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écologie - Page 272

  • Iter triple la mise

    Le projet Iter doit aboutir à la construction d'une centrale nucléaire d'un nouveau type.

     

    La France a gagné  (??) le droit de construire cette installation sur son sol, à Cadarache. Ce projet est mondial, puisqu'il associe l'Europe, le Japon, la Russie, les États-Unis et d'autres pays.

    cadarache.jpgLe projet étudie l'utilisation de l'énergie nucléaire par la possibilité de maîtriser la fusion thermonucléaire.

    D'après le site du CEA, voici le rôle donné à Iter : "Le but d’ITER est de démontrer la faisabilité technique et scientifique d’utiliser l’énergie de fusion comme une future source de production d’énergie sur terre. S’inscrivant dans un programme de recherche et développement sur plusieurs décennies, il servira également à tester les technologies clés nécessaires au développement du prototype industriel DEMO".

     

    Ce projet qui est donc uniquement expérimental, était estimé à près de 6 milliards. Les travaux à peine débutés, l'addition est revue à la hausse pour 16 milliards, pas loin du triple !

    Le site dedié nous apprend pourtant que : L’équipe internationale, qui peut s’appuyer sur le retour d’expérience acquis avec la conception et la réalisation des installations Tore Supra et JET, a évalué tous les éléments (matières premières, main d’œuvre, composants…) pour élaborer le budget d’ITER. Le coût de la construction d’ITER en Europe a été évalué en tenant compte des spécificités du site.

    Peut-on faire confiance à des concepteurs qui se trompent à ce point sur le coût de leur projet?

    La France et l'Europe semblent décidées à poursuivre cette aventure hasardeuse. En ces temps de rigueur, on ne va pas abandonner un beau projet nucléaire. Mais personne ne sait où trouver l'argent supplémentaire, et tous se demandent comment persuader tous les partenaires de remettre la main à la poche.

     

    Voici ce qui se dit à Bruxelles, d'après sciences et avenir.com :

    La France est particulièrement impliquée puisque le futur réacteur expérimental doit être construit à Cadarache.

    Pour la ministre française de la Recherche Valérie Pécresse, "c'est un projet crucial pour la recherche mondiale", qui a recueilli "un soutien unanime" des capitales européennes.

    Mais les Européens doivent "trouver une vraie unanimité pour rassurer nos partenaires", a-t-elle insisté, à l'issue de la réunion. "Nos jpg_cadarache.jpgpartenaires étrangers ont eux aussi des crédits à engager, l'Europe ne peut pas faire défaut", a ajouté Mme Pécresse.

    "La piste du redéploiement budgétaire a été privilégiée, avec la possible option d'un prêt complémentaire de la Banque européenne d'investissement" (BEI)", a-t-elle précisé.

    "Nous avons besoin d'un accord clair (...) sur la part qui sera financée par le budget de l'UE, surtout en ce qui concerne les hausses de coûts jusqu'en 2013", a souligné pour sa part Annette Schavan, ministre allemande à la Recherche.

    "L'Union européenne a une stratégie de croissance et je trouve qu'un tel projet s'y inscrit formidablement", a-t-elle jugé, tout en réclamant "de la transparence sur la question de savoir pourquoi nous sommes confrontés à une hausse des coûts de 300%".


    Voilà une bonne question au fait : pourquoi trois fois le coût prévu initialement ?

  • Des militants de Greenpeace attaqués

    Communiqué de Greenpeace

    bt-thonrouge

     

    Une attaque d’une rare violence de la part des thoniers


    Sept thoniers senneurs ont alors uni leurs forces pour attaquer avec une extrême violence les militants de Greenpeace.
    Les pêcheurs, dans leurs navires de trente mètres, ont foncé sur les zodiacs de l’association et les ont abordés avec des couteaux attachés au bout de lances. Les pêcheurs ont tiré à l’aide de fusées de signalisation sur les militants et sur l’hélicoptère de Greenpeace qui survolait la scène de l’action pour prendre des photos et pouvoir témoigner de ce qui se passait. Un des militants a été harponné et traîné sur plusieurs mètres. Très gravement blessé, il a réussi à se libérer en arrachant le harpon de sa jambe juste avant d’être tiré dans l’eau. Il a été évacué en hélicoptère vers un hôpital de Malte.

