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écologie - Page 269

  • Tracteur-pulling et environnement

    Bouconville organisait ce week-end sa traditionnelle compétition de tracteur-pulling.

     

    Cette manifestation attire des milliers de visiteurs, et il est de bon ton de ne pas critiquer tout ce qui IMG_6279-border.jpgcontribue à animer notre arrondissement. Le problème est que l'An Vert n'a pas signé la  charte des bien-pensants.

     

    Disons le sans détour, une telle compétition à l'heure du Grenelle de l'environnement apparaît pour le moins saugrenue. Toute action devrait être étudiée en fonction de son impact écologique. Il ne s'agit pas de devenir une bureaucratie environnementale, mais au-delà d'une certaine limite, l'incohérence devient évidente.

     

    Le problème le moins grave est celui du bruit provoqué par tous ces moteurs gonflés : le village du sud-Ardennes pourrait être rebaptisé "Boucanville". Quel intérêt de venir à la campagne pour retrouver un vacarme plus intense qu'à la ville.

     

    Du point de vue des économies d'énergie, on inverse l'objectif que chacun devrait viser: il s'agit ici de consommer le plus de carburant possible, à seul but de spectacle.

    Peut-on demander aux citoyens de fermer leur veille de téléviseur, alors qu'un super turbo brûle des centaines de litres en quelques instants ?

     

    Les autorités locales et nationales semblent privilégier le soutien à une manifestation festive plutôt que de se poser la question de l'opportunité d'un tel rassemblement.

    La préfecture, qui a en charge le plan de réduction énergétique des bâtiments (les Ardennes sont département pilote), autorise ces journées.

     

    La communauté de communes (2C2A) vient de recevoir le label de pôle d'excellence rurale pour des projets de développement durable (économie d'énergie, bâtiments HQE, filière bois,...). Elle soutient financièrement la manifestation, et le Parc Argonne Découverte est partenaire du site de Bouconville où il fait de la publicité (deuxième subvention).

     

    Non, franchement ce genre de spectacle ne nous emballe pas, mais chacun trouve son plaisir où il veut. Par contre, le soutien de l'Etat et de la 2C2A n'est pas du domaine du libre choix des loisirs : il montre une incohérence totale avec les politiques affichées.

  • Déforestation en Indonésie : un communiqué de Greenpeace

     

     

    La destruction des forêts dans les pays tropicaux est un enjeu majeur entre équilibre écologique et exploitation industrielle.

    Voici un communiqué de Greenpeace sur la situation dans les plantations indonésiennes.

     

    Le géant indonésien de l’huile de palme Sinar Mas a été forcé à une très humiliante marche arrière concernant la publication la semaine dernière d’un rapport d’audit indépendant censé les blanchir des accusations portées depuis des années par Greenpeace.

    Le cabinet d’audit BSI auquel Sinar Mas avait commandé un audit indépendant en début d’année a publié hier une déclaration selon laquelle leur audit a été « déformé dans la façon dont il a été publié et présenté ». Le cabinet d’audit en profite pour reconfirmer que le groupe a opéré dans le non respect de la loi indonésienne en détruisant des tourbières et des forêts sans les permis requis depuis plusieurs années.

    Voir la déclaration du cabinet (en anglais) :
    http://www.bsigroup.com/en/About-BSI/News-Room/BSI-News-Content/General/Verifying-Greenpeace-Claims-report-BSI-Group-issues-clarification-and-summary-statement/

    Le cabinet d’audit a même demandé que les clarifications soient publiées sur le site web de Sinar Mas. Ce qui n’a pour l’heure pas été fait.

    Lors de deux conférences de presse organisées la semaine dernières à Jakarta et à Londres, Sinar Mas a voulu manipuler les résultats de l’audit pour tenter de rassurer clients et partenaires commerciaux voire même d’empêcher certains d’entre eux de rompre leurs contrats avec le géant Indonésien.

