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L'AN VERT de Vouziers : écologie et solidarité. - Page 723

  • Ardennes : les indicateurs dans le rouge

    Dans notre note d'hier, nous vous avons présenté les très mauvais chiffres du chômage dans notre département, pour janvier 2012 et pour les 12 derniers mois.

     

    Malheureusement, il n'a pas que dans ce domaine que le rouge est mis pour les Ardennes. On connait les mauvais indicateurs démographiques qui mettent la Région et le Département dans les très rares collectivités indentiques à perdre régulièrement des habitants. Ce fait est lié à la fois à l'absence d'accroissement naturel (plus de décès que de naissances) et à une fuite des habitants vers d'autres régions (plus de départs que d'entrées). Cela traduit une situation dégradée en profondeur, de manière encore plus significative que le taux de chômage.

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    L'insee, organisme officiel au service de l'Etat, publie un état des lieux de la pauvreté en Champagne Ardenne. Pour notre département, le titre est déjà bien révélateur :

    Dans les Ardennes, déjà en difficulté, la pauvreté s’aggrave fortement

     

    Voici l'intégralité de ce chapitre, malheureusement assez terrible à lire.

    Dans les Ardennes, le taux de pauvreté passe de 17,4 % en 2008 à 18,6 % en 2009, soit une hausse de 1,2 point, hausse la plus élevée des départements de France métropolitaine après la Seine-Saint-Denis. En 2009, la moitié des 52 600 Ardennais pauvres vit avec moins de 769 € par mois, soit un écart de 19,4 % au seuil de pauvreté, intensité de pauvreté la plus élevée des quatre départements de la région.

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    Le niveau de vie annuel en dessous duquel se situe la moitié des Ardennais diminue de 1,0 % en passant de 17 236 € en 2008 à 17 056 € en 2009, en euros constants. La baisse est encore plus marquée pour les 10 % des habitants les plus modestes (-1,9 %), tandis que la situation monétaire des 10 % les plus aisés continue de progresser avec une hausse du niveau de vie plancher de 1,7 %. Aussi, comme au niveau régional, les inégalités se sont légèrement accrues dans les Ardennes : le niveau de vie au-dessus duquel se situent les 10 % les plus aisés représente, en 2009, 3,2 fois plus que le niveau de vie en dessous duquel se situent les 10 % les plus modestes (3,1 en 2008).
    La situation monétaire des Ardennais témoigne d’un marché du travail en grandes difficultés structurelles, difficultés qui se sont fortement accrues avec la crise. Entre 2007 et 2009, les Ardennes ont perdu 3 700 emplois salariés dans les secteurs marchands non agricoles, soit une baisse de 6,6 %, la plus forte de la région et la 8e plus élevée des départements de France. En conséquence, entre 2008 et 2009, les ménages fiscaux déclarant des revenus d’activités salariées sont moins nombreux (-3,0 %), pendant que ceux déclarant des indemnités chômage augmentent (+6,3 %). Fin 2009, avec un taux de chômage à 12,1 % de la population active, taux le 8e plus défavorable de France, 3,6 % du revenu déclaré des ménages ardennais se compose d’indemnités chômage, 5e contribution la plus élevée de France. De surcroît, dans le département, 16,4 % des demandeurs d’emploi sont inscrits à Pôle emploi depuis plus de deux ans et ne peuvent plus prétendre à des indemnités. En conséquence, 5,4 % de la population vit à cette même date avec le RSA socle non majoré (ex-RMI), deux fois plus que dans le département de la Marne.

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    Dans un département au tissu économique fortement marqué par l’industrie de main-d’œuvre, où les grands ménages ouvriers sont nombreux et l’activité féminine moins développée, la crise a particulièrement aggravé la pauvreté des grandes familles. En 2009, pour les personnes vivant dans un ménage d’au moins quatre personnes, le taux de pauvreté augmente de 2,5 points, passant de 20,8 % en 2008 à 23,3 % en 2009.
    Plus les familles avec enfants sont affectées par la pauvreté, plus le taux de pauvreté des enfants est important : parmi les Ardennais de moins de 20 ans, 26,9 % sont en situation de pauvreté en 2009, 2,2 points de plus qu’en 2008 et 5e taux le plus élevé de France. Dans le Pas-de-Calais, la pauvreté des jeunes est la plus forte de France de province avec 28,4 % des moins de 20 ans concernés.

