La température de cette matinée du 31 janvier était plutôt fraîche, le thermomètre du panneau de la place Carnot affichant -2°.
Ce qui n'a pas empêché le déroulement de la manifestation prévue contre le moins deux infligé au nombre de classes dans les écoles publiques vouzinoises. L'annonce de ces fermetures a provoqué une réponse rapide des élus et enseignants de la ville.
Le Maire avait réagi par une réponse ferme en direction de l'Inspectrice d'Académie. Les élus municipaux étaient au coeur de la manifestation, avec la présence du Maire et des adjoints ceints de leur écharpe tricolore.
Les enseignants étaient également fort mobilisés et avaient observé un jour de grève, qui était totale à Taine et Dodeman, les sites concernés.
On notait également la présence de Délégués Départementaux de l'Education Nationale et de représentants de la section vouzinoise de la LDH
On peut regretter le relativement modeste engagement des parents d'élèves, assez peu présents dans la manifestation.
Celle-ci a démarré de la Place Carnot, où les cortèges venus de Dodeman et Taine avaient convergé. Les manifestants ont parcouru les rues de la ville, en passant notamment devant la Sous-préfecture.
Il n'y a pas eu d'incident particulier lors de la manifestation, les seuls casseurs repérés étant ceux qui agissent depuis plusieurs années pour restreindre les services publics. Mais ceux-ci sévissent bien au chaud au sein des cabinets ministériels et des assemblées parlementaires, ils n'étaient pas présents ce jour à Vouziers.
On se doute bien que la mobilisation d'aujourd'hui ne suffira pas à faire fléchir l'Inspectrice d'académie, qui suit les consignes venues d'en haut. Mais la mobilisation n'est pas terminée, elle doit même s'exprimer au niveau national. Et tout le monde a également à l'esprit les prochaines échéances électorales, au cours desquelles les choix de société seront validés par le bulletin de vote déposé dans l'urne.
Lien vers le journal de FR3 (voir à partir de 7 minutes 15)
signaler de nombreuses violations, comme le fait que la police prive les manifestants en détention de nourriture et ne leur fasse pas passer les denrées alimentaires apportées par des proches.
n'est pas respecté.
A l'initiative du Collectif de Résistance Ouvrière (CRO), des organisations et associations * ainsi que des citoyens sans étiquette se sont réunis le 7 janvier 2011, pour constituer un Comité de Solidarité et de Soutien aux Inculpés du 28 octobre.
coupables. Il faut se rappeler le formidable mouvement de colère et de solidarité qu'ont été les journées de cet automne. L'arrestation très médiatique des huit syndicalistes démontre que les autorités veulent faire un exemple de ce procès. La solidarité qui existait dans les rangs des cortèges doit se maintenir en faveur des huit. Malgré les différences de jugement sur l'action elle-même, les gens de gauche et leurs organisations, ainsi que les différents syndicats doivent montrer à l'UMP et au patronat ardennais qu'ils ne feront pas ce qu'ils veulent sans réaction unitaire.
C'est ce jour là que la vitrine de l'UMP de Charleville a été brisée par des participants au cortège. Les syndicats organisateurs de la manifestation n'avaient pas approuvé cette action. Cependant on peut comprendre que l'exaspération pousse à des gestes de violence, qui dans ce cas n'ont cependant pas touché des personnes.