    SMART, la filiale productrice d’huile de palme de Sinar Mas, a menti en déclarant qu’ils « opéraient de façon responsable et dans le cadre des lois indonésiennes ». Le rapport d’audit confirmait que sur 8 des 11 concessions auditées, la destruction de forêts a été conduite sans les permis environnementaux nécessaires et que des zones de tourbières ont été détruites de façon totalement illégale.

    Il a aussi été exigé de Sinar Mas qu’ils informent officiellement leurs partenaires, clients ainsi que le gouvernement indonésien et les médias de la réalité des conclusions du rapport d’audit.

    Le rapport soulignait aussi que Sinar Mas a détruit des forêts dans des zones de forêts dites à haute valeur de conservation, ou bien dans des zones forestières dont la valeur de conservation n’a pas été évaluée. Ces procédés sont totalement contraires aux obligations auxquelles sont soumises les entreprises –comme Sinar Mas- faisant partie du RSPO (Roundtable for Sustainable Palm Oil) une table ronde regroupant producteurs d’huile de palme et ONG pour promouvoir une huile de palme dite « durable ».

    Sinar Mas a violé ces propres engagements en matière de durabilité, de progression vers un plus grand respect des forêts et de l’environnement.

    Les groupes clients de Sinar Mas, comme le géant mondial du négoce de matières premières agricoles Cargill, devraient suivre Nestlé, Kraft et Unilever et arrêter de supporter indirectement la destruction des forêts et des tourbières indonésiennes en rompant leurs contrats avec Sinar Mas.

    Parallèlement, le gouvernement Indonésien doit stopper les groupes comme Sinar Mas en mettant en place un moratoire sur la coupe forestière, y compris dans les concessions existantes, et s’assurer de la protection de toutes les tourbières.

    La tentative de « contre attaque » orchestrée par Sinar Mas la semaine passé avec l’aide de la grande agence de communication britannique Bell Potinger se solde par un échec retentissant. Greenpeace continuera de dénoncer ses agissements tant que le groupe Indonésien continuera à détruire les forêts tropicales et les tourbières en Indonésie.

  • Nuit de la Chauve-Souris le 19 août

    Cela se passe dans toute l'Europe et aussi dans le Vouzinois

     


    Les Chauves-souris ne connaissent pas les frontières et en Europe les effectifs de certaines espèces Gd-murin-vol1.jpgsont en régression alarmante.
    Aussi, sous la coordination d'Eurobats - secrétariat de l'accord européen relatif à la protection des Chiroptères – plus d’une trentaine de pays participe à la Nuit européenne de la Chauve-souris comme Allemagne, Andorre, Bulgarie, France, Hongrie, Irlande, Lettonie, Luxembourg, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République Tchèque, Royaume-Uni, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse et Ukraine !

    Ils sont des centaines de bénévoles qui, tout au long de l'année, étudient ces animaux fascinants et protègent leurs milieux de vie.

    Les nuits du 28 et 29 août 2010, ils vous feront découvrir les mœurs des chauves-souris, leurs techniques de chasse au sonar et même leurs cris grâce à un détecteur d'ultrasons. Conférences, diaporamas, sorties nocturnes : ces animations seront proposées gratuitement au public de tout âge. Voir le site de la nuit européenne par ce lien

     

     


     


    Découvrez la vie des chiroptères, leur façon de se repérer la nuit à l'aide d'ultrasons...

    Rendez-vous le jeudi 19 août à 20h avec Kevin Georgin, animateur du Parc, et Nicolas Harter, du REgroupement des Naturalistes ARDennais (RENARD). Au programme : une projection, la présentation des espèces présentes en Champagne-Ardenne, et une séance d'écoute et d'observation sur le terrain.

     

  • Eoliennes dans le Vouzinois

     

    L'installation des éoliennes dans le Vouzinois devient une réalité.

     

    Même si Vouziers ne sera pas directement concernée, le secteur de Contreuve Leffincourt Semide va recevoir un parc important d'éoliennes.

    La France en général et les Ardennes en particulier ne sont pas en avance dans le domaine des énergies renouvelables .

