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écologie - Page 155

  • 2018 sera l’année du climat !

    En 2017 le mouvement citoyen pour le climat a continué de croître tandis que les États et les organisations internationales semblaient toujours frappés d’immobilisme. Alors que le Tour Alternatiba se prépare en France, il n’y a pas de doute : 2018 sera un cap important, 2018 sera l’année du climat !

    Le GIEC remettra en septembre 2018 un rapport spécial sur l’impact d’un réchauffement climatique de 1.5°C (par rapport à l’ère préindustrielle). Ce rapport montrera également les différentes trajectoires d’évolution des émissions de gaz à effet de serre et leur adéquation avec cet objectif de limitation du réchauffement, entériné par l’Accord de Paris à la COP21. Au vu des récentes rencontres internationales sur le climat (COP23 et One Planet Summit), et leurs très timides avancées, le rapport devrait confirmer le diagnostic émis par les ONG à l’issue de la COP21 et mis en lumière une nouvelle fois par l’appel de 15 000 scientifiques il y a quelques semaines : nous nous dirigeons sans ciller vers un réchauffement du climat de +3°C.

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  • 2018 : sortons la tête du sable

    Alors que le réchauffement climatique se manifeste par un nombre croissant de signaux, comment se fait-il que nous puissions encore ignorer son impact sur notre planète ? Puisque la plupart d’entre nous reconnaissent la réalité du changement climatique sans rien faire pour le ralentir, il est intéressant de se demander par quels leviers psycholo­giques on parvient à admettre une réalité, sans agir.
    Pour répondre à cette question, le sociologue et philosophe amé­ricain George Marshall est allé à la rencontre de personnalités de tous horizons : psychologues célèbres, militants du Tea Party texan, scientifiques reconnus, climato-sceptiques, écologistes progressistes et conservateurs. Il a découvert que nos valeurs, nos idées, nos pré­jugés ont leur vie propre, et qu’ils gagnent toujours plus de pouvoir par leur diffusion, divisant les opinions dans leur sillage. Par le biais d’histoires vécues et sur la base de longues années de recherches, Marshall soutient que ce qui nous amène à nier notre responsabilité dans les changements climatiques repose sur la manière dont notre cerveau est formaté par nos origines, notre perception des menaces, les points aveugles de notre psyché et nos instincts défensifs.

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  • Quelle logique d'implantation pour les parcs éoliens ?

    La multiplication anarchique et l'implantation incohérente de parcs éoliens sur notre territoire du Sud-Ardennes ont suscité des réactions d'opposition d'habitants de notre secteur. Le projet du Mont des 4 Faux a obtenu une autorisation préfectorale, mais avec une implantation modifiée. Il devra comporter 8 éoliennes de moins, et aucune ne devrait être implantée sur la commune de Machault, là où l'incidence paysagère semblait la plus forte. Malgré cette modification, un recours a été déposé devant le tribunal administratif de Chalons en Champagne (voir notre article)

    Or, un nouveau projet concernant Machault a été déposé. Il comporterait 5 éoliennes, et une enquête publique se déroulera du lundi 08 janvier 2018 au mercredi 07 février 2018 inclus. Les modalités sont précisées sur le site de la Préfecture des Ardennes.

    Dans son avis, l'Autorité Environnementale du Grand Est met d'ailleurs en garde le demandeur quant à la fragilité juridique présentée par ce projet. On peut notre que la société porteuse est partie d'une demande pour 12 éoliennes en février 2016, puis a présenté un dossier de 9 éoliennes avant d'arriver à cette mouture de 5 éoliennes, en tenant compte des remarques négatives sur l'impact paysager et sur les interférences avec le radar de défense.

    Il est très difficile de comprendre la logique qui conduit au dépôt de ce nouveau projet, dans le contexte de saturation dans ce territoire, et après le retrait des 8 mats initialement prévus par EDF-Énergies Nouvelles au Mont des 4 Faux.

    Voici l'avis d'enquête publique publié par la Préfecture :

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  • Conférence sur la PAC 2020 : l’urgence de changer de cap !

    Communiqué de la Confédération paysanne.

    20.12.2017 La Conférence sur la PAC* 2020 du 19 décembre n'a pas tracé de ligne d'horizon et n'a pas permis de définir des objectifs partagés face aux défis actuels : accès de tous à une alimentation de qualité, changement climatique, santé, pesticides, ressources naturelles. Les acteurs autour de la table des négociations restent les mêmes de réforme en réforme, les rapports de force et idéologies restent inchangés. Quand va-t-on enfin donner une ambition à notre agriculture ?

    Dans la conférence, aucune place n'a été donnée à l'humain : la place et le nombre de paysans, le droit des salariés n'ont pas été évoqués, pas de place non plus pour les consommateurs et la qualité de la demande alimentaire des citoyens.

    La solution aux défis environnementaux, climatiques et à la volatilité des marchés résiderait dans une financiarisation plus forte de l'agriculture : crédit carbone, assurances, innovations technologiques, etc. La bioéconomie et l'économie circulaire permettraient de faire face à la désertification des territoires. Compétitivité prix, investissement, agriculture de précision : un système économiquement dans l'impasse qui continue sa course folle droit dans le mur.

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  • Notre-Dame-des-Landes : une décision imminente.

