Pour la dernière semaine de janvier 2015, l'épidémie de grippe touche tout le pays, et cela risque de durer quelques semaines avant le retour au calme. (carte du réseau "Sentinelles")
L'AN VERT de Vouziers : écologie et solidarité. - Page 546
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La grippe voit rouge
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Entre mare et ruisseau
Pour la Journée mondiale des zones humides 2015, "Les zones humides pour notre avenir", de nombreuses manifestations, en France et en outre-mer, vous feront découvrir ces territoires hors du commun que sont les milieux humides. Le programme rassemblé par la coordination nationale présente ici, un large panel d'évènements -découvertes "nature", expositions, ateliers, spectacles, séminaires, colloques...
La maison de la nature de Boult-aux-Bois proposera à cette occasion une animation gratuite, qui se déroulera le samedi 21 février après-midi.
Horaires :
Début : 14h00 - Fin : 17h00
Résumé de l'animationCette animation aux approches pédagogiques variées,(pêche à l´épuisette, détermination d´espèces, jeux...) permettra aux petits comme aux plus grands de découvrir simplement la complexité de deux milieux de vie bien différents mais si fragiles : la mare et le ruisseau.
Découvrir les différentes protections des espaces naturels français
Nom/prénom de l'animateurGeoffrey Bourgain
Nombre de personnes maximum : 20Plus d'informations :
Milieu : Mares, zones humides intérieures et vallées alluvialesRéservation obligatoire avant le 19 Février, 2015Téléphone : 03 24 30 24 98E-mail : maisonnatureboult@gmail.com -
Producteurs, transformateurs, distributeurs gaspillent… oui mais combien ?
Communiqué de la FNE
La proposition de loi du Député Decool est examinée ce jeudi à l’Assemblée nationale. Portant initialement sur le don alimentaire, elle a été vidée de sa substance après son passage en commission Développement durable du Sénat puisque l’obligation pour les hypermarchés de redistribuer les invendus à l’aide alimentaire a été supprimée. L’occasion pour FNE de rappeler que la route va être longue pour atteindre l’objectif de réduction de 50% du gaspillage alimentaire. Aujourd’hui, les chiffres du gaspillage généré par les acteurs situés en amont du consommateur restent un sujet tabou...
Un scandale environnemental, social et économique
Du champ à l’assiette en passant par l’usine, des denrées alimentaires sont gaspillées pour cause de calibre trop exigeant, d’erreur d’étiquetage, de DLC trop proche ou encore d’oubli dans le frigo. Ce fléau nuit à la planète et à notre porte-monnaie. Outre le scandale social que représente le gaspillage alimentaire, rappelons que son empreinte carbone dans le monde est estimée à 3,3 milliards de tonnes équivalent CO2 rejetées dans l'atmosphère chaque année1 , soit 6,7% de l’ensemble des émissions mondiales de GES2 .
Eviter la production du gaspillage alimentaire
Il est essentiel de chercher à réduire ce gaspillage alimentaire en modifiant les procédures et les équipements3 mais également en faisant évoluer nos modèles de production, distribution et consommation pour redonner de la valeur à l’aliment. C’est d’ailleurs ce qu’a rappelé le Député Garot alors qu’il présidait la réunion du comité de pilotage du Pacte « anti-gaspi » le 28 janvier dernier.
Redistribuer mieux les invendus inévitables
Si l’évitement du gaspillage est la priorité, il faut en même temps chercher à améliorer la redistribution des invendus alimentaires. Quand bien même nous réduirions en grande partie le gaspillage alimentaire, il resterait encore de grandes quantités à distribuer du fait de la mévente (offre en production et distribution dépassant nos besoins).
Mais de quelles quantités parle-t-on ?
Quand on parle de gaspillage alimentaire, on parle avant tout de celui des citoyens. C’est celui que l’on connait le mieux. Pour les autres acteurs tels que les producteurs agricoles, les industriels de l’agro-alimentaire ou encore les distributeurs, les chiffres restent encore confidentiels ! Nombreux sont ceux qui mettent en avant le nombre de repas distribués à l’aide alimentaire chaque année, mais combien assument les quantités de nourriture qu’ils ont jetées ?
Pour Denez L’Hostis, président de France Nature Environnement : « il est urgent d’avoir des chiffres fiables en ce qui concerne le gaspillage alimentaire généré par filière et par produit pour s’engager réellement dans une démarche de réduction du gaspillage alimentaire de moitié ! Nous espérons que le rapport qui sera rendu en mars par monsieur Garot actera le caractère prioritaire de cette démarche concrétisée par un texte législatif. » -
Conférence régionale de la biodiversité au parc Argonne découverte
Cet après-midi, la région avait invité des élus, des enseignants, des représentants d’associations de protection de la nature, de syndicats agricoles, d’entreprises, de sociétés de chasse, bref des acteurs de terrain concernés par la biodiversité a une réunion de réflexion et d’échange sur la biodiversité.
