Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

ècologie

  • Municipales 2026 : 4 questions écolos à (se) poser

    Communiqué de Greenpeace, le 19 décembre 2025

    Alors que les reculs sur le plan environnemental se multiplient aux niveaux national, européen et international, un autre défi se joue dans les 34 875 communes françaises à l’occasion des élections municipales de mars 2026 : celui de l’écologie locale, au quotidien. Les prochains conseils municipaux influeront non seulement sur nos paysages et notre cadre de vie, mais aussi sur l’eau que l’on boit, l’alimentation de nos enfants, nos factures énergétiques ou encore nos déplacements.

    Des choix déterminants pour les six années à venir, illustrés à travers quatre grandes questions à se poser et… à poser aux listes candidates aux élections municipales.

    1. À quoi ressembleront nos rues, nos quartiers, nos écoles dans six ans ?

    C’est l’une des premières responsabilités des maires : autoriser ou non les permis de construire, dans le cadre défini par le Plan local d’urbanisme (PLU). Celui-ci est déterminé au niveau des communes ou des groupements de communes (communautés de communes, d’agglomération ou métropoles).

    Les zones agricoles seront-elles préservées, étendues ou grignotées pour laisser la place à des hypermarchés ou des plateformes logistiques d’Amazon, Shein ou Temu (comme le souhaiterait Jordan Bardella) au détriment des producteurs et commerces locaux ? Les futurs conseils municipaux et communautaires favoriseront-ils l’extension des espaces verts et la végétalisation des espaces publics, des écoles et des infrastructures sous leur responsabilité ou au contraire l’étalement urbain et la bétonisation ?

    Ce sont aussi les futur·es élu·es locaux qui pourront décider de faciliter les déplacements des piétons (notamment avec des rues piétonnes et des trottoirs élargis), créer des pistes cyclables sécurisées, encourager le covoiturage, mettre en place des bornes de recharge électrique ou faciliter l’accès et améliorer la qualité des transports en commun en lien avec les autres collectivités locales… Des mesures qui peuvent considérablement améliorer notre cadre de vie ou au contraire maintenir notre dépendance à la voiture.

    2. On mangera quoi à la cantine ?

    Ce sont les municipalités qui ont la charge de fixer les menus des cantines scolaires des écoles primaires publiques, dans le respect d’un certain nombre de règles nutritionnelles nationales. De leurs choix dépendra ce que nos enfants mangeront quotidiennement au déjeuner : nuggets industriels ultra-transformés distribués par une multinationale de la restauration collective ou aliments locaux, sains et goûteux cuisinés sur place et/ou produits localement par une régie agricole municipale ou des paysans bio des environs ?

    Il en va non seulement de l’alimentation et de la santé de nos enfants mais aussi de celle de l’ensemble des habitant·es. En soutenant les producteurs locaux bio via les commandes municipales (pour les écoles ou les autres établissements sous leur responsabilités), les maires peuvent stimuler la production locale et bio et permettre à tout le monde d’avoir accès à des maraîchers de proximité et de se procurer des produits sains.

    Les maires disposent par ailleurs de leviers importants pour contribuer à la qualité de notre alimentation, favoriser les circuits courts et de proximité et garantir la souveraineté alimentaire locale. Ils et elles peuvent notamment contribuer à l’élaboration et la mise en oeuvre d’un « Projet alimentaire territorial » (qui peut être porté à l’échelle d’une petite commune comme à celle d’une région). Ils et elles ont aussi la possibilité d’affecter des terrains pour des jardins partagés, des potagers communaux ou des activités de maraîchage bio destinés à nourrir la population locale, plutôt qu’à des activités agro-industrielles tournées vers les exportations, des plateformes logistiques de vente en ligne ou des promoteurs immobiliers.

    Lire la suite

  • Omnibus « pesticides » : un voyage sans retour pour la biodiversité et la santé publique

    Communiqué de FNE le 15.12.2025

    Une loi « omnibus » européenne est une proposition unique qui regroupe plusieurs modifications de textes existants. Sous couvert de « simplification », l’Omnibus VII s’inscrit dans une dangereuse logique de recul environnemental et sanitaire pour l’ensemble des citoyen·nes de l’Union Européenne. Une mesure nous interroge particulièrement : la fin du réexamen systématique et régulier des autorisations de mise sur le marché pour la plupart des pesticides. 

    Aujourd’hui, l’autorisation d’utiliser un pesticide en Europe est réexaminée tous les 10 à 15 ans. Cela permet notamment de prendre en compte les études scientifiques parues entretemps, qui peuvent mettre en lumière des effets néfastes sur la santé ou l’environnement jusqu’alors inconnus. 

