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ldh - Page 53

  • Liberté, égalité, fraternité : retrouver la République

     

    La section de la Ligue des Droits de l’Homme de Vouziers, suite à l'appel que vous trouverez ci-dessous, organise un

     

     

     

    5299807865_cae3432cd3_z.jpgRASSEMBLEMENT

    le 13 juillet 2011, à 18h30

    devant l’arbre de la Liberté

    Parc Bellevue à Vouziers

     

     

     

     

     

     

     

    Communiqué LDH
    Depuis le trop célèbre « discours de Grenoble » prononcé il y a un an par le président de la République,medium_arbre_de_la_liberte.jpg se sont accumulés les propos, les décisions, les lois et règlements qui menacent, dans une dangereuse convergence avec les idées xénophobes, racistes et discriminatoires portées par l’extrême droite, les principes les plus fondamentaux de la République « laïque, démocratique et sociale » telle que la définit l’article 1er de notre Constitution.

    Des centaines de milliers de citoyens, notamment le 4 septembre 2010, ont manifesté pour dire leur refus de cette « politique du pilori », de la stigmatisation et de la peur. En ce 14 juillet 2011, pendant qu’il en est encore temps, ils le rediront dans de nombreuses villes de France en lançant un Appel citoyen pour que les élus, les candidats et les forces politiques attachés aux principes de la République fassent barrage à ce qui la défigure trop souvent aujourd’hui.

    A Paris, cet Appel sera lu publiquement, le 14 juillet à 11 heures place de la Bastille, par Raymond Aubrac, en présence d’autres initiateurs de l’« Appel des Résistants aux jeunes générations » du 8 mars 2004. Interviendront solennellement pour le soutenir des responsables au plus haut niveau d’associations (Ligue des droits de l’Homme, Citoyens résistants d’hier et d’aujourd’hui, Cimade, Ligue de l’enseignement, Observatoire international des prisons, etc.), de syndicats (CGT, Syndicat de la magistrature, Syndicat des avocats de France, Union nationale des étudiants de France, etc.) et de partis politiques (Parti communiste français, Parti de gauche, Parti socialiste, Europe écologie-Les Verts, etc.).

    La Ligue des droits de l’Homme appelle les citoyennes et les citoyens qui veulent, eux aussi, « retrouver la République » et le manifester en ce jour particulièrement symbolique à participer à ces rassemblements, à Paris et partout où ils sont et seront annoncés sur l’ensemble du territoire.

    Paris, le 11 juillet 2011

  • Liberté, égalité, fraternité… Retrouver la République

    Communiqué de la section de Vouziers de la Ligue des Droits de l'Homme

    Depuis bientôt un an, les plus hautes autorités de l’Etat s’acharnent à dresser les citoyens les uns contre les autres : Roms, Gens du voyage, Français d’origine étrangère, habitants des quartiers popu-laires, chômeurs et précaires qualifiés d'« assistés »...

    De dérapages verbaux en pseudo-débats, de crispations identitaires en reculs sociaux, la voie a été62185386.jpg grande ouverte à une crise démocra-tique encore plus grave que celle du 21 avril 2002.

    Nous avons manifesté le 4 septembre 2010, dans toute la France, contre ce dévoiement de la République.

    Parce que nous sommes attachés aux valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité, nous ne supportons plus que la République soit ainsi défigurée, la laïcité instrumentalisée au service de la stigmatisation de millions de nos concitoyens, la xénophobie banalisée dans les propos de ministres et de députés qui prétendent parler en notre nom à tous.

    Parce que la République que nous voulons, c’est la République «laïque, démocratique et sociale » que proclame notre Constitution ; celle du 14 juillet 1789, du rassemblement populaire de 1936 ; celle, enfin, du Conseil national de la Résistance, la section Ligue des Droits de l’Homme de Vouziers appelle à un

     

    RASSEMBLEMENT

    le 13 juillet 2011, à 18h30

    devant l’arbre de la Liberté Parc Bellevue à Vouziers

  • Liberté, égalité, fraternité… Retrouver la République

    Rassemblement le 14 juillet à 11h00, place de la Bastille à Paris et dans de nombreuses villes de France

    Depuis bientôt un an, les plus hautes autorités de l’Etat s’acharnent à dresser les citoyens les uns contre les autres. Elles ont successivement jeté à la vindicte publique les Roms et les Gens du voyage, les Français d’origine étrangère, les habitants des quartiers populaires, les chômeurs et précaires qualifiés d’« assistés »… Elles ont ressorti le vieux mensonge d’une immigration délinquante, elles pratiquent la politique de la peur et de la stigmatisation.