Une cinquantaine de personnes a participé à cette conférence coprésidée par Frédéric Mathias, vice président de la communauté de communes de l’Argonne ardennaise et par Raymond Joannesse, vice président du conseil régional de Champagne-Ardenne, en charge du développement durable.
La démarche engagée par le conseil régional.
En ouverture de la réunion, la charte de la biodiversité a été présentée. Alors que la biodiversité régresse dramatiquement, rendant les territoires plus vulnérables aux catastrophes naturelles, la Région Champagne-Ardenne a décidé de renforcer ses moyens d’intervention depuis 2011.Les programmes d’intervention biodiversité, parcs naturels régionaux et éducation à l’environnement sont dorénavant coordonnées dans le nouveau programme charte régionale de la biodiversité, qui bénéficie de moyens financiers renforcés. En 2012, la charte de la biodiversité en Champagne-Ardenne, élaborée avec les acteurs du territoire, a été adoptée par le Conseil régional. Elle s’inscrit dans une dynamique de développement durable et coordonne un plan d’actions :
-le schéma régional de cohérence écologique
-le film « la biodiversité en Champagne-Ardenne » qui illustre en s’appuyant sur des réalisations relevées dans les 4 départements-dont l’opération « chouettes verges de la 2C2A »- comment il est possible de préserver voire d’améliorer la riche biodiversité de notre région
-l’agenda des rendez-vous Nature
-la campagne « À l’école de la biodiversité »
- Les newsletters « Charte de la biodiversité »
-en cours, l’étude de faisabilité d’un observatoire de la biodiversité
Pour en savoir plus : cliquer ici, lien avec la page biodiversité du site du conseil régional
L’homme et la nature : « De nouvelles relations à la nature pour de nouvelles relations sociales »Ce thème très intéressant a été présenté, de façon pédagogique, par Madame Anne-Caroline Prévot-Julliard, chercheuse du C.N.R.S. en sciences de la conservation.
Nous vivons une époque de profonds changements et de crises sociales liés à une dégradation de nos relations à la Nature.
L’expérience Nature est en voie d’extinction car beaucoup d’enfants ne sont plus en contact directe avec la Nature qui ne fait donc plus partie de leur identité profonde. D’où une moindre appétence pour la Nature et la biodiversité. Cette dernière est en crise : diminution de 28% en 20 ans des oiseaux attachés à des activités agricoles ; réchauffement climatique avec une remontée en 20 ans de 250km vers le nord des zones climatiques ; ces décalages engendrent des dysfonctionnements, des déséquilibres.
Cette crise de la biodiversité devient aussi humaine et sociale. Des urgences apparaissent :
-1) réaliser, révéler l’existence des relations avec la nature et les provoquer dans la vie quotidienne. Tout cela pour engendrer une identité environnementale.
-2) redonner des occasions d’enrichir ces relations avec la nature, par des observations formalisées par exemple (dénombrer régulièrement les papillons dans son jardin, les oiseaux) ; en remettant de la nature dans les lieux de vie (plantes vivaces dans les massifs et jardins) ; en diversifiant et harmonisant les différents usages de la nature.
Ces objectifs nécessitent des changements de posture et questionnent sur la toute puissance du décideur et du gestionnaire. La place des scientifiques et des experts, la formation des citoyens, les relations entre les acteurs sociaux peuvent être durablement modifiées.
Un débat dense a suivi cet exposé. Comment passer d’une attitude de conflit, de confrontation en matière environnementale à une concertation, à une communication positive entre tous les acteurs sans exception ? Comment envisager une politique globale d’aménagement sans la décliner séparément suivant des thèmes cloisonnés (économie, urbanisme, éducation, biodiversité, etc.) Quelle est la place du loup dans la biodiversité. Est-elle contestable ?
Opération « Chouettes vergers »
Frédéric Mathias après avoir rappelé l’historique et les finalités de cette action pilotée par la 2C2A acédé la parole à Aurélien Musu, coordonnateur de cette opération qui en fit une présentation détaillée et illustrée.
Si les plantations, en 3 ans, de 2446 arbres constituent l’aspect le plus spectaculaire de l’action, bien d’autres volets ont servi la biodiversité à travers des rencontres multiples avec la Nature (formations diverses, animations pédagogiques, suivis écologiques, points d’écoute et recensement de chouettes chevêches).
Cette opération « Chouettes vergers » illustre de façon très concrète, les recommandations affirmées par la scientifique, dans son exposé.
