dans le "Grenelle de la mer".

    Mais cette exploration a du être interrompue, faute de financement, le gouvernement ayant d'autres priorités, et un gros trou dans ses finances (mais ses difficultés étaient connues en 2009).

    L'Etat abandonne le financement de "La Boudeuse", mais le fisc ne l'oublie pas . Les services de l'Etat réclament  66.000 euros de TVA, et envoient un huissier pour signifier la saisie du bateau.

    Le commandant du bateau a interpellé la nouvelle ministre de l'écologie, qui ne montre pas une volonté farouche de défendre sa cause. Voici ce qu'en dit "Le Télégramme" de Brest.

     

    «Un service de l'Etat nous donne une mission mais ne respecte pas ses engagements financiers pour la dite mission, ce qui provoque son arrêt. Mais le non-versement des sommes promises m'empêche de m'acquitter légitimement d'une dette à un autre service de l'Etat (le fisc), lequel finit par saisir le navire pour le vendre», a expliqué, amer, le commandant de La Boudeuse. Mercredi, Patrice Franceschi a été reçu à sa demande par la nouvelle ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet. Il a sollicité son intervention auprès du fisc. Selon le cabinet de la ministre, «c'est une intervention difficile. Mme Kosciusko-Morizet a conseillé à Patrice Franceschi d'accompagner sa demande de gel de la procédure en cours, de nouvelles pièces et notamment de documents signés par des nouveaux partenaires, montrant leur intérêt pour le bateau et ses éventuelles futures missions».

  • Des conseils pour réduire ses factures d’énergie à Vouziers

    L'hiver n'est pas terminé, il est toujours temps de penser aux économies d'énergies avec l'ALE

     

    La ville de Vouziers en se positionnant parmi les membres fondateurs de l’Agence Locale de l’Energie Vouziers sous la neige 19.12.2010 006.jpgdes Ardennes (ALE 08) avait déjà signifié son implication pour les économies d’énergies et la lutte contre le réchauffement climatique. Elle poursuit aujourd’hui son engagement en accueillant tous les premiers mercredis de chaque mois de 8h30 à 12h une permanence de l’Espace Info Energie qui sera animée par l’ALE 08.

    Si vous avez des projets de réhabilitation, de construction, de changement de chaudière ou si vous voulez tout simplement réaliser des économies en faisant un geste pour la planète et tout connaître sur les aides, alors n’hésitez pas à vous rendre à cette permanence où un conseiller vous renseignera gratuitement et objectivement.

    Date des permanences au Centre Communal d’Action Social (7 Place Carnot) :

    • le mercredi 5 janvier 2011
  • TOUJOURS NON AUX EXPERIMENTATIONS DE MEGA CAMIONS

    Vouziers est traversé quotidiennement par des "convois exceptionnels".

     

    Ces transports posent des questions de sécurité et de dégradation du réseau routier. Les professionnelsmega-camion-500x375.jpg de cette branche poussent à l'utilisation de méga camions pour les marchandises ordinaires, l'exceptionnel deviendrait la règle.

    Des arguments d'économie d'énergie ont été mis en avant, mais une étude montre que ces économies sont illusoires, alors que les inconvénients sont réels. Seules les entreprises pourraient bénéficier de réduction de leurs coûts (moins de frais de personnels à charge égale), alors que la collectivité devrait supporter les charges liées à l'usure accélérée des routes.

     

    Voici l'avis de la FNE sur ce sujet.

     

    La généralisation des méga camions ne permet pas de réduire les émissions de CO2

    L’analyse faite montre des résultats plus ou moins proche de la neutralité environnementale. En effet les gains d’émissions de CO2 sont contrebalancés par des reports modaux des transports alternatifs vers la route. La réduction d’émission serait compensée par une augmentation du transfert de marchandises du rail et fluvial vers la route.
    Les simulations faites montrent qu’au mieux le gain en émission de CO2 serait en France de 0,7%, mais au pire des émissions supplémentaires de l’ordre de 1% seraient à prévoir. Nous sommes donc bien loin des gains environnementaux annoncés par les promoteurs de cette technique routière de l’ordre de 20%

    Le report de la route vers le rail et le fluvial est beaucoup plus efficace pour réduire les émissions de CO2

    Le rapport permet de constater que, si dans quelques cas concrets examinés les Méga camions provoquent des gains d’émission de CO2 sur les transports à très courtes distances, la recherche d’un transfert modal par complémentarité des modes est beaucoup plus bénéfique et efficace.

