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écologie - Page 265

  • Sites industriels à risque : qui va payer ?

    Depuis l'accident d'AZF à Toulouse, on a pris conscience de la dangerosité de certaines installations.

     

    Le risque zéro n'existe pas, et il s'agit surtout de pouvoir évaluer les dangers et de proposer des solutions préventives.

    usine_azf_toulouse_46_8874b.jpgUne telle démarche était prévue dans le "Grenelle de l'environnement", mais faute d'engagement financier de l'état, tout est remis en question. Le gouvernement veut assimiler les aides prévues pour des travaux de prévention à des niches fiscales, et souhaite en réduire le montant. Comme si on décidait d'habiter près d'un site dangereux afin de payer moins d'impôts.

    La FNE qui participait aux commissions qui travaillaient sur le sujet, s'indigne de ce reniement et suspend sa participation.

    Voici sa position (extraits) :

     

    L’Etat se désengage

    L’après AZF voyait hier son aboutissement avec le vote, par les sénateurs, du montant d’un crédit d’impôt destiné à inciter ces habitants à aménager leurs habitations pour qu’elles résistent à un accident majeur. De 40 % de la facture totale des travaux depuis le Grenelle 2, le gouvernement fraîchement constitué et le Parlement l’ont réduit, d’abord à 15 % à l’Assemblée, puis à 25 % au Sénat. Les riverains, ainsi abandonnés, sont condamnés à payer une facture qui peut facilement atteindre 15 000 euros par foyer.

    (...)

    AZF n’aura servi à rien

    Le 21 septembre 2011 marquera les 10 ans de la catastrophe de Toulouse. Depuis ce drame, toute une politique, déjà très en retard, a été menée pour identifier, scénariser ces accidents technologiques et définir les zonages. Des millions de données, des centaines de réunions, de cartes, etc.. L’étape suivante reste la traduction concrète de tout ce travail d’étude par la conduite des travaux dans les maisons. Pour Marc Sénant, coordinateur du réseau risques industriels à FNE : « Beaucoup de propriétaires vont s’y opposer, ou ne pourront tout simplement jamais trouver l’argent nécessaire. Une très grande partie de cette politique risque de rester sur le papier, c’est très grave pour la sécurité de ces populations. »

    France Nature Environnement, au regard de cette décision, a décidé de suspendre jusqu’à nouvel ordre sa participation à l’instance nationale de suivi des Plans de Prévention des Risques Technologiques et du groupe de travail « Grenelle » créé en 2009 pour améliorer le mécanisme de financement des travaux.
    FNE appelle l’ensemble de ses associations membres concernées par les PPRT à s’opposer à leur approbation.
    Enfin, FNE demande à l’association AMARIS (Association des élus des communes SEVESO) d’appeler ses membres maires de communes à ne pas approuver les PPRT tant que le système de financement reste en l’état.

  • Centrales nucléaires : plus 10 ans pour commencer.

    L'Autorité de sureté nucléaire vient d'autoriser la centrale du Tricastin à fonctionner 10 ans de plus.

     

    Cette installation a démarré en 1980 et devait fonctionner 30 ans. Mais voila qu'à l'échéance, elle se retrouve bonne pour 10 ans de plus. Pour EDF, ce n'est qu'un début : l'entreprise souhaite obtenir une tritxt.jpgprolongation pour ses autres centrales nucléaires, et envisage des sursis de 20 et même 30 ans. Ainsi une installation pourrait doubler sa durée de vie, pour un investissement quasi nul.

     

    Qu'en est-il de la sécurité ? Le risque d'accident  est mathématiquement plus élevé si la durée de vie augmente, sans tenir compte de l'usure des composants. L'Autorité de sureté nucléaire signe l'autorisation, mais elle fait un pari sur l'avenir, en pensant un accident peu probable. Mais si on veut bien se souvenir de tous les accidents qui sont survenus dans ce domaine comme dans d'autres, ils étaient très improbables avant qu'ils se produisent. Et un accident nucléaire, c'est autre chose qu'un pont qui s'écroule ou qu'un avion qui s'écrase au sol.