  • Ardennes : le chômage augmente plus que la moyenne

    Le chômage continue à se dégrader en France d'après les chiffres officiels de janvier publiés ce jour


    Voici les chiffres communiqués par le ministère :

    Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A s’établit à 2 861 700 en France métropolitaine fin janvier 2012. Ce nombre est en hausse par rapport à la fin décembre 2011 Web-Chomage-janvier.jpg(+0,5 %, soit +13 400). Sur un an, il croît de 6,2 %.

    Au total, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégories A, B, C s’établit à 4 258 200 en France métropolitaine fin janvier 2012 (4 525 900 en France y compris Dom). Ce nombre est en hausse de 0,1 % (+4 800) au mois de janvier. Sur un an, il augmente de 5,5 %.

    Le ministre du travail, X Bertrand mériterait un César de la langue de bois. Il déclare : le ralentissement de l’augmentation du nombre de demandeurs d’emploi au mois de janvier par rapport aux mois précédents est le résultat des efforts déployés pour freiner la montée du chômage.

    Le "ralentissement de l'augmentation" en voilà une belle expression pour dire qu'il y a encore plus de chômeurs. Et les 5,5% d'augmentation sur un an, de quoi sont-ils le résultat ? Des efforts déployés par le gouvernement ?

    Pour la région, les chiffres sont moins mauvais ce mois ci, mais catastrophiques sur un an.

    En Champagne-Ardenne, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A augmente de 0,1 % par rapport à décembre 2011 ( + 8,2 % en un an).

    Le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A, B, C augmente de 0,1 % par rapport à
    décembre 2011 (+ 7,6 % en un an).

    Par contre, les Ardennes sont au-dessus du pourcentage national, aussi bien sur le dernier mois que sur l'année entière. Malgré cela, certains font encore argument des mesures type zone franche Warsmann pour créer de l'emploi sur nos territoires. Cela ne marche pas et coûte cher aux collectivités locales, la réalité des chiffres le prouve clairement.

    Fin janvier 2012, dans le département des Ardennes, 14 517 personnes sont inscrites à Pôle emploi enimages?q=tbn:ANd9GcQ4S4SBgZjlpAU60LGSSSZ5x2Tvbq9NoOKQy2mJ_KJcMTlhbZQRAmWkHxOtlw catégorie A. Ce nombre augmente de 0,8 % par rapport à fin décembre 2011 ( + 110). Sur un an, il est en augmentation de 9,6 %.

    Le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A, B, C s'établit à 21 402 dans le département des Ardennes, fin janvier 2012. Ce nombre augmente de 0,2 % (+ 35). Sur un an, il augmente de 8,4 %.

    Encore un mois difficile pour l'emploi en France et dans notre secteur, et les chiffres officiels de croissance attendue nous amènent  à la conclusion que le mieux n'est pas pour les mois qui viennent. La tendance prochaine ne peut être que médiocre, même si certains chiffres mensuels montrent un mieux ou un pire relatifs.

  • CCAA :Un conseil à Monthois qui valide le dispositif toiture

    Les responsables de la communauté de communes ont peut-être un sens de l'humour développé, à moins qu'il ne s'agisse que d'un hasard : toujours est-il que le choix du chef-lieu de canton le plus au sud de la communauté pour lieu d'une réunion où l'on parle de la révision du dispositif toitures ne manque pas de sel.

     

    L'ordre du jour était pourtant tout ce qu'il y a de plus sérieux, avec l'obligatoire débat d'orientations budgétaires qui précède le vote du budget (fin mars)

    CCAA,Monthois,conseil de communautéAprès quelques points relatifs à l'administration générale, la parole a donc été donnée à Michel Colin, vice-président en charge des finances.

    Le budget de la CCAA est divisé en plusieurs sections, qui ont été présentées les unes après les autres :

    • Le budget des Ordures Ménagères.

