Dessin du Canard Enchaîné
L'AN VERT de Vouziers : écologie et solidarité. - Page 727
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Valse de Vienne ou bal des revenants ?
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Moins deux à Vouziers
La température de cette matinée du 31 janvier était plutôt fraîche, le thermomètre du panneau de la place Carnot affichant -2°.
Ce qui n'a pas empêché le déroulement de la manifestation prévue contre le moins deux infligé au nombre
de classes dans les écoles publiques vouzinoises. L'annonce de ces fermetures a provoqué une réponse rapide des élus et enseignants de la ville.
Le Maire avait réagi par une réponse ferme en direction de l'Inspectrice d'Académie. Les élus municipaux étaient au coeur de la manifestation, avec la présence du Maire et des adjoints ceints de leur écharpe tricolore.
Les enseignants étaient également fort mobilisés et avaient observé un jour de grève, qui était totale à Taine et Dodeman, les sites concernés.
On notait également la présence de Délégués Départementaux de l'Education Nationale et de représentants de la section vouzinoise de la LDH
On peut regretter le relativement modeste engagement des parents d'élèves, assez peu présents dans la manifestation.
Celle-ci a démarré de la Place Carnot, où les cortèges venus de Dodeman et Taine avaient convergé. Les manifestants ont parcouru les rues de la ville, en passant notamment devant la Sous-préfecture.
Il n'y a pas eu d'incident particulier lors de la manifestation, les seuls casseurs repérés étant ceux qui agissent depuis plusieurs années pour restreindre les services publics. Mais ceux-ci sévissent bien au chaud au sein des cabinets ministériels et des assemblées parlementaires, ils n'étaient pas présents ce jour à Vouziers.
On se doute bien que la mobilisation d'aujourd'hui ne suffira pas à faire fléchir l'Inspectrice d'académie, qui suit les consignes venues d'en haut. Mais la mobilisation n'est pas terminée, elle doit même s'exprimer au niveau national. Et tout le monde a également à l'esprit les prochaines échéances électorales, au cours desquelles les choix de société seront validés par le bulletin de vote déposé dans l'urne.
Lien vers le journal de FR3 (voir à partir de 7 minutes 15)
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Vouziers : Non aux fermetures de classes
MOBILISATION
des élus, des parents d'élèves
et de la population
CONTRE LES PREVISIONS DE FERMETURES DE CLASSES
Mardi 31 janvier 2012
Rendez-vous à 8 h 45
devant l'école Dodeman ou devant l'école Taine
puis rassemblement place Carnot.
Venez nombreux. -
Sortons du nucléaire
France Nature Environnement, un acteur de terrain de l'écologie donne son avis argumenté sur le nucléaire. En introduction, une petite présentation de la Fédération qui tient son congrès en ce moment.
France Nature Environnement (FNE) fédère un mouvement citoyen d'environ 3000 associations de protection de la nature et de l’environnement en France métropolitaine et en Outre-mer.
Depuis 1976, France Nature Environnement est reconnue d’utilité publique. Ce statut, qui lui permet de recevoir des dons et legs, démontre que son action participe à l’intérêt général.
Les revendications de France Nature Environnement sont construites et portées par des militants bénévoles, issus des associations de terrain. Leur action est motivée par le seul intérêt général.
25 ans après Tchernobyl, le 12 mars 2011, le drame de Fukushima est venu nous rappeler que le nucléaire est incontrôlable. Sortir du nucléaire à moyen terme et réorienter radicalement toute la politique énergétique française est indispensable. Toutes nos explications.
Chaque Français vit à moins de 300 km d'une centrale nucléaire. Avec 58 réacteurs répartis dans 19 centrales, notre pays est la première nation au monde en nombre de réacteurs par habitant. A ces installations, il faut ajouter les centres de stockage de déchets radioactifs existants et à venir.
En France, l’énergie nucléaire représente 18 % de l’énergie consommée, contre seulement 2,5 % dans le monde.
80% de l’électricité dans l’Hexagone est d’origine nucléaire.FNE s'oppose au développement de cette filière énergétique et milite pour une sortie progressive du nucléaire basée sur un calendrier officiel.
