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fracturation hydraulique

  • Gaz de houille en Lorraine : nouveau Qatar ou nouveau Traquenard ?

    Communiqué de la FNE

    Alors que le Conseil constitutionnel a confirmé début octobre la validité de la loi interdisant la fracturation hydraulique, certains industriels ne se laissent pas abattre et ont d’autres cartes que les gaz et huile de schiste à jouer. Ainsi, les gaz de houille sont depuis quelques années l’objet de la convoitise de la société EGL en Lorraine, entre autres. France Nature Environnement et Mirabel réitèrent leur opposition à l’exploration et exploitation de ces gaz fossiles qui n’ont pas leur place au sein de la transition énergétique.


    La Lorraine n’est pas le Far-West : FNE demande l’annulation des forages illégaux

    Avec une réserve potentielle estimée entre 50 et 350 milliards de m3, le bassin minier de la Lorraine est très convoité pour son gaz de houille (aussi appelé gaz de couche, ou Coal Bed Methane). La société European Gas Limited (EGL), y détient deux permis exclusifs de recherches en Moselle (Bleu lorraine, Bleu Lorraine Sud) pour l’exploration des gaz de couche. Les dernières autorisations accordées en 2012 pour la réalisation de 4 forages auraient dû être soumises à enquête publique d’après le décret du 29 décembre 2011[1]. Mais EGL s’est dépêché de déposer un dossier (incomplet) avant la date d’entrée en vigueur de ce décret (1er juin 2012) afin d’échapper à cette procédure. Cette situation est contraire au droit de participation du citoyen à l’élaboration des projets qui impactent son environnement. C’est pourquoi France Nature Environnement vient de déposer un recours pour annulation de ces autorisations de forages illégales.

    Une nappe phréatique sous haute surveillance

    Le bassin houiller Lorrain est une zone géologiquement très fracturée : de nombreuses failles etextrac-methane.jpg fractures mettent en communication la nappe et les couches qui renferment le méthane. Or, la nappe des Grès du Trias inférieur, concernée de près par les travaux d’EGL, est une ressource stratégique pour la Lorraine avec un volume d’eau douce exploitable de 150 Milliards de m3, dont 100 Milliards de m3 sont utilisés annuellement pour l’alimentation en eau potable et l’industrie. Pour Romain Virrion, directeur de Mirabel « Pour l’instant, les travaux de recherche d’EGL n’utilisent pas la fracturation hydraulique qui est utilisée dans 90% des gisements de gaz de houille dans le monde car c’est la technique qui permet d’augmenter le rendement de l’exploitation. Le recours à la fracturation hydraulique n’est donc pas exclu si jamais elle est autorisée un jour en France. Qu’en serait-il alors de la protection de la nappe des Grès ? »

    Les gaz de houille ne sont pas compatibles avec la transition énergétique

    France Nature Environnement et MIRABEL Lorraine Nature Environnement plaident pour une mise en œuvre concrète de la sobriété, de l’efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables. Dans leurs objectifs de lutte contre le réchauffement climatique, ces associations jugent incohérents avec la transition énergétique les investissements dans des énergies du passé qui ne feront qu’aggraver les dérèglements climatiques. Pour Bruno Genty, président de FNE : « La France va se retrouver dans une posture délicate si demain elle massifie l’exploitation des hydrocarbures alors qu’elle accueillera en 2015 tous les pays du monde pour parler de climat. Difficile alors de se poser en exemple.»

  • Hydrocarbures de schistes : le Gouvernement reste buté sur la méthode

    L'exploitation des hydrocarbures de schistes se fait par fracturation hydraulique.

    Cette méthode a été interdite en France, ce qui n'empêche pas les compagnies pétrolières de poursuivre leurs pressions pour obtenir l'autorisation d'exploiter ces hydrocarbures. Pour Greenpeace, au-delà du procédé d'extraction, c'est la course aux énergies fossiles qu'il faut stopper.

