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Russie : des manifestants arrêtés pour avoir crié "Liberté"


Communiqué d'Amnesty International


Plus de 1000 personnes auraient été arrêtées en Russie à la suite des manifestations dénonçant la manipulation des votes lors des élections parlementaires du 4 décembre.  Les chiffres varient mais, bien que beaucoup aient été libérées en attendant d’être déférées à la justice, plus de 100 personnes pourraient encore être en détention. De nombreuses informations font état de passage à tabac, absence de soins et de nourriture, audiences à huis clos.

Plus de 1000 personnes auraient été arrêtées en Russie à la suite des manifestations dénonçant la manipulation des votes lors des élections parlementaires du 4 décembre. Un certain nombre sont encore détenues. De nombreuses informations font état de passage à tabac, absence de soins et de nourriture, audiences à huis clos. On peut craindre que la police russe soit tout simplement en train d’écraser les manifestations d’opposition, même si elles sont pacifiques.

Plusieurs cas d’agressions par la police contre des journalistes clairement identifiés comme tels, notamment Alexandre Tchernykh, du quotidien Kommersant, ont été recensés. Alexandre Tchernykh, qui se trouvait à Moscou le 4 décembre, a expliqué que des policiers l’ont jeté à terre, lui ont sauté dessus et lui ont administré des coups de pied après qu’il eut montré sa carte de presse.
Le même jour, à Saint-Pétersbourg, Olga Kournossova, membre de l’opposition, a été emmenée à l’hôpital après avoir été appréhendée par la police.

Des amis et des proches de certains détenus ont contacté massivement Amnesty International pour233002_des-policiers-arretent-un-manifestant-le-6-decembre-2011-a-moscou.jpg signaler de nombreuses violations, comme le fait que la police prive les manifestants en détention de nourriture et ne leur fasse pas passer les denrées alimentaires apportées par des proches.

Selon certaines informations, une centaine de personnes auraient déjà été jugées. Plusieurs auraient été condamnées à des peines de détention administrative, d’autres à des amendes.
Les autorités russes auraient imposé des restrictions telles que l’huis clos pour les audiences dans au moins un tribunal de Moscou. Amnesty International a cherché à obtenir une explication pour cette suspension des normes relatives à l’équité des procès et s’est entendu dire par le représentant du tribunal : "Je pense que c’est une mesure visant à garantir le bon fonctionnement du tribunal. "

Les manifestations pacifiques spontanées en réponse à une importante évolution de la situation politique sont clairement admises par le droit international relatif aux droits humains. Les manifestations qui ont eu lieu en Russie ces derniers jours entrent dans ce cadre.

Pourquoi des manifestants de l’opposition ont-ils été arrêtés en masse, alors que ceux en faveur du gouvernement, qui s’étaient rassemblés aux mêmes endroits, n’ont pas été inquiétés ?

On peut craindre que la police russe soit tout simplement en train d’écraser les manifestations d’opposition, même si elles sont pacifiques.

Alors que de nouvelles manifestations sont prévues, Amnesty International appelle les autorités russes à contrôler la police et à respecter le droit de manifester pacifiquement.

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