Pour cette journée du 23 septembre, les syndicats avaient misé sur un succès.
Ils avaient décidé de faire partir le cortège du parc des expositions et de changer l'horaire pour l'après-midi.
Pari gagné, puisque on compte plus de manifestants que pour les précédentes journées : pour prendre une même référence, 7000 ce jour pour "L'Union", soit 2000 personnes de plus par rapport à la dernière précédente journée du 07 septembre.
Pour la France entière, la plupart des villes confirment cette augmentation des chiffres des manifestants.
Pour certains rassemblements, il semble que l'on retrouve juste le niveau du début du mois.
Au total, les chiffres des personnes mobilisés restent impressionnant, plusieurs millions. La querelle des chiffres a déjà lieu entre les organisateurs et le gouvernement, mais elle est assez secondaire.
La question centrale est de savoir quoi faire de ce nouveau succès: attendre 2012 pour le traduire dans les urnes ? Cela apparaît plutôt démobilisateur dans l'immédiat, et fait reporter tout l'espoir sur une élection. Le passé récent nous enseigne qu'une victoire électorale ne suffit jamais pour répondre à toutes les revendications.
Alors continuer sur la même lancée : il devient de plus en plus visible que ces journées ont leur limite.
Il ne sera pas possible de les répéter indéfiniment si un résultat concret ne se fait pas sentir.
Les organisateurs sont donc face à une très grosse responsabilité : il n'est pas toujours plus facile de gérer une victoire qu'une défaite.
Photo tirée du site de la CGT du CG des Ardennes
différents est un mensonge qui ne vise qu’à faire croire que le sort de chacun sera mieux assuré s’il est fondé au détriment de l’autre. Le projet gouvernemental n’est qu’un pas de plus vers un monde d’individus sans société ; il fait peser l’essentiel de l’effort sur celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt ou qui ont vécu des périodes de précarité toujours plus longues. En choisissant de ne changer ni l’assiette, ni les taux des cotisations, il n’organise le partage du fardeau que sur les salariés. Il s’agit toujours de ne pas toucher à la répartition des richesses, comme avec le maintien du bouclier fiscal, des exonérations pour les plus riches, et le refus de consacrer une part des bénéfices non réinvestis au financement de la protection sociale.

Comme d'habitude le gouvernement fait preuve d'intransigeance , et les syndicats unis ont décidé de mettre la pression. Même FO s'est jointe à l'appel, bien que sa position soit un peu à part (la fédération exige le retrait du projet, elle ne veut pas négocier des modalités).
Loin de « sauver le système de retraite par répartition », comme le proclame le gouvernement, ce projet vise à offrir le marché des retraites aux assureurs, à rassurer les marchés financiers demandeurs de réduction des budgets publics et sociaux partout en Europe. Il n’assure pas la pérennité du système et ne répond pas aux vrais périls qui tiennent à la précarisation du travail et de l’emploi.