Un débat sur les suites possibles et souhaitables à donner à cette action exemplaire a conclu la conférence régionale.
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Choisir ses combats
Extraits de l'article de Serge Halimi du Monde Diplomatique (février 2015)
Août 1914 : l’union sacrée. En France comme en Allemagne, le mouvement ouvrier chancelle ; les dirigeants de la gauche politique et syndicale se rallient à la « défense nationale » ; les combats progressistes sont mis entre parenthèses.
Difficile de faire autrement alors que, dès les premiers jours de la mêlée sanglante, les morts se comptent par dizaines de milliers. Qui aurait entendu un discours de paix dans le fracas des armes et des exaltations nationalistes ? En juin, en juillet peut-être, il restait possible de parer le coup.
(...)
Un dessinateur est-il libre de caricaturer le prophète Mohammed ? Une musulmane, de porter la
burqa ? Et les juifs français, vont-ils émigrer plus nombreux en Israël ? Bienvenue en 2015... La France se débat dans une crise sociale et démocratique que les choix économiques de ses gouvernements et de l’Union européenne ont aggravée. Les thèmes de l’arraisonnement de la finance, de la répartition des richesses, du mode de production ont enfin pris racine dans la conscience publique. Mais, à intervalles réguliers, les questions relatives à la religion les relèguent au second plan . Depuis plus de vingt ans, l’« islam des banlieues », les « insécurités culturelles », le « communautarisme » affolent les médias comme une partie de l’opinion publique. Des démagogues s’en repaissent, impatients de gratter les plaies qui leur permettent d’occuper la scène. Tant qu’ils y parviendront, aucun des problèmes de fond ne sera débattu sérieusement, même si presque tout le reste découle de leur solution.
(...)
Mais soyons modestes. Nos grosses clés n’ouvrent pas toutes les serrures. Nous ne sommes pas toujours en mesure d’analyser l’événement séance tenante. S’arrêter, réfléchir, c’est prendre le risque de comprendre, de surprendre et d’être surpris. Or l’événement nous a surpris. La réaction qu’il a suscitée, aussi. Jusqu’à présent, les Français ont tenu le choc. En manifestant en masse, dans le calme, sans trop céder aux discours guerriers de leur premier ministre Manuel Valls. Sans s’engager non plus
dans une régression démocratique comparable à celle que les Etats-Unis ont vécue au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 — même s’il est inepte autant que dangereux de condamner des adolescents à des peines de prison ferme au seul motif de propos provocateurs.
Nul ne peut imaginer cependant les conséquences éventuelles d’une nouvelle secousse du même ordre, a fortiori de plusieurs. Parviendraient-elles à enraciner une ligne de fracture opposant entre elles des fractions de la population qui se détermineraient politiquement en fonction de leur origine, de leur culture, de leur religion ? C’est le pari des djihadistes et de l’extrême droite, y compris israélienne, le péril immense du « choc des civilisations ». Refouler cette perspective réclame non pas d’imaginer une société miraculeusement apaisée — comment le serait-elle avec ses ghettos, ses fractures territoriales, ses violences sociales ? —, mais de choisir les combats les plus susceptibles de porter remède aux maux qui l’accablent. Cela impose, d’urgence, une nouvelle politique européenne. En Grèce, en Espagne, le combat s’engage...
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Parc naturel régional d'Argonne: lancement de l'étude faisabilité
L'Association Argonne-PNR que préside Olivier Aimont, tenait ce matin en l'hôtel de ville de Sainte-Menehould son assemblée générale.Malgré une météo défavorable et des routes très enneigées dans la Marne, une cinquantaine de personnes était présente. Le président présenta le rapport moral. L'année 2014 s'avère une année décisive pour le projet de parc naturel régional en Argonne. En effet, après des conventions signées avec les régions Lorraine et Champagne-Ardenne et les trois départements de la Marne, de la Meuse et des Ardennes, des subventions ont été attribuées qui ont permis de recruter un chargé de mission, Levy Grichka dont le contrat de travail a été signé le 1er octobre 2014 . Ce jeune ingénieur agronome originaire d'Auvergne est spécialiste en développement de territoire. Il a œuvré au service d'un PNR en Lozère. Il doit piloter, animer, l'étude de faisabilité du PNR. Ce projet n'est pas une évidence, il résulte d'une démarche volontaire pour laquelle il faut absolument impliquer le maximum d'acteurs locaux : collectivités, particuliers, entreprises, agriculteurs, services, etc.L'étude de faisabilité qui doit être achevée fin 2016 comporte deux volets essentiels :-une évaluation des caractéristiques, des spécificités, des points forts, des points faibles, des enjeux du territoire argonnais. Des groupes projet travaillent à l'actualisation d'une première évaluation faite par des étudiants de Nancy en 2009. Ces groupes, par des rencontres très ouvertes, conduisent cette démarche autour des thèmes suivants : la forêt, le tourisme, l'agriculture, le patrimoine, les collectivités. Les Argonnais doivent s'engager hardiment dans ce travail de fond qui doit démontrer que le territoire a besoin d'un PNR.