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tricastin

  • Areva ne respecte pas les prescriptions imposées suite à Fukushima

    L'accident survenu à Fukushima, suite au tsunami, a entraîné une gestion renforcée de la sécurité des centrales nucléaires.

    En France, l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), compétente en ce domaine, a imposé la construction d'un deuxième poste de commandement résistant à des situations extrêmes. On imagine mal en effet Projet-d-arrete-fixant-les-regles-generales-relatives-aux-INB-l-ASN-et-le-MEEDTL-organisent-une-consultation-du-public.gifqu'une centrale gravement endommagée (tremblement de terre, accident d'avion, ...) ne puisse plus être gérée du fait que son centre de commandement serait lui aussi gravement touché par la même catastrophe. C'est ce scénario qui s'est déroulé à Fukushima, aggravant les conséquences de la catastrophe pour les populations voisines.

    L'ASN a donc prescrit des travaux aux  gestionnaires des centrales nucléaires françaises. Elle indique ce jour dans un communiqué :" À la suite de l’accident de Fukushima, l’ASN a prescrit à AREVA, par décisions du 26 juin 2012, de disposer, avant le 31 décembre 2016, de locaux et de moyens d’urgence résistant à des situations extrêmes. Ces décisions prescrivent aussi la mise en œuvre de dispositions transitoires à compter du 30 juin 2013."

    Or AREVA n'a pas tenu compte de ces prescriptions et l'ASN met les points sur les i :

    "Par courrier du 26 juin 2013, AREVA a proposé d’autres dispositions que celles initialement prévues, avec de nouvelles échéances, sans apporter les justifications nécessaires.

    Les dispositions des décisions du 26 juin 2012 ne sont donc pas respectées par AREVA."

    L'ASN tire les conclusions logiques de cette situation et elle met en demeure AREVA de respecter les dispositions réglementaires dans un délai de 4 à 8 mois.

    images?q=tbn:ANd9GcRExiILYMHQAYd-LINTpi0yeqTjQtCxGShD7PFkLV5JvfjMAK1xOn peut en conclure plusieurs choses : C'est suite à un accident majeur que l'ASN constate une faille importante de sécurité dans les centrales nucléaires françaises : l'absence d'un poste de commandement résistant aux situations extrêmes. L'ASN impose alors de travaux (très coûteux) aux gestionnaires. Mais au moins sur deux sites (Tricastin et Romans sur Isère) ces travaux ne sont pas réalisés. Les gestionnaires proposent d'eux-mêmes d'autres dispositions, non conformes aux dispositions imposées. Cela montre qu'ils gèrent avec légèreté la sécurité des centrales et donc la santé et la vie des riverains. Suite à ce refus de faire les travaux imposés, l'ASN leur impose une mise en demeure, mais aucune sanction. Dans le monde du nucléaire les forces sont disproportionnées entre les contrôleurs (qui dépendent de l'Etat ! ) et les gestionnaires qui disposent de moyens considérables du point de vue financier, politique et de la communication.

    Et quand des activistes de Greenpeace pénètrent sur le site de Tricastin pour en dénoncer la dangerosité, ils se retrouvent très rapidement inculpés. Pourtant, il ne semble pas  que les militants de Greenpeace soient plus dangereux  que les responsables de ces centrales, loin de là!

  • Tricastin, après l’action

    Le 15 juillet 2013 29 militants de Greenpeace se sont introduits dans le site nucléaire du Tricastin pour demander sa fermeture.

    Ils ont agi, ce jour-là, pour interpeller le Président de la République sur la nécessité de choisir. Après 38 heures de garde à vue, ils sont sortis avec une convocation pour leur procès le 12 septembre prochain au tribunal de Valence. Les chefs d’inculpation qui leur sont reprochés sont : la violation de domicile du CNPE de Tricastin, la dégradation lourde sur le grillage du site. Ils risquent jusqu’à 1 an de prison pour violation de domicile et 5 ans de prison pour dégradation lourde plus des peines d’amende.

    greenpeace-part-a-l-assaut-du-tricastin.jpgCes risques ils les connaissaient, ils les assument. Parce que pour eux, il faut agir, il faut interpeller les décideurs.

    Aujourd’hui, plus encore, alors que se termine le débat national sur la transition énergétique, la question qui se pose est celle de la capacité du président de la République à maintenir le cap qu’il avait fixé dès la campagne électorale : celui de la réduction de la part du nucléaire de 75 à 50% d’ici 2025. Le débat aurait dû apporter la réponse à cette question. Ce n’est malheureusement pas le cas.