    Nous avons manifesté le 4 septembre 2010, dans toute la France, contre ce dévoiement de laBastille.jpg République. Aujourd’hui, chacun mesure la terrible responsabilité de ceux qui ont donné un label de respectabilité aux idées d’extrême droite, à la xénophobie, à la haine et au rejet de l’autre. De dérapages verbaux en pseudo-débats, de crispations identitaires en reculs sociaux, la voie a été grande ouverte à une crise démocratique encore plus grave que celle du 21 avril 2002.

    Parce que nous sommes attachés aux valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité, nous ne supportons plus que la République soit ainsi défigurée, la laïcité instrumentalisée au service de la stigmatisation de millions de nos concitoyens, la xénophobie banalisée dans les propos de ministres et de députés qui prétendent parler en notre nom à tous. Nous refusons que la peur soit utilisée pour faire reculer nos libertés, que les inégalités soient encouragées par l’injustice fiscale, le recul des droits sociaux et la démolition des services publics.

    Nous refusons cette République défigurée ; celle que nous voulons, c’est la République « laïque, démocratique et sociale » que proclame notre Constitution ; celle du 14 juillet 1789, du rassemblement populaire de 1936 ; celle, enfin, du Conseil national de la Résistance. Celle qui s’attache inlassablement à garantir à tous l’égalité en dignité et en droits, l’égale liberté, l’égal respect de la part de ceux qui les gouvernent.

    C’est pourquoi nous lançons un appel solennel au rassemblement de toutes et tous, à la mobilisation des consciences pour le retour de cette République que nous voulons plus que jamais libre, égale et fraternelle.

    Deux cent vingt-deuxième anniversaire de la prise de la Bastille, ce 14 juillet est le dernier avant l’échéance présidentielle de 2012. Sachons nous en saisir, nous rassembler pour fêter la République de la meilleure manière qui soit : en appelant nos concitoyennes et concitoyens à faire respecter ses valeurs, aujourd’hui et demain.

    RASSEMBLEMENT le 14 juillet 2011, à 11h00 Place de la Bastille à Paris et ce même jour dans de nombreuses villes de France

    NON A LA POLITIQUE DU PILORI

    www.nonalapolitiquedupilori.org

  • La LDH en congrès à Reims : nos droits, nos forces !

    Communiqué LDH
    Du 11 au 13 juin, la Ligue des droits de l’Homme a réuni à Reims 350 délégués représentants les sections, fédérations et comités régionaux lors de son 86e congrès national.

     

    Un grand nombre d’invités représentant les organisations (associations, syndicats et partis politiques)P100030311.jpg amies de la Ligue des droits de l’Homme sont venus renforcer nos débats et marquer la force de notre travail en réseau.

    Le président du conseil régional, Jean-Paul Bachy, et la maire de Reims, Adeline Hazan, ont apporté au congrès leur aide et soutien politique.

    Quatre résolutions, à savoir les positions stratégiques de la LDH, ont été adoptées après débats :

    - « Penser et agir pour les droits de l’Homme dans un monde global ? » : l’actualité montre tous les jours que faire progresser ces droits n’est pas de l’ordre du souhaitable mais du nécessaire. Comme le montrent les révolutions venues du Sud, mais aussi les échecs des politiques économiques et sociales « orthodoxes », aucun développement humain durable n’est possible sans garantie effective de ces droits indivisibles et universels ;

    - « Non à la politique de la haine » : la proximité des échéances présidentielle et législative en France réduit encore trop souvent le débat politique à des manœuvres d’abord personnelles de conservation ou de conquête du pouvoir. Au centre de toutes les manipulations politiciennes des faits, la négation des droits, la désignation de l’étranger comme risque d’insécurité, l’ethnicisation des rapports sociaux, voire parfois la racialisation des caractères physiques. Alors que l’extrême droite, en embuscade, surfe sur toutes les colères et les désillusions, la LDH entend mobiliser contre la politique de la haine ;

    - « Roms, Gens du voyage" : assez de stigmatisation et de racisme » : depuis l’été 2010, les Gens du voyage puis les Roms, désignés comme boucs émissaires au plus haut niveau de l’Etat, sont en butte au racisme et à la xénophobie. Les uns sont roumains ou bulgares, les autres sont français. Tous sont citoyens européens. La LDH se bat pour leurs droits inaliénables, contre toutes les stigmatisations et les discriminations ;

    - « De la place Tahrir à la place Puerta del Sol, construire l’avenir » : les peuples et tout particulièrement les jeunes se lèvent pour faire respecter leurs droits et leur dignité en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Récemment, en Europe, des mobilisations ont eu cours face aux crises sociales et à la précarisation. La Ligue des droits de l’Homme est solidaire de ces mouvements.

