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L'AN VERT de Vouziers : écologie et solidarité. - Page 547

  • L’ONU franchit une étape cruciale pour la protection de la biodiversité en haute mer

    Communiqué de Greenpeace

    En 2004, Greenpeace commençait à alerter les gouvernements à travers le monde et les interpellait sur la nécessité de créer un réseau global de réserves marines, couvrant 40% des océans.

    Les éléments scientifiques existants démontrent que, pour préserver les écosystèmes marins, il est impératif que 20% à 50% des océans soient déclarés réserves marines. Au sein de ces aires préservées, aucune dégradation, extraction, exploitation n’est possible.

    Le dernier Far West

    Mais le problème qui se posait alors était de taille : comment la création d’un tel réseau peut être rendue possible alors qu’il n’existe aucun instrument juridique permettant de protéger les zones maritimes de la haute mer de manière globale, contre toutes les dégradations liées à l’activité humaine. La haute mer, ces zones qui couvrent près de la moitié de la planète et s’étendent au-delà des 200 miles nautiques, est aussi appelée le dernier Far West.

    Les Nations-Unies, en décidant qu’il était temps d’ouvrir les discussions, viennent de faire le premier pas vers la création d’un instrument juridique international pour protéger les écosystèmes marins en haute mer, après des années de négociations.

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    C’est maintenant que tout commence

     L’avancée peut sembler minime mais représente une étape indispensable et couronne plusieurs années de débat et négociations durant lesquelles de nombreux pays tels que les Etats-Unis, le Japon ou encore la Russie ont fait front, s’opposant à la création de ce texte.

    Le groupe de travail des Nations-Unies s’est finalement mis d’accord pour créer un texte juridiquement contraignant qui permettra de protéger la biodiversité au-delà des juridictions nationales.
    Le comité préparatoire commencera prochainement à travailler sur les éléments qui seront présents dans le texte, et, à la fin de la 72ème Assemblée générale des Nations-Unies, la date de démarrage de la Conférence intergouvernementale devrait avoir été choisie.
    Les Nations-unies ont reconnu que la protection des océans ne reposait pas uniquement sur la gestion de l’exploitation des ressources. Nous avons ici une occasion en or pour définir des standards globaux pour préserver les écosystèmes marins !

    Le futur accord sera la base légale qui permettra de protéger la biodiversité en haute mer.
    Les ONG ont joué un rôle important dans le processus de négociations, notamment les membres de l’Alliance de la haute mer, dont fait partie Greenpeace.

    Cette décision est le résultat d’un effort collectif mondial, de la part de tous les amoureux des océans. Ils ont réussi à faire entendre aux différentes délégations présentes à New York que le monde les observait et attendait un engagement fort de leur part pour la protection des océans.

    Afin de mieux vous connaître, vous pouvez si vous le désirez indiquer votre couleur préfé
  • Pesticides : Ecophyto 2, le plan de la « dernière chance »

    Communiqué de la FNE le 28 janvier 2015

    Le Ministre de l’agriculture dévoilera vendredi les bases du nouveau plan Ecophyto, suite au rapport remis au Premier Ministre par le député Dominique Potier le 23 décembre 2014. Pour France Nature Environnement (FNE) ce nouveau plan constitue la dernière chance pour réduire l’usage des pesticides, dont les agriculteurs sont les premières victimes, et engager enfin l’agriculture française dans l’agro-écologie.


    Agriculteurs : premiers utilisateurs, premières victimes

    Premiers utilisateurs de pesticides, les agriculteurs le paient tout d’abord par leur santé. Dans son expertise collective publiée en juin 2013, l’INSERM avait bien pointé du doigt « une association positive entre exposition professionnelle à des pesticides et certaines pathologies chez l’adulte », notamment la maladie de Parkinson et le cancer de la prostate.

    Le fait que des agriculteurs victimes de pesticides se soient regroupés au sein d’une association appelée Phyto-Victimes témoigne bien de l’ampleur du problème.