Contrairement aux discours martelés depuis 30 ans
- Le nucléaire n'assure pas l'indépendance énergétique de la France
- Le nucléaire n’est pas une énergie propre
- Le nucléaire ne remplacera pas le pétrole
- Le nucléaire coûte plus cher qu'il n'y paraît
- Nucléaire civil ou militaire, la culture du secret est toujours là.
Le nucléaire n’assure pas l’indépendance énergétique de la France
L’indépendance énergétique française est un leurre. Tout l'uranium vient de l'étranger, il n'existe plus une seule mine en activité en France. Les mines se situent au Canada, mais aussi dans des régions à la stabilité politique précaire tels que le Kazakhstan et le Niger. Le nucléaire n’empêche pas la France d’être massivement dépendante du pétrole et du gaz. Enfin, comment l’industrie nucléaire pourrait assurer notre indépendance énergétique quand le nucléaire ne représente que 18 % de l’énergie que nous consommons en France ?
Le nucléaire n'est ni une énergie décarbonée ni une énergie propre
L'uranium est une énergie non renouvelable. Son extraction nécessite une importante consommation d'énergie fossile et donc des émissions de CO2. Par exemple, au Niger, il faut extraire une tonne de minerai pour obtenir seulement 3 kg d'uranium. Côté consommation, les centrales nucléaires ont du mal à adapter leur production d’électricité aux variations de la demande. Chaque hiver, les pics de consommation liés à la généralisation du chauffage électrique obligent à appeler les centrales au charbon à la rescousse. Il n’existe toujours pas de solution pour traiter les déchets nucléaires, qui sont stockés et resteront radioactifs pendant des générations. Enfin, en cas d'accident grave comme à Tchernobyl ou à Fukushima, au-delà de la catastrophe humaine et du drame sanitaire, de vastes territoires sont stérilisés à jamais par la radioactivité et donc perdus pour l'humanité.
L’énergie nucléaire ne remplacera pas le pétrole
En 40 ans, notre consommation globale d’hydrocarbures (gaz, pétrole et charbon) n’a baissé que de 20%. Preuve que pour certains usages, en particulier dans le domaine des transports (qui représentent les ¾ de la consommation de produits pétroliers en France), le nucléaire n’est pas une alternative aux hydrocarbures. Le développement des véhicules électriques, de toute façon compromis, n’est pas une solution : il perpétue le règne de la voiture individuelle et fait passer la pollution du pot d’échappement à la centrale. Ce qui est nécessaire, c’est de repenser nos transports, et nos consommations d’énergie, dans leur ensemble.
> Pour en savoir plus : notre rubrique transports
Le nucléaire coûte plus cher qu'il n'y paraît
Près de 100 milliards d’euros de recherche et développement dépensés depuis 30 ans pour le nucléaire civil (rapport Charpin-Pellat-Dessus), 63 milliards à trouver pour financer le démantèlement des réacteurs nucléaires, 35 milliards minimum nécessaires pour enfouir les déchets les plus dangereux. Le nucléaire coûte cher au citoyen, en tant que consommateur comme en tant que contribuable. Fin mars 2011, EDF a d’ailleurs demandé une augmentation de 30% d’ici 2016 du prix de l'électricité. Le nucléaire va continuer à faire gonfler nos factures. Pire encore, les centrales nucléaires ne sont pas assurées en cas d’accident grave. Comme au Japon, en cas de catastrophe, les citoyens seront obligés de payer.
Nucléaire civil ou militaire, la culture du secret est toujours là.
En France, depuis toujours, le nucléaire est un domaine réservé, hors-la loi. La décision de lancer la France dans le nucléaire civil a été prise en 1974, sans aucune consultation des parlementaires. En 2005, en plein débat sur l'EPR de Flamanville, des documents ont été classés secret défense. Rebelote en juin 2010 avec le rapport Roussely sur l’avenir du nucléaire civil. Malgré le mot " transparence" qui commence à fleurir ici et là, l'industrie nucléaire reste bien opaque. Ce culte du secret est d’autant plus gênant que le nucléaire est né avec la bombe atomique et que les industries civiles et militaires sont liées. L'Inde a pu construire une bombe à travers un réacteur civil qui produit du plutonium. Nous, citoyens, devons savoir ce qui se passe dans nos centrales.