    Voici un extrait de leur aticle qui relate la rencontre des ONG avec le gouvernement :

     

    Jean-Marc Ayrault et Delphine Batho ont réaffirmé, au cours de cette réunion, ce qui avait été mis à jour la semaine dernière. Pour les pouvoirs publics, c’est la méthode d’extraction des hydrocarbures de schistes, la fracturation hydraulique, qui pose un problème majeur. Et celle-ci restera interdite, tel que gaz-de-schiste-france.jpg?w=300l’a voté le parlement l’année dernière… Oui, mais. Pour le Premier ministre et la ministre de l’écologie, si une méthode d’extraction “propre” est découverte, alors l’exploitation des hydrocarbures de schistes sera certainement ré étudiée…

    Greenpeace a donc réaffirmé sa position, qui ne changera pas : scientifique ou pas scientifique, exploration ou exploitation, commission de contrôle ou pas… pour Greenpeace, la question n’est pas là.
    La question n’est pas de savoir si nous pouvons extraire proprement ces gaz et pétrole de schiste. Que ce soit le gaz dans le Larzac mais aussi le pétrole de schiste dans le bassin parisien.
    Nous ne devons tout simplement pas aller chercher ces ressources fossiles si l’on veut vraiment lutter efficacement contre les changements climatiques.

    La transition énergétique tant promise par le candidat Hollande pendant la campagne passe par le rejet pur et simple de tout projet d’exploration et donc d’exploitation des gaz et pétrole de schiste.
    Ce serait un très mauvais signe de la part du gouvernement de vouloir ré ouvrir ce dossier d’une manière ou d’une autre. La pression doit être très forte de la part des groupes pétroliers et gaziers mais ce gouvernement doit tenir ses promesses et résister à ce lobbying.

    Pour Greenpeace, la question ne doit pas tourner autour de l’unique question de la fracturation hydraulique mais bien de la vision qu’a ce gouvernement de la transition énergétique française ? Et pour nous, il n’y aura pas de transition énergétique si l’on se laisse la possibilité d’aller chercher ces ressources fossiles.

  • Après le "laboratoire" de Bure, les forages "scientifiques" pour les gaz de schistes

    On comprend à leur acharnement à obtenir l'autorisation de forer que les compagnies pétrolières tiennent vraiment à exploiter les gaz de schistes.

     

    Les réactions nombreuses à l'annonce de la délivrance de permis d'exploitation de gaz de schistes ont fait échouer ces  premières tentatives en France. Une loi a été votée, qui interdit la technique de 1722619.jpgfracturation hydraulique, la seule viable économiquement à l'heure actuelle.

    Mais faites sortir Total et ses petits camarades par la porte, ils vont rentrer par la fenêtre !

    A la demande du ministère de l'industrie et de celui de l'écologie ( NKM), un rapport officiel de février 2012 préconise la reprise de forage, sous couvert d'"expérimentations scientifiques".

    Cela rappelle fortement le laboratoire de Bure dans la Meuse. Ce site de "recherche" pour le stockage de déchets radio-actifs est assez rapidement devenu un centre où seront enfouis pour des millénaires des déchets dangereux que l'on ne sait pas traiter.

    Le rapport officiel préconise donc la reprise d'une activité interdite par une loi récente. Avec bien entendu toutes les précautions prises pour qu'il n'y ait aucun risque pour l'environnement. Le rapport explique que les erreurs commises jusque là, l'ont été par de petites entreprises avec peu d'expérience. Et évidemment avec les grosses compagnies, tout va bien se passer. Le rapport insiste beaucoup sur l'indépendance énergétique que les Etats- Unis sont en train d'acquérir grâce à ces gaz de schiste. Il insiste aussi sur la situation de la Pologne, qui a autorisé cette méthode pour ne plus dépendre de  la 795692-gaz-de-sch-4e89f541.jpg.jpgRussie.