    Des voeux ont été adoptés.

    Le rapport moral, le rapport du secrétaire général et le rapport financier ont été adoptés par une forte majorité des délégué(e)s des sections.

    Les adhérents ont procédé à l’élection du Comité central et du Bureau national. Pierre Tartakowsky a été élu président de la LDH. Outre celui-ci, le Bureau national est désormais constitué ainsi : Françoise Dumont, Vincent Rebérioux, Malik Salemkour et Evelyne Sire-Marin sont vice-présidents ; Dominique Guibert reste secrétaire général ; Maryse Artiguelong, Nadia Doghramadjian et Tiphaine Inglebert sont secrétaires générales adjointes ; Jean-Claude Vitran devient trésorier ; Jean-François Mignard, Philippe Pineau, Michel Savy, Mylène Stambouli et Gislhaine Rivet complètent l’équipe élue. Jean-Pierre Dubois est désormais président d’honneur.

    Renforcée par cet intense moment de débats, de rencontres et de convivialité militante, la LDH, à tous les échelons, est ainsi en ordre de bataille pour la période à venir : lutter contre le racisme et la xénophobie, combattre les discriminations, gagner le combat du droit de vote et d’éligibilité des résidents étrangers aux élections locales, protéger les libertés individuelles et collectives, agir pour les droits économiques, sociaux et environnementaux, soutenir au quotidien les travailleurs sans papiers dans leurs luttes… Et, bien sûr, construire « partout, un monde de tous les droits pour tous ».

     

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  • Psychiatrie : Faisons du 15 juin une JOURNÉE de REFUS

    Communiqué de la Ligue des Droits de l'Homme ( le 15 juin, le Sénat étudie en deuxième lecture le projet de loi sur la psychiatrie)

     

    La LDH est partie prenante du Collectif « Mais c’est un homme… » qui organise la journée du refus du « Projet de loi relatif aux droits et à la protection des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques et à leurs modalités de prise en charge »

    Nous, collectifs et organisations signataires, réaffirmons notre refus du Projet de loi relatif aux droits et à la protection des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques et à leurs modalités de prise en charge.

    Déjà inacceptable dans sa version initiale, les amendements successifs ont fini de dévoiler ses intentions premières : imposer la contrainte et le contrôle comme fondement du soin en psychiatrie. Ce n’est pas une loi sanitaire, mais une loi sécuritaire. Elle étend la contrainte à toute forme de soin en psychiatrie, de l’hôpital jusqu’au domicile. Elle prévoit en outre un « accueil » de 72 heures, véritable garde à vue psychiatrique sans droits de recours. La position soignante y est dégradée en « expertise de dangerosité », le soin relationnel est évacué. Elle est une grave atteinte aux libertés. Elle dénature la décision du Conseil Constitutionnel du 26 novembre 2010 imposant l’intervention du juge des libertés, en instituant un contrôle judiciaire au rabais. Elle met en place un authentique casier psychiatrique à vie.

    Cette loi aggravera l’état déjà misérable de l’accès aux soins en psychiatrie et de son dispositif mis à mal par les politiques qui lui sont appliquées depuis vingt ans. L’état des lieux du soin en psychiatrie est catastrophique, dénoncé de longue date, et à juste titre, par les associations de patients, de familles, et les organisations de professionnels. Cet état de fait est aujourd’hui repris par la publication de diverses inspections dans un rapport de l’IGAS. Ce rapport reprend des faits sans revenir sur les causes historiques de délitement des formations et des budgets, sans intégrer les conséquences de la mise en place de la loi HPST. Nous le combattrons dans ses conclusions et préconisations car certaines sont absurdes, instrumentalisées par le gouvernement à des fins purement sécuritaires et insultantes pour le travail des professionnels qui au quotidien luttent pour préserver la qualité de soin malgré les circonstances.

    Cette orientation sécuritaire s’inscrit dans un processus plus global de stigmatisation de populationsfou.gif désignées comme dangereuses. Loi après loi, le fou, le jeune, l’étranger, ou le chômeur…, parmi les populations les plus vulnérables, deviennent ainsi des boucs émissaires pour incarner la peur afin de masquer le démantèlement à l’œuvre des services publics et des solidarités. Ainsi, dans le soin en psychiatrie, l’équilibre est rompu entre les nécessités de soins et les libertés individuelles.