    Si cette mesure est adoptée, les études les plus récentes ne seront plus intégrées aux dossiers de ré-examen des substances, ce qui laisserait disponible sur le marché des produits cancérogènes, perturbateurs endocriniens, polluants éternels, nocifs pour l’eau, les insectes, les mammifères… et tout cela sans clause de revoyure !

    Lire le dossier Pesticides, définitions, enjeux et impacts

     

    Moins d’évaluation et moins de contrôle, comme le propose le texte, se traduira inévitablement par une aggravation de la crise environnementale et sanitaire, au détriment des citoyen·nes de l’Union Européenne. 

    Pour éviter ce recul majeur, vous pouvez dès à présent interpeller vos élu.es, en vous rendant sur la plateforme « Shake ton politique :

    Voir la plateforme Shake ton politique

    Lire la suite

  • Stratégie nationale bas-carbone (SNBC) : la France publie enfin son plan d’action... mais sans les moyens pour y arriver

    Communiqué de Greenpeace, publié le 12 décembre 2025

    Le gouvernement publie enfin aujourd’hui la troisième Stratégie nationale bas-carbone (SNBC) pour consultation publique. Face aux grands discours du gouvernement, Greenpeace France s’interroge sur la faisabilité de cette feuille de route et souligne les retards et contradictions de la France.

    Se fixer des objectifs est primordial, et la publication de cette SNBC était attendue. Mais derrière certains objectifs qui pourraient sembler ambitieux, bien qu’insuffisants, la réalité de la trajectoire de la France laisse craindre des ambitions de façade. Depuis des années, la France ne respecte pas ses objectifs climatiques ; Emmanuel Macron et ses gouvernements successifs ne se sont jamais saisis sérieusement de l’urgence climatique et sociale , et se sont même placés dans l’illégalité”, rappelle Nicolas Nace, chargé de campagne Transition énergétique pour Greenpeace France.

    En 2024, les émissions de gaz à effet de serre de la France ont baissé de seulement 1,8 %, un chiffre bien en deçà de ce qui serait nécessaire pour respecter ses engagements climatiques. Pire, le Haut Conseil pour le Climat pointe du doigt ce que Greenpeace dénonce depuis des années : 70 % de cette réduction provient de facteurs conjoncturels (douceur hivernale, diminution de l’élevage en France…) et non de véritables mesures structurelles.

    En 2025 la France devrait enregistrer pour l’année complète une baisse globale de ses émissions de GES hors puits de carbone de -0,8 % par rapport à 2024. Or seule une baisse d’au moins 5% par an pourrait permettre à la France de respecter ses engagements climatiques.

    Dix ans après la signature de l’accord de Paris, l’objectif 1,5°C s’éloigne dangereusement et force est de constater que nos responsables politiques ne sont globalement pas à la hauteur des objectifs qu’ils se fixent, cédant face à l’influence de lobbys puissants, au détriment de l’ambition et de la justice climatique.

    La décarbonation de notre société se planifie sur le moyen et long terme. Pourtant, les gouvernements baissent les budgets de la transition énergétique et modifient constamment les politiques publiques sans aucune cohérence. Pour ne citer que quelques exemples : la rénovation des bâtiments subit les baisses de financement du Fonds Vert (menacé de nouvelles coupes dans l’actuel PLF) ou de MaPrimeRénov’, tandis que concernant les transports le dispositif d’aide à l’achat, leasing social, est passé de 650 millions d’euros en 2024 sur le budget de l’Etat à 369 millions en 2025, cette fois-ci financé par les  Certificats d’Economies d’Energie (CEE).

    « Face à tous ces reculs, on peut se demander quelle sera l’utilité réelle d’un document comme la SNBC tant que les actions concrètes resteront si rares et si peu ambitieuses » ajoute Nicolas Nace. ”La programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), dont on attend la publication prochaine, sera un bon indicateur de l’ambition réelle de l’Etat : tout recul sur le développement des énergies renouvelables montrerait que le climat n’est toujours pas la priorité du gouvernement”.

    Lire la suite

  • Mégabassines sur la Sèvre niortaise : où en est-on ?

    Publié le 28 novembre 2025 par Nature Environnement 17

     

    L’actualité récente a mis en lumière les évènements passés à Sainte-Soline et a relancé le débat sur la criminalisation des militants écologistes. Alors que 4 militants seront jugés en appel la semaine prochaine, un point essentiel reste peu abordé : l’illégalité de la bassine de Sainte-Soline.

