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L'AN VERT de Vouziers : écologie et solidarité. - Page 728

  • Bagot reçoit des tonnes de gravats.

    Bagot, écart de Savigny, vient de recevoir une très grosse quantité des gravats en provenance de la démolition des immeubles de la rue de l'Agriculture, propriété de l'office HLM.

     

    Ce lieu n'a pas le statut de décharge autorisée, et on peut s'étonner de retrouver une telle quantité de gravats déposés en bordure de route, le long de la vallée de l'Aisne. Le long de la route qui va à Monthois, le tas s'étale sur plusieurs dizaines de mètres et atteint une hauteur qui le fait voir de loin Picasso Bagot 08.2011 049.jpgmagré la haie d'arbres située devant.  La composition exacte de ce dépôt est difficile à connaître, mais il existe bien une réglementation à ce sujet.

     

    Les voisins ne semblent pas réagir pour le moment. Pourtant, en 2007 la 2C2A envisageait de construire une aire d'accueil pour les gens du voyage à cet endroit précis. Et les réactions du voisinage avaient été vives et immédiates. La presse locale rapportait les propos suivants :

    " la moins value pour le coin, alors qu'on nous prône le tourisme et l'embellissement."

    "Le mois dernier, le conseil municipal de Savigny avait ainsi refusé le projet à l'unanimité (moins une abstention). D'autant que le hameau de Bagot constitue l'unique endroit susceptible d'accueillir un nouveau lotissement. L'utilisation du terrain bloquerait toute possibilité de développement de la commune".

     

    Doit-on en conclure que les projets de lotissement et de développement sont tombés à l'eau ? Que l'embellissement du territoire n'est pas remis en cause par ce tas géant ?

    Que ce soit pour l'aire d'accueil des gens du voyage ou pour le projet de barrage sur l'Aisne, les habitants de Savigny se sont manfestés rapidement. On ne saurait tarder à entendre leur réaction.

  • Visitez Chooz, si vous avez le bon profil .

    Le tourisme industriel est un secteur en plein essort.

     

    Les sites industriels attirent de nombreux visiteurs, et en profitent pour faire la promotion de leur activité.

    Ainsi les centrales nucléaires, dont celles de Chooz, organisent de telles manifestations où l'information est à sens unique.

     

    Edf  met sur pied une journée de l'industrie électrique en septembre, voici sa présentation sur son site :

    Les 17 et 18 septembre 2011, EDF lance les premières Journées de l’industrie électrique EDF et vous accueille sur ses sites de production.

    Accéder à une centrale vous permettra de découvrir ce qui se passe de l’autre côté de vos prises électriques : Comment est produite l’électricité ? Quels sont les métiers qui y concourent ? Quelles sont les exigences de sûreté ?

    chooz11.jpgVous aurez l’occasion de découvrir les types de production les plus importants en France : le nucléaire, le thermique à flamme, l’hydraulique ainsi que des sites éolien, photovoltaïque et un site de recherche et développement d'EDF.

    Bien entendu, une centrale de production électrique n’est pas un lieu comme les autres. Des protocoles de sécurité très stricts s’y appliquent, d’autant plus que la plupart des sites que vous visiterez seront en fonctionnement lors de votre passage. Pour vous accueillir, EDF va vous ouvrir une partie de ses installations, sans nuire à sa priorité industrielle : la sécurité.

     

    Parmi les sites proposés, une vingtaine de centrales nucléaires et deux sites consacrés aux "énergies nouvelles". Pour EDF, le vent cela vient juste de sortir, et le soleil est né il y a peu de temps. Cette dénomination, et le peu de sites proposés, montrent bien le peu d'intérêt d'EDF pour ces énergies alternatives.

    Comme l'indique le site EDF, il faudra s'inscrire au préalable, ce qui permettra d'écarter les trublions éventuels.

    Cette mésaventure vient d'arriver aux écolos belges, qui tiennent leur université d'été de l'autre côté de la frontière, à quelques kilomètres de la centrale. Voici ce que nous apprend le site de la radio télévision belge :

    La traditionnelle "université d'été" à la sauce verte propose une cinquantaine de formations et activités de toutes natures touchant à des sujets aussi divers que la Chine, les agrocarburants, le nucléaire, l'édition de tracts, l'apprentissage de la négociation, la photographie lente, la cueillette des champignons, la philosophie... et même le football.

    Le domaine de Massembre qui accueille ces Rencontres est assez curieusement situé à quelques kilomètres de la centrale nucléaire de Chooz (France), dont on peut apercevoir le panache de fumée blanche. Qui plus est, une trentaine de participants iront la visiter lundi après-midi.

    "Mieux vaut connaître ce que l'on critique", commente-t-on chez Ecolo. 

    Mais les responsables français de la centrale ont écarté trois candidats à la visite pour raison de sécurité, a indiqué la co-présidente du parti, Sarah Turine. L'un d'eux serait un militant de Greenpeace.


    Edf aurait-elle accès à des fichiers policiers ?

  • Japon : 3/4 des centrales nucléaires ne sont plus en service

     

    La catastrophe de Fukushima a  directement détruit quatre centrales nucléaires.