    Le solaire démarre doucement, la biomasse reste expérimentale. Voici donc des éoliennes qui sont installées, alors que des pays comme le Danemark en sont à la production massive d'électricité éolienne.

    Il existe une polémique sur le manque d'intégration au paysage de ces constructions : à notre avis pour la plaine champenoise, leur apparition n'a rien de choquant.

    Voici quelques photos qui vous permettront de juger par vous-mêmes.

     

    éoliennes 08.2010 001.jpg
    Le camion grue donne l'échelle
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    En regardant vers Machault
    éoliennes 08.2010 018.jpg
    La route de Chalons à hauteur de Semide
  • Le Biogaz dans les Ardennes

    Parmi les énergies renouvelables, le biogaz ne tient pas une place importante.

     

    L’ALE des Ardennes organise un salon sur la méthanisation agricole les 24 et 25 septembre 2010. Pour sa 2ème édition, ce salon biogaz se tiendra à Clavy-Warby dans l’exploitation du GAEC Oudet, pionnier en la matière. Au programme : des conférences, des exposants, des démonstrations et des visites d’unités de méthanisation ardennaises.

     

     

    affiche_biogaz.jpg
  • OGM : la pratique confirme les dangers pour l'environnement

     

    Les opposants aux plantes transgéniques avaient surtout des arguments théoriques à mettre en avant.


    Leurs arguments s'appuient sur le monopole créé en faveur des grands producteurs de semences, sur le danger pour l'environnement et sur le risque potentiel pour l'alimentation humaine et animale.

    Malgré tout, les plantes OGM sont autorisées dans de nombreux pays, dont les USA.

    Dans ce pays, la culture du colza transgénique est déjà très développée. Des scientifiques se sont ferri-monsanto-ogm.jpgintéressés aux conséquences de cette introduction de plantes devenues résistantes.

     

    Le résultat est inquiétant : les plants "sauvages" de colza sont très majoritairement transgéniques, ils ont parfois repris des résistances venant de deux semences différentes, et ils risquent de transmettre ces résistances multiples à d'autres "mauvaises herbes". On imagine ce que va devenir la lutte contre ces plantes lorsqu'elles se retrouveront dans les parcelles cultivées.

    L'utilisation massive d'OGM a rapidement abouti aux conséquences prévisibles : mais nous ne sommes plus dans le débat théorique, les conséquences pratiques sont bien mesurables.

    Voici un extrait d'un article du "Monde" sur ce sujet :

     

    L'équipe, qui présentait ses résultats vendredi 6 août, a parcouru 5 400 kilomètres de routes, avec un arrêt tous les 8 kilomètres, pour examiner une bande de 50 mètres carrés sur les bas-côtés et y compter les plants de colza.

    "DOUBLE RÉSISTANCE"

    Deux de ces plants revenus à l'état "sauvage" portaient chacun deux gènes de protection contre le glyfosate (herbicide que l'on trouve dans le Roundup commercialisé par Monsanto), mais aussi contre le glufosinate, un herbicide produit notamment par Bayer.

    Or un tel colza "double résistance" n'existe pas dans le commerce. Cela signifie que des croisements dans la nature ont "inventé" un nouvel OGM.

    Ces découvertes, qui ne surprennent pas les spécialistes, ne sont pas de bonnes nouvelles. Le colza conventionnel disperse facilement ses graines et a tendance à faire des repousses, ce qui est un inconvénient pour la rotation des cultures – il est vrai moins pratiquée aux Etats-Unis qu'en Europe.

    "On peut alors considérer le colza lui-même comme une mauvaise herbe", note le biologiste Pierre-Henri Gouyon. Sa forme transgénique aurait plus de latitude encore pour coloniser d'autres territoires, surtout là où glyfosate et glufosinate tuent les plantes concurrentes.

    Mais il y a plus préoccupant : le colza peut s'hybrider naturellement avec une dizaine de mauvaises herbes présentes sur le sol américain. Il paraît inévitable que des croisements confèrent à ces indésirables une protection contre les herbicides. Ces considérations avaient conduit, en 2003, la Commission du génie biomoléculaire à donner un avis défavorable à la culture de colza transgénique en France.