    «Les thoniers, et en particulier ceux des armements Avallone, ne connaissent que la brutalité : nos militants venaient avec de simples sacs de sable pour abaisser les filets et libérer les poissons. Les pêcheurs les ont agressés avec des couteaux, des harpons, des fusées d’appel, déclare Pascal Husting, directeur général de Greenpeace France. Greenpeace va immédiatement saisir la justice française et les autorités européennes pour que la lumière soit faite et que les responsables de cette agression sauvage soient sanctionnés comme il se doit. »

    Face à cette violence, soutenez nos militants qui se mobilisent pour sauver le thon rouge et interpellez, avec nous, Bruno Le Maire, ministre de l’Agriculture et de la Pêche (cliquer ici)

  • Thon rouge : disparu ou caché

    Le thon rouge semble introuvable en Méditerranée : bonne ou mauvaise nouvelle?

    Le fait de ne pas repérer ce poisson peut être lié à deux causes : raréfaction extrême de l'espèce ou changement de ses habitudes de reproduction.

    Greenpeace qui suit de près l'évolution du thon rouge donne son avis :


    Avec une taille pouvant dépasser les trois mètres, le thon rouge fait figure de géant des océans. Aussi grand qu’une petite voiture de sport, ses capacités d’accélération sont supérieures à celles des bolides. Sa morphologie hydrodynamique approche la perfection, si bien que certains chercheurs tentent de s’en inspirer pour concevoir des torpilles et des sous-marins. En réalité, seuls les orques et les grands requins représentent une menace pour le thon rouge, qui règne pratiquement en maître sur les océans et peut vivre jusqu’à 30 ans.


    Tous les acteurs présents, mais pas de pêche possible !


    Le Rainbow Warrior, le navire amiral de Greenpeace, n’a pas démissionné : il est en Méditerranée depuis l’ouverture de la saison de pêche. Les bateaux de pêche sont là eux aussi, avec leurs remorqueurs et leurs cages, tout comme les navires militaires de contrôle. En revanche, les thons rouges brillent par leur absence…

    Il se peut que les thonidés s’en soient allés vers des eaux plus chaudes, qu’ils aient pris un peu de retard à cause d’une température de l’eau trop froide, ou que nous ne regardions pas au bon endroit. Ou alors, le pire des scénarios est peut-être en train de se réaliser : les thons rouges ont disparu.

    Cela fait des années que Greenpeace et les associations de protection de l’environnement tirent le signal d’alarme. On a beau nous accuser de jouer les Cassandre, le bon sens veut que si l’on continue de traquer une espèce menacée d’extinction, au bout d’un moment, elle cesse d’exister.

    Mais la patience est le maître mot des militants embarqués à bord du Rainbow Warrior. « Dépêchez-vous et attendez » est devenu la devise officielle de nombreuses actions menées par Greenpeace. Ce qui est sûr, c’est que les pêcheurs sont prêts, et le temps joue contre eux : la saison de pêche se termine le 15 juin. Ces dernières années, la saison de pêche a été considérablement écourtée : trop de bateaux, trop peu de ressources halieutiques. Espérons que quelqu’un a tuyauté les thons rouges pour qu’ils n’arrivent pas en Méditerranée avant le 16 juin !

    Auparavant, les thoniers pouvaient pêcher 11 mois sur 12, contre un seul aujourd’hui… Malheureusement, ces mesures s’avèrent insuffisantes pour permettre une reconstitution des stocks. Si l’on veut vraiment mettre un terme au déclin des populations de thonidés, il faudrait s’assurer qu’ils puissent se reproduire dans des conditions optimales, et à cet effet, commencer par protéger les zones où ils se reproduisent.

    thonrouge1.jpg

     

    La solution : des réserves marines


    Le thon rouge est un poisson migratoire qui, par conséquent, peut difficilement se reproduire en captivité. Il faut donc préserver les espaces dans lesquels ils évoluent naturellement, notamment les mers entourant les îles Baléares. Si, pour la plupart d’entre nous, ces îles riment avec soleil et vacances, elles sont synonymes de survie pour le thon rouge qui vient s’y reproduire.

    Ainsi, pour protéger le thon rouge, il faut protéger les Baléares (et le sud de la Sicile, et le Golfe du Mexique, pour commencer !), et empêcher les thoniers senneurs de capturer une espèce en danger qui vient justement dans ces eaux pour se reproduire. La science est formelle, la logique implacable. Le raisonnement n’est pas difficile à comprendre, que vous vouliez sauvez le thon rouge en tant qu’espèce ou préserver le futur de la pêche.

