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  • 350 ème anniversaire du Curé Jean MESLIER


    PROGRAMME
    Le vendredi 13 juin – ELANLOGO-Les-amis-de-Jean-Meslier-carte-300x167.png

    * 19h00 :dans les locaux de l’Office de tourisme du Pays des Sources à ELAN, Présentation de l’exposition sur Jean Meslier et vin d’honneur (Amis de Meslier)

    * suivi à 20h30 d’une conférence sur Meslier  par Serge DERUETTE : « La pensée historique, sociale, politique et stratégique de Jean Meslier »

    Ouvert à tous – gratuit – places limitées

     
    Le samedi 14 juin

     

    * 16h00 : Projection du film sur Meslier d’Alain Dhouailly à la salle des fêtes d’ETREPIGNY suivie d’une discussion sur le contexte local historique, géographique et religieux dans les Ardennes sous Louis XIV.

    Ouvert à tous – gratuit (Buvette – petite restauration)

    * 20h30 : Théâtre “JEAN MESLIER CURÉ d’ETREPIGNY” par la Compagnie parisienne JADE & LEDA, dirigée par Jean-Pierre GAY.  au théâtre-gymnase de l’I.M.E.de BOUTANCOURT

    Ouvert à tous – participation libre – durée 1h30 – places limitées 

     
    Le dimanche 15 juin

     

    *  à partir de 12h00 : Apéritif(offert par les Amis de Meslier) et pique-nique tiré des sacs, animation musicale par Geneviève DARTEVELLE (blues et harmonica).

    * 15h00 : départ d’une  balade commentée« Sur les pas de Meslier »  Départ d’Etrépigny – Les promeneurs seront emmenés en bus ou voiture à Butz, visite de la chapelle.  Retour à pied tous ensemble à Balaives, puis, Chemin du Curé Meslier jusqu’à Etrépigny. (5 km)

    CVT_Testament-de-Jean-Meslier_160.jpegOuvert à tous  - gratuit – sans réservation

    * 15h30 : seconde représentation théâtrale “JEAN MESLIER CURÉ d’ETREPIGNY” par la Compagnie parisienne JADE & LEDA, dirigée par Jean-Pierre GAY. au théâtre-gymnase de l’I.M.E.de BOUTANCOURT Ouvert à tous – participation libre – durée 1h30 – places limitées

    *  18h00 – 19h00 : Vin d’honneur communal devant la salle des fêtes d’ETREPIGNY.

    * 19h30 : Banquet(buffet, sur réservation uniquement) à la salle des fêtes d’ETREPIGNY avec animation mesliériste.

    Tarif : 15 €  sur réservation à l’Office de Tourisme du Pays des Sources au Val de Bar – ELAN  tél : 03 24 37 25 85 ou au  03 24 54 03 28 (Yvon ANCELIN) Inscription obligatoire avant le 10  juin 2014.

    *** L’exposition Meslier sera visible du 7 au 29 juin à l’Office de Tourisme du Pays des Sources au Val de Bar à ELAN.

    Pour toutes informations, merci de consulter le site internet : www.jeanmeslier.fr

  • Ukraine : les autorités doivent agir contre le recours arbitraire et abusif à la force

    Communiqué d'Amnesty International

    Des violences ont de nouveau éclaté à Kiev le 18 février après le rejet au Parlement de la proposition de l’opposition de modifier la Constitution. Le ministère de la Santé ukrainien a confirmé la mort d’au moins 35 personnes en 48 heures.

    Le ministère des Affaires intérieures a déclaré que les forces de l’ordre n’utilisaient pas de balles réelles. Cependant, le gouvernement emploierait un grand nombre de partisans civils qui, d’après certains témoins, sont armés.

    Un nombre croissant de manifestants ont eu recours à la violence. Cependant, les forces de l’ordre doivent faire la distinction entre les manifestants violents et les manifestants pacifiques. Amnesty International a recensé de nombreux cas de violence policière au cours des deux derniers mois où des policiers anti-émeute ont battu et blessé gravement des manifestants pacifiques et des passants.