    Tenir la promesse présidentielle sur le nucléaire, signifie la fermeture de huit réacteurs en plus des deux de Fessenheim avant la fin de son mandat, et de dix autres supplémentaires d’ici 2020.

    Désormais le président de la république a le choix :
    - en ne fermant que Fessenheim dans son mandat, il maintient le nucléaire, renonce à son ambition, laisse EDF prolonger la durée de vie de centrales nucléaires vieilles et de plus en plus dangereuses et se plie aux exigences des groupes de pression : EDF, le Medef, la CGT,…
    - en exigeant la fermeture additionnelle de réacteur il maintient le cap qu’il a défini en début de mandat et offre à la France des projets industriel et environnemental cohérents.

    Les citoyens français subissent le risque nucléaire, ils subissent le coût du nucléaire, ils ne le choisissent pas … Qui est-ce-que le président élu choisira d’entendre?

  • Centrales nucléaires : plus 10 ans pour commencer.

    L'Autorité de sureté nucléaire vient d'autoriser la centrale du Tricastin à fonctionner 10 ans de plus.

     

    Cette installation a démarré en 1980 et devait fonctionner 30 ans. Mais voila qu'à l'échéance, elle se retrouve bonne pour 10 ans de plus. Pour EDF, ce n'est qu'un début : l'entreprise souhaite obtenir une tritxt.jpgprolongation pour ses autres centrales nucléaires, et envisage des sursis de 20 et même 30 ans. Ainsi une installation pourrait doubler sa durée de vie, pour un investissement quasi nul.

     

    Qu'en est-il de la sécurité ? Le risque d'accident  est mathématiquement plus élevé si la durée de vie augmente, sans tenir compte de l'usure des composants. L'Autorité de sureté nucléaire signe l'autorisation, mais elle fait un pari sur l'avenir, en pensant un accident peu probable. Mais si on veut bien se souvenir de tous les accidents qui sont survenus dans ce domaine comme dans d'autres, ils étaient très improbables avant qu'ils se produisent. Et un accident nucléaire, c'est autre chose qu'un pont qui s'écroule ou qu'un avion qui s'écrase au sol.

     

    EDF peut se réjouir du confortable bénéfice à attendre de cette décision. L'entreprise sera-t-elle taxée en compensation de cet avantage? D'après "Le Figaro", cela n'est pas prévu:

    L'enjeu est également considérable sur le plan économique. EDF a évoqué un «mur d'investissements» pour la prolongation de 10 ans de son parc de centrales, le chiffrant à hauteur de 400 millions d'euros par réacteur. En revanche, l'entreprise reste muette sur le gain considérable induit par l'allongement de son parc. Au prix de 35 euros le mégawattheure, une tranche de 900 mégawatts (MW) fonctionnant à 80 % génère environ 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires sur dix ans.

    En Allemagne, pour contrebalancer l'avantage offert aux quatre grands groupes énergétiques, le gouvernement a obtenu qu'ils versent une taxe de 2,3 milliards d'euros par an, pendant six ans.

    En France, le principe d'une telle soulte n'est pas envisagé. Ce qui n'empêche pas EDF de voir plus loin, en ayant demandé à l'ASN de garder «l'option ouverte» d'une prolongation à 60 ans.

    Est-ce à dire, si les centrales françaises sont prolongées jusqu'à 60 ans, qu'il y a moins d'urgence à développer de nouveaux réacteurs ? « Non. La conception de nouveaux outils donne des points de comparaison en matière de sûreté. Par ailleurs, si plusieurs réacteurs doivent être arrêtés en même temps, il faut disposer d'une alternative en matière de production d'énergie », répond Olivier Gupta.

  • Tricastin : la nappe phréatique contaminée

    On en apprend tous les jours sur le site de Tricastin . Après la fuite radioactive déclarée avec retard, des contrôles mettent en évidence la présence d'uranium dans la nappe phréatique . Étant donnée la vitesse d'infiltration des eaux, il semble bien que les deux faits ne soient pas directement liés .

    L'origine de cet uranium serait soit des fuites antérieures, soit la conséquence du mauvais contrôle des déchets militaires enfouis .file_339169_226469_vignette_une.jpg

    Quelqu'en soit l'origine, il y a eu des négligences qui ont pu se prolonger pendant très longtemps . Et aucun mécanisme de contrôle ou de sécurité n'a fonctionné, malgré un taux d'uranium qui est mesuré à 10 fois la normale .

    Quelle sont les conséquences sanitaires de cette pollution, quelle mesures et quelles décision vont être prises ? On n'entend pas beaucoup de réactions officielles, à l'heure ou le gouvernement veut "vendre" son projet d'enfouissement des déchets nucléaires .