    Entre autres mesures, il faudrait notamment créer des réserves marines dans les zones de reproduction du thon rouge en Méditerranée. Depuis des années, Greenpeace et d’autres ONG réclament l’établissement d’un sanctuaire pour le thon rouge dans les eaux des Baléares. Toutefois, le gouvernement espagnol, qui n’a jamais été le meilleur ami du thon rouge, s’oppose à cette mesure.

    En bref, nous nageons dans un océan de scandales. Pourquoi les thoniers-senneurs ont-ils le droit de guetter et d’épingler une espèce en voie de disparition qui vient en Méditerranée pour se reproduire ? Pourquoi nos gouvernements défendent-ils les intérêts des pêcheurs, et non ceux du thon rouge ? Il semblerait que le thon rouge soit devenu le symbole d’une gestion catastrophique de la pêche et des ressources naturelles.

  • Thon rouge: Greenpeace agit

    « Nous avons le devoir de tout faire pour empêcher la disparition de cette espèce, dont la survie se joue peut-être cette année, malgré des quotas et une durée de pêche revus à la baisse, déclare, depuis le bateau, François Chartier, le responsable de la campagne Océans de Greenpeace France. Greenpeace doit intervenir parce que l’Iccat, la Cites, l’Union européenne et la France ont failli à leur mission et restent sourdes aux recommandations des scientifiques. Si nous voulons sauver le thon rouge, il faut immédiatement stopper des pratiques de pêche irresponsables et destructrices. »

    Le problème : une pêche intensive, mal gérée, non durable


    - La pêche au thon rouge est une industrie : des bateaux suréquipés traquent les thons venus d’Atlantique en Méditerranée pour se reproduire. Les industriels les capturent à l’aide d’un long filet, la senne, avant de les remorquer, vivants, jusqu’aux fermes d’engraissement principalement situées vers Malte. Là, les thons, destinés à 80 % au marché japonais, sont gavés puis abattus, congelés et expédiés au Japon.
    - Les pêcheurs sont censés respecter des quotas, qui baissent chaque année mais demeurent bien au-delà des recommandations des experts. Le quota accordé pour 2010 s’élève à 13 500 tonnes, alors que les scientifiques de l’Iccat, l’organisation qui gère la pêche du thon rouge, estiment qu’avec une limite à 8 000 tonnes, on aurait seulement une chance sur deux de voir le stock se reconstituer d’ici à 2022. De plus, ces quotas ne sont pas respectés. En 2007, les thoniers senneurs français ont ainsi pêché 10 000 tonnes au lieu des 5 000 autorisées. Par ailleurs, certains armateurs opèrent sous des pavillons de complaisance, en particulier libyens. Ils peuvent ainsi pêcher dans les eaux libyennes, échapper aux contrôles et dépasser leurs quotas.

    rainbow.jpgIl y a urgence : -80 % de thons en vingt ans


    Au cours des vingt dernières années, le nombre de thons rouges adultes a chuté de 80 %. Les poissons que l’on observe désormais sont essentiellement de jeunes spécimens, qui ne peuvent pas participer à la reconstitution des stocks. L’espèce pourrait ne plus être en mesure de se reproduire et de tenir sa place dans l’écosystème dès 2012. Et tout se joue peut-être cette année ! Souvenons-nous de la morue de Terre-Neuve. Pêché depuis des siècles, ce poisson a presque disparu à cause de l’essor de la pêche industrielle, malgré les alertes des scientifiques. En 1991, 180 000 tonnes de morue ont été capturées, ce qui a fait dire aux pêcheurs que l’espèce n’était pas menacée. Le Canada a fini par suspendre cette pêche en 1992, pour l’interdire en 2003. Trop tard : le stock n’est toujours pas reconstitué à ce jour.

    La solution : moratoire sur la pêche et réserves marines


    Pour le thon rouge, la France doit se calquer sur la position de l’Italie, qui a imposé un moratoire à ses thoniers senneurs et les indemnisera pour qu’ils restent à quai. En un sens, les pêcheurs sont victimes d’une gestion des pêches absurde. Il faut inscrire de l’emploi durable dans une pêche durable. Greenpeace demande un moratoire immédiat sur la pêche au thon rouge et la création de réserves marines, notamment sur la zone des Baléares où cette espèce se reproduit. Ainsi, le stock pourra se reconstituer et l’espèce pourra survivre.