    Pour José Cambou, secrétaire nationale de FNE : « Les maladies professionnelles liées à l’exposition aux pesticides sont davantage reconnues aujourd’hui, grâce à l’engagement des mutuelles agricoles et des lanceurs d’alerte. Des données chiffrées commencent à être disponibles ; par exemple, en Midi-Pyrénées il y a une surreprésentation des assurés du régime agricole parmi les malades de Parkinson (20%)1 . Nous attendons beaucoup des nouveaux dispositifs de phytovigilance confiés à l'ANSES par la récente loi d'avenir agricole, qui permettront de mieux analyser les impacts sanitaires des pesticides. »

    Une utilisation qui ne baisse pas

    Issu du Grenelle de l’environnement, le premier plan Ecophyto, adopté en 2008, avait pour objectif de réduire de moitié l’utilisation des pesticides en France en 10 ans. Aujourd’hui, malgré des dizaines de millions d’euros dépensés2 et la mise en place de nombreuses actions (formations, recherche, fermes de démonstration), c’est un constat d’échec : l’usage des pesticides, loin de diminuer, a même augmenté de 5% en zones agricoles 2009 et 20133 .

    Pour Claudine Joly, en charge du dossier à FNE : « Il ne s’agit pas de jeter le bébé avec l’eau du bain. Le plan Ecophyto était de qualité. Mais face à l’absence de résultats, il faut renforcer les actions et activer tous les leviers qui permettront de réduire l’utilisation des pesticides par les agriculteurs : la formation, bien sûr, mais aussi l’évolution des aides de la PAC, la fiscalité, la réglementation. »

    Marie-Catherine Schulz-Vannaxay, chargée de mission agriculture, ajoute : « Il faut aussi impliquer l’amont et l’aval. Les agriculteurs ne sont pas seuls responsables. Ils traitent aussi parce qu’ils sont conseillés par des coopératives qui vendent des pesticides, ou parce que les entreprises agro-alimentaires et la grande distribution exigent des produits standardisés. Cela doit changer. Le choix du consommateur sera déterminant aussi. »

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    Ecophyto, pilier de l’agro-écologie

    Réduire de moitié l’usage des pesticides nécessite de revoir en profondeur les systèmes de production : choisir des variétés résistantes aux ravageurs et aux maladies, mettre en place une rotation des cultures sur les parcelles agricoles, combattre les ravageurs en laissant faire les prédateurs naturels qui trouvent refuge les haies, les bosquets, les mares… Il existe donc un lien indissociable entre le plan Ecophyto et l’agro-écologie, qui consiste à produire de l’alimentation en utilisant la nature comme une alliée et non comme une contrainte. De nombreux agriculteurs sont déjà engagés dans cette voie, ce qui montre que c’est possible.

    Jean-Claude Bévillard, Vice-Président de FNE en charge des questions agricoles, conclut : « Dans son rapport, Dominique Potier a intégré la réduction de l’usage des pesticides dans le projet agro-écologique du Ministre de l’agriculture. Nous attendons du Ministre qu’il reprenne, en les renforçant, les préconisations du député pour engager résolument l’ensemble des agriculteurs français dans cette nouvelle manière de produire qu’est l’agro-écologie. »

  • Demandeurs d'emploi dans les Ardennes (catégorie A) : +6% en un an

    " Toutefois, en décembre, la progression ralentit", voilà la formule utilisée par le ministre pour caractériser les chiffres du chômage publiés ce jour.

    Bien sûr, on peut rire de tout, mais cette formule déjà utilisée fait preuve d'un humour noir mal venu sur ce sujet. Une progression qui ralentit n'est pas une stabilisation et encore moins une diminution : il n'y a pas lieu de se réjouir de compter plus de chômeurs que le mois précédent.

    Cette publication de janvier concerne la situation fin décembre 2014, et elle permet donc d'avoir une vue complète sur l'année passée.

    Voici les chiffres publiés par la DARES :

    Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A s’établit à 3 496 400 en France métropolitaine fin décembre 2014. Ce nombre augmente par rapport à la fin novembre 2014 (+0,2 %, soit +8 100). Sur un an, il croît de 5,7 %.

    Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en activité réduite (catégories B et C) s’établit à 1 721 800 en France métropolitaine fin décembre 2014 : sur un mois, il augmente de 0,7 % pour l’activité réduite courte (catégorie B, +4,2 % sur un an) et de 2,9 % pour l’activité réduite longue (catégorie C, +10,1 % sur un an).

    Au total, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégories A, B, C s’établit à 5 218 200 en France métropolitaine fin décembre 2014 (5 521 200 en France y compris Dom). Ce nombre augmente de 0,8 % (+41 900) au mois de décembre. Sur un an, il augmente de 6,4 %.