     

    La situation est loin d'être sous contrôle, et la contamination de l'environnement continue.

    Le tsunami a remis en question la nécessité des centrales nucléaires, qui sont au nombre de 54. Elles se situent toutes au bord de mer, le Japon n'ayant pas de grands fleuves pouvant assurer le refroidissement. De plus le pays a une densité de population importante, et les centrales sont donc proches de concentrations urbaines.

    Toutes les centrales doivent subir un test de résistance aux catastrophes naturelles (il n'est jamais trop tard !), et beaucoup sont en situation d'arêt pour maintenance, sans certitude de redémarrer un jour. Sur la carte ci-dessous, seules les unités marquées en orange sont opérationnelles.

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    Les collectivités locales et le gouvernement central réfléchissent à une sortie du nucléaire, avec un équipement qui est du même niveau que celui de la France.

    Une sortie rapide du nucléaire est donc possible, et l'exemple concret du Japon montre qu'une grande puissance ne retourne pas à la bougie en se passant de 73 % de son électricité nucléaire.

    Pour plus de détail sur la situation japonaise, voir l'article de Greenpeace

  • Violences faites aux femmes : les problèmes demeurent.

     

    Dans l'affaire "DSK contre Diallo", la vérité ne sera probablement jamais connue.

     

    La justice américaine a fermé la page pénale, c'est dans ce sens que nous avons écrit la note du 23clem2.png août "justice est faite". Clémentine Autin, très engagée dans les combats féministes, prend du recul par rapport à ce cas particulier, et insiste sur l'importance d'une réflexion sur la violence masculine, débat qui n'a pas eu lieu lors de cette affaire . Les responsables politiques sont dans leur quasi totalité restés au niveau des personnalités en cause, sans traiter le problème au niveau de la société.

    Voici la réaction de Clémentine Autin, recueillie dans L'Humanité.

     

     

    Quelle est votre réaction à la décision d’abandonner les poursuites pénales contre DSK ? C’est une mauvaise nouvelle car, quelle que soit la réalité des faits, justice ne sera pas faite. Si DSK est innocent, le soupçon subsiste. Si Nafissatou Diallo a dit vrai, un viol reste impuni. Les raisons de cet abandon tiennent pour l’essentiel aux mécanismes  judiciaires américains. Je craignais depuis le départ que nous ne sachions jamais ce qu’il s’est réellement passé dans la suite new-yorkaise. Le viol est un crime difficile à établir car les preuves matérielles font généralement défaut. C’est souvent parole contre parole. Même si la relation sexuelle est avérée, il n’est pas facile de prouver le non consentement de la victime. C’est l’une des raisons pour lesquelles de nombreuses femmes violées ne portent pas plainte. Or, il y a infiniment plus de violeurs qui dorment tranquilles que de femmes qui déposent plainte pour un viol imaginaire.

    Comment réagissez-vous aux commentaires au sein de la gauche, particulièrement du PS ? Je ne comprends pas cette communion de  soulagement validant l’idée d’un DSK blanchi par la justice.  Depuis le début de l’affaire, la plupart des leaders socialistes ont réagi avec deux poids, deux mesures. Ils ont d’abord défendu l’homme, l’ami, le camarade sans avoir de mots pour la plaignante. Ils n’ont pas ou très peu trouvé les mots pour contribuer à envoyer un message contre les violences faites aux femmes. Notre responsabilité était de savoir dépasser le cas précis de DSK, dont seuls deux protagonistes connaissent la réalité, pour prendre en considération ce dont il était question : le viol. Si le féminisme imprégnait sérieusement ce grand parti politique, les commentaires de ses principaux dirigeants eut été d’une toute autre teneur. Cette séquence aura révélé un impensé ou un mal pensé au PS sur la domination masculine, ses ressorts, son ampleur, ses modes de reproduction.

    Cette décision peut-elle créer en France un retournement de situation sur le regard que porte la société sur les violences à l’égard des femmes ? Je ne veux pas le croire. Il y aura un avant et après l’affaire DSK parce qu’une chape de plomb s’est soulevée. Les violences faites aux femmes sont sorties du tabou. Au bureau, entre amis, en famille, nous avons parlé du viol et du machisme. Bien sûr, la contre-offensive s’est faite entendre. La confrontation politique est ouverte. C’est infiniment mieux que de tenir les violences faites aux femmes et le sexisme à distance du social et du politique, dans le petit pré-carré de la vie privée et de l’intime.

    Propos recueillis par Mina Kaci pour L’Humanité du 25 août 2011

  • Cohérence multipolaire

    Le gouvernement a décidé une réforme territoriale qui implique des modifications importantes dans les regroupements de communes.

     

    En effet, toutes les communes doivent désormais faire partie d'une intercommunalité, et les regroupements doivent avoir une taille minimum de 5000 habitants.

    Ce débat ouvert, les responsables de la 2c2a en ont profité pour lancer une idée : intégrer les cantons d'Attigny et de Tourteron à leur communauté. La logique avancée pour justifier ce changement est la cohérence du territoire, ces deux cantons faisant partie de l'arrondissement de Vouziers et du bassin de vie du chef-lieu.