    Un rapport totalement (Total ment ?) objectif en somme, qui laisse entendre que nous serions bien bête de nous priver de cette ressource, alors que le risque..., finalement..., tout bien réfléchi..., si on essayait encore une fois..., cela pourrait malgré tout fonctionner...

    Alors on lui dit quoi à NKM ? Merci, Madame l'ex ministre de l'écologie et nouvelle porte-parole du candidat N S.

  • Gaz de schiste : Total Insiste

    Suite aux  fortes réactions des associations et des populations concernées, le gouvernement a abrogé les permis d'exploitation qu'il avait accordés pour l'exploitation des gaz de schistes.

     

    Ces hydrocarbures sont devenus "rentables" depuis l'augmentation des prix de l'énergie, et ils intéressent donc les grands groupes pétroliers. La seule technique utilisée (la fragmentation hydraulique) provoque des dégâts  écologiques considérables. C'est l'argument principal des opposants aux gaz de schistes, qui ont donc réussi à se faire entendre, suite à des mobilisations larges en particulier dans le sud-est.

    Total, le géant pétrolier ne baisse pas si facilement les bras. Il annonce qu'il va attaquer l'Etat, considérant que son offre de recherche et d'exploitation n'utilisait pas la méthode de fragmentation.

    Nous avions dénoncé à l'époque la faiblesse de la loi qui interdit une technique sans la définir précisément, ouvrant la voie à tous les contournements. C'est dans cette brèche que Total essaye de passer en force. Il affirme que son permis ne fait pas référence à la technique interdite. Mais celle-ci ne connaît pas d'alternative à l'heure actuelle, et Total n'explique de manière crédible la façon dont il pense s'y prendre.

    Ce dossier reste explosif du fait des sommes qui sont en jeu, et la vigilance reste nécessaire dans les mois et années à venir. Les associations ne s'y trompent pas, et n'ont pas baissé la garde depuis l'adoption de la loi interdisant la fragmentation hydraulique.

     

     

    pieges-geologiques-S-2.jpg

     

    Voici ce qu'écrit Total à ce sujet sur son site :

     

     

    Les gaz de schistes (« shale gas »)

    Il s’agit là de ressources de gaz naturel contenues dans des roches mères argileuses et très peu perméables. La combinaison de plusieurs techniques (forage horizontal, fracturation hydraulique) permet de créer artificiellement la perméabilité nécessaire pour produire le gaz. Les récents progrès ont conduit à une baisse des coûts des techniques utilisées, rendant ainsi cette approche économique, en particulier en Amérique du Nord.

    Partenaire de la compagnie américaine Chesapeake sur l’ensemble de ses permis dans le bassin du Barnett Shale (Etats-Unis) depuis 2009, nous avons étendu nos positions sur les gaz de schiste (shale gas) par l’acquisition de  permis d’exploration en Europe et en Argentine.

  • Gaz de schiste : les industriels ne baissent pas les bras

    Malgré le vote d'une loi le 30 juin dernier, les propriétaires de permis d'exploitation de gaz de schiste n'abandonnent pas si facilement .

     

    caricature-gaz-de-schiste-25d0d29.pngLa loi interdit la technique de fracturation hydraulique, mais elle ne définit pas de manière très précise ce que recouvre ce terme. Ainsi les exploitants pourraient utiliser un gaz ou un autre liquide que l'eau pour fractionner les roches qui contiennent du gaz.

    C'est un peu comme si on interdisait la vente de bouteilles d'alcool après 22 heures, et que certains mettaient en vente de l'alcool en briques alimentaires. C'est jouer sur les mots et sur l'imprécision voulue ou pas du texte de loi.

    Rappelons que des permis ont été délivrés, et que de très gros enjeux financiers sont présents.

    L'Argonne est potentiellement concernée par sa conformation géologique, et la vigilance s'impose.

    Pour plus de détails sur les techniques "alternatives" à la fracturation hydraulique, voir le site novethic