    On a donc environ 6% d'augmentation sur 12 mois, et un total de plus de 5,5 millions de demandeurs d'emploi en France (DOM compris). Faut-il rappeler que les perspectives de croissance sont médiocres pour 2015, et dans le cadre de l'économie libérale qui est le nôtre, cela ne permet pas d'envisager d'amélioration du marché de l'emploi.

    Des millions de personnes se retrouvent donc durablement dans des situations précaires, qui entraînent pour elles-mêmes et pour leur famille de grandes difficultés dans la vie quotidienne. Les conséquences au long cours sont au moins aussi désastreuses, avec pour les plus jeunes un démarrage de carrière déstructuré, qui fragilise l'intégration future dans le monde du travail. Pour les plus anciens, c'est l'accès à une retraite correcte qui devient problématique, surtout avec les nouvelles mesures de recul de l'âge où l'on peut bénéficier d'une pension complète. Même si le problème du chômage se réglait demain par miracle, ces conséquences négatives persisteraient.

    Voici les chiffres locaux, publiés par la DIRRECTE :

    Fin décembre 2014, dans le département des Ardennes, 17 492 personnes sont inscrites à Pôle emploi en catégorie A. Ce nombre augmente de 0,3 % par rapport à fin novembre 2014 ( + 55). Sur un an, il est en augmentation de 6,0 %.
    Le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A, B,C s'établit à 24 701 dans le département des Ardennes, fin décembre 2014. Ce nombre augmente de 0,8 % (+ 193) sur un mois. Sur un an, il augmente de 4,0%.
     
    En Champagne-Ardenne, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A augmente de 0,1 % par rapport à novembre 2014 ( + 5,7 % en un an).
    En Champagne-Ardenne, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A, B, C augmente de 0,9 % par rapport à novembre 2014 (+ 5,2 % en un an).

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  • Bourse aux livres à Vouziers

    Samedi 7 février 2015
    à la bibliothèque municipale au Centre Les Tourelles 
    de 10h à 17h NON STOP

    Bourse aux livres annuelle

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    A cette occasion, le bibliothèque met en vente "à petits prix" les livres des usagers.

    Les dépôts de livres peuvent se faire jusqu'au 31 janvier inclus.

    30 ouvrages maximum par famille ou personne sont acceptés.
    (Les magazines ne sont pas retenus ni les ouvrages en format de poche sauf pour enfants).

    Renseignements : Bibliothèque municipale, Centre Les Tourelles, 6 rue Henrionnet. Tél. : 03 24 71 64 93

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    Buste de Taine, dans la bibliothèque municipale de Vouziers (photo L'An Vert DR)

  • « Notre solution pour l’Europe » par Alexis Tsipras

    Ce week-end se déroulent des élections en Grèce, qui peuvent marquer un tournant fondamental pour ce pays. Syriza que l'on classe à "l’extrême gauche" est en mesure de se trouver en tête à l'issue de ce scrutin, et peut-être d'avoir la majorité absolue au parlement.

    Voici, repris du Monde Diplomatique, une tribune de présentation signée d' Alexis Tsipras, le leader de Syriza.

     

    Février 1953. La République fédérale d’Allemagne (RFA) croule sous les dettes et menace d’entraîner l’ensemble des pays européens dans la tourmente. Préoccupés par leur propre salut, ses créanciers — dont la Grèce — prennent acte d’un phénomène qui n’a surpris que les libéraux : la politique de « dévaluation interne », c’est-à-dire la réduction des salaires, n’assure pas le remboursement des sommes dues, au contraire.

    Réunis à Londres au cours d’un sommet exceptionnel, vingt et un pays décident de réévaluer leurs exigences à l’aune des capacités réelles de leur partenaire à faire face à ses obligations. Ils amputent de 60 % la dette nominale cumulée de la RFA et lui accordent un moratoire de cinq ans (1953-1958), ainsi qu’un délai de trente ans pour rembourser. Ils instaurent également une « clause de développement » autorisant le pays à ne pas consacrer au service de la dette plus d’un vingtième de ses revenus d’exportation. L’Europe vient de prendre le contre-pied du traité de Versailles (1919), jetant les fondations du développement de l’Allemagne de l’Ouest après la guerre.

    C’est précisément ce que la Coalition de la gauche radicale grecque (Syriza) propose aujourd’hui : procéder à rebours des petits traités de Versailles qu’imposent la chancelière allemande Angela Merkel et son ministre des finances Wolfgang Schäuble aux pays européens endettés, et nous inspirer de l’un des plus grands moments de clairvoyance qu’ait connus l’Europe d’après-guerre.