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Vouziers : non aux fermetures de classes
Après avoir annoncé au Maire de Vouziers mercredi dernier les probables suppressions de classes en primaire sur notre commune, l'inspection d'Académie ne perd pas de temps et fait publier dans le journal l'Ardennais, à peine 48 heures après, la confirmation visiblement définitive de cette décision unilatérale.
Au-delà de la méthode brutale et déjà contestable, ces fermetures de classes sont tout simplement inacceptables. Vouziers et les communes vouzinoises ont déjà, depuis quelques années, payé un très lourd tribut en termes de suppressions de classes et d'écoles.
Il faut impérativement que cela cesse. Il faut stopper cette hémorragie ou nous nous retrouverons dans quelques années avec un territoire vide de tout espoir de se relancer. Les difficultés ne manqueront pas pour nos enfants. Entre les fatigants transports pour se rendre dans leurs établissements, l'impossibilité d'apprendre certaines langues au Collège, les différentes spécialisations inaccessibles au Lycée et l'impérieuse obligation de trouver un coûteux hébergement s'ils souhaitent poursuivre des études supérieures, il ne leur faudra surtout pas baisser les bras !
Il est donc hors de question de leur offrir en plus un enseignement primaire appauvri et précarisé !
L'Etat Français doit jouer pleinement son rôle et garantir à chaque enfant de notre Pays un accès de même qualité à l'enseignement. Il n'a pas le droit, sous couvert d'économies à réaliser et de rentabilité à installer, de priver les enfants qui vivent dans nos territoires ruraux, des moyens dont disposent des territoires plus urbanisés et plus aisés.
Que nous soyons enseignants, élus, parents d'élèves ou habitants de Vouziers et des communes voisines, dont les enfants sont scolarisés dans le chef-lieu d'arrondissement, nous devons tous nous mobiliser pour nous opposer à la fermeture de ces classes.
Mardi 31 janvier prochain, 100% des enseignants seront grévistes dans les établissements de maternelle et de primaire Dodeman, Dora Lévi et Taine, afin de dénoncer ces fermetures ! Soutenons-les !
SAUVONS LES ECOLES VOUZINOISES !DEFENDONS L'EDUCATION NATIONALE EN MILIEU RURAL !
RENDEZ-VOUS PLACE CARNOT, FACE A LA MAIRIE LE MARDI 31 JANVIER 2012 A 09H15 POUR UN GRAND RASSEMBLEMENT DE CONTESTATION ET DE SOUTIEN AUX ECOLES, QUI REUNIRA LES ELUS, LES ENSEIGNANTS ET LES VOUZINOIS
LETTRE OUVERTE à Madame l'Inspectrice d'Académie
Madame l'Inspectrice d'Académie,
Monsieur SIRI, Inspecteur de l'Education Nationale de la circonscription de Vouziers m'a informé le mercredi 25 janvier 2012 d'une perspective de fermeture de 2 classes primaires de notre commune (Ecole Dodeman et école Taine) à la rentrée de septembre 2012.
Ces mesures sont malheureusement la triste mise en œuvre locale de la politique de suppression d'un fonctionnaire sur deux voulue par le gouvernement actuel.
Il est très regrettable pour nos enfants que, seule, la culture du "chiffre" prévale ; quand il serait si nécessaire de prendre en compte les critères sociaux des territoires, leurs spécificités, leurs faiblesses, leurs perspectives de développement. On essaie de nous faire croire que les enseignants sont responsables d'une baisse de niveau général : "Les enfants ne savent plus lire à leur entrée en sixième."
Etonnamment, on occulte dans ce discours, la crise que subissent les familles et toutes ses répercussions : défiance à l'égard de l'école, désengagement quant au suivi par les parents de la scolarité au regard de l'incertitude du lendemain, modification des priorités : que pèse l'école quand il s'agit déjà de réunir de quoi boucler la fin de mois ?
Force est de constater que la prise en charge de l'enfant a nécessairement changé. Les temps de concentration, l'intérêt porté aux apprentissages, l'absence de perspectives professionnelles, le rapport de force à l'adulte, l'augmentation de la violence. Autant d'énergie et de nouvelles stratégies à développer par nos enseignants dans leur enseignement et dans le nécessaire suivi pédagogique personnalisé des enfants. Le monde rural n'est pas épargné.
Par ailleurs, il faut dénoncer la politique mise en œuvre pour contraindre les collectivités locales à financer l'enseignement privé qui contribue en retour à vider nos écoles publiques.