    Un projet pensé pour satisfaire des intérêts économiques privés

    Le projet de construction de 16 mégabassines sur la Sèvre niortaise a débuté en 2017. Depuis cette date, les associations environnementales n’ont cessé d’alerter sur le manque de collégialité dans la prise de décision alors que la protection de la ressource en eau est d’intérêt général et qu’elles y sont impliquées depuis des décennies.

    Les associations dénoncent aussi l’ancienneté des données utilisées dans l’étude d’impact (2001-2011) en contradiction avec la quantité d’eau disponible à ce jour, l’absence de prise en compte du changement climatique, notamment la diminution de la quantité d’eau disponible à l’avenir et le non-respect de la réglementation liée aux espèces protégées.

    Les associations critiquent en outre la faiblesse des engagements agroécologiques pris par les irrigants, vitrine du projet justifiant d’importants financements publics.

    Un collectif de 10 associations (Nature Environnement 17, le Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres, la Ligue pour la Protection des Oiseaux, les Fédérations de pêche 17, 79 et de Saint-Maixent, Poitou-Charentes Nature, Vienne Nature, SOS Rivières et Environnement et l’Association de Protection, d’Information et d’Etudes de l’Eau et de son Environnement) a ainsi porté le dossier devant la justice.

    Première instance : la taille des bassines revue à la baisse  

    Le 27 mai 2021, le Tribunal administratif de Poitiers a demandé au porteur de projet, la Coop de l’eau 79, de diminuer la taille de 9 réserves sur les 16 envisagées.

    Toutefois, les données utilisées par le juge pour redimensionner les réserves étaient, de l’avis des associations, déjà obsolètes. Les impacts sur les espèces protégées avaient en outre été écartés. Les associations ont donc fait appel.

    Instance d’appel : la prise en compte des espèces protégées

    Le 18 décembre 2024, la Cour administrative d’appel de Bordeaux a annulé les autorisations environnementales de 4 réserves car elles ne comportaient pas de dérogation à l’interdiction de détruire des espèces protégées malgré les impacts importants sur l’avifaune de plaine dont l’Outarde canepetière.

    L’exigence de dérogation concerne les réserves projetées dans des zones particulièrement sensibles en termes de biodiversité, à savoir les réserves de Saint-Sauvant (86), Messé (79), Mougon (79) et Sainte-Soline (79).

    Or, illustration de la politique du passage en force, la bassine de Sainte-Soline avait été construite alors que les recours n’étaient pas purgés.

    C’est la raison pour laquelle le collectif d’associations avait déposé plainte début 2024 pour destruction d’habitat d’une espèce protégée.

    A ce jour, la bassine de Sainte-Soline est donc illégale et ne peut pas être utilisée en raison de ses impacts sur les espèces protégées.

    L’annulation de l’autorisation d’irrigation

    Le collectif d’associations avait déposé un pourvoi devant le Conseil d’Etat concernant les arguments liés à la gestion de l’eau non retenus en appel. Toutefois, le pourvoi n’ayant pas passé le filtre de l’admission, la juridiction ne s’est pas prononcée sur ces arguments.

    Ces derniers ont néanmoins été entendus par le biais d’un autre contentieux : le recours de Nature Environnement 17 contre l’Autorisation Unique de Prélèvement (AUP) pour l’irrigation agricole sur le territoire du Marais poitevin.

    L’AUP concerne l’ensemble des prélèvements sur le territoire dont les 16 réserves prévues sur la Sèvre niortaise. Par jugement du 9 juillet 2024, confirmé en appel le 26 septembre 2025, les juges administratifs ont annulé l’AUP en raison de l’excessivité des volumes autorisés pour l’irrigation et les ont diminués.

    Or, les nouveaux volumes ne permettraient de remplir que ces 16 réserves et laisseraient les autres irrigants du périmètre sans eau, élément que dénonçaient les associations depuis des années. La volonté d’accaparement de l’eau par une minorité d’irrigants ne peut plus être niée.

    Lire la suite

  • En déréglementant les pesticides chimiques, la Commission européenne ferait reculer l’Europe de trente ans

    Un collectif de 114 organisations de protection de l’environnement demande le retrait immédiat de la proposition de Bruxelles d’autoriser la plupart des pesticides de façon illimitée.

    En début de l’année, la Commission européenne utilise à tour de bras un outil législatif pour conduire sa politique antiécologique : « l’omnibus ». Présenté comme un outil pour simplifier la réglementation de l’Union, il vise à modifier simultanément différents points d’un ou de plusieurs règlements. Sous prétexte de « simplification », les omnibus sont en réalité utilisés pour déréguler massivement et prioriser les intérêts industriels au détriment de la santé et de l’environnement, pour les Européens et pour le reste du monde.

