En avril dernier, les autorités japonaises ont classé l'accident nucléaire de Fukushima au niveau 7, soit le plus élevé sur l'échelle de gravité.
Certains ont été surpris de cette décision, car l'accident paraissait moins grave que celui de Tchernobyl.
Ce niveau 7 correspond à une contamination majeure ("rejet majeur de matières radioactives" avec "des effets considérables sur la santé et l'environnement"). A cette époque les autorités française mettait la catastrophe au niveau 6, minimisant les conséquences.
Les autorités japonaises viennent de publier des chiffres qui confirment la gravité de l'accident, et les risques d'aggravation de la situation qui persistent. Voici des extraits de l'article du Parisien.fr
Le rapport du gouvernement japonais rendu public mardi concède que le combustible est entré en fusion dans les réacteurs 1, 2 et 3.
Il est d'ailleurs «possible» qu'il ait percé la cuve après que le combustible se soit accumulé au fond des enceintes de confinement qui entourent les cuves. Toutes ces données restent toutefois des suppositions, les techniciens n'ayant pas la possibilité de voir l'état réel de l'intérieur des réacteurs.
Les rejets dans l'atmosphère et dans la mer ont été sous-estimés :
L'agence de sûreté nucléaire a, de son côté, multiplié par deux son estimation de la quantité de particules radioactives émises dans l'atmosphère pendant la première semaine suivant l'accident de Fukushima. Elle pense que 770 000 terabecquerels se sont échappés des réacteurs endommagés et non pas 370 000 terabecquerels comme cela avait été estimé auparavant. A titre de comparaison, 5,2 millions terabecquerels avaient été relevés à Tchernobyl.
Tera est un préfixe utilisé pour les très grandes mesures : ainsi en informatique on est passé pour la contenance des disques durs des megaoctects aux gigaoctects et maintenant aux teraoctects . Le saut de l'un à l'autre multiplie par mille le nombre mesuré, mega correspondant déjà à un million d'unités.
Donc on sait maintenant deux choses : la catastrophe a été plus grave qu'anoncée au départ, et comme rien n'est encore sous contrôle, la situation est ou risque de devenir encore plus grave.
Mais ne craignez rien braves gens, le nucléaire français est le plus sécurisé du monde.
Commentaires
Nucléaire et opacité
Les deux mots sont quasiment synonymes.Chaque difficulté, grave ou mineure, le démontre:il ne faut jamais dire la vérité, il faut toujours minimiser l'incident ou l'accident. Alors on se tait , on fait patienter, on lance des suppositions,on fait état d'hypothèses, on doute, on croit savoir que... mais on ne dit jamais la vérité.
C'est pourquoi il faut à l'exemple de l'Allemagne et ce soir de l'Italie, sortir du nucléaire. Exigeons l'organisation d'un référendum populaire sur ce choix de société!