    Les excédents cumulés de 2010 et 2011 permettent de garder un résultat global positif malgré un déficit  en investissement pour 2012 prévu à 364 000 €

    • Le budget du PAD (ex Nocturnia)

    Le déficit chronique et préoccupant de Nocturnia devient moins inquiétant grâce à une fréquentation en forte hausse. De nouveaux investissements sont en cours ou à venir ( musée de l'outil,  présentation de rapaces et surtout rénovation complète de la scénographie dont l'étude débute cette année)

    • Le budget général

     En fonctionnement les dépenses se montent à 3 016 000€ et les recettes à 3 330 000€ avec donc un résultat positif de plus de 300 000 € qui s'ajoute à l'excédent antérieur pour atteindre 3 858 968 €.

    De quoi compenser le déficit en investissement (273 000€) et combler les résultats négatifs des autres budgets.

    • Le budget du CERFE

    Le centre de recherche de Boult aux Bois a été transféré à l'université de Reims. Ce budget devait donc s'éteindre, mais quelques écritures font reporter cette disparition à l'an prochain.

    Les taux d'imposition devraient augmenter de 2%, pour "suivre la hausse du coût de la vie"

     

    Ensuite, des créations de postes ont été validés, en particulier ceux correspondant aux emplois saisonniers du PAD

    Dans le domaine des travaux et de l'habitat, les gros points portaient sur la future piscine.

    CCAA,Monthois,conseil de communauté

    Il était prévu de valider l'achat du terrain, près du stade de rugby. Mais faute d'avoir reçu à temps l'estimation des Domaines, la délibération n'a pu être prise. La discussion s'est malgré tout engagée, avec des interrogations sur la taille du terrain. Il est prévu d'acheter une parcelle de 5,7 hectares, alors qu'au maximum 2 hectares seront utilisés. Le président a déclaré que le vendeur ne voulait faire d'opération que sur la totalité, et que le reste serait une réserve foncière. Personne parmi les élus présents n'a semblé étonné que le choix  ne se porte pas sur  un terrain de la zone dédiée aux installations sportives au Plan Local d'Urbanisme de Vouziers. Mais alors, à quoi cela sert-il d'élaborer un PLU ?

    Pas de vote donc sur ce point, reporté au prochain conseil.

    Les opposants se sont reportés sur le point suivant, qui concernait le lancement d'une consultation pour la maîtrise d'oeuvre de la piscine. Trois candidats choisis par un jury seront amenés à concourir

    5 votes contre se sont manifestés sur cette délibération

    C'est alors que fut présenté le point sur la révision du dispositif toitures/façades. De nombreux chiffres de plafond de ressources et de montants d'aides ont un peu assommé  les membres de l'assemblée. Ceux-ci n'ont semble-t-il pas réalisé toute la subtilité de leur venue à Monthois pour décider que les habitants soient aidés à rénover leur toit.

    Ce n'est pas grave, la prochaine fois ils iront à Le Chesne pour parler de la filière bois, ou à Grandpré pour aborder les difficulté de la filière animale.

     

    Pour terminer, un avenant au marché de travaux de la zone d'activité de Vouziers a été voté, ainsi que la convention avec ERDF pour les réseau électrique de cette même zone.

    CCAA,Monthois,conseil de communauté

  • Vouziers : manifestation contre les fermetures de classes

    Les fermetures de classes annoncées sur le Vouzinois font réagir la population locale

     

    Après la pétition signée rapidement par plus de 1100 personnes, une manifestation s'est déroulée cet après-midi dans les rues de Vouziers.

    200 personnes ont participé à ce défilé qui a joint la place Carnot au rond-point de l'entrée de ville . On notait la présence d'élus, de membres du corps enseignant et de parents d'élèves. La manifestation n'a pas donné lieu à des incidents, les forces de la police municipale et de la gendarmerie assurant la sécurité sur cet axe fréquenté. Des banderoles ont été disposées au rond-point, avant que les manifestants reviennent vers le centre ville . La dispersion s'est faite devant l'Hôtel de Ville, où le Maire a remercié les participants,  et où il a été rappelé que ce combat devait continuer.

    vouziers, fermeture de classe

    Le départ de la place Carnot

     

    vouziers, fermeture de classe

    Le retour rue Bournizet

  • Vouziers : des ressources budgétaires à la baisse

    Ce n'est pas le tocsin qui a retenti lors du débat d'orientations budgétaires, mais les informations concernant les recettes de la ville poussent les élus à la prudence pour les années à venir.