    Ce que va faire Greenpeace : comme chaque année, surveiller et agir


    Greenpeace mène campagne pour la défense du thon rouge depuis une dizaine d’années. Depuis cinq ans, l’organisation met en œuvre son expertise et son savoir-faire pour surveiller les pratiques de pêche en Méditerranée et être en capacité d’intervenir.

  • Grenelle II : Mesdames et Messieurs les députés, soyez ambitieux !

     

    Demain s’ouvriront à l’Assemblée les débats sur le projet de loi Grenelle II, dans un contexte délicat. Depuis plusieurs semaines, plusieurs signaux négatifs sont survenus. FNE appelle les députés à faire preuve de responsabilité et d’ambition environnementale.

    (Un communiqué de la FNE)


    Un texte rogné
    Le projet de loi Grenelle 2, boîte à outils législative pour mettre en œuvre des engagements issus du Grenelle de l’Environnement, n’est pas parfait. Certes, nous ne saurions régler tous les problèmes environnementaux d’un coup de texte magique. Mais aujourd’hui, nous sommes inquiets de voir ce texte rogné sur certains points : classement en ICPE de l’éolien notamment, opposabilité de la trame verte et bleue, affichage environnemental... Les engagements du Grenelle doivent être mis en œuvre !

    chat_environnement.gifTraduire le compromis de 2007

    « Nous appelons les députés à la responsabilité et à l’unité pour voter ce texte. Ce projet de loi correspond à une étape qui doit traduire le compromis de société atteint en 2007, lors du Grenelle de l’environnement. Et cette étape doit être franchie par le haut : le texte doit sortir de ces débats enrichi, et non amoindri », déclare Bruno Genty, président de FNE.

    FNE et ses associations membres attendent encore beaucoup de ce texte. Que ce soit sur la concrétisation des schémas régionaux climat-air-énergie, la reconnaissance de l’agriculture à Haute Valeur Environnementale, l’opposabilité de la Trame Verte et Bleue (TVB), ou bien encore la construction de la gouvernance avec les cinq familles d’acteurs dans les territoires, nous pouvons et nous devons encore avancer.

    La loi, une étape

    Traduction d’un processus entamé il y a trois ans, la loi Grenelle II ne saurait toutefois être son aboutissement. Nous avons encore beaucoup de chemin devant nous : nous devrons demain continuer à avancer sur la démocratie environnementale et la poursuite du dialogue, sur la déclinaison et l’application des engagements du Grenelle sur le terrain, dans chaque région, et sur la construction d’une économie en phase avec notre environnement.

    FNE continuera à être force de proposition après le vote de la loi, notamment en recensant les engagements du Grenelle qui n’auront pas été satisfaits.

  • Atlas de la biodiversité des communes

    Ce jour est lancé le programme des atlas de biodiversité dans les communes.


    La biodiversité est un indicateur important de la bonne santé écologique d'un territoire. L'atlas communal doit permettre de faire un constat de la situation à un moment précis et de suivre l'évolution des zones qui auront été reconnues comme prioritaires.

     

    En voici une présentation reprise du site "Biodiversité 2012"

     

    Pourquoi un tel atlas ?


    • Pour mieux connaître la biodiversité sur le territoire d’une commune et identifier ses enjeux spécifiques.df7e885da2269b1824d1c6bd8439cd37.png
    • Pour sensibiliser et mobiliser les élus, les acteurs socio-économiques et les citoyens.
      • Pour faciliter la mise en place de politiques communales qui prennent en compte la biodiversité.
      • Pour fournir des informations relatives à la biodiversité qui éclaireront les choix de politique publique nationale.

       

      En quoi consiste-t-il ?

      • Engager des actions afin de compléter les connaissances en matière de biodiversité : il s’agit notamment d’inventorier et cartographier la biodiversité, grâce à l’intervention de professionnels ou d’associations naturalistes mais aussi de susciter la participation du grand 3f643c78c74ef8c0663798befce18178.pngpublic à divers programmes de sciences participatives. La validation par les partenaires scientifiques du ministère du Développement durable de l’ensemble des protocoles proposés garantit leur rigueur scientifique et la valorisation ultérieure des connaissances nouvellement acquises.
      • Grâce à l’amélioration des connaissances concernant les habitats naturels, la flore et la faune, la commune pourra identifier les actions à mettre en œuvre pour protéger et valoriser la biodiversité. Elle pourra ainsi élaborer des politiques communales prenant en compte les enjeux en matière de biodiversité de son territoire.
      • Réunir l’ensemble des acteurs locaux (élus, acteurs socio-économiques, grand public, scolaires, associatifs) afin de les sensibiliser à la biodiversité, de partager les connaissances déjà disponibles sur la biodiversité de la commune et de permettre à chacun de se mobiliser.
      • Marée noire en Louisiane