    L’usage abusif de la force, omniprésent

    Des centaines de personnes ont été blessées par la police, dont certaines très grièvement, pendant les manifestations antigouvernementales Euromaïdan à Kiev et dans d'autres villes d'Ukraine depuis le 21 novembre 2013. Des manifestants ont été enlevés par des inconnus et torturés – l'un d'eux a été retrouvé mort. Le ministère de la Santé ukrainien a confirmé la mort d’au moins 35 personnes dans les dernières 48 heures.

    Les autorités ukrainiennes doivent respecter les Principes de base des Nations unies sur le recours à la force et l’utilisation des armes à feu par les responsables de l’application des lois, qui stipulent que les forces de l’ordre ne doivent recourir aux armes à feu qu’en cas de légitime défense contre une menace imminente de mort ou de blessure grave.

    Tout usage de la force devra relever de la plus grande nécessité, et devra être proportionnel à la gravité de la situation à laquelle la police fait face.

    Amnesty International a également recensé plusieurs cas de violences faites à des manifestants pacifiques par des groupes d’autodéfense en faveur du gouvernement, connus sous le nom de « Titushki ». Les membres de ces groupes, dont les liens avec les forces de sécurité sont amplement cités, doivent être maîtrisés et amenés à répondre de leurs actes devant la justice.

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    Lutter contre l’impunité policière

    L’impunité policière figure de longue date parmi les préoccupations d’Amnesty International, qui ont assisté à la montée de l’indignation et de la frustration parmi la population face à l’absence de tout progrès dans le traitement de ce problème.

    Les autorités doivent garantir que toutes les allégations d’usage excessif de la force, de la torture et autres mauvais traitements par les forces de l’ordre fassent l’objet d’une enquête rapide, indépendante et efficace, et de mesures disciplinaires ou de procédures pénales selon les cas.

    A long terme, les autorités ukrainiennes doivent mettre en place un mécanisme indépendant qui enquête sur les allégations de violations des droits humains par les forces de l’ordre. A court terme une initiative du Conseil de l’Europe devrait être soutenue afin qu’un groupe consultatif d’experts indépendants supervise les enquêtes, et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) devrait dépêcher une mission d’observation sur place.

  • Collèges ruraux : ce n'est pas seulement Le Chesne que l'on abat, Buzancy aussi !

    La semaine dernière, le conseil d'administration du collège multi-site Vouziers Le Chesne a voté la fermeture du site de Le Chesne (voir notre note).

    Dans la foulée, le conseil d'administration du collège multi-site Buzancy-Grandpré vient de voter la fermeture du site de Buzancy. Cette décision  a été prise à une large majorité des membres du CA. Il faut savoir que la représentation  du canton de Grandpré  est largement surévaluée au sein  du CA (personnalités extérieures par exemple).

    Cette succession de votes n'est pas qu'une coïncidence, elle dénote un changement de tactique de la part des responsables académiques. Le vote d'une instance réglementaire est plus difficile à contester que la décision unilatérale du DASEN. Celui-ci peut jouer les Ponce Pilate et déclarer : voyez, ce n'est pas moi qui ai imposé quoi que ce soit, ce sont les personnes du terrain qui ont choisi.

    Sauf que les gens du terrain n'ont aucune prise sur les dotations en personnel. Et quand on constate qu'il est quasi impossible de fonctionner sur deux sites, quel choix reste-t-il, si ce n'est ne pas participer à cette parodie de démocratie ?

    Le DASEN doit avoir un large sourire: il a réussi à imposer les fermetures qu'il souhaitait, en passant allégrement sur les promesses de concertation faites par les représentants du ministre.

    Cette victoire est bien amère, avant tout pour ceux qui ont mené la mobilisation contre la disparition des collèges ruraux depuis plus d'un an.

    Elle est aussi dramatique pour les territoires touchés : ces cantons fragiles perdent encore un point d'ancrage, et risquent de couler encore plus rapidement. La solidarité du Conseil Général et de la Communauté de Communes a été totalement inexistante, ce qui va laisser des traces sur le long terme. Un effet boule de neige risque de se produire dans les deux chefs lieu de canton : quel avenir pour les écoliers du primaire, comment les transports vont-ils fonctionner, comment attirer ou maintenir une population sur place ?