     

    EDF peut se réjouir du confortable bénéfice à attendre de cette décision. L'entreprise sera-t-elle taxée en compensation de cet avantage? D'après "Le Figaro", cela n'est pas prévu:

    L'enjeu est également considérable sur le plan économique. EDF a évoqué un «mur d'investissements» pour la prolongation de 10 ans de son parc de centrales, le chiffrant à hauteur de 400 millions d'euros par réacteur. En revanche, l'entreprise reste muette sur le gain considérable induit par l'allongement de son parc. Au prix de 35 euros le mégawattheure, une tranche de 900 mégawatts (MW) fonctionnant à 80 % génère environ 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires sur dix ans.

    En Allemagne, pour contrebalancer l'avantage offert aux quatre grands groupes énergétiques, le gouvernement a obtenu qu'ils versent une taxe de 2,3 milliards d'euros par an, pendant six ans.

    En France, le principe d'une telle soulte n'est pas envisagé. Ce qui n'empêche pas EDF de voir plus loin, en ayant demandé à l'ASN de garder «l'option ouverte» d'une prolongation à 60 ans.

    Est-ce à dire, si les centrales françaises sont prolongées jusqu'à 60 ans, qu'il y a moins d'urgence à développer de nouveaux réacteurs ? « Non. La conception de nouveaux outils donne des points de comparaison en matière de sûreté. Par ailleurs, si plusieurs réacteurs doivent être arrêtés en même temps, il faut disposer d'une alternative en matière de production d'énergie », répond Olivier Gupta.

  • Faut vous l'emballer ?

    Dans la lutte pour la diminution des ordures ménagères, la réduction de la production d'emballages inutiles est prépondérente.


    Les industriels et publicitaires aiment bien ces emballages qui attirent l'oeil du client vers ce qu'ils souhaitent, et font paraître le produit pour ce qu'il n'est pas.

    Mais ces diverses couches finissent par représenter un volume ou un poids supérieur à l'objet eco-emballages-01lui-même. L'emballage est souvent en plusieurs matériaux et son recyclage est complexe, voire impossible.

    Eco-emballage est un organisme qui certifie la conformité à la règlementation en ce domaine. Il distribue aussi les primes aux collectivités qui sont performantes dans le tri.Concernant la diminution de la production à la source, la FNE considère que son action est insuffisante.


    Elle fixe donc des conditions à la poursuite de l'agrément d'Eco-emballage :

    Aujourd’hui, Eco-emballages ne prend pas de réelles mesures pour que nous réduisions les déchets d’emballages. FNE, en tant que membre de la commission consultative d’agrément des emballages ménagers, pourrait donc s’opposer au renouvellement de son agrément d’éco-organisme, qui doit être examiné le 7 décembre.

    « Depuis 10 ans, FNE se bat pour que la priorité soit donnée à la prévention des déchets. Dans cet objectif, les éco-organismes ont un rôle primordial à jouer. Mais Eco-emballages ne sait plus être force de proposition », déplore Penelope Vincent-Sweet, pilote du réseau prévention et gestion des déchets.

    FNE demande que le ré-agrément soit conditionné à :

    - La mise en place par Eco-Emballages d’une plate-forme éco-conception par Eco-Emballages. Elle devra permettre l’identification avec les associations des catégories de produits où il y a le plus de sur-emballage et donc d’efforts d’éco-conception à faire.
    - L’inscription d’une ligne budgétaires de 5% de son budget de fonctionnement consacrée à une politique proactive de réduction des déchets à la source (fabricants, commerçants)
    - La mise en place d'éco-contributions qui incitent à la prévention, avec des pénalités pour le sur-emballage et un engagement ferme de pénaliser à terme les emballages surdimensionnés.
    - La mise en place d’une réelle stratégie d'action sur l'éco-conception auprès des entreprises adhérentes à Eco-Emballages

    Alors que la Semaine Européenne de la réduction des déchets vient de s’achever, les emballages représentent, en poids, le tiers de nos ordures ménagères. Les réduire est une nécessité.

  • Thon rouge : les quotas de pêche ne baissent pas.