     

    Le point principal du conseil municipal de mardi dernier était constitué du débat d'orientations budgétaires 2012. Celui a lieu dans les deux mois qui précèdent le vote du budget, il donne les grandes orientations et permet de situer l'état de finances de la collectivité par rapport au villes de même taille.

    vouziers,budget,conseil municipal

    En introduction le Maire à préciser que Vouziers restait en équilibre financier malgré la diminution des ressources.

    Cette diminution est la conséquence de la baisse de la population, l'INSEE donnant un chiffre officiel de 4377 pour 2012. Ce chiffre est un calcul de tendances après le dernier  résultat de recensement connu. Le recensement de cette année sera depouillé dans les mois qui viennent, des chiffres provisoires seront publiés en juin. Mais le Maire a déjà fait savoir que la tendance n'est pas bonne, on risque d'être encore en baisse pour le chiffre officiel 2013 qui sera basé sur l'enquête qui vient de se terminer.

    La deuxième cause de la baisse des ressources est la diminution des dotations, ce qui sera précisé dans les chiffres donnés lors du débat.

    Malgré tout le Maire a déclaré vouloir préserver les ménages par une hausse contenue des tarifs municipaux et par des taux d'imposition maintenus au niveau de 2011.

    Il a souligné les services rendus à la population par les subventions aux associations et par des réalisations comme la nouvelle halte-garderie (ouverture en septembre prochain).

    En ce qui concerne l'achat des locaux d'APM, si le dossier avance sur le plan judiciaire, il fera l'objet d'un budget supplémentaire.

    La parole a ensuite été donnée à Françoise Cappelle, adjointe aux finances pour présenter les chiffresCM 02.2012 A.JPG

    On retiendra quelques grandes tendances, les plus significatives de l'évolution 2012.

    En recettes de fonctionnement, une baisse des dotations et participations de 127 000 €, avec en particulier la fin du dispositif  de  perte de bases de la Taxe Professionnelle, et une chute du fond de compensation de cette même TP au niveau départemental. Au total les recettes réelles de fonctionnement diminuent de 89 599 €.

    En dépenses de fonctionnement, on note une baisse des intérêts des emprunts, une baisse de subventions (CCAS et subvention exceptionnelle au FJEP).

    La plus grosse baisse concerne le virement à la section d'investissement : Moins 566 000 €

     

    Ce qui se retrouve bien entendu dans le budget investissement :

    En recettes, le virement de la section de fonctionnement se limite à 370 00 €. Les autres recettes comportent en particulier les subventions et les produits de cession.

    L'équilibre de ce budget nécessitera donc le recours à l'emprunt, ce qui n'avait pas été le cas les deux années précédentes.

    En dépenses, on retrouve le remboursement du capital des emprunts antérieurs ( 265 000 €). Dans le gros dossiers, on retient le parking du Champ de Foire ( 600 000 €) et le dossier "petite enfance" (100 000 €).

    Les travaux des réseaux d'eaux pluviales se montent à 838 000 €, mais relèvent d'un budget particulier qui s'équilibre par lui-même.

     

    En dehors de ces chiffres des tableaux se rapportant à la situation financière de la ville ont été présentés. L'endettement reste très raisonnable, la situation est saine.  Par contre la baisse des recettes qui devrait s'amplifier dans les prochaines années laisse penser que la construction des budgets à venir et le montage de financement de dossier seront de plus en plus délicats.

     

    Il y a eu peu de remarques, F Lallement  a insisté sur la baisse du montant des investissements ville. Le Maire lui a répondu que le gros dossier du mandat était celui des réseaux d'eaux usées et de la station d'épuration, qui représentaient des investissements très importants.

    On peu aussi se souvenir que la ville à transférer des compétences à la 2C2A, et c'est donc elle qui est en charge de la nouvelle zone d'activités et de la nouvelle piscine, deux équipements au service des Vouzinois et qu'ils financent en bonne part.