-la définition précise du périmètre de ce futur PNR: cet objectif n'est pas simple, car il dépend de l'adhésion volontaire des communes validée par les communautés de communes. Entre les limites retenues par l'Universitaire Jacques Hussenet et celles résultant des limites des communautés de communes couvrant l'aire géographique argonnaise, des choix vont devoir être faits.Forêt d'Argonne (La Croix aux Bois) janvier 2015
L'assemblée générale a fait émerger aussi la volonté de renforcer la structuration de l'association et de la positionner dans le paysage des acteurs du territoire.L'association a décidé de s'engager dans des actions concrètes de terrain, dont certaines font l'objet d'appel de candidatures : territoire et énergie positive ;un plan paysage. Par ailleurs, l'association se proposera comme partenaire dans l'élaboration des documents d'urbanisme des communautés de communes en recherchant un schéma de cohérence pour l'Argonne, elle s'efforcera de montrer avec les acteurs du tourisme que l'Argonne a la capacité d'exister en tant que destination touristique.Enfin pour rechercher l'adhésion et l'implication des Argonnais, le recrutement d'un assistant de communication est envisagé dés le printemps 2015.Il faut en effet améliorer l'information de la population, multiplier les rencontres, animer des réunions de présentation du PNR sur tout le territoire.Les différents rapports, d'activité et financier ont été adoptés à l'unanimité. Les élections des administrateurs n'ont pas soulevé de difficultés.Un nouvel élan est donné au projet de PNR pour l'Argonne. Reste à chacun à se retrousser les manches pour le servir au mieux !Une vue de l'Assemblée Générale 2015
Le chargé de mission, Levy GrichkaContact : Mairie de Rarécourt 55120 Rarécourttel: 06 33 47 02 71 -
La Grèce devrait mettre sur pied une commission d’audit de sa dette
Article de Eric Walravens, paru le 29 janvier sur le site du CADTM
La Grèce devrait mettre sur pied une commission d’audit de sa dette publique, avant de procéder à une annulation partielle, affirme Eric Toussaint, le président du Comité pour l’annulation de la dette du tiers monde (CADTM). Selon cet expert belge, consulté par Syriza au cours des derniers mois, le nouveau gouvernement est même tenu par les règles européennes de procéder à un tel audit.
D’après M. Toussaint, une possible restructuration de la dette grecque dépendra beaucoup de l’attitude des instances européennes en réaction aux mesures que prendra le gouvernement emmené par Syriza. Le président du parti de gauche radicale, Alexis Tsipras, s’est en effet engagé sur des mesures anti-austérité très précises, notamment des exonérations d’impôt pour les bas revenus et une augmentation du salaire minimum. Or, une telle politique heurte frontalement la ligne imposée par les créanciers internationaux de la Grèce, réunis au sein de la troïka (Commission, BCE, FMI), en contrepartie de prêts destinés à empêcher un défaut de paiement. Faute d’accord, la Grèce pourra difficilement honorer une échéance d’environ 15 milliards d’euros prévue en juin prochain, note Eric Toussaint. Dans la partie d’échec politique qui s’amorce, "chacun cherchera sans doute à gagner du temps", souligne-t-il.
Lui-même recommande à la Grèce de mettre sur pied une commission d’audit, comme l’a fait l’Équateur de Rafael Correa en 2007. Cette démarche a permis au pays d’Amérique latine de suspendre le paiement d’une partie importante de sa dette et de réinvestir les fonds dans les dépenses sociales, souligne l’expert belge, qui avait déjà été associé à ces travaux. Aujourd’hui, l’Équateur est revenu sur les marchés des capitaux, où il emprunte à des taux au moins aussi favorables que ses voisins. L’annulation de dette a constitué "un point de redémarrage".
Dans le cas de la Grèce, le gouvernement est même tenu de procéder à un audit, poursuit Eric Toussaint. Il cite un article d’un règlement de 2013 (connu sous le nom de "two-pack"). Celui-ci stipule qu’"un État membre faisant l’objet d’un programme d’ajustement macroéconomique réalise un audit complet de ses finances publiques afin, notamment, d’évaluer les raisons qui ont entraîné l’accumulation de niveaux d’endettement excessifs ainsi que de déceler toute éventuelle irrégularité". Le gouvernement de Syriza devrait se saisir de cette possibilité, affirme M. Toussaint, qui observe toutefois que le parti ne s’est pas encore fait une religion en la matière.