    Les programmes de « sauvetage » des pays d’Europe du Sud ont échoué, creusant des puits sans fond qu’on invite les contribuables à tenter de remplir. Parvenir à une solution globale, collective et définitive du problème de la dette n’a jamais été aussi urgent. Et l’on comprendrait mal qu’un tel objectif soit escamoté de façon à assurer la réélection de la chancelière allemande.

    Dans ces conditions, l’idée avancée par Syriza d’une conférence européenne sur la dette, sur le modèle de celle de Londres sur la dette allemande en 1953, représente, selon nous, la seule solution réaliste et bénéfique pour tous : une réponse globale à la crise du crédit et au constat de l’échec des politiques menées en Europe.

    Voici donc ce que nous demandons pour la Grèce :

    — une réduction significative de la valeur nominative de sa dette publique cumulée ;

    — un moratoire sur le service de la dette, afin que les sommes conservées soient affectées au redressement de l’économie ;

    — l’instauration d’une « clause de développement », afin que le remboursement de la dette ne tue pas dans l’œuf le redressement économique ;

    — la recapitalisation des banques, sans que les sommes en question soient comptabilisées dans la dette publique du pays.

    Ces mesures devront s’adosser à des réformes visant à une plus juste répartition des richesses. En finir avec la crise implique en effet de rompre avec le passé qui a permis de l’engendrer : œuvrer à la justice sociale, à l’égalité des droits, à la transparence politique et fiscale, bref à la démocratie. Un tel projet ne pourra être mis en œuvre que par un parti indépendant de l’oligarchie financière, cette poignée de chefs d’entreprise qui ont pris l’Etat en otage, d’armateurs solidaires entre eux et — jusqu’en 2013 — exemptés d’impôt, de patrons de presse et de banquiers touche-à-tout (et en faillite) qui portent la responsabilité de la crise et s’efforcent de maintenir le statu quo. Le rapport annuel 2012 de l’organisation non gouvernementale (ONG) Transparency International désigne la Grèce comme le pays le plus corrompu d’Europe.

    Cette proposition constitue à nos yeux la seule solution, à moins de se satisfaire du gonflement exponentiel de la dette publique en Europe, où elle dépasse déjà, en moyenne, 90 % du produit intérieur brut (PIB). C’est ce qui nous rend optimistes : notre projet ne pourra pas être rejeté, car la crise ronge déjà le noyau dur de la zone euro. La procrastination n’a d’autre conséquence que d’accroître le coût économique et social de la situation actuelle, non seulement pour la Grèce, mais également pour l’Allemagne et pour le reste des pays ayant adopté la monnaie unique.

    Pendant douze ans, la zone euro — inspirée des dogmes libéraux — a fonctionné comme une simple union monétaire, sans équivalent politique et social. Les déficits commerciaux des pays du Sud constituaient l’image renversée des excédents enregistrés au Nord. La monnaie unique a par ailleurs servi l’Allemagne, en « refroidissant » son économie après la coûteuse réunification de 1990.

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    Briser, enfin, la collusion entre milieux
    politiques et économiques

    Mais la crise de la dette a bouleversé cet équilibre. Berlin a réagi en exportant sa recette de l’austérité, ce qui a aggravé la polarisation sociale au sein des Etats du Sud et les tensions économiques au cœur de la zone euro. Apparaît désormais un axe Nord-créditeurs / Sud-débiteurs, nouvelle division du travail orchestrée par les pays les plus riches. Le Sud se spécialisera dans les produits et les services à forte demande de main-d’œuvre avec des salaires planchers ; le Nord, dans une course à la qualité et à l’innovation, avec, pour certains, des salaires plus élevés.

    La proposition de M. Hans-Peter Keitel, président de la Fédération allemande de l’industrie (BDI), dans un entretien accordé au site Internet du Spiegel, visant à transformer la Grèce en « zone économique spéciale »  révèle le véritable objectif du mémorandum . Les mesures prévues par ce texte, dont la portée s’étend au moins jusqu’en 2020, se soldent par un échec retentissant, que reconnaît désormais le Fonds monétaire international (FMI). Mais, pour ses concepteurs, l’accord a l’avantage d’imposer une tutelle économique à la Grèce, qu’il ramène au rang de colonie financière de la zone euro.

    Son annulation constitue donc le préalable à toute sortie de crise : c’est le médicament qui est mortel et non la dose, comme le suggèrent certains.