    Nous pensons qu’il est de la responsabilité de tous les citoyens et de toutes les organisations attachées au respect des droits de l’Homme d’exiger le retrait pur et simple de ce projet de loi. C’est la liberté de chacune et chacun d’entre nous qui est menacée Nous réclamons un plan de financement d’urgence pour le soin en psychiatrie, relançant les politiques de formation et donnant aux équipes les moyens d’accueillir, de soigner et d’accompagner la souffrance psychique. Nous demandons l’organisation d’un débat national, incluant usagers, famille, organisations de professionnels et élus afin de poser les bases d’une loi sanitaire, humaniste, pour la psychiatrie publique de secteur soucieuse du respect des droits des citoyens.

    Dès l’automne nous nous proposons d’ouvrir des espaces de débat pour organiser la résistance aux politiques de la peur.

  • Leçons de Fukushima


    La LDH n’a jusqu’à aujourd’hui jamais pris position sur la question du recours à l’énergie nucléaire à des fins non militaires : les politiques publiques de l’énergie lui semblaient relever d’un champ d’appréciation dépassant les limites de son mandat.

     

    Mais il n’en va de même ni du respect de la démocratie dans la prise de décision en la matière, qu’il s’agisse de l’information des citoyens ou de la légitimité des décideurs réels, ni de la priorité à la sécurité sur toute autre considération, compte tenu des conséquences effroyables d’un accident nucléaire.

     

    images?q=tbn:ANd9GcRYFifjRCIe-8e3xhnfIulBPWfw5W66ju1pI-De7IsUb2f0nQeKnwLa contradiction entre la lutte contre le réchauffement climatique et la dangerosité de toute exploitation nucléaire ne simplifie pas le débat, mais nous interroge sur les niveaux de garantie des droits à la vie et à la protection de la santé face, d’une part, au risque nucléaire et, d’autre part, à la menace climatique à moyen terme. Ce débat appellera mûre réflexion et échanges approfondis, compte tenu de notre attachement à des impératifs contradictoires, et du caractère vital de l’enjeu.

    Mais point n’est besoin d’attendre d’avoir tranché la question de fond pour réagir au drame de ce printemps 2011.

    Alors que tant de gouvernants et d’experts ont menti au moins par omission sur la gravité de la catastrophe de Tchernobyl, glosé sur l’insécurité dans la centrale ukrainienne, alerté sur la même impéritie dans la centrale bulgare de Kozlodui, cette fois c’est dans la troisième puissance économique de la planète, mondialement réputée pour sa modernité technologique, que l’imprudence atteint un niveau non moins sidérant.

    Des imprudences au drame On a installé plus de cinquante réacteurs nucléaires dans un pays touché par plus de mille séismes en 2010, et où les tsunami sont si fréquents que c’est ce terme japonais que l’on emploie dans toutes les langues du monde. On a implanté les centrales en bord de mer sans avoir prévu l’hypothèse d’une vague postsismique de dix mètres de haut, alors qu’on en a connu au même endroit qui avait dépassé vingt-huit mètres. Et, de l’aveu confondant des autorités européennes, ce n’est qu’après la catastrophe que l’on va évaluer les incidences des risques sismiques sur la résistance des centrales à un accident majeur.

     

    Faut-il ajouter que Fukushima Daini, comme toutes ses pareilles au Japon, est une affaire privée gérée par le premier exploitant nucléaire commercial du monde, et qu’en 2007 les dirigeants de Tepco avaient été convaincus de dissimulation fautive d’un incident grave affectant le même site ? Faut-il rappelercentrale-de-fukushima-les-six-reacteur-1019591.jpg qu’un sismologue japonais, qui avait prévu en 2007 exactement ce qui vient de se passer, a été écarté de ses fonctions ? La leçon terrible de ce nouveau drame, c’est que si la bureaucratie et la rusticité technologique avaient pesé lourd à Tchernobyl, la privatisation et la priorité à la profitabilité, alors même que la vie de trente-cinq millions de Tokyoïtes (habitant à moins de deux cent cinquante kilomètres de la centrale) est en jeu, n’ont pas mieux pris en compte la sécurité des habitants ni leurs droits à l’information et au débat démocratique… Quand il en était encore temps.