    "La multiplication des formes de résistance aux herbicides, tant dans les champs cultivés qu'en dehors, va devenir problématique pour les agriculteurs, prévient Cynthia Sagers. Parce que le contrôle de ces mauvaises herbes demandera l'utilisation d'une combinaison d'herbicides."

    Hervé Morin

     

     

     

  • Pollution au pétrole : en France aussi

    La marée noire qui frappe le golfe du Mexique entre dans une deuxième phase.

     

    L'écoulement par le puits de forage semble enfin contrôlé. L'effort va maintenant se concentrer sur la réparation des dégats.

    La zone touchée comporte des marécages et terres humides particulièrement riches écologiquement et  très fragiles en même temps.

    52523198.pngUne polémique se déroule au sujet du devenir du pétrole répendu : s'est-il en grande partie évaporé, ou a-il été réduit par les dispersants, est-il dans les couches profondes de l'océan ? Probablement un peu de tout cela, mais l'absence de certitude n'est pas pour rassurer.

     

    En France un déversement accidentel de pétrole a eu lieu il y a un an dans une zone préservée. Il s'agit de la réserve naturelle de la Crau dans les Bouches du Rhone.

    Un an après, il est difficile de faire un bilan précis des actions menées et des conséquences sur l'environnement.

    Voici des informations sur l'état des lieux, d'après une dépèche de l'AFP :

     

    Un an plus tard, sur cette steppe aride classée Natura 2000, une installation de pompage de la nappe phréatique est installée dans la zone de pollution dont les terres ont été pour la plupart excavées.

    Au total, ce sont "66.000 tonnes de terre" qui ont été extraites, a expliqué à l'AFP Emilie Batt, chef du service environnement de la SPSE.

    "Au niveau de la nappe phréatique qui a été touchée, on a mis en place une installation de dépollution", souligne-t-elle, ajoutant: "On a foré 72 piézomètres (appareils servant à mesurer la pression d'un fluide) qui nous permettent de maintenir la pollution sur place et de la récupérer".

    Selon Mme Batt, "depuis la mise en place de ce système de dépollution début avril, 4.000 litres d'hydrocarbures" ont été récupérés.

    "Le système tourne en continu, 24 heures sur 24, et par rapport aux 4.500 tonnes d'hydrocarbures qui ont été déversées, on évalue à entre 500 et 1.500 tonnes ce qui reste dans les terres", a-t-elle dit.

    Du côté des responsables de la réserve naturelle, on se montre sceptique sur cette évaluation. "On n'arrive pas à suivre SPSE sur les chiffres qu'elle annonce pour le pétrole résiduel", a affirmé à l'AFP Axel Wolff, l'un des responsables de la réserve.

    "Il y a quelques mois, ils disaient qu'il y avait encore 2.500 tonnes", dit-il, ajoutant: "Si on reprend les calculs qu'ils ont fait jusqu'ici et qu'ils estimaient fiables il n'y a pas longtemps encore, on devrait être à 2.300 tonnes. On voudrait que tout cela soit éclairci".

    A la discordance sur le volume de la pollution résiduelle, s'ajoute une controverse sur la réhabilitation du site.

    "On a effectivement une grosse incertitude sur ce qu'il convient de faire maintenant, souligne M. Wolff. "Ce qu'ils (les responsables de SPSE) préconisent maintenant, c'est de remblayer en laissant le pétrole résiduel dans le sous-sol en argumentant que ce pétrole n'aura pas d'influence sur l'environnement".

    Du côté de SPSE qui affirme avoir déboursé 50 millions d'euros liés à cet incident, on confirme envisager cette solution.

    "C'est peut-être la bonne position mais pour l'instant, nous n'avons que la voix de la SPSE là-dessus", juge M. Wolff. "Il y a une tierce expertise qui a été demandée par les services de l'Etat et on voudrait d'abord avoir les résultats de cette contre-expertise car nous sommes sur des questions qui sont extrêmement complexes", selon lui.