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écologie - Page 270

  • Agriculture biologique : victime de son succès ?

    Communiqué de la FNE

    Les chiffres sont formels : avec l’engagement du Grenelle de tripler les surfaces en bio d’ici 2012, les demandes de conversions vont bon train... à tel point que les financements de l’Etat pourraient manquer ! Réaction de FNE.

     


    Les surfaces en bio explosent…

    L’augmentation du nombre d’exploitations en bio n’a jamais été aussi forte en France, avec 3 769 nouvelles exploitations en 2009 et une hausse des surfaces en conversion de 86%. La tendance se confirme en 2010[1].

    AffichePBio06.jpgPour Jean-Claude Bévillard, responsable des questions agricoles à FNE : « Même si on est encore loin de l’objectif de 6% des surfaces en bio d’ici 2012, la dynamique engagée sur les conversions est un signe très positif. Un cap politique ayant enfin été fixé, les agriculteurs s’engagent plus sereinement dans cette nouvelle démarche. »

    … le budget s’essouffle !

    L’Etat a prévu d’aider ces conversions, mais malgré les nombreuses alertes de France Nature Environnement, les budgets sont insuffisants pour faire face à la demande.

    Marie-Catherine Schulz, chargée de mission agriculture à FNE, précise : « D’après nos informations, selon les régions, 15 à 25% des demandes de conversions risqueraient de ne pas être honorées, faute de budget disponible. »

    Pour Jean-Claude Bévillard : « Il serait totalement inacceptable que les conversions soient freinées par un manque de crédits. La France s’est engagée à tripler ses surfaces en bio, elle doit maintenant trouver les moyens nécessaires pour mettre en œuvre cet engagement. »

    FNE demande instamment au Ministre de l’agriculture de trouver une solution pour répondre à l’ensemble des demandes de conversions à l’agriculture biologique.

  • Accès à l'eau potable : un droit selon l'ONU

    C'est une résolution qui a une portée plus symbolique que pratique, mais elle a son importance.

     

    L'absence d'eau potable est à l'origine de la mort de près de 2 millions de personnes chaque année dans le monde.

    537261_sans-titre.jpgC'est donc un problème majeur, et pourtant très peu de moyens sont mis en oeuvre au niveau international pour le résoudre

    Voici l'annonce de cette résolution par "L'Express" et la réaction de la ministre de l'environnement.

     

    L'eau est enfin un droit fondamental. L'ONU a en effet voté mercredi 28 juillet en faveur d'une reconnaissance de l'accès à une eau de qualité comme un droit humain. Une "avancée historique", a salué Chantal Jouanno ce jeudi 29 juillet.

    Après plus de 15 ans de débats sur la question, 122 pays ont voté une résolution rédigée par la Bolivie et consacrant ce droit. Plus précisemment, ce texte déclare "que le droit à une eau potable propre et de qualité et à des installations sanitaires est un droit de l'homme, indispensable à la pleine jouissance du droit à la vie".

    "Cela implique que tous les pays qui ont une ambition démocratique doivent maintenant essayer de se donner les moyens (...) pour répondre à cette attente", a déclaré Chantal Jouanno.

     

    Pendant ce temps, dans le Nord, se déroule une histoire presque banale.

    Médecins du Monde installe une citerne d'eau, pour que les migrants en transit vers Angleterre puissent avoir un minimum d'hygiène.

    Cela déplait aux responsables du port autonome de Dunkerque, qui font démanteler l'installation.

    Entre les grands principes et la vie réelle, il y a toute la mesquinerie de petits chefs qui ne respectent pas la dignité de l'Homme et qui savent bien qu'ils ne risquent rien.

    Voici les faits repris par Libe Lille.


    C'était un point d'eau potable. Pour boire, cuisiner, se laver, laver les habits. Médecins du Monde avait monté cette citerne sur le campement d'une cinquantaine de migrants afghans et kurdes de Loon-Plage, près de Dunkerque, malgré le désaccord du Port Autonome. La citerne a été démantelée par les autorités portuaires. Vincent Hirel, logisticien de Médecins du Monde à Dunkerque, réagit.

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    Photo : La citerne prise par Vincent Hirel, avant son démontage par les autorités du port de Dunkerque.

  • EPR : pas mieux en France qu'en Finlande

    Les centrales nucléaires Type EPR devaient être le fer de lance de la France pour conquérir des marchés à l'extérieur.


    Mais l'EPR finlandais a des gros soucis dont nous avons déjà parlé, et AREVA en rejette la responsabilité sur les Finlandais.

    Pas de chance pour la vitrine  du nucléaire français, le chantier de l'EPR de Flamanville rencontre les action-blocage-epr-flamanville-6.jpgmêmes types de problèmes : ennuis techniques, retard considérable et surcoûts faramineux. Ce doit être à cause des Normands.

    Ce chantier est piloté par EDF, qui vient  de se voir nommer partenaire stratégique d'AREVA pour le nucléaire. Le gouvernement espère manifestement une opération où le moins d'EDF et le moins d'AREVA aboutissent à un plus.  On n'est pas dans l'algèbre, mais dans la compétition économique, et deux boiteux ne font pas un duo de champions.