    Les "gagnants" ne sont guère mieux lotis. Grandpré reste un très petit collège par le nombre d'élèves et sera vite dans le collimateur des autorités académiques. Vouziers ne sera un bourg centre que s'il existe une périphérie, et à ce petit jeu, c'est le lycée qui risque d'être rapidement sur la sellette.

    On voit bien que les perdants sont nombreux, la démocratie et le monde rural en premier. Quand aux gagnants, il serait utile qu'ils se posent des questions (sans  même parler de simple solidarité) : quels sont les bénéfices concrets de ces décisions pour notre canton, qu'avons nous obtenu de mieux pour l'avenir de notre propre territoire ?

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    Manifestation en mai 2013 pour le collège de Le Chesne (photo L'An Vert  D.R.)

  • Dernier hommage à Bernard Pierret lors du dernier conseil du mandat

    Ce soir se tenait la dernière réunion pour l'équipe municipale en place, avant l'arrivée des nouveaux élus issus du scrutin de mars prochain.

    De ce fait, cette séance prenait  un air particulier, mais elle a été surtout marquée par l'hommage rendu au prédécesseur du maire actuel. On avait appris la veille le décès de Bernard Pierret. Il avait perdu dans la nuit de dimanche à lundi le combat contre la maladie qu'il affrontait depuis plusieurs mois.

    Claude Ancelme a rappelé la carrière d'élu de Bernard Pierret, élu municipal de 1977 à 2006.  Après avoir été premier adjoint de Michel Baudier, il est devenu maire en 1995, a été réélu pour un deuxième mandat qu'il a terminé prématurément en 2006 pour cause de maladie.

    Claude Ancelme a souligné les qualités de cet homme discret mais remarquable par  son sens collectif.

    Un hommage public sera rendu à Bernard Pierret ce vendredi à 10h 30 à la chambre funéraire des P F Labroche. Ses obsèques seront célébrées dans l'intimité familiale.

    Le maire actuel a présenté ses condoléances à la famille. Il a salué sa mémoire et son engagement, et a souligné qu'il avait apprécié d'avoir partagé des moments d'intimité avec Bernard Pierret en particulier dans ces derniers temps. Claude Ancelme a demandé une minute de silence  pour le disparu, instant de recueillement qui a été respecté par tout le conseil debout.

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    Photo prise en 2008, lors de l'élection comme maire de Vouziers de Claude Ancelme , ici félicité par Bernard Pierret (photo l'An Vert, D.R.)

    Le maire a enchaîné ensuite par d'autres informations.

    Pour le dossier des bâtiments d'APM, le juge d’appel a demandé  une expertise pour fixer le montant de l’indemnité d'expropriation. Le maire a lancé une procédure en cassation contre le liquidateur d'APM, car sa demande de révision de l'indemnité serait parvenue après le délai légal d'appel. Le bras de fer entre les deux parties est loin d'être terminé.

    Pour l'hôpital, le service SMTI (Soins médicaux techniques importants) devrait ouvrir prochainement à Vouziers. Une journée porte ouverte sera organisée le 8 mars  pour visiter le premier étage du bâtiment du site de Vouziers remis à neuf pour recevoir cette nouvelle unité.

    L'ordre du jour proprement dit débutait alors par le débat d'orientations budgétaires. Ce débat devenait plus formel que les années précédentes, puisque le budget qui s'inspire de ces orientations ne sera voté qu'après la mise en place de la nouvelle équipe municipale.

    Le maire a déclaré que ce budget devra répondre aux préoccupations essentielles des Vouzinois. Il a cité le fait de ne pas restreindre les services publics, et de maintenir le cadre de vie. Il a déclaré que les taux d'imposition n'augmenteraient pas, malgré l'incidence de la baisse de population. La ville prendra à sa charge la gestion des nouveaux rythmes scolaires (dont on reparlera plus tard) et assurera le maintien des aides aux associations locales.