    Pour Gérard ALLARD, participant au groupe de travail pour France Nature Environnement : « nous analysons ce rapport comme une démonstration que la mise en circulation de méga camions n’est pas un réel levier de diminution de CO2 dans le domaine des transports de marchandises et que la mise en œuvre de cette technique aurait pour conséquence d’augmenter les parts de marché du transport routier au dépend des modes alternatifs. »


    Des impacts sur les infrastructures de transport et en termes de sécurité

    Le rapport indique également que l’enjeu environnemental n’est pas le seul à prendre en compte, et qu’il est nécessaire d’examiner les impacts sur les infrastructures routières, la sécurité routière, le social, l’acceptabilité par les autres usagers de la route, la compétitivité des entreprises…


    Pour Michel DUBROMEL, pilote du réseau Transports et Mobilité Durables de France Nature Environnement : « cette étude confirme notre analyse de juillet 2009, à savoir que l’introduction de méga camions en France n’a aucun intérêt sur le plan environnemental. Mais elle ne répond pas à nos questions sur l’impact notamment sur les infrastructures routières et la sécurité routière. Aujourd’hui rien ne justifie de remettre à l’ordre du jour la moindre expérimentation. »

    FNE réaffirme son opposition à toutes expérimentations. Si celles ci venaient à être néanmoins remis au goût du jour, elles iraient totalement à l’encontre des engagements pris lors du Grenelle de favoriser les transports alternatifs à la route

  • Cancun : Un grand bond pour le multilateralisme, un petit pas pour le climat

     

    Un communiqué de Greenpeace sur le sommet consacré au réchauffement climatique.

     

    Le sommet de Cancun s’est achevé aujourd’hui. Il aura permis de sauver le processus de négociation multilatéral et international, mais pas le climat, qui reste pour le moment au bord de la route. Si certains avaient prédit la mort du processus, les gouvernements ont montré qu’ils peuvent coopérer et avancer ensemble, d’un petit pas, en direction d’un accord mondial.

     

    La question clé du financement a progressé

    Cet enjeu majeur marque un progrès : les gouvernements ont mis en place un fonds destiné à livrer les miliards dont les pays en développement ont besoin pour lutter contre les changements climatiques et la déforestation.

    Mais si le fonds est acté, le mécanisme pour fournir l’argent nécessaire, lui, n’a pas été décidé… C’est donc pour le moment une coquille vide !

    Une volonté de réduire les émissions liées à la destruction des forêts tropicales

    cancun_article.jpgUn mécanisme est adopté, qui, bonne nouvelle, prend en compte la préservation de la biodiversité et les droits des populations forestières. En l’état, le texte n’offre cependant pas toutes les garanties d’efficacité et d’intégrité environnementales : une disposition de l’accord pourrait permettre aux pays forestiers de ne sélectionner que certaines de leurs forêts, au lieu d’une approche nationale. Cette disposition risque donc de permettre de déplacer le problème de la déforestation d’une région à l’autre du pays !
    Côté financement, notons que la référence au marché carbone et supprimée : une bonne nouvelle pour les forêts et le climat. Le lobby américain des énergies fossiles a donc perdu sur ce point !

    Les chausse-trapes des grands pollueurs encore nombreux

    Des progrès plus significatifs auraient pu être réalisés à Cancun, sans l’influence néfaste des Etats-Unis, du Japon et de la Russie. Car les déclarations de ces deux derniers pays contre la prolongation du protocole de Kyoto ont plombé le déroulement des négociations. Les Etats-Unis, quant à eux, sont arrivés à Cancun avec des engagements faibles, alors que ce sont eux qui sont, historiquement, responsables des plis grandes émissions ! Ces pays ont tiré vers le bas de nombreux volets des négociations et jeté le doute sur le potentiel de la conférence.

    La France à la traîne

    Elle est arrivée en retard, et les mains vides … Nathalie Koosciusko-Morizet n’a pas voulu s’associer à ses homologues européens (espagnol et portugais) qui ont annoncé à Cancun leur soutien au passage de 20% à 30% de l’objectif européen de réduction des émissions d’ici à 2020. Par cette annonce ces deux pays rejoignent le Royaume-Uni, le Danemark, le Parlement européen, mais aussi plus d’une quarantaine d’acteurs économiques majeurs tels qu’ Unilever, Allianz, Danone ou Google !

    La France, par la voix de NKM, a choisi de freiner les ambitions climatiques de l’Europe. Cette perspective est insoutenable, et la France doit soutenir l’initiative du passage de 20% à 30% de manière inconditionnelle !

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