    Voici le point de vue du nouvelobs.com sur cette affaire :

     

    EDF a annoncé vendredi un retard de deux ans pour la mise en service du réacteur nucléaire de troisième génération EPR de Flamanville (Manche), désormais prévue en 2014. Le coût global du réacteur a également été ré-estimé "autour de 5 milliards d'euros", contre 3,3 milliards d'euros initialement prévus.

    "L'objectif de première production commercialisable est désormais fixé à 2014, avec des coûts de construction ré-estimés autour de cinq milliards d'euros", précise EDF dans un communiqué.

    La confirmation de ce nouveau retard, déjà évoqué par les syndicats d'EDF, intervient trois jours après l'annonce par le président Nicolas Sarkozy de la mise en place d'un "accord de partenariat stratégique" dans le nucléaire entre les groupes Areva et EDF, ce dernier étant consacré dans son rôle "d'architecte-ensemblier".

     

  • Cabaret Vert 2010

    L'An Vert est heureux de vous présenter le programme du Cabaret Vert 2010.
    Ce grand festival est de la même couleur que notre petit canard vouzinois. Ce n'est pas un hasard, puisqu'il défend des valeurs écologiques et associatives. Ce festival a pris une place incontournable dans les Ardennes, et même dans la scène nationale.

    Voici la charte sur laquelle il se fonde:


    L’Eco Festival Rock et Territoire Cabaret Vert propose depuis sa création une expérience alternative concrète au développement d’un événement culturel d’envergure nationale sous l’angle environnemental.

    Conscient de ses responsabilités en matière de respect de l'environnement, le Cabaret Vert recherche depuis sa création des solutions destinées à limiter les nuisances environnementales de son exploitation.
    Ces solutions sont fixées dans la Charte de l’Environnement du Cabaret Vert.
    La Charte de l’Environnement s’inscrit dans une recherche de durabilité du Cabaret Vert. Cette recherche a ainsi fixé les objectifs opérationnels suivants :

    • Lutter contre l'effet de serre et développer un événement économe des ressources
    • Favoriser des modes de production et de consommation "durables"
    • Participer à l'économie sociale et solidaire
    • Informer sur le développement durable
    • Faire participer tous les acteurs du festival à un développement durable et solidaire
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  • C'est de l'algue ou du cochon ?

    Les algues vertes prolifèrent en Bretagne, à cause des élevages industriels mal contrôlés.

     

    Les élevages de porcs en particulier entraînent le rejet de nitrates dans les rivières. Ces mêmes nitrates vont permettre la multiplication des algues vertes près des côtes. Ce phènomène n'est pas seulement gênant, il devient préoccupant. Ces masses végétales sont  suspectées d'être à l'origine de problème de santé graves.

    Le gouvernement a beaucoup de mal à s'attaquer à la racine du problème ; ce serait mettre en cause 19136_3.jpgl'agriculture productiviste. Les autorisations d'extension d'élevages continuent à être délivrées par les préfets des départements concernés.

    Dans le même temps, deux ministres inaugurent une installation de traitement des algues vertes. Dans ce domaine comme dans beaucoup d'autres il est illusoire de s'attaquer aux conséquences sans traiter la cause.

     

    Voici d'après l'agence Bretagne Presse la réaction d'associations locales :

    Pour Thierry Dereux, président de Côtes-d'Armor Nature Environnement : « Tant que la pollution par les nitrates ne sera pas abaissée à moins de 10 mg/l, ce gaspillage d'argent public ne pourra que continuer ».

    L'action exclusivement curative des pouvoirs publics s'explique en partie par la prise en considération de la santé publique et de la responsabilité pénale des maires qui se trouverait engagée en cas d'accidents.

    Il n'existe pas d'actions préventives, ce qui fait dire à Michel Guillemot, président de Halte aux Marées vertes « une fois de plus, les activités agro-industrielles à l'origine de la pollution par les nitrates et des marées vertes, sont exonérées de l'application du principe pollueur-payeur. Pourquoi nos impôts devraient-ils servir à nettoyer les plages victimes des pollutions agricoles ? »

    En période de rigueur budgétaire et de crise économique majeure, les pouvoirs publics viennent de dépenser plus de 5 millions d'euros pour traiter les algues vertes. Un encouragement à polluer !

    Invitées à l'inauguration, les associations ont choisi de s'abstenir et elles ont préféré venir informer la presse et les citoyens

  • Déchets nucléaire : le recyclage en question

    L'industrie nucléaire communique largement sur le recyclage des déchets nucléaires.

     

    L'usine de La Hague est présentée comme un modèle dans ce domaine. Mais Greenpeace  a révélé l'envoi d'uranium appauvri vers la Russie pour le stocker. Cette information a obligé le gouvernement 184386286.jpgà demander un rapport sur la question du recyclage des déchets radioactifs.

    Ce rapport montre que l'on est loin des chiffres annoncés par AREVA : le recyclage à 96 %, c'est du bluff!