        Il pourrait s’agir de la plus grave catastrophe écologique de toute l’histoire des USA, pire encore que la marée noire de l’Exxon Valdez en 1989 où 800 kilomètres de côtes avaient été souillés. Voici l'analyse de Greenpeace sur cet événément dramatique.


        plateforme_petroliere_en_fe_article.jpgLe jeudi 22 avril, une énorme explosion d’origine inconnue a fait sombrer une plateforme pétrolière, propriété de Transocéan, exploitée pour le compte du groupe pétrolier BP. Cette plateforme située à environ 80 kilomètres des côtes de Louisiane forait à environ 1500 mètres de profondeur. Les systèmes et vannes de sécurité censés éviter le pire et bloquer la fuite sous-marine du forage n’ont pas fonctionné. Ce sont désormais environ 800 000 litres de pétrole qui s’échappent tous les jours, l’équivalent de 5000 barils, qui forment aujourd’hui une nappe d’environ 74 000 kilomètres carré soit la superficie combinée des régions françaises Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur. La nappe se situe aujourd’hui à environ 40 kilomètres des côtes de Louisiane.



        Il semble aujourd’hui inéluctable que la nappe touche prochainement les côtes américaine. Quatre Etats sont potentiellement concernés. Au-delà des milieux marins et de sa biodiversité – cachalots, poissons, crustacés, parc à huitres, oiseaux marins, etc.- durement affectés, si l’on ne parvient pas à contenir l’avancée de la marée noire, les impacts sur les écosystèmes côtiers vont aussi être absolument dramatiques et de très long terme. On a à faire à des écosystèmes très fragiles, particulièrement en Louisiane avec des zones de Mangroves, où poussent des palétuviers –arbres qui « respirent » par les racines- également des zones de marais –les bayous- formant des milieux 8_5.jpgnaturels totalement exceptionnels.

        Le désastre est maintenant inéluctable, puisque la fuite ne sera pas colmatée avant plusieurs semaines et que la nappe avance très rapidement. BP a mobilisé des moyens lourds mais lents : des robots tentent de fermer les vannes sans y parvenir, on évoque la possibilité de mettre en place une immense « cloche » pour stopper l’évolution de la nappe, ou enfin de procéder à un nouveau forage sous marin pour diminuer la fuite. Les autorités ont même commencé à bruler certaines parties de la nappe ce qui va dégager dans l’atmosphère d’immenses quantités de gaz à effet de serre, des retombées de suie, etc.

         

        Cette –énième- catastrophe pose bien évidement la question de ces forages offshore, extrêmement nombreux dans le golf du Mexique. Mais il pose surtout la question de la fuite en avant des groupes pétroliers et des Etats qui les soutiennent par leurs politiques énergétiques et climatiques. Les groupes pétroliers comme BP et certains Etats se sont engagés dans une course folle vers de nouvelles ressources pétrolières et sources d’énergies fossiles, conventionnels ou non, avec le pétrole des sables bitumineux d’Alberta, les forages pétroliers offshore prévus en Arctique, etc.

         

        Le Président OBAMA a par exemple décidé le 30 mars dernier l’ouverture de vastes étendus des eaux territoriales américaines de l’océan 015819b.JPGatlantique à de nouveaux forages gaziers ou pétroliers offshore. Le prochain test du nouveau plan pétrolier d’OBAMA devrait voir le jour avec un forage offshore à 50 miles -80 kilomètres- des côtes de la Virginie, soit la même distance séparant la plateforme de BP des côtes de Louisiane.

        Derrière les grands discours faits la main sur le cœur sur la nécessité de changer de modèle énergétique, d’infléchir la courbe des émissions de gaz à effet de serre pour freiner les changements climatiques, l’échec de Copenhague et les décisions en matière d’orientations énergétiques montrent que les leaders mondiaux n’ont toujours pas pris la mesure des risques et des réels enjeux –dont cette marée noire n’est que la face émergée- du « tout énergie fossile ».