     

    Après ce débat des demandes de subventions ont logiquement été validées pour les investissements retenus.

    Un autre délibération met un terme à l'exonération de la taxe foncière pour les entreprises. Madame Noiret-Richet s'est opposée à cette suppression qui pénalise selon elle l'implantation de nouveaux établissements. Le Maire a répondu que la ville ne pouvait se passer de trop de recettes, en particulier dans la conjoncture actuelle. Il y a eu 3 votes contre et 1 abstention.

    Il faut aussi rappeler que la fameuse zone franche ardennaise, défendue en particulier par  J- Luc Warsmann, n' a pas fait la preuve de son efficacité à réindustrialiser le département.

     

    Une petite rectification a été apportée au palmarès des maisons fleuries et celui des illuminations de Noël a été voté.

    L'ordre du jour abordait ensuite les affaires générales.

     

    Le rapport sur le prix et la qualité du service de l'eau a été adopté en un clin d'oeil.

    Aussi rapidement, la modification des statuts de Fédération Départementale d'Energies des Ardennes a été approuvée.

    2 lettres ouvertes ont été votées, une concernant le plan de santé régional et une concernant la fermeture de classes.

    Enfin, une délibération a autorisé le report de la promesse de vente à la SEAA, pour le lotissement prévu à la "butte Caquot", le temps de réaliser les sondages archéologiques.

    L'essentiel des ces chiffres sera à nouveau discuté fin mars lors du vote du budget, avec probablement quelques précisions en particulier sur les subventions attendues.

  • Vouziers sous-préfecture : jusque quand ?

     

     

    La cour des comptes remplit des missions qui sont définies par la constitution, et ce en toute indépendance des instances législatives (le parlement) et exécutives (le gouvernement)

     

    La constitution indique que "La Cour des comptes assiste le Parlement dans le contrôle de l'action duLe-rapport-public-annuel-2010-de-la-Cour-des-comptes.-3-volumes_large.jpg Gouvernement. Elle assiste le Parlement et le Gouvernement dans le contrôle de l'exécution des lois de finances et de l'application des lois de financement de la sécurité sociale ainsi que dans l'évaluation des politiques publiques. Par ses rapports publics, elle contribue à l'information des citoyens."

    Cette mission d'évaluation des politiques publiques est assez récente (2008), elle est de nature bien différente de ses missions traditionnelles de contrôle financier.

    Lors de son rapport annuel, la cour des comptes rend public des observations, des remarques qui fond rarement plaisir au gouvernement en place. Elle est présidée par le socialiste Didier Migaud depuis début 2010, ancien président de la commission des finances de l'Assemblée Nationale.

    Le rapport 2012 vient d'être publié, et il insiste en particulier sur l'effort supplémentaire à réaliser pour diminuer les dépenses de l'Etat.

    Parmi ses remarques et préconisations, on retient un chapitre sur les sous-préfectures.

    Le rapport constate que dans un environnement qui a beaucoup bougé, les sous-préfectures ne changent pratiquement pas. Il est écrit en introduction:

    La carte des arrondissements n’a été que peu remodelée afin de l’adapter aux réalités contemporaines, en premier lieu en milieu urbain, mais aussi rural.

    L’enquête récemment conduite par la Cour fait aussi apparaître un hiatus croissant entre l’intangibilité du réseau des sous-préfectures et les transformations de leur environnement, aussi bien économique et social qu’administratif. Ce niveau infra-départemental de l’administration de l’Etat devient de plus en plus inconsistant.

    En partant de cette analyse, les rapporteurs de la cour analysent en détail le  rôle et le fonctionnement des sous-préfectures. Dans leurs conclusions, on retient :

    L’état actuel du réseau des sous-préfectures appelle une approche stratégique et de gestion plus vigoureuse et audacieuse. La discordance entre les processus de modernisation qui sont en cours au sein de l’Etat et l’apparence immuable des sous-préfectures apparaît d’autant moins tenable que l’organisation des collectivités locales devrait s’inscrire, dans les prochaines années, dans divers mouvements de rationalisation.

    (...)