    La direction générale de la santé de la Commission européenne tente ainsi, avec son projet d’Omnibus sur la sécurité des aliments, de déréglementer les pesticides chimiques. Une proposition de règlement de la Commission européenne reprenant les propositions d’un rapport du commissaire européen hongrois à la santé Oliver Varhelyi contient une série de mesures très favorables à l’industrie, qui, si elles étaient adoptées, affaibliraient considérablement le règlement (CE) n° 1107/2009 relatif aux pesticides et, par conséquent, le niveau de protection de la santé des citoyens et de l’environnement.

    Souhait de l’industrie agrochimique

    Parmi l’ensemble des mesures envisagées par le commissaire Varhelyi, une est particulièrement inquiétante. Au motif « d’améliorer la compétitivité des agriculteurs » et de « réduire la charge administrative des Etats », il est proposé de supprimer le réexamen systématique de toutes les substances pesticides. Il s’agirait d’une modification majeure de la réglementation actuelle qui prévoit d’accorder des autorisations de mise sur le marché pour une durée limitée en général à dix ou quinze ans et de réévaluer les substances, au bout de cette période d’autorisation, à la lumière des nouvelles connaissances scientifiques disponibles.

    Les substances identifiées, « candidates à la substitution » en raison de leur toxicité, ne seraient pas visées par cette modification et devraient donc toujours se plier à un réexamen systématique pour rester sur le marché. Mais il s’agit d’un faible nombre de substances. Avec cette proposition, les autorisations d’une très grande majorité de pesticides n’auraient plus de limite dans le temps !

    Cette mesure, souhaitée par l’industrie agrochimique, éviterait aux acteurs du secteur de devoir discuter régulièrement des nouvelles données scientifiques, potentiellement défavorables à leur substance. Les firmes seraient aussi soulagées de toute incitation à examiner d’éventuels effets négatifs supplémentaires sur la santé ou l’environnement.

    Lire la suite

  • COP30: La dette et le climat, une double peine pour les pays du Sud

    Publié le 30.10.2025 par CCFD Terre Solidaire

    Du 10 au 21 novembre 2025, la ville de Belém (Brésil) accueillera la COP30. Cette COP doit constituer une rupture politique majeure, une étape décisive dans la refonte des relations internationales entre pays du Nord et pays du Sud. Aujourd’hui, le système établi continue d’être largement caractérisé par une logique de rentabilité des financements pour le développement et le climat.

    L’endettement insoutenable de ces pays reste une entrave majeure à leur souveraineté économique et à leur capacité d’investissement dans les secteurs essentiels tels que la santé, l’éducation ou la lutte contre le changement climatique.

    Les acteurs du Nord, qu’ils soient publics ou privés, détiennent une part importante de ces dettes, souvent sous des conditions opaques et peu favorables. Cette réalité met en lumière une inégalité structurelle dans le système financier international, où la justice climatique est régulièrement repoussée à plus tard, laissant les pays les plus vulnérables subir de plein fouet les effets du changement climatique sans bénéficier d’un soutien réel et pérenne. Dans ce contexte, la coopération internationale se trouve mise en péril : si elle ne remet pas en cause les mécanismes actuels de conditionnalité, d’endettement et d’iniquité, elle risque de perdre toute légitimité aux yeux des pays du Sud et de l’opinion publique mondiale.

    Lire la suite

  • Toujours trop de faux produits « verts », selon la répression des fraudes

    Article publié dans Reporterre le premier octobre 2025

    Du « parpaing vert », des tee-shirts « upcyclés » mais neufs, une production de chocolat décarbonée qui ne l’était pas encore… Voici quelques exemples de fausses allégations environnementales débusquées par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) au cours des enquêtes qu’elle a menées en 2023 et 2024 auprès de plus de 3 000 établissements, notamment dans les secteurs du textile, de l’ameublement, des cosmétiques et des produits alimentaires.

    Le bilan publié le 1er octobre n’est guère reluisant : l’utilisation d’allégations environnementales imprécises, injustifiées ou totalement interdites est récurrente, constate la DGCCRF.

    Plus de 15 % des professionnels contrôlés ont présenté des manquements graves et ont été sanctionnés.

    « Les infractions les plus graves ont donné lieu à plus de 430 injonctions de mise en conformité et plus de 70 amendes administratives et procès-verbaux pénaux, principalement pour des pratiques commerciales trompeuses ou la présence de mentions interdites », détaille la DGCCRF. Les enquêteurs ont également adressé plus de 500 avertissements pour rappeler aux professionnels leurs obligations et leur permettre de mieux maîtriser la règlementation.

    Lire la suite