    Le Thon rouge est l'espèce menacée qui est devenue symbole de la lutte contre la sur-pêche

    49299_des-militants-ecologistes-manifestent-a-paris-lors-de-la-reunion-de-la-commission-internationale-pour-la-conservation-des-thonides-de-l-atlantique-cicta-le-21-novembre-2010.jpgIl est menacé de disparition complète, et ce à cours terme. Le association de protection de la nature ont alerté depuis longtemps les responsables politiques sur ce problème. Mais ceux-ci subissent la pression des armateurs de thoniers industriels qui ne veulent pas réduirent les quotas. Des pays comme la France, l'Italie, L'Espagne et la Grèce péfèrent prendre le risque d'une disparition de l'espèce plutôt que de mécontenter les pêcheurs industriels.

    Pour certaines espèces cet aveuglement volontaire a abouti à des catastrophes, des zones de pêche devenant des déserts sous-marins.

     

    De plus, les pêcheurs industriels français ayant dépassé leur quota les années précédentes, ils devront  enrendre l'équivalent sur le quota à venir. Non seulement le ministre de l'agriculture met en danger le thon rouge, mais il rend les pêcheurs insatisfait : un échec sur toute la ligne. ( voir le commentaire de Greenpeace)

    Voici un extrait de la dépêche de l'AFP de ce jour sur la réunion des Etats concernés.

     

    Les Etats pêcheurs de thon rouge réunis à Paris ont opté samedi pour une quasi-stabilité des quotas de pêche pour 2011, provoquant une immense déception chez les ONG écologistes qui réclamaient une réduction drastique, nécessaire selon eux pour sauvegarder l'espèce.

    Après dix jours de tractations intenses à huis clos, les 48 Etats pêcheurs ont adopté en séance plénière de la Commission internationale pour la Conservation des thonidés de l'Atlantique (CICTA), une limite de 12.900 tonnes de quantités de thon rouge pêchés en 2011, contre 13.500 t en 2010.

    "Une fois de plus on a refusé au thon rouge la protection dont il avait désespérément besoin", a déploré Sue Liebermann, responsable de la politique des pêche de l'ONG américaine PEW.

    Cette réunion est "un échec massif pour le thon rouge", a estimé en écho l'ONG Oceana. "Il est clair que les pays qui se réunis à Paris n'étaient pas disposés à protéger les espèces dont ils sont responsables", a commenté Michael Hirshfield, chef de la délégation de l'ONG.

    Les ONG écologistes avaient plaidé depuis le début pour une réduction du quota à 6.000 tonnes en 2011.

  • Nucléaire : Encore Plus de Retard

    La nouvelle génération de réacteur nucléaire type EPR a bien des soucis.

     

    La France se veut pionnière en ce domaine : AREVA construit un prototype en Finlande, et EDF est en charge de celui de Flamanville.

    Pour ce chantier, EDF annonçait en juillet dernier des mauvaises nouvelles (source Le Figaro 30.07.2010):

    C'est désormais officiel, EDF a annoncé un retard pour l'EPR de Flamanville, dans la Manche. Le report de la date de démarrage du réacteur est de deux ans «l'objectif de première production commercialisable est désormais fixé à 2014», souligne la direction.

    Et le coût du chantier est « ré-estimés autour de 5 milliards d'euros » confirme le groupe. Jusqu'ici, la construction du réacteur de 3e génération avait été évalué à 4 milliards d'euros.


    On apprend ce jour un nouveau report de la date de mise en service du réacteur  Finlandais. D'après Le Monde.fr :

     

    Le démarrage du réacteur nucléaire de type EPR construit par le consortium Areva-Siemens en Finlande 1381395_3_a9df_le-chantier-du-futur-reacteur-epr-d-olkiluoto.jpga encore été reporté et n'interviendra qu'en 2013, avec un fonctionnement normal attendu au deuxième semestre 2013, a annoncé vendredi le groupe finlandais d'électricité TVO.

    Entamé en septembre 2005, le chantier d'Olkiluoto, dans le sud-ouest de la Finlande, devait initialement se terminer en avril 2009. Mais la fin des travaux a été reportée successivement à au moins cinq reprises. Le dernier calendrier fourni par Areva à son client TVO faisait état jusque-là d'un démarrage fin 2012.