    Des marges nombreuses existent : aménager la carte des arrondissements, adapter les formes de présence et représentation de l’Etat sans exclure par principe des suppressions de site, mutualiser les
    moyens humains de l’administration préfectorale au plan départemental, proportionner les implantations immobilières.


    depenses-etat-didier-migaud-cour-des-comptes-200x300.jpgAussi la Cour formule les recommandations suivantes :


    En ce qui concerne l’organisation territoriale :
    1. adapter la carte des arrondissements aux réalités sociodémographiques et administratives actuelles

    (...)

    3. sortir de situations indécises sur l’avenir des arrondissements et sous-préfectures les plus petits, en examinant leur situation concrète et en assurant la viabilité des sites maintenus

    (...)

    4. déterminer les conditions humaines, sociales, budgétaires et immobilières nécessaires à la transformation des sous-préfectures en « administration de mission » et adopter une approche plus sélective et plus différenciée

    On peut constater que le rapport n'utilise pas la "langue de bois" et préconise clairement un grand coup de balai dans l'organisation des arrondissements.

    Au nom du premier ministre, le ministre de l'Intérieur répond à ce rapport. Il réfute une partie des critiques, ce qui parait bien naturel. On retient cependant que le ministre écrit : Pour ce qui concerne le maillage territorial, je considère que sans être intangible, la carte des arrondissements et des sous-préfectures n'a pas lieu d'être fondamentalement bouleversée.

    En période pré-électorale, le gouvernement ne va pas annoncer de fermetures ! Mais le maillage n'est pas intangible, et s'il n'y a pas lieu de bouleverser fondamentalement la carte des arrondissements, elle peut cependant l'être à la marge. On comprend donc que  un certain nombre de secteurs peut être touché par des modifications.

     

    Dans un article de notre (bien sous tous rapports) confrère "L'Union", le Sous-préfet de Sainte-Menehould est interrogé sur cette évolution possible.

    Ses arguments pour défendre la sous-préfecture locale sont assez minces et il déclare : « on peut s'interroger sur la pertinence du maintien de certains arrondissements en France. »
    Il exerce toutefois son droit de réserve lorsqu'on lui demande de préciser lesquels…


     Et Vouziers ?

    On doit s'interroger sur l'avenir de notre sous-préfecture, une des plus petites de France. De plus les5998106322_c1fbbee751.jpg chiffres du dernier recensement ne sont pas bons d'après le commentaire du Maire lors de la dernière réunion avec la population.

    La ville a perdu de très nombreuses fonctions qui font la réalité socio-économique d'une sous-préfecture (lycée professionnel, collège agricole, , bureaux EDF, maternité, service de chirurgie, gare SNCF, voie d'eau fonctionnelle, ...).

    Le constat démographique et la faiblesses des services existants mettent Vouziers dans la tête de liste des sous-préfectures fragiles. Il est désormais licite de se poser la question dans ces termes" A quand la fermeture ? "et pas seulement " Va-t-on fermer la sous-préfecture ?".

    Ce sera une décision politique, en fonction d'un moment plus opportun ("la crise par exemple"), et il sera difficile pour les Vouzinois de présenter un tableau optimiste de l'avenir du secteur, en apportant des arguments concrets.

     

    A y réfléchir un peu, un jumelage avec Sainte-Menehould serait une piste intéressante. Mais il semble déjà difficile de moderniser une route conduisant vers Reims car elle traverse deux départements. D'ici que l'on puisse faire se rencontrer deux sous-préfectures voisines mais "étrangères" puisqu'elles appartiennent à deux collectivités distinctes, il y a un long chemin.

     

     

  • Précision sur le projet d'EHPAD public de Vouziers

     

    images?q=tbn:ANd9GcRmnhheUXac-GhSaYvCnElA0AfT_Yhq3FKl4vY5Q-aRArDukStoywDans notre compte-rendu de la réunion d'hier avec la municipalité, nous avons fait état des difficultés possibles pour le financement de ce dossier. Ceci reste vrai mais ce n'est pas la participation de l'Etat qui pose problème, mais celle du Conseil Général qui pourrait être réduite de moitié en pourcentage par rapport au projet initial qui date de plusieurs années.