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TOUJOURS NON AUX EXPERIMENTATIONS DE MEGA CAMIONS

Vouziers est traversé quotidiennement par des "convois exceptionnels".

 

Ces transports posent des questions de sécurité et de dégradation du réseau routier. Les professionnelsmega-camion-500x375.jpg de cette branche poussent à l'utilisation de méga camions pour les marchandises ordinaires, l'exceptionnel deviendrait la règle.

Des arguments d'économie d'énergie ont été mis en avant, mais une étude montre que ces économies sont illusoires, alors que les inconvénients sont réels. Seules les entreprises pourraient bénéficier de réduction de leurs coûts (moins de frais de personnels à charge égale), alors que la collectivité devrait supporter les charges liées à l'usure accélérée des routes.

 

Voici l'avis de la FNE sur ce sujet.

 

La généralisation des méga camions ne permet pas de réduire les émissions de CO2

L’analyse faite montre des résultats plus ou moins proche de la neutralité environnementale. En effet les gains d’émissions de CO2 sont contrebalancés par des reports modaux des transports alternatifs vers la route. La réduction d’émission serait compensée par une augmentation du transfert de marchandises du rail et fluvial vers la route.
Les simulations faites montrent qu’au mieux le gain en émission de CO2 serait en France de 0,7%, mais au pire des émissions supplémentaires de l’ordre de 1% seraient à prévoir. Nous sommes donc bien loin des gains environnementaux annoncés par les promoteurs de cette technique routière de l’ordre de 20%

Le report de la route vers le rail et le fluvial est beaucoup plus efficace pour réduire les émissions de CO2

Le rapport permet de constater que, si dans quelques cas concrets examinés les Méga camions provoquent des gains d’émission de CO2 sur les transports à très courtes distances, la recherche d’un transfert modal par complémentarité des modes est beaucoup plus bénéfique et efficace.

Pour Gérard ALLARD, participant au groupe de travail pour France Nature Environnement : « nous analysons ce rapport comme une démonstration que la mise en circulation de méga camions n’est pas un réel levier de diminution de CO2 dans le domaine des transports de marchandises et que la mise en œuvre de cette technique aurait pour conséquence d’augmenter les parts de marché du transport routier au dépend des modes alternatifs. »


Des impacts sur les infrastructures de transport et en termes de sécurité

Le rapport indique également que l’enjeu environnemental n’est pas le seul à prendre en compte, et qu’il est nécessaire d’examiner les impacts sur les infrastructures routières, la sécurité routière, le social, l’acceptabilité par les autres usagers de la route, la compétitivité des entreprises…


Pour Michel DUBROMEL, pilote du réseau Transports et Mobilité Durables de France Nature Environnement : « cette étude confirme notre analyse de juillet 2009, à savoir que l’introduction de méga camions en France n’a aucun intérêt sur le plan environnemental. Mais elle ne répond pas à nos questions sur l’impact notamment sur les infrastructures routières et la sécurité routière. Aujourd’hui rien ne justifie de remettre à l’ordre du jour la moindre expérimentation. »

FNE réaffirme son opposition à toutes expérimentations. Si celles ci venaient à être néanmoins remis au goût du jour, elles iraient totalement à l’encontre des engagements pris lors du Grenelle de favoriser les transports alternatifs à la route

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