    Voici un extrait d'un article du Monde :

     

    Officiellement, le retraitement permet de réutiliser presque tout le combustible usé, qui est considéré dans d'autres pays, comme la Suède, comme un déchet. Areva et d'EDF affirment en effet que 96 % de ces matières sont recyclables. En fait, indique le rapport, "le recyclage des matières issues du traitement des combustibles usés permet une économie d'uranium naturel estimée à 12 %". Cette part doit croître à partir de cette année pour passer à 17 %.

    Querelle de chiffres

    La question est très complexe. En poussant le calcul sur d'autres critères, les associations qui ont participé au groupe de travail, parmi lesquelles Greenpeace et France Nature Environnement (FNE), jugent que le taux de recyclage effectif n'est que de 3,9 %. A contrario, Areva indique au Monde que 50 % de l'uranium issu du retraitement est utilisé pour fabriquer un nouveau combustible. Au-delà de cette querelle de chiffres, Henri Revol, président du Haut Comité, résume : "Si l'on tient compte de ce qui est réellement utilisé, on ne recycle pas - et de loin - 96 % des combustibles usés."

    Des statistiques rassemblées par le groupe de travail, il ressort qu'à partir de 2010 devront être entreposées chaque année 220 000 tonnes d'uranium appauvri (constitué lors de l'enrichissement de l'uranium), 120 tonnes de combustibles usés non retraités et 330 tonnes d'uranium issu du retraitement et non réutilisé. Cela conduit le Haut Comité à conseiller de ne plus utiliser l'expression de "cycle fermé" à propos de la chaîne nucléaire française, mais plutôt de "cycle avec traitement des combustibles" : elle ne recycle pas l'essentiel de ses matières, mais produit au contraire un volume important de matières radioactives diverses, qualifiées de déchets par les écologistes.

  • EPR Penly : FNE demande le moratoire

    Alors que s'achève le débat public sur le second EPR programmé en France, force est de constater que l'énergie nucléaire reste plus que jamais un domaine réservé, où les règles et les lois communes ne s'appliquent pas comme ailleurs. Malgré tout, l’expertise complémentaire réclamée par FNE a démontré l’impasse dans laquelle se trouve la filière nucléaire. Explications

    Du « secret défense » au secret comme défense

    Ce débat a commencé sous de mauvais auspices avec des déclarations de l'Etat laissant entendre que la décision était déjà prise et que ce débat était de pure forme. Le 11 mai, en plein milieu du débat public, le rapport Roussely sur l'avenir de la filière du nucléaire civil a été remis au chef de l'Etat. Il eut été normal qu'il soit immédiatement rendu public et disponible sur le site du débat afin de clarifier les enjeux. Au lieu de cela, il a été classé secret défense alors qu'il ne s'agit que de nucléaire civil. Pour Maryse Arditi, pilote du réseau Risques Industriels de FNE et représentante du mouvement au débat sur l’EPR : « Ce « secret défense » hante le nucléaire civil, puisque déjà, lors du précédent débat public sur le premier EPR, il avait été évoqué. Pour ceux qui en douteraient encore, cela montre à quel point les nucléaires civils et militaires sont interconnectés. »

    L’augmentation du nucléaire ne se justifie pas sous l’angle énergétique

    FNE a décidé de participer à ce débat en poursuivant 3 objectifs:

     proposer un cahier d'acteur permettant de porter les revendications du mouvement FNE;
     participer à une séance publique pour le présenter et se confronter à d'autres acteurs ;
     demander un complément d'expertise sur les alternatives.

    Le cahier d'acteur s'est focalisé sur 3 points :StopEPR-PENLY-01.jpg

    1/ Le nucléaire ne peut pas être une réponse au problème climatique mondial car cette énergie ne représente à ce jour que 2,5% de l'énergie consommée dans le Monde. Doubler cette part consisterait à construire ou renouveler un réacteur par semaine pendant 20 ans pour atteindre à peine 5% de l’énergie mondiale consommée .

    2/ Cet EPR n'est pas utile pour les besoins en énergie des français. La France va rester exportatrice d'électricité au-delà de 2020 quel que soit le scénario imaginé.

    3/ Ce surcroît d'électricité produit un effet pervers immédiat. Pourquoi faire des économies d'électricité ou faire de l'électricité à base d'énergie renouvelable si on en a à revendre !

    L'expertise complémentaire a confirmé ce point de vue : cet EPR ne répond pas à des besoins nationaux. Des solutions alternatives peuvent être mises en place !

    Pour FNE, cet EPR construit en plus de l'éventuel renouvellement des centrales existantes, comme d'ailleurs le premier EPR, signifie que l'Etat vise une part d'électricité nucléaire encore croissante et une exportation accrue... avec la prolifération des lignes à haute tension aux frontières.

    FNE, compte tenu des résultats de l’expertise complémentaire, demande un moratoire sur la construction de l’EPR de Penly 3 en attendant que Flamanville soit terminé et que les premiers retours d’expérience soient connus.