    C'est Françoise Cappelle, première adjointe en charge des finances qui a présenté le chiffrage de ces conseil municipal,vouziers,apm,ghsa,bernard pierret,claude ancelmeorientations.

    Le fonctionnement devrait s'équilibrer à 5 422 000 €, avec assez peu de variations par rapport à 2013.

    Pour les investissements, l'équilibre recettes dépenses se fait à 1 437 000 €. Les travaux prévus portent essentiellement sur les réseaux et la voirie.

    Très peu de remarques ont été formulées par les conseillers présents, et il n'y pas eu vote puisqu'il s'agit uniquement d'orientations et non pas de décisions.

    L'ordre du jour comportait d'autres points financiers ou d'autre nature.

    Le principe d'une redevance d’occupation du domaine public a été voté pour les ouvrages de distribution d'eau et d'assainissement.

    Les prix pour le concours des illuminations 2013 ont été attribués aux lauréats.

    Des demandes de subvention ont été actées pour les travaux rue des Poilus, pour la rénovation de la petite salle du cinéma et pour la mise aux normes du système d'information géographique.

    En affaires scolaires, l'organisation de la semaine scolaire suite à la réforme des rythmes scolaires a été votée. Le Dasen s'opposant à l'existence de journées à horaires non constants, la proposition initiale de la ville a été revue. Pour les primaires les 45 minutes d'activités périscolaires se situeront en fin d'après-midi, avant le départ de 17 heures.

    Il y a eu 3 votes contre cette proposition, des élus d’opposition refusant le principe de cet aménagement.

     Les questions suivantes inscrites  à l'ordre du jour étaient plus techniques.

    Le contrat d'affermage pour la nouvelle station d'épuration a été modifié.

    Une modification mineure des statuts de la 2c2a a été approuvée (sur la liste des logements communaux à rénover)

    Le chiffrage des compensations de la fiscalité professionnelle a été voté.

    Enfin la convention type pour l’épandage des boues de la station d'épuration a été validée.

    conseil municipal,vouziers,apm,ghsa,bernard pierret,claude ancelmeEn fin de séance, Madame Noiret-Richet en tant que chef de file de l'opposition municipale a demandé la parole. Elle a souligné que l’opposition avait été assez consensuelle lors de ce mandat, ce qui se justifiait dans une petite ville comme Vouziers. Elle a salué la mobilisation des élus, et s'est réjouie de certaines réalisations comme la halte-garderie et l'éclairage des passages piétons. Elle a regretté par contre le non aboutissement du dossier de l'EHPAD du GHSA et le dépérissement du centre-ville. Elle s'est aussi inquiétée de la baisse de population. Elle a remercié les services de la ville et en particulier leur DGS Madame Lemoine  pour leur travail. Elle a également remercié le Maire pour les échanges conviviaux qui ont eu lieu lors du mandat. Elle a terminé en remerciant tous les présents et en souhaitant bonne chance aux suivants.

    Le maire a également salué le travail de tous avant d'inviter à lever le verre de l'amitié pour cette dernière séance du mandat.

     

  • Disparition de Bernard Pierret, ancien maire de Vouziers

    Nous apprenons la disparition de Bernard Pierret, ancien maire de Vouziers.  L'An Vert et le groupe Ecologie Solidarité présentent leurs condoléances à son épouse Michelle, à ses enfants et à ses proches.

    Nous reviendrons ce soir sur la carrière et la personnalité de Bernard Pierret à l'issue du conseil municipal.

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    Bernard Pierret en janvier 2013 (photo l'An Vert D.R.)

  • Le festival les enfants du cinéma à Vouziers

     

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    Jeudi 20 février, séance unique

    Projection du film à 20 heures « C’est moi la plus belle » en la présence du réalisateur Frieder SCHLAICH. (voir notre note précédente)

     

    Tarifs : séance tout public : 7 € (tarif plein) - 5,50 € (tarif réduit)

    Organisation : Cinéma Les Tourelles, Association "Les Tourelles".