    La création d'un aéroport à Notre-Dame-des-Landes est un très vieux projet, qui a débuté en 1963, avec à ce stade initial une vocation intercontinentale (vers les États-Unis). Il est resté en sommeil des années, et est revenu sur le devant de la scène en 2000, sous le gouvernement de Lionel Jospin. Les oppositions qui existaient depuis le départ, venant en particulier d'agriculteurs locaux, se sont renforcées avec le contexte du changement climatique et de la lutte contre les grands projets inutiles. Nous vous avons relaté à de nombreuses reprises ces dernières années les actions des opposants à cet aéroport (rassemblements nationaux, mobilisations locales, ZAD, ...).

    Deux clans irréconciliables se sont formés, regroupant des partisans ayant une vision inverse de la société et de son avenir. Une consultation locale a été organisée en 2016, selon des modalités contestées par les opposants (choix de la question, définition du périmètre de la procédure, ...). Finalement, le "oui" l'emporte avec 55% des votants, mais avec une grande disparité des résultats selon les communes.

    L'élection présidentielle de 2017 rebat les cartes, avec une équipe moins engagée dans le processus. Des médiateurs sont nommés et remettent leur rapport le 13 décembre 2017. Celui-ci retient deux options « raisonnablement envisageables », un transfert de l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes ou son maintien, avec un réaménagement, à Nantes-Atlantique. L'équivalence donnée aux deux options est plutôt une défaite pour les partisans du nouvel aéroport. Emmanuel Macron va devoir trancher dans les semaines à venir, ce sera un choix éminemment politique. Il peut être certain de se faire des ennemis irréconciliables, quel que soit son choix. La tendance semble être à l'abandon du transfert à Notre-Dame-des-Landes, mais rien n'est joué tellement les enjeux sont de taille et les avis tranchés.

    Voici l'analyse de France Nature Environnement, engagée dans la lutte contre l'aéroport.

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  • L’aéroport de Notre-Dame-des-Landes finalement remplacé par une centrale nucléaire

    Un article du Gorafi

    Suite au rapport des médiateurs sur le projet, le gouvernement a annoncé qu’il renonçait définitivement à faire construire un aéroport à Notre-Dame-des-Landes. La place laissée vacante servira à la construction d’une centrale nucléaire.

    Les zadistes ont obtenu gain de cause : cette fois c’est officiel, il n’y aura pas d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. « C’est une énorme victoire, l’aboutissement d’une lutte qui aura duré plus de 10 ans, c’est la preuve que quand on veut, on peut ! » s’enthousiasme Jérôme, 41 ans, combattant de la première heure, avant d’allumer un gigantesque feu de joie à l’aide d’essence et de restes d’opposants. « Et surtout, on avait peur de plus avoir de cause à défendre après ça. Alors que là, avec le projet de la centrale, on n’a pas fini de squatter ! » ajoute Ambre, 22 ans, qui n’exclut pas de s’inscrire en FAC de sociologie à l’issue de ce nouveau bras de fer.

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  • L'Entente Aisne-Oise s'adapte mais ne change pas de stratégie

    La lutte des habitants de Savigny contre le projet de barrage sur l'Aisne a été un moment important pour notre territoire. Elle a constitué une prise de conscience locale et régionale des buts poursuivis par l'Entente Aisne-Oise. D'autres se sont aussi révoltés contre la vision de cet Établissement Public Territorial de Bassin (EPTB), chargé de la lutte contre les inondations dans les bassins de l'Aisne et de l'Oise. Sa stratégie repose prioritairement sur des barrages (ouvrages d’écrêtement des crues, comme ils disent) comme celui prévu à Savigny. Cette stratégie est vouée à l'échec en cas de crue majeure, ces retenues ne pouvant qu'éventuellement retarder ou écrêter une crue décennale. En cas d'une crue majeure (centennale), aucun barrage ne serait utile en face du volume d'eau et de la durée de la crue. Cette évidence a déjà été démontrée dans le bassin de la Seine. D'immenses barrages-réservoirs ont été créés (lac du Der-Chantecoq, lac de la Forêt d'Orient, ...), ils ont marqué leur limite lors des dernières inondations : une fois remplis au maximum, ce qui arrive fréquemment en fin d'hiver, ils ne sont plus d'aucune utilité. D'ailleurs, la région parisienne vient de réévaluer toutes les mesures nécessaires en cas de crue centennale : des secteurs entiers seraient submergés, et seules des actions ciblées localement auraient une utilité.

    Pourtant l'Entente Aisne-Oise continue d'offrir ses offres de service. Son président déclare sur le site officiel de l'établissement : "Au nom de la solidarité de bassin, l’EPTB Oise-Aisne trouve ainsi toute sa légitimité à réaliser sur les bases d’une stratégie globale des ouvrages sur certains territoires moyennant l’indemnisation occasionnelle des dégâts aux cultures au profit de populations sinistrées distantes. " Cette pseudo-solidarité au profit des populations distantes sonne faux : l'Aisne déborde également dans notre secteur, mais le bon sens a empêché la multiplication des constructions en zone inondable. De plus comme nous venons de le montrer, la construction de plusieurs "petits" barrages ne mettrait pas à l'abri les populations de l'aval.

    L'Entente Aisne-Oise est en demi-sommeil depuis quelque temps, du fait d'un transfert de compétence.

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