    L’avenir énergétique en question Certes, le niveau de mensonge de la « communication » gouvernementale française semble avoir diminué depuis quinze ans. Mais on a entendu la présidente d’Areva soutenir, près d’une semaine après le début de l’accident, que celui-ci n’était pas une catastrophe… Et, de même qu’en Allemagne, on ne mangeait pas en 1986 les salades qui restaient officiellement sans danger de notre côté du Rhin, le contraste reste frappant entre la chancelière allemande (qui estime que le plus tôt sera le mieux pour sortir du nucléaire) et les gouvernants français actuels (qui affirment tranquillement que le maintien du recours massif au nucléaire ne mérite même pas un débat sérieux).

     

    Comment ne pas constater à quel point les fautes humaines amplifient les conséquences des risques naturels ? Comment ne pas dénoncer l’inversion des priorités entre sécurité civile et profit qui, au Japon, va se payer de décennies de souffrances et d’angoisses pour des millions de personnes images?q=tbn:ANd9GcQEflfPz08tQIEToomr2fUCm9eublFZ_uHG6ib0BjT-GJ-yLbnapeut-être ? Mais aussi, en France cette fois, l’arrogance aveugle de gouvernants qui refusent aux citoyens toute légitimité pour questionner, s’informer, débattre sur la garantie même de leur survie ? Comme si, décidément, ce qui va de soi dans les autres démocraties européennes se heurtait à la nature d’un régime dans lequel la « France d’en bas » doit faire confiance à un monarque éclairé par d’infaillibles et « experts » conseillers…

     

    Il ne sera pas simple de décider de l’avenir énergétique de l’humanité, et tout particulièrement de celui de notre pays. Mais cet avenir doit être débattu et décidé démocratiquement, ce qui n’a jamais été le cas jusqu’à présent. Alors que nous approchons d’échéances décisives, les citoyens ont le droit de connaître les projets de ceux qui solliciteront leurs suffrages, pour pouvoir décider eux-mêmes du monde qu’ils laisseront aux générations futures. Prenons au sérieux le « développement durable », en français comme en japonais.

     

    Jean-Pierre DUBOIS, président de la LDH

  • L’honneur de la République

    Communiqué LDH

    Les magistrats défendent l’honneur de la République Depuis des années, la justice est instrumentalisée par le pouvoir politique, à commencer par le président de la République que la Constitution charge pourtant de garantir son indépendance.

    Depuis des années, Nicolas Sarkozy désigne les parents comme responsables de l’absentéisme scolaire, les enseignants de l’échec scolaire, les psychiatres des actes des malades mentaux, les juges des actes des délinquants… Tous responsables et tous coupables, sauf les gouvernants qui se croient d’ailleurs parfois tout permis. Même les policiers se retrouvent aujourd’hui visés par cette tactique qui consiste à faire payer à d’autres ses propres erreurs et sa démagogie.

    _110209-colere-magistrats.jpgDepuis des années, les coupes claires dans le budget de l’Etat affaiblissent les services publics, et en particulier ceux qui permettent de juger dans les conditions décentes les justiciables, de suivre la réinsertion des délinquants, de faire diminuer les risques de récidive. La France est aujourd’hui l’un des pays européens qui consacre le moins de moyens à sa justice : le mensonge sécuritaire recouvre le sabotage de la sécurité réelle et de l’Etat de droit.

    Aujourd’hui, quelles que soient leurs opinions et leurs engagements, les magistrats, les avocats, les autres acteurs judiciaires ne supportent plus d’être accusés au mépris des faits, avant toute enquête sérieuse, par ceux-là mêmes qui abîment la justice et qui lui refusent indépendance et moyens à la hauteur de sa tâche. On a même entendu le Premier ministre enjoindre aux magistrats de se taire par compassion pour la jeune fille assassinée : l’indécence n’a décidément plus de limites.

    La République a besoin d’être respectée : la garantie des droits suppose la séparation des pouvoirs. La sl01_1574552_1_px_512__w_ouestfrance_.jpgjustice a besoin d’être respectée, face aux calomnies, aux pressions politiques et au sabotage de ses conditions de fonctionnement. Les citoyens ont besoin d’être respectés, face à la démagogie qui les prend pour des imbéciles, confondant la sécurité et l’ordre public avec la politique de la peur et du pilori.

    La Ligue des droits de l’Homme salue la protestation de tous les magistrats qui ne supportent plus l’exploitation mensongère du crime et de l’émotion qu’il suscite, ni l’affaiblissement, par tous des moyens, du service public judiciaire. Elle soutient leur mobilisation pour une justice digne de ce nom, pour cette « République irréprochable » cyniquement promise et quotidiennement bafouée par le comportement des gouvernants actuels.

    Paris, le 9 février 2011