    Le coût ce ce nouveau retard n'est pas chiffré, mais chaque report correspond à une ardoise supplémentaire qui se compte en millions d'euros.

    Cette nouvelle génération est confrontée à de nombreux problèmes techniques avant même sa mise en service. L'électricité sera donc produite beaucoup plus chère que l'estimation initiale, alors que cette technologie n'apporte pas de réponse satisfaisante aux problèmes de sécurité liés au nucléaire ( traitement et élimination des déchets en particulier).

     

    Il faut savoir qu'un deuxième EPR a été imposé par Sarkozy à Penly, alors que le bilan du lancement du premier n'est bien entendu pas disponible.

    On aura au moins appris quelque chose : Areva, pas plus  qu'EDF, n'a la maîtrise de la conduction d'un tel chantier, alors que le mariage forcé des deux entreprises est prévu par l'Etat. On voit mal comment cela s'arrangerait en ajoutant aux difficultés actuelles celles liées à une fusion imposée.


  • Elevage : FNE interpelle le Président de la République


    Des élevages coupés de leur terroir

    Pour FNE, la crise que traverse l’élevage français est essentiellement due à son inadaptation au terroir . Les élevages sont surdimensionnés et concentrés sur des surfaces agricoles insuffisantes pour nourrir les animaux et pour absorber leurs effluents (lisiers, etc.).


    chestres vaches crépuscule 08.2010 014.jpg

    Photo L'An Vert


    FNE rappelle par ailleurs que l’Europe importe 80% des protéines nécessaires à son élevage, notamment sous forme de soja OGM. Quant aux problèmes de pollution liés à ces élevages intensifs, on ne les compte plus. La prolifération des algues vertes en Bretagne en est l’exemple le plus criant. Cette situation devient intenable.

    Pour Jean-Claude Bévillard, responsable des questions agricoles à FNE : « Fragiles sur les plans économique, social et environnemental, ces élevages sont de toute manière condamnés à moyen terme. Les subventions publiques ne peuvent plus continuer dans cette impasse. »

    Vers des élevages plus autonomes et plus durables

    Pour FNE, les subventions publiques, de la PAC notamment, doivent encourager la reconversion des élevages vers une meilleure valorisation des ressources locales. Il s’agit donc de distribuer les aides aux élevages les plus autonomes en intrants (aliments, énergie, engrais, pesticides...) et les plus respectueux du bien-être animal.

    Marie-Catherine Schulz, chargée de mission agriculture, précise : « Ces élevages plus autonomes ne sont pas seulement moins polluants. Ils sont les mieux à même de résister aux aléas économiques et sont plus durables d’un point de vue social.»

    Jean-Claude Bévillard conclut : « Ces élevages doivent être encouragés par les politiques publiques. Chacun est conscient que dans le Massif Central où se rend le Président de la République aujourd’hui, une logique ultra-libérale conduirait inévitablement à l’abandon des terres. »

    FNE demande au Président de la République de saisir l’opportunité de son déplacement en Auvergne pour enclencher en France un changement de modèle d’élevage, plus autonome et plus durable.

  • Pour une agriculture plus verte

    La Politique agricole commune va être réformée.

     

     C'est le moment de faire entrer les critères environnementaux de manière décisive pour la délivrance des fonds européens.

    La FNE a fait des propositions en ce sens :


    Pour aller plus loin, la fédération a formulé des propositions pour que la PAC de demain permette aux 14-15_jachere.jpgagriculteurs européens de continuer à produire tout en préservant l’environnement.

    FNE propose que les aides européennes reposent désormais sur un contrat entre l’agriculteur et la société. Pour toucher les aides européennes, l’agriculteur devrait s’engager à diversifier ses productions (minimum 4 cultures par exploitation agricole), à réserver 5% de son exploitation à la biodiversité (haies, bosquets, mares…) et à réduire l’utilisation d’intrants (engrais, pesticides, carburants…).
    Des aides supplémentaires seraient versées aux agriculteurs qui vont plus loin, en apportant un « plus » à l’environnement, notamment l’agriculture biologique et l’agriculture de haute valeur environnementale issue du Grenelle.