  • RCA : nettoyage ethnique en cours

    Ces dernières semaines, Amnesty International a recueilli plus d’une centaine de témoignages sur les attaques de grande ampleur menées par les milices anti-balaka contre des civils musulmans dans les villes du nord-ouest du pays.

    Le nouveau rapport intitulé "Ethnic cleansing and sectarian Killings in the Central African Republic" fait état de l'échec des forces internationales  à faire cesser les exactions.

    Afin de protéger les communautés musulmanes encore présentes dans le pays, les soldats de la paix doivent faire barrage au contrôle des milices anti-balaka et déployer des troupes en nombre suffisant dans les villes où les musulmans sont menacés.

    Les troupes internationales, incapables de mettre fin aux violences

    Amnesty International a critiqué la réponse trop timorée de la communauté internationale, en notant que les troupes internationales de maintien de la paix se montrent réticentes à faire face aux milices anti-balaka et ne sont pas assez réactives pour protéger la minorité musulmane menacée.

    Les forces de maintien de la paix se composent d’environ 5 500 soldats de l’Union africaine, la MISCA, et de 1 600 soldats français, les « Sangaris ». Elles ont été déployées dans Bangui et dans plusieurs villes au nord et au sud-ouest de la capitale.

    Au cours de ces dernières semaines, Amnesty International a recueilli plus d’une centaine de témoignages de première main sur les attaques de grande ampleur menées par les milices anti-balaka contre des civils musulmans dans les villes du nord-ouest du pays de Bouali, Boyali, Bossembele, Bossemptele, et Baoro. Les troupes internationales n’avaient pas été déployées dans ces villes, laissant les populations civiles sans protection.

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    L’exode, unique moyen pour sauver sa vie

    L’attaque la plus meurtrière répertoriée par Amnesty International s’est déroulée le 18 janvier à Bossemptélé. Elle a fait plus de 100 victimes parmi la population musulmane, dont des femmes et des vieillards, notamment un imam d’environ 75 ans.

    Pour échapper à la folie meurtrière des anti-balaka, dans de nombreuses villes et de nombreux villages, toute la population musulmane a fui, tandis qu’ailleurs, ceux qui restent se réfugient à l’intérieur et aux abords des églises et des mosquées.

    Même dans le quartier musulman du PK-5 situé au centre de Bangui, des milliers d’habitants effrayés font leurs valises et quittent leur foyer.

    Pour se mettre à l’abri, le périple est difficile et dangereux. Les convois sont fréquemment pris pour cibles par les milices anti-balaka.

    Un petit garçon appelé Abdul Rahman a raconté à Amnesty International que, le 14 janvier, le camion à bord duquel il voyageait avait été stoppé à un poste de contrôle tenu par les anti-balaka. Ils ont exigé que tous les passagers musulmans descendent. Six membres de sa famille ont alors été tués : trois femmes et trois jeunes enfants, dont un bambin.

     

    Une crise de longue date, des conséquences prévisibles

    La violence, la haine et l’instabilité sont une conséquence directe de la crise des droits humains qui a débuté en décembre 2012, lorsque la Séléka, très majoritairement musulmane, a lancé une offensive armée qui s’est terminée par la prise du pouvoir en mars 2013. À la tête du pays pendant près de 10 mois, les forces de la Séléka ont commis des massacres, des exécutions extrajudiciaires, des viols, des actes de torture et des pillages, et ont incendié et détruit de nombreux villages chrétiens.

    Lorsque la Séléka s’est retirée, les forces internationales ont laissé les milices anti-balaka prendre le contrôle du pays, ville après ville. Les violences et l’expulsion forcée des communautés musulmanes étaient prévisibles.

    Le pouvoir déclinant des forces de la Séléka n’a en rien diminué leur brutalité lorsqu’elles se sont retirées. Même avec une capacité de mouvement et des moyens opérationnels fortement entravés, les membres de la Séléka ont poursuivi les attaques violentes contre les civils chrétiens et leurs biens. Des membres armés de communautés musulmanes, agissant indépendamment ou aux côtés de la Séléka, se sont également livrés à des attaques de grande ampleur contre des civils chrétiens.