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  • Sites industriels à risque : qui va payer ?

    Depuis l'accident d'AZF à Toulouse, on a pris conscience de la dangerosité de certaines installations.

     

    Le risque zéro n'existe pas, et il s'agit surtout de pouvoir évaluer les dangers et de proposer des solutions préventives.

    usine_azf_toulouse_46_8874b.jpgUne telle démarche était prévue dans le "Grenelle de l'environnement", mais faute d'engagement financier de l'état, tout est remis en question. Le gouvernement veut assimiler les aides prévues pour des travaux de prévention à des niches fiscales, et souhaite en réduire le montant. Comme si on décidait d'habiter près d'un site dangereux afin de payer moins d'impôts.

    La FNE qui participait aux commissions qui travaillaient sur le sujet, s'indigne de ce reniement et suspend sa participation.

    Voici sa position (extraits) :

     

    L’Etat se désengage

    L’après AZF voyait hier son aboutissement avec le vote, par les sénateurs, du montant d’un crédit d’impôt destiné à inciter ces habitants à aménager leurs habitations pour qu’elles résistent à un accident majeur. De 40 % de la facture totale des travaux depuis le Grenelle 2, le gouvernement fraîchement constitué et le Parlement l’ont réduit, d’abord à 15 % à l’Assemblée, puis à 25 % au Sénat. Les riverains, ainsi abandonnés, sont condamnés à payer une facture qui peut facilement atteindre 15 000 euros par foyer.

    (...)

    AZF n’aura servi à rien

    Le 21 septembre 2011 marquera les 10 ans de la catastrophe de Toulouse. Depuis ce drame, toute une politique, déjà très en retard, a été menée pour identifier, scénariser ces accidents technologiques et définir les zonages. Des millions de données, des centaines de réunions, de cartes, etc.. L’étape suivante reste la traduction concrète de tout ce travail d’étude par la conduite des travaux dans les maisons. Pour Marc Sénant, coordinateur du réseau risques industriels à FNE : « Beaucoup de propriétaires vont s’y opposer, ou ne pourront tout simplement jamais trouver l’argent nécessaire. Une très grande partie de cette politique risque de rester sur le papier, c’est très grave pour la sécurité de ces populations. »

    France Nature Environnement, au regard de cette décision, a décidé de suspendre jusqu’à nouvel ordre sa participation à l’instance nationale de suivi des Plans de Prévention des Risques Technologiques et du groupe de travail « Grenelle » créé en 2009 pour améliorer le mécanisme de financement des travaux.
    FNE appelle l’ensemble de ses associations membres concernées par les PPRT à s’opposer à leur approbation.
    Enfin, FNE demande à l’association AMARIS (Association des élus des communes SEVESO) d’appeler ses membres maires de communes à ne pas approuver les PPRT tant que le système de financement reste en l’état.

  • 31 morts, pas de coupable

    Le verdict du procès d'AZF à Toulouse : Relaxe générale.

     

    La plus grande catastrophe industrielle de ces dernières années a fait 31 morts et des milliers de blessés. L'explosion de l'usine AZF a traumatisé durablement toute une ville.

    Le tribunal a refusé la mise en cause de la société mère (TOTAL) et de son PDG.

    Le responsable local et l'unité de production  ont été relaxés, au bénéfice du doute. Des fautes sont retenues, mais il n'y aurait pas de certitude absolue sur les causes de l'explosion.

    Comme le dit Corinne Lepage, on peut douter que le jugement soit allé dans le même sens si un petit entrepreneur local avait été en cause.

    "Sur cette affaire, où on a essayé de laisser planer le doute quand à la cause de l’explosion, je regrette que le tribunal ait considéré qu’il n’y avait pas de faute avérée. Même s’il est normal que le doute bénéficie à l’accusé.

    Il n’en demeure pas moins que s’il s’était agi d’un petit entrepreneur de traitement de surface, je doute que la solution ait été la même. Je suis très étonnée par la décision du tribunal. Pour comparer, dans l’affaire de l’Erika, le tribunal correctionnel de Paris a eu une attitude sensiblement différente."

     

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