    Rappelons que le territoire actuel de la 2c2a vient d'une proposition du préfet de l'époque de sa création, et que les élus ou habitants locaux n'avaient pas été consultés sur ce périmètre( qui devait prendre le nom de communauté de communes de l'Argonne vouzinoise). Pire, devant l'échec de sa première proposition, le préfet avait proposé aussitôt un autre choix ,sans le canton de Vouziers. Choix qui avait été validé pour donner la première mouture de la 2c2a.

     

    La proposition des élus de la 2c2a a fait réagir les responsables de la communauté de communes des crêtes préardennaises, qui comporte les cantons convoités. Il est évident que ce territoire se trouverait affaibli par ce départ ( 25 % des habitants d'après les responsables communautaires). Ils craignent que ce départ soit en plus le signal d'autres demandes de la part de communautés riveraines.

    Ils se défendent par une argumentation curieuse : D'une part ils mettent en cause la pertinence de l'identité de l'arrondissement de Vouziers  d'autre part ils revendiquent la réalité d'un territoire multipolaire pour eux-même.

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    La demande des élus de la 2c2a a peu de chances d'aboutir. Le préfet a fait une proposition de schéma départemental dans laquelle le territoire de la 2c2a est inchangé (voir ci-dessus). Et même si le préfet insiste sur le fait que c'est la commission départementale de coopération intercommunale (CDCI) qui va trancher, les jeux sont faussés : la CDCI va statuer à partir de la proposition préfectorale, et ses amendements doivent être votés à la majorité des 2 tiers. Comme ce changement risque de faire l'effet d'un pavé dans la mare, il semble difficile d'imaginer plus de 66% de votants favorables .

    D'autant que la commission aura des choix délicats à valider, en particulier pour l'agglomération de Charleville et pour la vallée de la Meuse.

     

    Si les choses restent en l'état, on peut cependant noter que l'arrondissement de Vouziers, un des plus petits de France, sera définitivement affaibli et encore plus difficilement défendable dans la perspective possible et même probable d'une réforme des préfectures et sous-préfectures.

  • Les leçons de l'histoire

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    Dessin du Canard Enchaîné

  • Justice est faite

    Il y a au moins une chose dont on peut être certain au terme de ces mois de feuilleton judiciaire : tous les protagonistes  sont perdants.

     

     

    Nafissatou Diallo a perdu cette manche, même si elle mise plus sur le procès civil, elle a eu un comportement qui  a conduit le procureur a ne plus lui faire confiance. Pourra-t-elle convaincre au civil, où l'unanimité n'est pas nécessaire ? Il faudra probablement de longs mois pour que le jugement soit rendu, à moins que les deux clans signent un arrangement avant .

     

    Dominique Strauss-Kahn a perdu sa place à la tête du FMI, sa place de candidat favori à la primaire du images?q=tbn:ANd9GcQCESHpSmMsS4_OqkJlTr1PlW0wfj3EXm5_dSSVkGYiIscG9_5wPS et encore plus important, il a perdu une image d'homme "responsable" et à l'avenir brillant. S'il peut reconstruire une relation de confiance avec l'opinion publique, cela risque de prendre des années.


    Le procureur Cyrus Vance a perdu en crédibilité, en présentant l'accusé comme un pervers, puis en étant le premier à mettre en doute la parole de son propre témoin. Il avait intérêt à stopper l'affaire dès maintenant, un procès tel qu'il se déroule aux E-U aurait été très difficile pour N. Diallo et donc pour l'accusation : il est certain que les avocats de D. Stauss-Kahn auraient été encore moins tendres pour la plaignante.

     

    Est-ce que la justice est gagnante ? Cela dépend du point de vue dans lequel on se place. Le système judiciaire américain est ce qu'il est, et il a fonctionné . Un des hommes les plus puissants de la planète a été mis en accusation et traité sans ménagement. Il a cependant pu se défendre, et l'accusation a  montré qu'elle pouvait changer d'avis.

    Ceux et celles qui voulaient faire de ce procès un exemple pour le combat contre les violences faites aux femmes sont déçus. La parole de la plaignante n'a pas suffi, il faut dire qu'elle a beaucoup fait pour se décrédibiliser elle-même. Il est sûr que beaucoup de viols ou d'agressions sexuelles restent inconnus ou impunis. Mais si N. Diallo a reconnu avoir inventé un viol pour obtenir son visa, comment ne pas garder un doute sur sa version des faits ?

     

    Avec ou sans procès, on ne saura jamais exactement ce qui s'est passé dans cette chambre d'hôtel de New-York. En fonction de ses critères personnels, chacun peut se faire une opinion. Mais dans un pays démocratique, c'est à la justice de trancher.  Si la justice américaine est loin d'être parfaite,  elle n'est pas celle d'une dictature. En fonction de sa logique ( l'unanimité sans doute raisonnable pour condamner quelqu'un) la conclusion de ce jour était inévitable.