    Il faudra par ailleurs s’interroger sur les autres causes de la crise financière en Grèce. Celles qui conduisent au gaspillage de l’argent public n’ont pas changé : le coût de construction de routes au kilomètre le plus élevé d’Europe, par exemple ; ou encore la privatisation des autoroutes en guise de « prépaiement » de nouveaux axes… dont la construction a été interrompue.

    L’extension des inégalités ne saurait être réduite à un effet secondaire de la crise financière. Le système fiscal grec reflète la relation clientéliste qui unit les élites du pays. Telle une passoire, il est criblé d’exemptions et de passe-droits taillés sur mesure pour le cartel oligarchique. Le pacte informel qui, depuis la dictature, soude le patronat et l’hydre à deux têtes du bipartisme — Nouvelle Démocratie et Mouvement socialiste panhellénique (Pasok) — en scelle le maintien. C’est l’une des raisons pour lesquelles l’Etat renonce aujourd’hui à obtenir les ressources dont il a besoin par l’impôt, lui préférant la réduction continuelle des salaires et des retraites.

    Mais l’establishment — qui a survécu de justesse aux élections du 17 juin , en semant la peur quant à une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro — vit sous l’assistance respiratoire d’un second poumon artificiel : la corruption. La difficile tâche consistant à briser la collusion entre milieux politiques et économiques — une question qui ne concerne pas que la Grèce — constituera l’une des priorités d’un gouvernement populaire conduit par Syriza.

    Nous réclamons donc un moratoire sur le service de la dette pour changer la Grèce. Faute de quoi, toute nouvelle tentative d’assainissement financier fera de nous autant de Sisyphes condamnés à l’échec. A ceci près que, cette fois, le drame ne concerne plus seulement l’antique cité de Corinthe, mais l’Europe dans son ensemble.

    Alexis Tsipras

    Dirigeant de la Coalition de la gauche radicale grecque (Syriza)

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    Lors d'un meeting de Syriza

  • Accessibilité, ou comment déroger à la dérogation.

    La loi du 11 février 2005, qui concerne les personnes handicapées, avait fixé une date limite ( le premier janvier 2015) pour rendre les établissements accueillant du public accessibles à tous.

    Force est de constater qu'à cette date, seule une minorité d'établissements sont en conformité avec la loi. La date limite ayant déjà été repoussée une fois, le gouvernement n'a pas souhaité décaler à nouveau l'échéance, ce qui aurait fait réagir fortement les associations de personnes handicapées. Il était également difficile de sanctionner les gestionnaires d'établissements non-conformes, tellement leur nombre est élevé. Le gouvernement a donc mis en place un dispositif qui maintient en théorie la date limite de janvier 2015, mais permet d'y déroger sans sanction, sous réserve de déposer un calendrier de travaux. Ce dispositif qui prend le nom d'agenda d'accessibilité programmé, a été détaillé ce soir à la salle Bellevue de Vouziers.

    Une bonne centaine de personnes étaient présentes, avec une très grande majorité représentée par des maires ou élus communaux.

    Un exposé très technique a été présenté par des responsables de la direction des territoires à la Préfecture des Ardennes.  Les principales dispositions rendues nécessaires pour rendre accessibles les locaux ont été expliquées, et ce, en fonction des différents handicaps et en tenant compte des configurations des établissements concernés.

    La salle a semblé  prendre le plus souvent comme des contraintes nouvelles ces dispositions légales, qui ont rarement été vues sous l'angle d'une amélioration du service rendu à la population.

    Pourtant, des assouplissements divers ont été présentés par rapport aux obligations générales. Ces interprétations souples de la loi sont en particulier valables pour les établissements de 5e catégorie, ceux qui reçoivent moins de 100 personnes.

    Différentes dérogations existent pour repousser ou rendre caducs les agendas d'accessibilité programmée, en voici un tableau.

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    Lors de cette réunion de présentation, un décalage était perceptible entre l'attente de la salle et le message délivré. Les élus locaux qui constituaient la quasi-totalité du public attendaient plus un discours politique au sens large qui leur aurait expliqué ce que l'on attendait d'eux et les moyens que l'on mettait à leur disposition pour l'application de cette loi. Les modalités techniques détaillées qui ont été présentées ce soir auraient mieux été perçues si ce cadre général avait été reprécisé et mieux partagé par l'assistance.

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