Je demande à ce que les suppressions envisagées sur notre ville soient retirées.
Je demande à ce que soit prise en compte la situation locale.
Pour ce qui concerne l'école Taine, le fait que cette école accueille une section de CLIS et que les autres classes soient intégrantes et la faiblesse des résultats scolaires (qui a conduit au classement de l'école dans le dispositif Réseau ambition réussite) justifient à mes yeux la nécessité d'un encadrement renforcé et le maintien des 5 classes.
Pour ce qui concerne l'école Dodeman, l'ouverture en septembre d'une aire d'accueil des gens du voyage avec une capacité de 15 emplacements, l'ouverture prochaine d'une maison de retraite privée avec 50 emplois à la clef nous permettent d'envisager une recrudescence des inscriptions en cours d'année scolaire. C'est pourquoi, je vous demande de maintenir les 6 classes de cet établissement scolaire.
Je vous prie d'agréer, Madame l'Inspectrice d'Académie, l'expression de mes salutations distinguées.
Le Maire de Vouziers, Claude ANCELME -
Sénégal : vers la guerre civile ?
Le Sénégal se prépare dans un climat de tension aux prochaines élections présidentielles de février.
L'actuel président, Abdoulaye Wade (88 ans officiellement ) a multiplié les manoeuvres depuis plusieurs
mois pour garder le pouvoir. La constitution ne permet que deux mandats pour ce poste présidentiel, et Wade a déjà été élu à deux reprises. Il a tenté de faire une réforme pour se faire élire en duo avec son fils Karim, puis a envisagé une autre réforme où il pouvait être élu au premier tour avec 25 % des voix.
Depuis plusieurs mois, il annonce sa candidature, s'appuyant sur le fait que la modification de la loi a eu lieu pendant son premier mandat, et que donc celui-ci ne compte pas. En démocratie, les lois ne sont effectivement pas rétroactives. Mais il ne s'agit pas dans le cas présent d'appliquer un texte à une situation antérieure à sa parution. La candidature de Wade, qui serait la troisième, intervient après la publication de la loi qui concerne de manière évidente le président.
Ce tour de passe passe survient dans un contexte politique tendu, Wade étant désavoué par une grande partie de l'opinion comme l'ont montré les récentes élections locales (municipales en particulier).
Le conseil constitutionnel sénégalais a validé ce soir la candidature de Wade . Ses 5 membres ont tous été nommés par le président, c'est dire leur totale indépendance.
L'opposition a appelé à manifester ce jour, manifestation interdite au départ par le pouvoir, pour "éviter de faire pression sur le conseil constitutionnel". Le pouvoir a du reculer devant les réactions locales et internationales.
Les risques de réactions violentes dans les jours qui viennent sont importants, et le scrutin présidentiel va connaître des moments difficiles dans ce pays connu comme un des plus démocratique d'Afrique. C'était le cas jusqu'aujourd'hui ...
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Ramène pas ta fraise
On peut trouver des fraises pratiquement en toutes saisons, celles-ci étant cultivées en particulier en Espagne.
Ce mode de culture est particulièrement anti écologique : Utilisation de l'eau en grande quantité dans des régions qui en manquent, utilisation de pesticides et d'insecticides, transport sur de longues distances, ...
Il s'agit aussi de pratiques anti sociales, par l'utiliusation d'une main d'oeuvre sous payée venant en général du Maroc.
Un article du Monde Diplomatique revient sur ce problème, s'appuyant sur un rapport de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH).
Voici un extrait de l'article :
Bien souvent, les ouvrières ne disposent pas d’une copie de leur contrat de travail, et certaines se voient confisquer leur passeport, ce
qui les contraint à rester, loin de tout, cloîtrées sur leur lieu de travail. D’autant, insiste le rapport, que l’aspect temporaire des contrats, combiné au désintérêt des syndicats majoritaires espagnols comme des syndicats marocains, conduisent à une « absence » complète de représentation syndicale.
Quant aux conditions d’hébergement, elles sont parfois carcérales, « en dessous de toute norme. Il s’agit généralement de baraques en préfabriqué éloignées de plusieurs dizaines de kilomètres des zones urbaines et où le minimum en matière d’hygiène n’est pas respecté ».